Chapitre 18
Le carnage fût découvert par la femme de ménage. Je ne savais même pas qu'Ivan en avait une. Avec toutes les horreurs qu'il trafiquait, c'était vraiment ahurissant. Quoiqu'il en soit, cette idiote hurla en nous apercevant. Épouvantée, elle s'enfuya en trombe.
Peu après son départ, ils débarquèrent tous. Les policiers. Comme des fourmis, ils envahirent la pièce. Ils commencèrent à me bombarder de questions. Surtout un d'entre eux en particulier qui se présenta comme étant le commissaire Kuitata. Grassouillet avec deux petits yeux méchants, il vint s'accroupir près de moi.—Hé, m'interpella t-il en me secouant l'épaule. Que s'est-il passé ici ?
—..
— C'est vous qui avez fait ça ?
—...
— Quel est votre nom madame ?
Chapitre 1 Par où commencer ? Où débuter pour raconter mon histoire, celle qui m'a conduite dans cet établissement d'aliénés mentaux où je croupis ? Ici, personne ne veut m'écouter. J'ai beau leur crier que j'ai toute ma tête, patients et docteurs, ils ont bien d'autres choses en tête. Ils sont tous fous. Ce sont tous givrés. Moi aussi, on me dit timbrée. Mais je ne le suis pas. Si je suis enfermée ici c'est injustement. Je veux m'échapper de cet enfer. Mais comment ? Il n'y a pas si longtemps, j'avais une vie. J'avais une maison. J'avais un travail. J'avais un fiancé. En somme, je menais une existence des plus normales. Du jour au lendemain tout ça s'est écroulé. Le cauchemar a commencé quand il est entré dans ma vie. Ivan ! C'est par la rencontre avec cet homme qui a su m'appater, m'hypnotiser et m'asservir que mon existence a été gâché. C'est sur, de lui, j'aurais dû me méfier. La coiffure irsute, l'allure débraillée, le père du pet
Chapitre 2La semaine suivante, je n'avais toujours pas oublié cette histoire avec Ivan Clotaire. Comment l'aurais-je put avec son fils dans ma classe ? Cet enfant, je peux dire qu'il était tout sauf normal. Parfois, son comportement me donnait froid dans le dos.Joël était tellement... Comment dire? disons particulier ? En tout cas, il était aussi étrange que son père lui-même pouvait l'être. Joël ne parlait pas beaucoup. A vrai dire, il ne parlait presque jamais. Il n'était pas comme les autres enfants de ma classe. Il se tenait toujours sage. Il ne s'agitait jamais. Il ne souriait jamais. Un vrai petit robot. Tous ces éléments m'avait donné de quoi alimenter ma curiosité. Je n'en finissais donc pas de me poser des questions. Je voulais savoir. Savoir quoi ? Je ne savais même pas. C'était ça le plus déroutant dans cette histoir
Chapitre 3Le lendemain, je n'en finissais pas de guetter l'entrée du bureau du directeur. Faisant le pied de grue devant ma salle de classe, j'inspectais toute allée et venue. Je voulais revoir Ivan Clotaire. Que dis-je ? Le docteur Ivan Clotaire. Je voulais lui parler. Je voulais entendre sa version des faits au sujet de cette femme mystérieuse. Je voulais savoir qui elle était. Surtout, je voulais savoir si lui m'avait mentit ou non. Alors, j'ai attendu son arrivée. Allait-il venir ? N'allait-il pas venir ? J'étais aux aguets. Longtemps, j'ai patienté. Toute la journée d'abord et l'après-midi ensuite. Point d'Ivan Clotaire. Ce n'est que lorsque la sonnerie a retenti que j'ai enfin compris. Ivan n'allait pas se montrer. Pas ce jour en tout cas. Déception ! Toute la soirée, j' ai alors été de méchante humeur. Chez Gérard en compagnie duquel je passais la nuit, je n'ai pas
Chapitre 4La lourde responsabilité pour laquelle je m'étais engagée n'a pas plû à Gérard. Certes, il n'a rien laissé paraître de son mécontentement. Mais tout de suite, je l'aideviné.— Ce n'est rien bébé, me suis-je alors sentie obligée de me justifier. Ce n'est rien qu'un service que je rends à ce pauvre monsieur.Assis à mes côtés sur son canapé, Gérard qui me tenait serré dans ses bras s'est enquit incrédule :— Vraiment Ella ?— Vraiment ! lui ai-je certifié. Il s'agira juste de garder un œil sur le petit le temps que son père passe le chercher à la sortie de l'école. En somme, je ne ferais rien d'exceptionnel que ce en quoi mon travail consiste déjà.Plus ou moins rassuré, j'ai senti Gérard se d&e
Chapitre 5Dominer les gens, pouvoir en faire ce qu'il voulait, voilà ce qu' Ivan Clotaire aimait. Le fait que je contrecarre ses projets la seconde fois qu'il s'est pointé en retard ne lui a que très moyennement plû.— Vous m'avez encore fait attendre docteur, me suis-je permise de lui signifier la main du petit Joël dans la mienne.Somnolant, le pauvre enfant se tenait accroché à moi comme un naufragé à une bouée de sauvetage. Ignorant la présence de son fils, Ivan s'est plutôt évertué à me déshabiller du regard.— Cette tenue ne vous va pas du tout, a t-il lâché sans gêne.Surprise, j'ai froncé les sourcils.— Je vous demande pardon ?Intriguée, j'ai tout de suite jeté un coup d'œil à mes vêtements. Pour la journée qui
Le jour où j'étais sensée tenir la promesse faite à Gérard a été celui de ma déchéance. C'était un mercredi. Je m'en souviens encore. Comme si c'était hier. Au cours de la matinée, tout avait semblé se dérouler normalement. Avec les enfants dans ma salle de classe, on a travaillé. J'ai continué la leçon qui consistait à leur apprendre à compter jusqu'à dix.Vous auriez dû voir mes petits bouts de chou. Ils étaient motivés comme jamais. Les doigts levés, ils participaient tous. Tous sauf un. Joël bien-sûr. Comme à son habitude, le petit garçon étrange se tenait à l'écart. Mais cette fois-ci, j'ai eu vite fait de remarquer que quelque chose n'allait pas. Recoquevillé sur lui-même, Joël grelottait. Une main posée sur so
Cette première fois dans le bureau d'Ivan reste à jamais gravée dans mon esprit. C'était quelque chose vraiment ! Du jamais vu pour moi. Comme tout bon sadique qui se respecte, Ivan avait une manière bien à lui de faire l'amour. D'ailleurs, ce qu'il faisait ce n'était pas l'amour. Il baisait. Ni plus ni moins. Je me demande aujourd'hui comment j'avais fait pour lui permettre de me faire tout ça. Plusieurs fois de suite, il m'avait secoué. Deux fois d'abord dans son bureau, le reste dans sa chambre de garde où je l'avais laissé m'entraîner. Les mains solidement agrippées au rebord du lit, j'avais courageusement enduré ses assauts. Ivan ne m'avait pas menagé. Il m'avait prise avec fougue. Il m'avait tiré les cheveux. Il m'avait claqué les fesses. Une vrai brute. Mais malgré la rudesse de ses gestes, la ferm
Chapitre 8Je dormais déjà quand Gérard frappa à ma porte. Dès qu'il me vit, il sû tout de suite que quelque chose n'allait pas.—Tout va bien ? Me demanda t-il une fois entré. Tu dormais ? Je t'ai réveillé ?Le regard fuyant, j'avais détourné la tête. Précipitamment, je m'étais à nouveau dirigée vers ma chambre.—Tu as une clé Gérard, je lui avais rappelé en me glissant dans mon lit. Pourquoi ne t'en sers-tu jamais ?—Donc je t'ai bel et bien dérangé, conclut-il en s'asseyant sur le bord du lit. Comme tu ne répondais pas à mes appels, j'étais inquiet.M'attirant à lui, il m'avait alors serré dans ses bras.—Pardon mon cœur.Malgré moi, je m'étais raidi. Vivement, je l'avais rep