Elle était belle, heureuse, sa vie, pleine de promesses quand tu la rencontrais. En ma compagnie. Quand je lui parlais pour toi pour que tu trouvasses faveur à ses yeux. Jeunes lycéens, nous fûmes tous. Elle a fini par s’ouvrir à toi ; elle t’a dit oui. J’ai eu droit de lire un sourire gai sur ton visage ce jour quand je t’apportais son message agréable à ton cœur et à tes sens. Tu étais heureux, qu’elle acceptât d’aller avec toi. J’étais fier pour toi. Fier pour nous, car par elle, ses soins, j’avais gagné son amie en sa compagnie pour me plaire. Et toi mon ami, par mes soins minutieux, tu venais de la gagner aussi, elle, ma meilleure amie d’alors. Elle finit aussi amoureuse. Tout était mis en œuvre pour qu’elle n’eût pas d’autre choix. Et, elle a dû sacrifier des princip
CHAPITRE7Restaurant chic au bord du boulevard du Mono. Il sonne à peu près 19 heures. Le cadre est doux, sensuel. De lumières tamisées comme toujours. Amézado et Massogblé y sont, pour un dîner romantique dans un besoin de casser encore un peu la routine ce soir. Le temps que l’on leur serve leurs mets, ils s’occupent en sirotant du jus de fruits.Repas servis quelques instants après, regards libidineux, sourires enchanteurs, Amézado et Massogblé causent agréablement et consomment calmement. La partie, pour eux, est bien plaisante.Dehors, les va-et-vient des véhiculent sont continuels encore à cette heure. Et les bruits de leurs moteurs, et de leurs klaxons, absorbent le calme vespéral qui devrait commencer par régner. Cependant, ils ne parviennent pas à dompter les « vacarmes » des vagues ma
CHAPITRE8Akpénè ne songe pas un seul instant au petit déjeuner à préparer. Pourtant, elle devrait en emporter à la clinique aussi comme chaque matin. La nuit passée dans la chambre de sa fille, elle saute du lit, réveille aussitôt la petite pour se rendre directement dans les toilettes à deux.Sous la douche, la main d'Akpénè arrive à sa joue droite. Elle la retire d’un réflexe en y sentant de la douleur : la gifle de la veille a été conséquente. Mais, elle s'était privée de pleurer à ce coup. Elle avait juste décidé de dormir, de faire comme si de rien n'était pour ne pas charger encore plus, ses esprits déjà trop offusqués.Elle essuie la mousse du visage. Au lavabo, elle se met à apprécier devant le miroir, la joue victime qu'elle tâte de la main et se re
CHAPITRE9La pluie a fait ce qu'elle pouvait et est retournée dans les nuages il y a environ une heure. Mais, elle laisse le temps humide comme à chacun de ses passages les soirs en envoyant les humains dans les logis. Les bêtes qui en ont aussi. Dehors, où quelques rares personnes sont encore, les feuilles des arbres et quelques autres éléments de la nature ruissellent toujours de pluie et d'humidité. Les lampes distillent la beauté de la fraîche nuit dans leurs éclairages éblouissants sur les poteaux.Akpénè va coucher Sitsopé. En nuisette, elle revient au living pour aller à la cuisine chercher un verre d'eau. A sa sortie, elle va éteindre son portatif puis, reprendre le chemin de la chambre aux côtés de la petite. Son mari est dans le salon, le cœur amer au cœur de la mésintelligence qui ne veut pas se briser. La table s'es
CHAPITRE10Akpénè arrive toute éplorée à l’hôpital. Descendue très agitée de sa moto, les pieds mis à l’intérieur, qu’elle voit Akossiwa et leur tante en larmes à l’attente. Sa belle-sœur à leurs côtés, pareille. De toute lamentation, les trois femmes l’accueillent, le ciel semblant écraser leur tête. C’est donc réel, la mauvaise nouvelle de l’appel de sa sœur : leur maman, a poussé le dernier soupir. La peine s’intensifie, les cœurs plus pressés, les yeux sont plus larmoyants. Et, difficile est-il, voire impossible d’exprimer les douleurs à gorge déployée pour pleurer leur désormais chère regrettée, car dans un centre de santé, elles sont. Les yeux sur elles sont consolateurs et compatissants. La maman est toujours dans so
CHAPITRE11Au fil des jours qui s'enchaînent, et que l'on s'éloigne de ceux funestes, le visage d'Akpénè s'éclaircit, laissant tomber et à leurs rythmes les rides des afflictions. La reprise de la marche de la vie se refait, lestement certes, mais sûrement. Petit à petit, le sourire se fait distinguer de nouveau même si le cœur porte encore le deuil se décelant dans tout ce qui s'efforce à être affiché de gai à l'extérieur. Déjà trois mois s'écoulent [...]Mais aussi, à sa seule charge, Akpénè a désormais sa sœur, même si grande fille déjà elle est, et leur petit frère Miwôdzi. Alors même que, sa rétribution en fin de mois s'amincit pour ses prêts faits dans l'hospitalisation de sa maman. La petite boutique qui occupait la maman et servait à son ac
CHAPITRE12Amézado fait dans la conception et pilotage de projets, démarche immobilière. Son cabinet donne sur la voie de Ségbé à Adidogome, non loin du 7ème arrondissement. Il a à son actif trois employés : deux assistants et une secrétaire. Le cadre fait de deux pièces, lui pourvoit son bureau personnel. Les assistants et la secrétaire occupent ensemble la première pièce plutôt spacieuse, mais chacun avec son bureau.Ce n'est pas un cadre imposant mais qui respire quotidiennement pour lui permettre un train de vie au-delà de la moyenne et mettre carrément sa petite famille à l'abri du besoin ; créer sa propre petite bourgeoisie. Il n'a vraiment pas à se plaindre de rien si ce n'est la convoitise et l'insatisfaction du genre humain. Et ces derniers temps, il connaît encore d'entrées considérables.Ehli
CHAPITRE13La magnifique bagnole va au parking du personnel administratif de l'hôtel. Ehli n'y prête pas attention. À cet instant, la jeune fille à son service lui dit :-Un instant, s'il vous plaît, monsieur !Elle le quitte instantanément, à son « okay » d'acquiescement, pour suivre la bagnole. Et, il s'occupe encore à balayer plutôt de regard contemplatif, le cadre autour de lui.La voiture est déjà serrée, le moteur arrêté. Ceinture de sécurité détachée, la jeune fille ne l'atteint même pas avant que la portière du chauffeur ne s'ouvre. Descend du volant, une jeune femme. Ehli la reconnaît du coup à son regard qui tombe brusquement sur elle pour prêter plus son attention. Fafali. Il n'en croit pas. Soit, serait-il en train de rêver. Il en reste baba : la Fafali qu'elle a prise ce soi
CHAPITRE14Petit à petit, l'heure avance. Dans la vaste étendue crépusculaire, le soleil a perdu toutes ses traces. Les lampes de la ville ont déjà eu à étouffer carrément les dernières lueurs du jour devenues de plus en plus faibles à chaque seconde épuisée. L'air se rafraîchit encore plus et est sensuel sur les peaux. Mais l'ambiance prend une teinte veule au bord de la belle piscine pour les deux amis.« Elle était ma vie, Fafali ! Elle était tout pour moi. Elle était toutes les promesses ! » Cette parole résonne fort en boucle dans la tête de Fafali. Un instant, elle semble perdre la parole, éprise de sentiments admiratifs et compassionnels. Embrassant l'ami, elle se dit en son fond : "quel bel homme, amoureux, et quel bel amour, de rêves ! Elle devrait être si heureuse, si aimée, ta femme. Elle avait tellement de la chance à laquelle la triste fortune a trouvé bon de l'arracher prématurément, condamnant un tel homme fort sympathique et agréable que tu es à la soli