CHAPITRE
18Ehli projette loin, d’une montée d’adrénaline, la fameuse chemise. Un papier en son sein prend l’air pour aller se poser aussi ailleurs. Il se hâte dans le bedroom avec cette rage-là et va au lit. Son portable est sur le chevet de lit. Il l’y a oublié lorsque sa belle-sœur l’avait appelé avoir fini, et il l’a rejointe dans la chambre pour poser le portable là, et l’aider à arranger de nouveau le dressing. Puis, ça lui a complètement échappé de le reprendre ou de revenir le chercher par la suite. Le portable sur du vibreur, impossible de se rendre compte de tous les appels manqués.
Il tire la couette ainsi que le drap avec férocité et les jette. Avec la même passion, il soulève et retourne le matelas dans le lit. Elle y est vraiment, la poche sur le matelas, avec la fermeture à glissi&eCHAPITRE19 Ehli se réveille de nuit. Il se redresse et met les pieds au sol. Les deux mains sur le rebord du lit, une soif, une grande soif, l’aurait réveillé. Il allume la lampe de chambre, sa bouteille d’eau est vide sur le chevet de lit. Il se lève pour le salon dans son short et va à la cuisine où il tire du frigo, une bouteille. Sans même chercher de pot ou de verre, il envoie la bouteille décapsulée à la bouche, et la vide de bonnes gorgées d’un coup avant de la descendre. Il prend une bouffée d’air pour une respiration profonde. La soif, pas l’air étanché, il renvoie la bouteille et se met à avaler de nouveau le liquide goulûment. A son arrêt, la bouteille est aux 2/3 vidée. Il soupire bruyamment de satisfaction, se donne une pause de quelques secondes avant de remettre la bouteille dans le frigo. Il sort, mais à peine il frôle le séjour, qu’il retourne sur ses pas pour aller la chercher et l’emporter sous son aisselle gauche.Il traverse le séjour. La porte de
CHAPITRE20La cuisson finie, Akpénè apprête la table pour le dîner. Elle sort de la cuisine, les mains chargées d’une assiette couverte qu'elle va poser sur la table à manger aux côtés d’autres assiettes qu’y sont déjà. Elle retourne sur ses pas et va chercher de l’eau à boire et celle pour laver les mains. Ce soir, Amézado est à la maison, devant l’écran. A la même table à manger, Sitsopé s’affaire avec son ardoise et de la craie.-Va déposer ton ardoise, le repas est déjà prêt, Sitsopé, lui demande-t-elle.L’enfant s’exécute aussitôt en se levant. Elle va ensuite à son mari pour l’informer de la table prête. Il lui jette du regard sans lui sortir de mot et retourne à l’écran. Elle ne s’y attarde pas. Elle re
CHAPITRE21Akpénè reste interdite, éberluée à voir son mari gronder sur elle. Il se défoule dans le salon comme s’il était en altercation avec son pire ennemi envers lequel il nourrit une seule envie : lui arracher les oreilles de ses dents. De retour de chez ses parents ce soir, ça fait du tapage dans la maison et, sous les yeux de leur enfant, collée à sa maman.Amézado ne digère pas le fait que sa femme est allée se plaindre à ses parents et que ceux-ci lui firent des remontrances à cause d’elle.-Ainsi donc, tu penses pouvoir me mettre en conflits avec mes parents ? Tu penses me les mettre sur le dos pour toi ? Je te rappelle au cas où tu sembles l’oublier, que, ce sont mes parents. Tu entends ? Mes parents ! Pas les tiens ! Le mieux pour toi, serait d’aller te plaindre auprès des tiens, leur raconter tout ce que tu
CHAPITRE22Doigts habiles sur le clavier, il quitte l’écran du regard. Yeux levés, il est brusqué.-Jeune fille, arrête au plus vite cette abjection et discipline rapidement ta poitrine sous mes yeux ! ordonne-t-il d’un ton impérieux.La secrétaire se ressaisit vite de sa lasciveté et se met à boutonner sa chemise laissée dépoitraillée pour lui exposer ses seins et l’aguicher.-E-e-excusez-moi, monsieur, se confond-elle.Il desserre ses tempes, adoucit un peu son regard et lui prend de la main, la chemise qu’elle est venue lui apporter et la reprend sur le bureau pour la lui tendre.-Maintenant, hors de mon bureau !Elle s’exécute honteuse et va ridiculement à la porte. A peine elle tient la clenche qu’il la rappelle de son petit nom :-Akos ! (diminutif d’Akossiwa)Elle se retourne lest
CHAPITRE22Fafali, en serviette au buste, sort au salon où, elle fait venir sa domestique de sa chambre et lui recommande :-Le blanchisseur va passer ce soir, Tepéali. Mais, je ne crois pas pouvoir rentrer avant son arrivée. Tiens donc ceci (elle lui remet des billets), et remets-le-lui plus mes habits au dressing.En génuflexion, la domestique lui prend l’argent :-Compris, tanti !Elle sourit à ce geste duquel la domestique ne se passe jamais malgré ses multiples interdictions de la révérer par ces manières. Finalement, ça ne fait que l’amuser, à chaque fois qu’elle s’y adonne. Tepéali sourit aussi en baissant les yeux.-Maintenant, va dire à Sronvi (elle parle du chauffeur) que je suis presque prête déjà !-Comme le veut ma chère patronne.-Je vais te calotter maintenant hein, Tepéali
23Plus la musique avance, plus Fafali se colle à Ehli et plus elle intensifie le baiser. Une sensation de bien-être absolu l’envahit. Elle s’y imprègne à s’oublier, comme si pour mettre en réserve pour l’éternité. Sa respiration s’approfondit. Ehli, il répond bien et l’instant est si bien savoureux. Elle susurre de mots sensuels, il la presse plus pour mieux la sentir contre soi. Quel bonheur pour elle !Ils prennent un fascinant plaisir à s’enlacer sur ce temps intéressant accordé à la douce musique. Fafali regarde Ehli dans les yeux et les siens étincellent de fierté et de convoitise.-On doit maintenant rentrer, chérie ! lui dit encore Ehli.Elle lui colle ses lèvres pour lui voler encore un baiser sensuel.-D’accord, mon chéri. Tellement, je veux que cet instant dure aussi longtemps dans tes br
CHAPITRE25Akpénè reste figée, à fixer éberluée sa belle-mère. Elle n’en revient pas. Il faut que quelqu’un lui explique quelque chose, ou qu’on la frappe fort pour qu’elle se réveille, s’éveille. Elle reste tétanisée.La belle-mère, à peine elle lui ouvre le portail pour que leurs prunelles se rencontrent et qu’elle mette les pieds dans la maison, qu’elle se met dans tous ses états contre elle incompréhensiblement. D’abord choquée, elle prend sur elle de refermer le portail avant de se tourner vers elle, et de lui demander ce qui n’allait pas. C’est peine perdue. Elle a attisé plutôt plus le feu.Elle l’insulte, elle la traite de femme impolie, mal éduquée, poison pour un homme qui vient pourrir la vie de son fils. Des larmes se dissolvent sur ses pupi
CHAPITRE26En ce jour, la rencontre entre la famille d’Akpénè et celle de son mari pour les problèmes qui minent leur couple.L’assise prévue se tenir dans la maison des beaux-parents, la délégation de la famille de l’épouse, composée d’un oncle et de deux tassi (tantes paternelles), est déjà présente à l’heure convenue. Mais, point d’Amézado qui se pointe. Il met du temps à venir. Depuis que la belle-famille est là, nul ne voit aussi sa mère.Adolé s’enferme dans la chambre et ne veut voir personne si ce n’est son fils. Surtout, elle ne veut croiser le regard d’Akpénè, cette culottée, au sein des siens. Elle n’est même pas sortie pour les accueillir à leur arrivée. C’est Mawupemo qui s’est chargée de jouer ce rôle et d