Je reprends lentement conscience de ce qui m’environne : la lumière de l’aube sur mon visage et l’odeur du café dans mes narines.
Je ne suis pas désorientée en me réveillant dans ce lit inconnu. Je ne me demande pas où je suis ni comment j’y suis arrivée. Dès l’instant où j’ouvre les yeux, je sais que je suis chez Ethan. Dans son lit. Il m’y a amenée la nuit dernière, quand la température a tellement baissé que je me suis mise à claquer des dents.Je repousse mes mèches emmêlées de ma figure et me redresse sur les coudes pour découvrir le domaine secret d’Ethan. Hier soir, j’étais trop lessivée pour faire autre chose que me blottir contre lui sous la couette, mais ce matin je remarque les murs bleu ardoise. Le couvre-lit gris fumé. L’énorme tableau qui occupe un pNous prenons le petit déjeuner sur la terrasse. Pains au chocolat chauds, fraises pour moi et myrtilles pour lui, mimosas avec une bonne dose de champagne, juste comme j’aime.— Tu sais t’y prendre pour chouchouter une fille, lui dis-je, étendue sur une chaise longue, mon deuxième cocktail à la main.— C’est ce que j’essaie de te faire comprendre depuis le début. Mais tu n’as fait que résister.Il prend ma main libre pour m’embrasser les doigts. Loin d’être cucul, son geste est follement sexy.— Je ne résiste plus. Je suis à toi.Il ne répond pas, et je panique. Suis-je allée trop loin ? Ai-je surinterprété la chaîne de taille ? Ou safaçon de me toucher, me tenir, me traiter ? Mais il lève le visage vers moi et je comprends qu’il est aussi touché par ce qui se passe entre
Le temps s’écoule et nous ne faisons rien d’autre que profiter du soleil, mon corps lové contre celui d’Ethan qui me caresse. Me rassure. Il me masse le cuir chevelu si longtemps que j’ai envie de ronronner comme un chat. Puis il descend vers mon cou, mes épaules, et mon dos. Il pétrit chacun de mes muscles pour m’aider à me détendre. Puis il mêle ses doigts aux miens et fait tourner ma main dans un étrange mouvement qui me fait décoller.Quand il en a fini avec moi, je suis totalement relaxée, et je me sens toute molle... — Tu ne t’es pas endormie ? murmure-t-il d’un ton doux.Je réponds par un son béat.— Tant mieux, commente-t-il.Il me passe un bras autour des épaules, un autre sous les genoux, et se lève.— On va où ?Je me sens trop paresseuse pour l’enlacer. Je me contente de me
— Tout va bien ? demande-t-il après quelques minutes pendant lesquelles je n’ai pas bougé. — Qu’est-ce que tu entends par « bien » ?Je n’ai même pas l’énergie d’ouvrir les yeux.— Je ne t’ai pas fait mal ? Ou peur ?L’idée m’arrache un sourire. Je passe une main alanguie sur son bras pour mêler mes doigts aux siens. — J’ai l’air d’avoir peur ?— Non, on dirait plutôt que tu es dans le coma...— C’est ce que je ressens ! dis-je dans un éclat de rire.— Parfait.Il remue, et l’eau vient clapoter contre ma peau encore électrisée par le plaisir. Le souffle court, je sens mes tétons durcir. Ethan rallume l’eau.— Qu’est-ce que...— Chut, murmure-t-il en me passant les doigts sur le bras, les épaules et le cou,
Je passe toute la journée avec Ethan. Nous faisons l’amour, pique-niquons pour le dîner comme nous aurions dû le faire hier, et parlons d’un million de choses sans importance : les lucioles, la comparaison entre caramel et beurre de cacahuète, nos groupes préférés... Je n’adhère vraiment pas à ses goûts musicaux, mais je veux bien les lui pardonner vu ce qu’il sait faire avec sa langue.Ethan est insatiable, et maintenant que j’ai dépassé le stress et l’insécurité de la première fois, moi aussi. Nous faisons l’amour partout : dans la piscine, sur la plage, sur la terrasse, dans son lit, et sur la table de la cuisine.Je crois que c’est la fois qui m’a le plus plu. Nous sommes dans la cuisine, en train de préparer un déjeuner tardif dans un effort pour ne pas être terrassés par nos innombrables
Le mardi matin, je me réveille dans le lit d’Ethan. Il tente de me convaincre d’y passer la journée entière – avec lui, bien sûr – mais il est hors de question de me faire porter pâle dès ma deuxième semaine de stage.— Tu as une mauvaise influence sur moi, lui dis-je en sortant de la douche.Je viens de battre le record des ablutions les plus rapides du monde, et c’est une chance que j’habite tout près, car sinon je serais en retard. Je me suis levée à temps, mais... disons qu’Ethan est capable de me ralentir quand il le décide.— Seulement parce que tu es une fille bien.Il s’apprête à m’enlacer par-derrière, mais s’arrête en chemin.— Ça va, tu sais. Je ne suis pas si fragile que ça.— Tu n’es pas fragile du tout, proteste-t-il en m’embrassant le bout du nez. Mais je ne veux pas temettre mal à l’aise.— Ah bon ? Pourtant, cette passion du suçon est en train de prendre des proportions gênantes... Hier,les copains avec lesquels je déjeune les regardaien
En m’approchant de la grille, je vois que la lumière est allumée dans la cuisine d’Ethan. Je connais le code depuis que j’ai dormi ici, et je ne m’embête pas à appuyer sur l’interphone pour le prévenir. Je compose les cinq numéros et attends que la grille s’ouvre.Arrivée en haut de l’allée, j’ai le cœur qui bat comme un métronome réglé au maximum. J’ai mal au ventre, à la poitrine et je tremble tellement que j’ai du mal à ouvrir ma portière. Ça va être affreux. J’en ai la certitude. J’ai beau me répéter qu’il a juste oublié notre dîner, je sais bien qu’il n’en est rien. Ethan Frost n’est pas du genre à oublier quoi que ce soit.En me dirigeant à pied vers le bâtiment, je m’aperçois que plusieurs lampes so
Il me rattrape avant même que j’arrive à la porte d’entrée. Je me débats et le griffe dans mon envie désespérée de m’enfuir. Il marmonne un juron, me détourne de lui et passe son bras autour de ma taille. Puis il m’attire contre lui, dans mon dos.— Lâche-moi !Je hurle à travers mes larmes, incapable de faire une phrase cohérente. Ethan ne m’écoute pas.— Chloe, laisse-moi t’expliquer.— J’en ai assez entendu. Tu voulais que je parte, merde ! Alors laisse-moi partir.— Pas tout de suite. Prends ça, répond-il en tentant de déposer la chaîne dans ma main.— Je n’en veux pas, dis-je en refusant d’ouvrir les doigts. Je ne veux jamais la revoir... ni toi nonplus.— S’il te plaît, Chloe. Je sais que je ne suis pas en droit de te demander qu
Je ne sais pas combien de temps nous restons debout ainsi, Ethan toujours en moi. Et ça m’est égal. Tout ce qui compte, c’est qu’il m’appartient. Pendant une poignée de minutes tremblantes, Ethan n’est qu’à moi. Même la certitude que dans quelques instants, il renoncera définitivement à notre relation ne parvient pas à ternir la beauté de ce moment. Car pour la première fois, Ethan est aussi vulnérable et ouvert que je le suis...Il m’embrasse toujours, de sa bouche brûlante, exigeante, vorace même. Je lui rends ses baisers, à l’infini. Jusqu’à ce que j’en aie les lèvres en feu et que mes larmes se soient enfin taries. Puis je recommence.— Je ne le pensais pas, avoue-t-il en s’écartant de quelques millimètres pour me voir. Je n’en pensais pas un mot.Son souffle me br&u