Je me suis réveillée dans mon lit. J'étais perdue, il me semblait que j'étais attachée dans une voiture il n'y a pas longtemps. Il y avait trois hommes si je me souviens bien, trois brutes en tout cas. Mais là, j'étais dans ma chambre. Un mouvement sur ma droite me sortit de mes pensées. C'était Daniel qui était assis à mon chevet.
-Est-ce que ça va ? Me demande-t-il, inquiet.
-Oui, je crois... Comment tu savais que j'avais besoin d'aide ? Lui demandais-je à mon tour.
-J'ai entendu un cri et je m'étais rappelé que tu étais supposée être rentrée il y a un moment. Donc je suis sorti et j'ai vu une voiture au loin avec des hommes qui semblaient s'acharner sur quelque chose.
-Mais ils étaient trois contre toi et tu as réussi à les battre. À mon souvenir, le manoir était encore loin et tu es arrivé même pas une minute après que ces monstres m'aient embarqué dans le véhicule, lui dis-je.
-Je les ai pris par surprise car ils étaient trop concentrés sur toi.
-T'es quoi au juste, fis-je, trop curieuse et voulant savoir ce qu'il cachait vraiment.
-Pardon?
Je me suis levée de mon lit, Daniel ne bougea pas. Je sortis le petit carnet du tiroir et je l'ouvris à la page où j'avais noté toutes les choses étranges chez lui. J'ai commencé à lire.
- Il s'est coupé au bras avec un vase puis quand je suis revenue pour le soigner, son bras était intact. Il a des réflexes que peu de personne peuvent avoir. Je l'ai surpris à boire du sang. Je l'ai vu se métamorphoser en lui-même après avoir été un chat. En conclusion, ce n'est pas un homme normal. Ah et aussi, je peux ajouter que ta peau n'a pas une température normal, tu peux rapidement battre trois hommes sans le moindre problème. Tu peux franchir une longue distance en moins d'une minute ou plutôt, en moins de trente secondes.
Il ne dit rien.
-D'après moi, tu es un genre de surnaturel et tu te caches dans ce manoir pour que personne ne découvre ton petit secret.
Il finit par soupirer et leva les bras dans les airs.
-Wow ! Je vous annonce, très cher public, que nous avons une gagnante, notre très chère mademoiselle Alicia ! Voulez-vous une médaille ou un collant ? Déclara-t-il d'un ton ironique.
-Une médaille pour que puisse t'étrangler avec, avant que tu ne boives tout mon sang ! M'exclamais-je soudainement, et un peu trop violemment.
-Par tous les feux de l'enfer, je ne suis pas un monstre assoiffé de sang ! Me cria-t-il. Saches que si j'avais été l'un de ces monstres, tu ne serais plus de ce monde depuis longtemps. Puis rappelle-toi que je t'ai sauvé la vie !
-Je n'étais pas en danger de mort !
-Il y avait trois hommes qui s'acharnaient sur toi pour que tu puisses monter dans leur voiture et pour ensuite te séquestrer je ne sais où !
J'étais abasourdie, il avait peut-être raison sur certains points, mais il restait tout de même un... comment dire... Un homme bizarre ?
-Désolée, c'est juste qu'avant, tout était calme dans ma vie et puis là, plein d'événements arrivent et je suis toute chamboulée.
-Je suis un monstre, je te fais peur et...
Il soupira.
-Je n'aurais jamais dû...
-Tu ne me fais pas peur, lui dis-je.
-Eh bien, dit-le à ton visage, car il n'a pas l'air d'accord avec toi.
Je devais l'avouer, j'avais un tout petit peu peur, mais pas trop. Je ne le connaissais que très peu.
-Est-ce que tu as de la famille à quelque part ? Lui demandais-je.
-Toute ma famille a brûlé dans un incendie, depuis, je vis tout seul.
Très mauvaise question Alicia.
-Je suis vraiment désolée.
C'était vraiment sincère. Mais là, un malaise s'était installé et je ne savais plus quoi dire... Sauf...
-Je veux te voir te transformer en chat.
-Pardon ? Et pourquoi ? Me demanda-t-il en haussant un sourcil.
-S'il te plaît ! L'autre fois, je croyais être devenue folle, mais là je veux voir pour que je puisse m'assurer que je ne le suis pas, le suppliais-je.
-Bon d'accord, mais j'ai le droit de faire autre chose après.
Je me fichais de ce qu'il allait faire après, je voulais tout simplement le voir se transformer en félin. Juste pour m'assurer que je n'étais pas folle.
Tout à coup, ses yeux se mirent à rayonner d'un teint rouge. Une forme de brume enveloppa Daniel puis elle se dissipa ensuite. Sur la chaise se trouvait maintenant un chat noir.
-Magnifique ! M'exclamais-je en souriant. Est-ce que tu peux parler quand tu es ainsi ?
-Oui, mais j'aime mieux rester silencieux, ça fait bizarre sinon.
Il remua ses moustaches. Il avait toujours son air sérieux même en chat.
-Ouais, t'as raison.
Soudain, je me suis rappelée que j'avais souvent dormi avec le chat noir. Je fronçais les sourcils en le regardant.
-Ne me dis pas que c'était toi qui avais dormi avec moi! Lui criais-je.
Il se remit en forme humaine et se posa juste devant moi.
-Bon sang ! Jamais je n'aurais fait ça ! Je ne suis pas un pervers quand même.
-Je ne te crois pas.
-Tais-toi ! Ce n'est pas la peine de faire comme si c'était la fin du monde.
-Non !
Tout à coup, sans que je ne puisse réagir, il me piégea dans un coin de la pièce. Il prit mon visage de ses deux mains et colla ses lèvres sur les miennes. Je ne savais pas comment réagir, alors je me suis laissée faire. Il mit fin à ce petit moment. Je restais silencieuse, les yeux baissée. Et ce fameux sentiment d'être toute petite face à lui.
-On dirait que je viens de trouver un moyen de te faire taire, me dit-il en souriant en coin.
Cela faisait une dizaine de minutes que Daniel était parti. Je repensais au baiser, comment se faisait-il que je n'ai pas détesté cela ? Je ne peux tout de même pas l'aimer, si ? C'était encore un inconnu pour moi.Je restais silencieuse sur mon lit, à entendre la pluie tomber dehors. J'entendis gratter à la porte, je me suis levée pour ensuite ouvrir la porte au chat noir.-Est-ce que c'est toi, Daniel ?L'animal miaula.Il y avait bel et bien un chat. Mais aussi un faux.-Bon, ce n'est pas lui. Allez, entre.Je le pris dans mes bras. Je lui fis un gros câlin, j'en
Je crois que mon cœur avait cessé de battre pendant deux longues secondes lorsque la branche avait cassé. Daniel me déposa au sol.-Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Me demanda-t-il.Je baissais la tête.-Je ne sais pas trop, une petite envie de jouer probablement...Il soupira, mais avec un petit sourire en coin.-T'es bizarre.-C'est plutôt toi qui l'est, fis-je. Mais je vais prendre ça pour un compliment. Maintenant, je crois que je vais dormir avant de tomber dans les bras de Morphée.-Alors bonne nuit, Alicia.
Je tournais la tête en sa direction après qu'il ait dit ces paroles.-Comment ça ?Je me suis dirigée vers la fenêtre et j'ai pu remarquer qu'il avait raison, la fenêtre était grande ouverte. Mais qui s'en prendrait à un vieil homme malade ?-Tu vas faire quoi de lui maintenant ? Me demanda Daniel.J'haussais les épaules en gardant le silence.-Tu veux qu'on l'enterre ? Me proposa-t-il.Il était hors de question que mon père se fasse dévorer par de vulgaire vers dans la terre.Je secouais alors l
Le vampire partit rapidement à la recherche de la jeune femme. Il ne perdit pas de temps à suivre les traces de pas dans le sable. Il dût ensuite se rendre sur la route où il y avait des traces de pneus. Afin d'être plus rapide, mais aussi plus subtile, il s'envola en prenant la forme d'un corbeau.Le ton de voix de l'homme me donna des frissons dans le dos. Je voulais m'enfuir d'ici, mais c'était malheureusement impossible.-Pourquoi je suis ici ? Demandais-je. Pourquoi moi ?-Tu veux la version courte ou longue de l'histoire ?Je ne répondis rien. Je mis trop de temps à réfléchir.
L'homme remit le sac sur ma tête et je me retrouvais pour une seconde fois aveugle de ce qui se passait autour de moi.-Toi, tu ne bouges pas d'ici, je vais voir si ton ami est arrivé, dit l'homme.J'entendis la porte métallique se refermer puis ce fut le silence. La seule chose que j'entendis, c'était une mouche voler. Elle semblait tourner autour de moi puis elle entra sans gêne par une fissure du sac.-Va-t'en, saleté de mouche ! M'exclamais-je, juste avant de comprendre...Je cessais de bouger.-Oh, Daniel ? Chuchotais-je ensuite.-Je suis démasqué, me répond-t-i
Le vampire prit Alicia sur ses épaules après lui avoir fait un garrot à la cuisse. Si les loups ne s'occupaient pas de John, alors il le ferait plus tard.Arrivé au manoir, il la déposa sur son lit et prit le nécessaire pour la guérir. Il ne devait pas perdre de temps pour retirer la balle car si elle se réveillait avant, elle allait avoir un mal de chien. Daniel appliqua un peu d'alcool avant de la retirer, mais comme il s'y attendait, elle se réveilla en même temps.-Aïe ! Cria-t-elle.-Chut, calme-toi. Ça va faire mal, mais si tu penses à autre chose, ça va être moins douloureux.
Ce que Daniel venait de me dire me mit légèrement mal à l'aise. Il n'y avait que moi qui pouvait le faire sourire? En même temps, j'étais la seule personne ici...Le sourire de Daniel disparut.-Alicia, ça va ? Tu ne dis plus rien.Effectivement, je ne savais pas quoi répondre.-Quoi ? Euh, oui, oui ça va, bégayais-je.-T'es sûre ?-Eh bien, à part le fait que mon père a été tué et qu'un connard m'a tiré dessus, oui tout va bien.-Je sais que ce n'est pas facile d'oublier &
Je me retournais pour voir ce qui était derrière moi puis je ne vis rien. Au contraire, on m'arracha mon oreiller et on me frappa avec.-Là, c'est moi qui t'as eu ! Me dit-il en riant.Je pris l'autre oreiller sur le lit et une guerre d'oreiller éclata. C'est fou comment notre point de vue sur une personne pouvait changer lorsqu'on la connaissait mieux. Au début, je percevais Daniel comme un homme froid et distant mais là, c'était totalement le contraire. Il agissait presque comme un enfant de cinq ans avec son oreiller dans les mains. Cela me fait penser à une phrase que mon père me disait souvent:Ne jamais juger une personne sans la connaître.Et il avait