Les garçons me laissèrent et je pus donc aller parler à Cindy. Encore. Malheureusement elle devait être occupée et n’était pas dans son bureau donc je décidais de lui écrire un mail puis je sortais dans les jardins.
J'étais restée quelques minutes seule adossée à un arbre, les yeux fermés, la tête tournée vers le soleil quand je sentis un picotement désagréable sur mon corps. J'ouvris les yeux et me rendis compte que les filles de ma classes étaient assises non loin et me regardaient en rigolant. Elles me regardaient moi, cela ne faisait aucun doute.J'essayais de faire comme si je n'avais rien remarqué mais elles n'étaient pas vraiment discrètes et je ne pouvais pas ne pas entendre leur conversation.« Même le peu qu'il lui reste d'amies l'abandonnent.-Normal comment tu peux être amie avec... Elle ?-J'ai entendu dire qu'elle se tape en même temps Liam, son frère et son meilleur ami.-Quelle pute !»Leurs voix exprimaient le dédain, le dégoût, l'amusement...J'avais oublié de mettre mon téléphone en silencieux alors il me réveilla en plein milieu de la nuit. Je m'étais contentée de le retourner pour pas qu'il fasse de lumière mais peu après je reçus un deuxième message puis un troisième. Je finis par me redresser pour regarder qui m'écrivait. Heureusement ça n'avait pas réveillé Lili qui ronflait doucement. Il me fallut quelques minutes pour que je puisse regarder mon écran qui était trop lumineux. Une fois habituée à l'intensité lumineuse je vis que c'étaient trois messages de numéros inconnus différents. Dont un qui m'avait déjà envoyé un message. C'était un des amis de Jules qui disait : Inconnu : Tu dois être dans les bras de ton troisième gars de la soirée à l'heure qu'il est. Très drôle... Je me faisais du mal je le savais mais je lus les deux autres messages. Inconnu : C'est vrai que tu le fais pour moins de dix euros ? Inconnu : Tu n’as pa
J'étais retournée dans ma chambre sans problème. J'eus même de la chance parce que les lycéens qui buvaient en bas de mon bâtiment étaient partis. Je ne réussis cependant pas à me rendormir. Je m'étais allongée sur mon lit laissant libre court à mes pensées attendant que Lili se réveille à son tour puis l’heure venue j’avais envoyé un énième mail à Cindy avec les numéros qui m’avaient écrit.J'avais reçu de nombreux autres messages tous aussi agréables à lire que les premiers. Je les avais ouverts en les survolant du regard. Je ne comptais pas leur porter de l'importance mais je ne supportais pas d'avoir des messages non ouverts. Heureusement vers sept heures les messages se firent de moins en moins nombreux. Les rigolos devaient être allés se coucher. J'avais hésité à leur envoyer quelque chose mais je restais dans l'optique d'ignorer toute cette haine.Mon amie était une lève tôt. À huit heures je l'entendais remuer. Quand je l'entendis se redresser je me levais aussi conten
Ils ne me virent pas arriver et me remarquèrent qu'une fois que je fus à côté d'eux et que je me raclais la gorge pour attirer leur attention. Le motard qui m'avait parlée la veille se redressa et avança vers moi énervé. « Qu'est-ce que tu veux encore Anna ?» Je lui tendis la boîte avec la pizza sous les regards perdus des autres membres du gang. Le brun fronça les sourcils irrité. Je ne savais moi-même pas ce qu’il me prenait. Ils n’avaient pas été des plus agréables avec nous mais ce brun m’intriguait. J’étais persuadée de l’avoir déjà vu quelque part ne sachant où. Je me disais que si j’entendais sa voix j’allais réussir à mettre le doigt dessus. « Tu me prends pour ta poubelle ?» J'ouvrais le carton offensée qu'il me pense capable de penser cela. « Pas du tout ! On a commandé une pizza en trop avec mes amis alors au lieu de la jeter je me suis dit que peut être que vous la voudriez. On n'y a pas touché. » La seule fille du groupe s
J'avais rallumé mon téléphone pensant que les sms d'inconnus étaient finis mais j'avais eu tort. J'en avais reçu certes moins que la nuit mais j'en avais reçu encore. Je l'éteignais donc de nouveau pour avoir la paix. J'avais réussi à penser à autre chose grâce à mes amis. Je n'allais pas détruire cela.Le lendemain matin j'allais prendre mon petit déjeuner en compagnie de Lili. Nous fûmes rejointes par les filles du théâtre. J'étais la dernière du groupe à prendre mon plateau. Les filles parlaient devant moi et j'écoutais leurs commérages en souriant.Soudain je sentis quelque chose de froid dans mon dos qui me fit lâcher un petit cri. Les filles se tournèrent vers moi. Mon cri avait été accompagné d'un bruit assez fort d'un verre qui se brisait sur le sol et rapidement tout le réfectoire se mit à me fixer. Cet intérêt soudain pour ma personne ne me plut pas spécialement...Il me fallut quelques secondes pour comprendre que mon dos était trempé. Pile le jour où j'avais mis
J'étais en avance d'une demi-heure au club de combat. J'étais tellement excitée de pouvoir m'entraîner que je n'avais pas attendu que Lili rentre et je m'étais préparée seule. Le gymnase étant fermé, je me suis assise à même le sol pour attendre.Liam arriva dix minutes après moi et me regarda les sourcils froncés amusé.« Impatient de me voir ?»Je sautais sur mes jambes essayant d'effacer mon sourire.« À vrai dire, oui.-Ah oui ? Je suis content de voir que tu débordes d'énergie. »Il ouvrit la porte et je le suivais à l'intérieur excitée. Après avoir déposé mes affaires, je suivis Liam dans le coin à part où nous avions l'habitude de nous entraîner et me plaçais devant Liam impatiente.« Tu veux qu'on commence en avance ?-Oui !-On peut commencer par les pompes. »Je fronçais les sourcils.« Quoi ?-Eh bien... Je pensais qu'on allait faire autre chose comme j'avais réussi la dernière fois.-C'est pas parce que tu as réussi une fois qu'il f
Je voulais m'enfermer dans ma chambre pour réfléchir. Depuis quand Liam savait-il pour ma couverture ? Comment l'avait-il su ? Pourquoi n'avait-il rien dit ? Pourquoi m'entraînait-il vraiment à l'écart ? Qui d'autre était au courant ? Je m'en voulais horriblement et je me sentais bête. Encore une fois je n'avais pas réussi à garder ma couverture bien longtemps. J'étais vraiment trop mauvaise pour mentir et me cacher. Peut-être que je devais abandonner et envoyer des signaux de feu à Gaspard pour qu'il sache où je suis. Après tout ce n'était qu'une question de jours avant qu'il retrouve pas trace. Je secouais la tête. Je racontais n'importe quoi. J'avais réussi à me cacher treize ans. C'était quand même significatif. Mais j'avais eu l'aide d'Edgar et de pleins d'autres... A présent j'étais seule... Je me redressais. J'allais y arriver seule. Je le devais. J'étais juste en colère contre Liam. Je ne devais pas laisser cela me faire douter. Pourquoi ne voulait-il
Je me couchais tôt ce soir-là mais je ne réussis pas à dormir plus de trois heures. Lili n'avait pas le même problème. Elle dormait profondément alors que désespérée je comptais les moutons. Je finis par abandonner et me redressais cherchant une activité pour m'occuper. Je ne voulais pas allumer la lumière pour ne pas déranger Lili alors je ne pouvais pas lire. Mon regard se posa sur mon téléphone que je n'avais pas rallumé depuis. Évidemment j'avais reçu encore quelques messages très gentils mais en plus de ça j'avais eu pas mal de messages de Liam. Bae++😍❤ : Abi il faudrait qu'on parle...Bae++😍❤ : S'il te plaît on devrait en parler.Bae++😍❤ : Je te laisse réfléchir. Dis-moi une fois que tu veux bien qu'on aborde le sujet. En attendant n'hésite quand même pas à venir me voir pour parler. Ça ne change rien. Je serai toujours là. Il était trop tard pour que je lui réponde. J'allais m'en occuper demain. Je me reconcentrai sur les messages de h
Point de vue d’Alexy : Timéa, Théo et moi nous promenions pour aller chercher une commande quand on a entendu le bruit d'un objet qui se fracassait contre un mur. Par réflexe nous nous sommes lancés en direction du bruit mais ce que je vis me figea sur place. Je m'étais attendu à la recroiser dehors depuis sa dernière insomnie mais je ne m'étais pas attendu à la voir dans cet état. Allongée sur le sol en pleurant toutes les larmes de son corps. Je n’aurais jamais pensé la voir dépossédée de sa détermination habituelle. Il me fallut un instant pour la reconnaitre malgré les cheveux blancs. Ce n’était pas très courant mais encore une fois j’étais perturbé de la croiser ainsi. Cette femme qui n’avait même pas scille devant un gang, devant qui pouvait-elle trembler de cette manière, recroquevillée telle une enfant effrayée. J'avais fait signe à Théo et Timéa de dégager avant d’avancer vers elle. La seconde où j'avais posé mes mains sur son d