Je me réveillais comme je m'étais endormie. La tête d'Alexy reposait sur la mienne et McGonagall me léchait la main pour que je m'occupe d'elle. Mes remuements réveillèrent Alexy à son tour qui en se redressant fit craquer son dos et fit une petite grimace. Me voyant les yeux ouverts il se décolla de moi avant de se lever du lit. Je voulus le remercier mais Alexy devina mes intentions :
« J’aurais voulu que quelqu’un me prenne dans ses bras. C’est tout. »Nous descendîmes à la cuisine pour prendre un petit déjeuner. Personnellement je n'avais pas faim alors je me contentais de boire un verre d'eau. Quant à Alexy il mangea beaucoup. Voyant que je ne mangeais pas il me prépara une biscotte que je finis par accepter.Une fois ma maigre biscotte avalée Alexy me regarda ne sachant que dire. Voulant me rendre le sourire il proposa que l'on descende à la plage. Je restais silencieuse quelques instants. J'avais été coupée dans mon élan et je ne me voyais plus lui raconter ma vie toPoint de vue d’Abrielle: « Je vais venger Liam.-Abi...-N'essaye pas de m'en dissuader. Si je n'étais pas venue dans ce lycée...-Je ne cherche pas à te dissuader. Mais comment comptes-tu bien te venger ?» Je réfléchis en silence. « Je ne sais pas exactement. Mais je sais que je ferai tout mon possible. Même plus, pour arrêter Gaspard. Cela a assez duré.-Ta famille essaye de l'arrêter depuis des années n'est-ce pas ?» Je ne dis rien. « Et ce n'est pas la motivation qui leur manque. » Je fronçais les sourcils. « Serais-tu en train d'instituer que je devrais abandonner ? Que je n'y arriverais pas ?-Loin de moi cette idée. Je dis juste que ce ne sera pas si facile.-Je le sais bien.-Et que tu auras besoin d'aide. -Alexy…-Tu es déjà revenue sur ta décision de me faire confiance? Décidément tu es bipolaire. -Non. Il n’y a plus de retour en arrière possible. J
Nous continuâmes à nous cacher en nous baignant sur la plage quelques jours encore. Nous nous asseyions sur le sable chaud pour regarder le soleil se coucher et passions des heures à parler une fois plongés dans l'obscurité. En grande partie de stratégie mais aussi de ma famille. Je me rendis compte que je ne pouvais plus douter de lui. Je lui faisais entièrement confiance. Je lui faisais confiance parce qu’il savait tout sur moi et qu’il avait promis de m’aider, parce qu’il m’avait avoué ses plus grands secrets. Et je devais avouer que l’argent que j’avais à lui offrir aidait à me mettre à l’aise. Je me sentais à l’aise avec Alexy aussi. Sa présence me permettait de ne pas sombrer dans mes pensées sombres et le savoir près de moi me permettait de m'endormir même si je savais que j'allais me réveiller en hurlant en plein milieu de la nuit. J’aurais dû être effrayée et me méfier de lui mais entendre toutes les horreurs qu’il avait commises même si justifiées me rassurait. Je sava
L'avion finit par se poser et je suivais Alexy vers les toilettes handicapés. « Les Cobras ne savent pas que nous sommes de retour. C'est mieux ainsi. » Nous entrâmes à deux et Alexy ferma la porte à clef avant de sortir le matériel de son sac. Il avait acheté de la teinture avant notre départ. Je ne parlais pas du départ qui avait eut lieu quelques heures auparavant mais de notre tout premier départ. Après tout une jeune fille aux cheveux blancs ne passait pas inaperçue. Je m'assis sur le lavabo tandis qu'Alexy se chargeait du mélange. Il avait fait un test sur mon bras avant et visiblement je n'étais pas allergique. Je fermais les yeux. Je m’en voulais d’être pennée pour quelque chose d’aussi bête qu’une couleur de cheveux mais je n’aimais pas changer mon apparence. Il finit de préparer le colorant et me colora les cheveux en noir avec application. Cela mis de longues minutes mais il finit par me laisser me regarder dans le miroir. J'en restais sans
Nous prîmes la moto de Jeremy et en une heure nous nous retrouvions dans un repère de Cobras. Ce repère n'était autre qu'un bar assez vivant avec de la fumé dans l'air et le bruit des boules de billard en fond sonore.Je n'eus aucun mal pour identifier les Cobras. Et cela même sans le fait qu'ils portaient leurs typiques vestes en cuir. Je les reconnue parce que c'étaient ceux qui avaient l'air le plus sûrs de la foule. Les autres laissaient une distance de sécurité et les Cobras n'étaient pas venus pour s'amuser. Ils m'attendaient. Contrairement aux autres ils n'étaient pas plongés dans un billard ou un jeu de cartes. Certains d'entre eux buvaient mais même eux guettaient la sortie impatients.À la vue de Jeremy les Cobras se mirent en mouvement tel un seul homme. Jeremy suivit le mouvement comme s'il avait lu dans leurs pensées et je suivais Jeremy à mon tour.Nous nous arrêtâmes autour d'une table de poker à laquelle je m'asseyais calmement. Les Cobras m'encerclèrent et
Le chemin était légèrement plus long que le temps que nous avions mis à venir au bar. Les Cobras ne s'amusaient pas à faire des figures en roulant cette fois-ci. Tout le monde était sérieux et l'ambiance était étrange. Oppressante. Mon cœur devenait de plus en plus lourd au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Avais-je peur ? Quelque part oui. J'appréhendais de revoir Abi. Je ne voulais pas la détester. Je n’arrivais à supporter personne ces derniers jours alors elle était mon dernier espoir. Mais j’avais peur de ce que j’allais ressentir en la voyant. Pas qu'elle ne m'avait pas manqué. Au contraire. C'était juste que la dernière fois que je l'avais vue mon frère venait d'être tué. La revoir me rappelait de mauvais souvenirs. De plus je m'en voulais quelque part de ne pas être resté avec elle. Elle avait eu une relation particulière avec mon frère et même un aveugle aurait remarqué qu'elle avait été traumatisée par sa mort. Quant à moi je n'avais pas été là pour la sout
J'accusais le coup. « Comment ?» Noah me regarda inquiet. Martin quant à lui avait l'air désolé. « Il s'appelle Cassien Gaspard Joao Alexandre Descastiges.-Qu'est-ce que cela veut dire ? Il fait partie de ma famille ? demandais-je sous le choc. » Ma famille m'avait cachée des choses au sujet de Gaspard je le savais bien. Cependant je n'aurais jamais cru qu'ils m'auraient caché une information d'une telle importance. J'avais le droit de savoir que Gaspard, l'homme qui voulait ma mort, faisait partie de ma famille. À présent j'étais plus que curieuse. Que s'était-il passé ? Les gens ne se mettaient pas à tuer les membres de leur famille sur un coup de tête. Quoi que Gaspard n'avait pas l'air des plus sains d'esprits quand je l'avais croisé... « Il ne fait pas simplement partie de ta famille, Abi... » Je levais les yeux d'un coup vers Martin. Ce dernier marqua une pause. Il baissa les yeux en se mordant la lèvre inférieure hés
Il ne fallut pas longtemps. Je commençais à reconnaître la forêt. Tous ces arbres qui m'avaient cachée du monde extérieur pour me protéger. J'avais comme l'impression qu'ils étaient heureux de me voir. Il y avait quelque chose de joyeux dans leur manière de se balancer au rythme du vent et dans leur manière de laisser passer la lumière du Soleil. Cependant il y avait aussi quelque chose de mélancolique dans tout cela. Et si ces arbres, identiques à des soldats qui gardent un château, ne m'avaient pas protégée du monde extérieur mais au contraire avaient protégé le monde de mon existence ? En regardant les choses sous cet angle, tout devint plus morose. Même la lumière du Soleil ne me semblait plus si chaleureuse et accueillante. Tout à coup j'avais l'impression d'être une prisonnière qui retournait au donjon. C'était comme si ma présence calmait la nature. Comme si tout allait revenir en ordre tant que j'arrêtais d'être libre. Mon cœur se serra un instant lorsque je
La reine qui s'était assise entre temps se leva de nouveau en m'entendant revenir. Le roi quant à lui avait changé de place. Il s'était rapproché de sa femme et avait posé sa main sur son épaule. Il retira sa main à mon arrivée et se redressa de toute sa hauteur. Un silence pesant s'installa entre nous trois. Le roi et la reine me regardaient tous les deux ne sachant que dire. Étant au centre de l'attention je décidais de briser le silence. « Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour précédemment. J'ai été légèrement prise de court. » Je me forçais à bouger mes jambes et m'asseyais avec toute la grâce dont j'étais capable sur la chaise la plus éloignée possible. Je croisais les jambes et posais mes mains sur mes genoux faisant mine d'être détendue. « Comprenez ma réaction. Je ne m'attendais pas à voir des fantômes. » La reine pâlit en un instant. J'eus un pincement au cœur. J'y étais peut être allée trop fort. Je croyais que je leur avais pardonnés.