J'avais quatorze ans et j'habitais dans une ville dans la banlieue parisienne. La France était mon pays préféré. J'adorais Paris, j'adorais la nourriture française, j'adorais la langue, j'adorais le parc du Luxembourg, j'adorais le parc Floral, j'adorais les musés, j'adorais la tour Eiffel, j'adorais le Disney land, j'aimais tous les petits détails. La seule chose qui m'énervait c'était la manie des français à arriver en retard. Moi, je détestais être en retard. Certains Youtoubeurs disaient que les français étaient mal élevés et de mauvaise humeur. Je trouvais que c'était entièrement faux. Tous les français que j'avais rencontré jusqu'à présents étaient bien élevés et prêts à aider. Quand on allait à Paris pour faire des courses avec ma mère, on rentrait toujours avec des tonnes de cadeaux.
Je n'avais pas souvent mis les pieds en dehors de la France. J'étais déjà allée en Allemagne, en Espagne, en Angleterre... Mais je préférais rester ici. Mes vacances préférés étaient quand j'allais à la mer. J'y allais presque à toutes les vacances et pour moi, c'était la définition même du paradis.
J'adorais ma ville. Elle n'était pas très loin et en prenant le train, on se retrouvais au centre de Paris en même pas une heure. Malgré mon amour pour Paris, je n'aurais pas voulu y habiter. Je n'aimais pas les trop grandes villes. Il y avait trop de pollution et des constructions partout mais je n'aimais pas non plus les villages. Au contraire, il y avait trop de nature et pas assez de monde avec qui parler. J'aimais me promener et voyager mais je n'étais pas une amoureuse de la nature. J'avais peur de toutes les petites bêtes. Les seuls qui ne me faisaient pas fuir étaient les fourmis. Ma ville était parfaite de ce point de vue car il y avait beaucoup de monde et elle était grande mais il y avait beaucoup de parcs. Les parcs faits par l'Homme ne me dérangeaient pas. Il y avait aussi des forêts et du moment que j'avais des chaussures de sport, c'était bon.
Le seul endroit où je rêvais d'aller était l'Italie. Ma mère aussi d'ailleurs. Mon frère ne voulait pas aller là-bas. Son rêve à lui était de visiter l'Égypte, New York (mon père y était déjà allé) et plusieurs pays de l'Asie. Il avait toujours adoré la culture asiatique et mes parents aimaient bien la nourriture chinoise mais pas moi. Je préférais ma France...
Mes trois passions dans la vie étaient la musique, le taekwondo et les livres. J'adorais chanter et je faisais de mon mieux pour apprendre à jouer du piano. J'avais décidé que quand je serai grande, je jouerai du violoncelle mais ce n'était qu'un rêve. Je prenais des cours de chant quelques années auparavant et je chantais dans un petit château à chaque fête de Noël mais j'avais arrêté à cause de ma prof. Je ne m'attarderai pas sur le sujet. J'ai repris une année après avec un prof génial. Quant aux livres, j'étais capable de lire toute la journée si c'était possible ! Malheureusement je lisais trop vite et je finissais mes séries à peine je les avais commencées... Mes séries préférés jusque là étaient : Les 39 clés, Mortal Instruments, Partials, The Effigies, Phobos et la Sélection. J'avais aussi adoré Le Comte de Monte-Cristo et Le Petit Prince. Ce dernier je l'avais déjà lu une fois en cinquième parce que c'était obligatoire mais je n'avais pas aimé. Un jour, alors qu'on était en vacances à Agay sur mer en Côte d'Azur, un guide nous a révélé qu'Antoine de Saint-Exupéry s'était marié là-bas alors j'avais relu le Petit Prince et depuis, je le relisais encore et encore et à chaque fois je pleurais.
Mais je ne faisais pas que lire, j'écrivais aussi mes propres histoires. J'ai écris trois livres en tout mais je n'avais jamais eu le courage de les faire éditer. Je me disais que je le ferais plus tard.
J'habitais dans un appartement assez grand pour nous quatre et j'avais la plus grande chambre de toutes. Ma mère achetait tous les printemps des fleures que nous plantions dans deux pots et un des pots allait sur le balcon du salon et l'autre sur le mien. Celles du balcon étaient toujours roses et les miennes toujours rouge. Je n'ai jamais eu la main verte mais les géraniums n'avaient pas grand besoin de moi et ils survivaient des mois. Les miennes étaient toujours les plus belles (même si ma mère n'a jamais voulut l'avouer) car ma chambre était la mieux placée pour accueillir le soleil. Comme ma chambre était orange, quand j'ouvrais les volets et que le soleil entrait, toute la pièce était baignée dans une lumière chaleureuse.
En ce qui concerne ma famille, je trouvais que mes parents étaient les parents les plus gentils et attentionnés de l'univers. Ma mère trouvait toujours des programmes géniaux et je pouvais demander n'importe quel service à mon père, je savais qu'il le ferait. Quant à mon frère, Noé, il était tout aussi attentionné et lui et moi on se complétait. Il adorait dessiner et les drapeaux mais il n'aimait pas trop prendre la parole en public (il est devenu de plus en plus sûr de lui en faisant du théâtre). Il n'était pas comme les autres enfants et même s'il n'avait que sept ans, il connaissait déjà l'histoire globale de la première et de la seconde guerre mondiale. J'aimais le fait qu'il soit comme ça car je pouvais lui parler de n'importe quel sujet, tous l'intéressait. Par contre, il était dépendant du foot...
Pour vous situer, nous étions un jeudi matin. Pas n'importe quel jeudi. C'était le dernier jeudi de cours. Il me restait cette semaine et j'étais enfin en vacances loin du stresse des contrôles et j'avais hâte.Pour une fois j'avais fait un effort et j'avais préparé mes vêtements du jour comme me l'avait conseillé tant de fois une fille de ma classe. Je me suis préparée en dix minutes et je me suis dirigée vers la cuisine où mon père avait préparé du pain. Ma mère partait tôt au travail et jusqu'à huit heures, il n'y avait que mon frère, mon père et moi.Noé mangeait des céréales devant la télé et mon père faisait la vaisselle. Je me suis servie à
Mon père m'avait expliqué que je devais être à l'aéroport deux heures avant et que la route durait environ une heure et demi. Je devais donc me lever quatre heures avant le départ de mon vol pour être sûr de l'avoir.A six heures, mon réveil sonna et je dû m'extirper du lit. Je n'avais pas faim donc je me suis juste habillée, peignée et brossée les dents.Mon père descendit mes valises dans la voiture pendant que je disais au revoir à ma mère.« Tu vas nous manquer mais amuses toi.-Vous allez me manquer aussi mais ne t'inquiète pas, je vais vous appeler tous les soirs.
J'ai discuté poliment avec ma cousine et ses parents le temps du voyage et ils ont décidé de m'emmener chez eux pour me donner à manger avant de me déposer à l'hôtel. Je devais avouer que c'était assez gentil de leur part. Mais j'étais horriblement mal à l'aise. J'avais l'impression que mon âme était détachée de mon corps.Leur maison avait été peinte en jaune récemment. Elle avait beau n'avoir qu'un seul étage, c'était la maison la plus décoré et la plus grande que je n'avais jamais vu. Il y avait un grillage marron très étrange qui entourait toute la maison et cette dernière possédait une terrasse immense en béton d'où on pouvait accéder à l'entrée.
C'était mon deuxième jour en Hongrie. J'avais très bien dormi cette nuit jusqu'à ce que des cauchemars ne me réveillent à trois heures du matin. Pourtant je ne faisais plus de cauchemars depuis quelques mois. Pendant quelques secondes je ne savais pas où j'étais et c'était assez terrifiant. J'avais pourtant réussi à me rendormir sans trop de problèmes et je me suis de nouveau levée à sept heures trente en pleine forme.Je suis descendues pour le petit-déjeuner et Zita m'attendait à la même table sauf que cette fois, elle ne m'avait pas pris de quoi manger. J'ai pris un bol que j'ai rempli de céréales et de lait et je me suis assise en face d'elle.« Bonjour...dis-je sur un ton qui ressemblait plus &ag
Je connaissais la route par cœur. Ce n'était pas très compliqué, je n'avais qu'à aller tout droit. Le grillage avec le chien, la maison grise et enfin... La sienne. Une magnifique maison orange et au toit rouge dont la terrasse était camouflée par un portail brun. Mais je savais ce qu'il y avait derrière ce portail. Tous les ans, mes parents le repeignaient pour que ça reste jolie.J'ai longé la maison et je suis entrée sur le terrain de foot qui se trouvait à côté. La maison et le terrain étaient séparés d'un seul grillage à travers lequel on voyait tout et qui comportait des fentes. Ce n'était pas celui où j'avais croisé Napsugár mais il lui ressemblait. Surface grise avec quatre paniers et deux cages de foot. Ce qu'elle avait en plus &
J'avais les paupières lourdes mais je ne pu me rendormir à cause de la lumière qui inondait la pièce à cause des volets que j'avais oublié de fermer. Je me suis donc levée et je me suis préparée lentement avant de descendre pour prendre mon petit déjeuner. J'ai opté pour une robe vu la chaleur qu'il faisait. Je mettais rarement de robes mais j'en avais trois que j'adorais. J'en avais deux bleues et une noir, j'ai pris la bleu la plus courte.Arrivée en bas des escaliers, je ne me suis pas dirigée vers la cantine mais je suis sortie. J'avais envie de manger quelque chose de sucrée dans un cukrázda ce matin. Je n'allais pas non plus partir trop loin pour éviter de me perdre.Je suis tombée sur un cukrázda dans les
Je suis restée plantée devant l'hôtel à réfléchir. Un rire me ramena vite sur terre. Je me suis retournée et je suis tombée nez à nez avec András.« Encore perdue?riait-il.-Figure toi que non... »Il arqua les sourcils dubitatif. Je n'aimais pas sa manière supérieur de me dévisager.« En es-tu sûr?insista András.-Parfaitement sûr ! Je viens tout juste d'être invitée à manger chez ma cousine. »Je ne savais pas pourquoi je lui avais tout avou&eac
Le lendemain matin j'étais horriblement fatiguée. Chez les hongrois, la vie commençait beaucoup plus tôt qu'en France. Les boutiques françaises ouvraient à quoi ? Neuf, dix heures ? En Hongrie c'était six. A six heures tout commençait. Les boutiques ouvraient, les oiseaux chantaient, le soleil se levait et le petit-déjeuner était servit à la cantine. Je commençais à m'habituer mais j'avais quelques cernes bien visibles. Je me demandais comment j'allais faire pour me réadapter à la vie parisienne...J'avais décidé de rester dans ma chambre toute la journée. Ne me demandez pas pourquoi. J'étais fatiguée et j'avais envie de rester dans mon lit et de regarder la télé. Je vous épargne donc un long récit dans lequel je vous d&eac