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Le chemin de l'amour - Chapitre 4

 Voyant que la situation prenait une tournure grave, Walé qui était resté muet, essaya de raisonner Adjokè, mais la mère de cette dernière reprend de plus belle: 

-Je ne veux plus voir ce crétin dans la maison, plus jamais

Walé poliment se dirigea vers le portail et s'en alla .

Adjoke rumina sa colère pendant deux semaines mais elle n'a pas renoncé au combat. Elle continuait toujours de voir wale des fois à la fac , des fois au cafétéria où ils ont l'habitude de discuter.

   Un après midi après leur sortie de la fac les deux jeunes discutaient et sans s'en rendre compte, ils se retrouvèrent devant la maison de Adjokè car la discussion avait pris une tournure intéressante .

La, devant le portail, apparaît une voiture qui ressemblait à celle de papa Adjokè . Ça ne semblait pas être ,mais c'était la sienne . Il sortit avec furie et se dirige vers le couple . A la vue de son père , Adjokè demanda à Walé de s'éclipser avant que le tonnerre ne gronde . Mais il était déjà trop tard, Mr John était dejà devant le pauvre walé et d'un coup sec un bruit se fit entendre. Sans avoir perdu le temps, il l'a gifflé.  

- Papa crla aussitôt Adjokè , tandis que la victime resta muete comme d'habitude

-Quoi ,papa, cria Mr John avec rage, une énergie inexplicable, tu transgresse mes ordres en continuant de voir ce petit misérable et qui plus est devant ma demeure.

<<Toi! Fit-il en indexant du doigt Walé,tu es vraiment une tête de mule mais si tu ne laisse pas ma fille tranquille, tu auras affaire à moi petit morveux.>>

- Papa tu le menaces ou quoi ..., réussit à dire Adjokè

- Prend le comme tu le veux, dit-il en se dirigeant vers le portail, et passe devant moi , que ça saute fille insolente .

Et sans jeter un coup d'œil à Walé , il entraîna de force à la maison sa fille qui lui résiste. 

Suite à ça Adjokè fut enfermée dans le magasin ( c'est un lieu étroit pour qu'une personne puisse y rester quelques minutes, plongé dans un noir profond avec de la chaleur).

Enfermée elle ne cessait de crier que quand ses forces se fussent épuisées. En vain elle a essayé de défoncer à plusieurs reprises la porte. Cette porte fermée à double tour de l'extérieur par son père et renforcse par quelque chose de lourd qu'elle ne savait pas. Et soudain, une force nouvelle renaît en elle . Oui, pour Walé, elle aura toujours la force de surmonter les obstacles et épreuves quitte à défier son père,elle ne renoncera jamais à la bataille même pas pour l'hystérie de ses parents car ce n'est que le début du commencement , l'entrée en matière . Elle arrêta donc de songer aux douleurs physiques qu'elle subissait dans ce noir (la chaleur et l'inconfortabilité). Malgré la sueur dans laquelle elle se baignait dans cette pièce étroite, sa pensée était à mille lieux ainsi que son âme , son esprit et son corps. 

<<Oh ! Walé soupira-t-elle, ton amour me fait vivre l'enfer que je prends pour le paradis sur terre. Jamais, jamais je ne renoncerai a cet amour, je ferai même l'impossible , finit-elle par dire d'une voix sereine et passionnée .

Comme elle n'avait plus rien à faire que rêvasser, elle sombra alors dans le sommeil, mais un sommeil un peu agité. À son réveil:

-Je crois que cela t'apprendre, rugit M. John. Il jugea bon de la laisser sortir enfin qu'elle ne fasse une crise qui gonflera la liste des problèmes existants.

Pour toute réponse à sa question-affirmation, Adjokè se contentait de le dévisager ,la tête bouillonnante de pensées, d'idées mêlées. Comprenant que sa fille lui en voulait, il n'insista pas plus .

                                            *********

Assis dans son bureau vêtu d'une veste noire taillée sur mesure accompagnée d'une cravate rouge, le tout sur une chemise blanche, l'homme assis derrière le bureau était présent de corps mais absent d'esprit. Son esprit se volatilisait tel un groupe d' oiseaux, qui à la vue d'un cailloux dirigé vers lui, prends la fuite sans rien regarder derrière.

Toc, toc...toc, toc...toc,toc laissait entendre la porte du bureau avant que la porte ne s'ouvre, laissant apparaître une jeune fille claire habillée en secrétaire (comme d'habitude), un tas de dossiers à la main. Elle s'approcha un peu du bureau et constata que l'habitant de ce lieu était en voyage d'affaires avec sa campagne <<rêverie.>>. Elle fut obligée de lui envoyer un message par le toucher du bras qui fut transmis par le flux. Alors , l'intéressé répond au message et reviens dans sa région :

-Oh! Thérèsa, excusez-moi , je ne vous ai pas entendu taper ni vu entrer

- Ne vous inquiéterz pas Mr John , fit elle, je suis juste venu vous déposer les quelques dossiers que j'ai à mon niveau . Si vous le permettez je voudrais bien disposer

- Oui oui, bien sûr, allez-y et encore pardon .

- Détendez-vous monsieur, et à tout à l'heure.

La secrétaire sortie, Mr John soupira et se réajusta dans son fauteuil psuis jeta un coup d'œil sur la pile de dossiers sur son bureau.

         Ce matin du début du mois d'octobre,pendant que Walé et a famille s'entretenaient, din père lui fit une proposition:

-Walé, j'ai bien réfléchi ces derniers temps et je me vois dans l'obligation de te montrer le droit chemin. Tu n'es plus un gamin mon fils, donc tu sais discerner maintenant le bien et le mal.

 Il prit une pause et reprit:

-J'espère bien que tu me suis, demanda-t-il

-Oui père, bredouilla celui-ci

-Bien, je n'irai pas par quatre chemins. Ne pourrais-tu pas mettre fin à votre relation, je veux dire, la relation de toi et cette fille de riche?

-Mais, mais papa. Que dis-tu là ?

-Fiston ne me méprends, c'est juste une proposition

-Je ne peux pas papa, je ne peux pas. Je l'aime déjà trop, oui.

Ce dernier mot, il le dit les larmes aux yeux, la voix brisée par l'émotion.

-Papa, comprends moi

-Je te comprends très bien et je te soutiens. Le problème est que le comportement de cette famille m'intrigue.

   Avec un haussement d'épaules il ajouta:

- Mais...bon, c'est comme tu veux

Le téléphone de Walé commença par sonner et il alla le chercher, lut le nom et eut un sourire aux coins des lèvres.

-C'est Adjokè, dit-il mi-triste, mi-content. Il se concentra sur la voix qui lui parvenait de l'autre bout de l'appareil.

-Allô, commença-t-il

-Oui allô, comment tu vas ? 

-Je vais bien. Et toi j'espère que ça va mieux

-Oui beaucoup mieux. Tu sais quoi mon ange?

-Quoi donc ?

-J'ai trouvé tôt ce matin en me réveillant une bonne solution. Eeuuhh si je peux m'exprimer ainsi

-Vas-y, je t'écoute. Tu le mets l'eau à la bouche

-Ah bon ? Ok, je ne ferai pas perdre le temps. Écoute-moi très bienet après tu pourras te prononcer sur ce que je te dirai.

-D'accord c'est compris.

-Tu sais comme moi qu'il n'y a personne qui puisse faire entendre raison à mon père. Mais ce matin, j'ai pensé à mon oncle son grand-frère. Nous irons le voir si tu veux bien et nous allons lui soumettre notre problème. Il pourra au moins nous aider.

-Comment ma puce ?

-Je ne sais pas trop mais peut-être en convaincant mes parents.

-Ne me parle pas de l'oncle Djigui de sous l'orage, voyons. Nous ne sommes pas dans un roman, pas plus d'imagination...

-Ne te prends pas la tête toi aussi, je t'en prie ; j'en ai assez de supporter mes parents, donc n'en rajoute pas.

-D'accord, d'accord, j'ai saisi. Je t'y accompagnerai

-Oooh merci et d'ailleurs, c'est pour ton bien à toi aussi, pour nous deux. Donc tu ne ferais que prendre la meilleure décision.

-Je penses que ce ne serait pas la tempête qui ferait rage inh

-Non, ne t'inquiète pas. C'est le seul membre de ma famille à part mes grands-parents qui m'inspire confiance et que j'apprécie. Il n'est pas grincheux lui.

-Je te fais confiance aussi. C'est pour quand alors ?

-Le plutôt serait le mieux, à toi de decider. Je suis tout à fait disponible moi. Il est quand même libre que dans les week-ends

-Disons donc ce week-end alors

-J'ai hâte d'y aller

-Patiente-toi un peu, tu le verras ton oncle Djigui

-N'y vas pas fort Walé et à propos c'est l'oncle Patrick

-Ah, je vois. Je croyais que tous ceux qui jouent ce rôle s'appellent Djigui.

   Tous deux se mirent à rire sans se rappeler qu'ils se parlaient au téléphone. Ils finirent par se reprendre et Adjokè lança :

-Ok, je vais devoir raccrocher. Je dois descendre dans quinze minutes et je ne me suis pas encore apprêtée.

-Tu ne les en veux plus maintenant je pense

-Pas trop. Tant que j'ai à faire, je n'aurai pas leur temps. Aller, ciao et gros bisou à toi

-Merci et plus gros à toi

  Quand Walé se retourna enfin, il découvrit ses parents entrain de le regarder, le visage rayonnant. Sa mère se décida à parler la première

-Alors tu es joyeux

-Bien plus que ça maman, et tu sais quoi, elle m'a annoncé une sacrée nouvelle

-Ah, c'est bien de te voir tout souriant. Depuis un certain temps, tu ne fais que te peiner. 

-Ben, fiston la vie n'est pas si facile comme nous le croyons mais lorsqu'on s'efforce sans regarder en arrière, on y arrive toujours. Quoi qu'il advienne nous serins toujours derrière toi ta mère et moi.

-Merci papa, merci de tout mon cœur

-Je t'en prie petit

-Bon je vais m'apprêter pour l'Université

-Oui vite, tu risques d'être en retard ou bien ?

Tu as passé presque vingt minutes au téléphone

-Quelqu'un serait jalouse, demanda-t-il avec un clin d'œil à sa mère

-Pourquoi donc ? Ces choses ne sont plus de mon âge. Je suis déjà trop vielle pour ça

-C'est mieux pour toi, lança son mari 

-Non, cela ne permet pas à monsieur de faire ce qu'il veut inh 

-Pour l'information de madame, je suis aussi vieux pour ces choses 

 Cela dit, toute la famille se mit à rire à gorge déployée. Que c'est bon de vivre ainsi!

                         **********

Le samedi matin, les tourtereaux colle ils se font appeler se trouvèrent dans le salon de l'oncle Patrick. Ils se tenaient assis bien droits comme de statuettes quand l'oncle fit son apparition. 

-Salut les enfants 

_Bonjour tonton, répondit Adjokè spontanément 

-Pourquoi êtes-vous positionnés comme des marionnettes bon sang ?

Adjokè fut prise d'un rire amusé 

-Bonjour jeune homme monsieur 

-Comment tu t'appelle si je peux me le permettre ? 

-Walé monsieur 

-Walé bienvenu donc. Fais comme chez toi.

-Merci beaucoup 

-Alors Adjokè qu'ai-je donc fait pour mériter ta visite surtout matinale ? Tu sais comme moi que tu viens me vois rarement, donc il y a nécessairement une raison. 

-Je crois que c'est vrai tonton

-Tu crois, s'enquit-il, déployant toute sa gorge pour rire 

-Je suis ici pour un problème, dit doucement la petite 

 Le visage de l'oncle s'assombrit aussitôt laissant paraître les quelques traits de vieillesse dur sin visage. Il se redressa.

-Un problème ? Mon frère va bien, ta mère, t'es frères ? En fait ta famille ? 

-Ils vont tous bien. C'est à mon sujet que je suis venue 

-Tu as quoi chérie? Parle-m'en 

-Merci tonton. Je ne tournerai pas autour du pot 

_Alors...

-C'est que... Walé c'est mon petit ami

-Waooh, s'enthousiasma l'oncle 

-Au moins quelqu'un de raisonnable, soupira Adjokè, qui s'exclame àla première rencontre

-Quoi ? 

-C'est au fait le problème. Lorsque je l'ai présenté à papa et maman, ils ont désapprouvé 

-Pourquoi ? Ils ont certainement leur raison à eux.

-La raison c'est qu'il n'est pas riche , pour eux , il est pauvre. En tout cas c'est ce que j'ai conclu 

-Comment ? Depuis quand mon frère tient-il compte de la richesse dans un mariage ? 

-Et ta mère, quelle est sa position dans tout ça, reprit-il calmement 

-Elle défend papa, je ne sais pas si c'est par pure soumission ou si c'est opinion à elle aussi.

-Je comprends mieux mais avant tout j'aimerais vous poser une question à vous deux

<<Est-ce que votre amour est réciproque ? Avez-vous de réelles intentions ?>>

-Pour ma part tonton, je crois que c'est réciproque 

-Monsieur commença Walé, je peux vous jurer sur la tête de ma mère, ce que j'ai de plus cher au monde que j'aime votre nièce et que je ne me suis pas engagé avec elle par intérêt; pas parce qu'elle vient d'une famille riche 

-Ça, je n'en doute pas tonton. Il me l'a prouvé de nombreuses fois.

-Bien je vois, enchaîna l'oncle Patrick, donc entre vous deux ça marche très bien et le problème vient de tes parents 

Après une pause :

-Tu sais quoi ma fille, allez vous reposer, j'ai maintenant le problème en main.on verra ce que cela donnera 

-Merci tonton, merci infiniment 

-Merci monsieur 

-Petit, tu peux arrêter de m'appeler monsieur. C'est oncle Patrick, j'ai horreur des règles de convenance. Il le dit avec un grand rire capable de faire peur.

-D'accord oncle Patrick, rectifia Walé. 

- Bien les enfants, je vais devoir vous laisser. Faites comme chez vous 

Avec un coup d'œil à Walé, Adjokè déclina 

-Merci tonton mais on va devoir partir, ou bien...

-Oui, soutint Walé 

-Je ne vous tiendrai pas donc. À nos revoirs 

-Bonne suite de journée oncle

-Merci pareil à vous. 

-Merci pareil à vous. 

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