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Chapitre 5

« Mais petite question. Comment tu vas faire ? Tu vas adopter ?

-J’aimerais beaucoup tomber enceinte au moins une fois. Essayer. Et puis est-ce qu’ils laisseraient une femme célibataire adopter un enfant ?

-Tu pourrais dire qu’on est en couple. Je serais même prête à t’épouser à Las Vegas.

-Tu es adorable. Dans ma tête je voulais tomber enceinte une fois et ensuite adopter d’autres enfants. Je veux juste savoir ce que ça fait.

-Ca fait super mal.

-Je le sais. Mais je veux le sentir.

-Comme tu veux. Mais comment veux-tu tomber enceinte sans copain ?

-J’ai toujours pensé que l’insémination artificielle serait une bonne idée.

-Oh super ! Est-ce que je peux t’aider à choisir le donneur ?

-Si tu veux.

-On va prendre le meilleur papa. Il faut qu’il n’ait aucune maladie grave dans sa famille et absolument pas roux. Je déteste les enfants roux.

-Malana…

-Quoi ? Je n’aime pas les taches de rousseur.

-Depuis quand ?

-Depuis Jane… »

Je levais les yeux au ciel.

« Si mes enfants n’ont pas le droit d’avoir aucun trait de tes ex alors on est mal.

-Haha très drôle. Enfin bref, on doit fêter ça. Je vais appeler tout le monde et ont sort demain.

-Non… Je suis fatiguée.

-On va juste manger au restau.

-Je ne veux pas vraiment le dire aux autres tout de suite.

-Pourquoi ?

-J’ai juste décidé d’avoir un enfant. Ce n’est pas comme si j’étais déjà enceinte.

-Mais ils seront suer heureux pour toi et ils te soutiendront pendant tout le long.

-Je sais mais je ne sais pas si j’en ai envie tout de suite. J’aime bien le fait que c’est notre petit secret.

-Très bien. Comme tu le sens. Saches juste que nous sommes tous là pour toi.

-C’est adorable merci. »

Sur ce nous allâmes nous coucher parce que Malana voulait aller à la banque de sperme dès le lendemain matin. Je ne pensais pas vraiment qu’elle allait se réveiller mais elle arriva dans ma chambre à neuf heures tapantes et me força à me lever surexcitée. J’eus du mal à garder les yeux ouverts à cause du manque de sommeil alors Malana me ramena un cachet de vitamines et un verre d’eau.

« Non c’est bon merci. J’ai juste besoin d’un yaourt.

-Si tu es en manque de sommeil tu auras de l’herpès. Ca ne peut pas être bon pour l’enfant.

-Je ne suis pas encore enceinte.

-Je sais, je sais. »

Elle me fit quand même prendre les vitamines et me tendit un cookie qu’elle était allée m’acheter. Je le pris avec un sourire. Je ne prenais jamais de petit-déjeuner mais j’adorais les cookies et elle le savait.

Une fois prêtes Malana me guida jusqu’au RER et nous changeâmes de train plusieurs fois et prîmes même un bus avant d’arriver à la banque de sperme. Je m’arrêtais un instant avant d’entrer. Il y avait quelque chose de bizarre dans ce bâtiment et je n’étais pas des plus excitées à l’idée d’entrer. Je n’aimais même pas aller à la vrai banque alors celle-ci n’était pas mieux.

La dame de l’accueil ainsi que le docteur qui nous expliqua comment marchait le processus étaient des plus accueillants et gentils. Je me sentais parfaitement à l’aise alors j’oubliais mon mauvais ressenti bien vite.

Je rentrais à l’appartement de Malana avec une tonne de dossiers et nous fûmes trop curieuses pour attendre d’être rentrées pour les lire. En arrivant à l’appartement il ne nous restait qu’un seul dossier à regarder. Evidemment Malana avait fais des commentaires tout du long ce qui avait rendu le processus nettement plus jovial et amusant.

« Ils ne disent pas le plus important.

-Il y a les antécédents familiaux, leur métier, leurs allergies… Tout.

-Ils ne disent pas leurs couleurs des yeux ou la taille de… »

Je savais parfaitement ce qu’elle allait dire alors je secouais la tête.

« Ce n’est pas le plus important. Tu le sais.

-Oui bon mais j’aurais quand même aimé une photo du gars.

-Non, ça aurait été gênant.

-Je veux juste voir s’ils sont beaux. Tu ne veux pas des enfants moches.

-Malana…

-Oui bon je sais. Quoi qu’il arrive il ou elle sera belle parce que c’est ton enfant. Mais quand même. »

Nous parlâmes longtemps des donneurs de manière légère et amusée mais nous ne trouvâmes pas vraiment de donneur. Nous décidâmes quelques fois de quelqu’un mais nous finîmes toujours par changer d’avis. Je n’aimais pas ce que cette décision me faisait. Je me sentais plus perfectionniste que jamais et je voulais que tout soit parfait et contrôlé. Je ne voulais pas du tout prendre cette décision à la légère mais ainsi je n’arrivais pas à prendre de décision. Malana commençait à me monter à la tête et j’avais vraiment l’impression que ces informations n’étaient pas suffisantes.

Je voulais tout savoir. Les notes qu’ils avaient eu en cours, leur repas préféré, leur test de personnalité… Je voulais qu’ils soient des personnes parfaites alors que ça n’avait aucun sens. De plus je me mis à repenser au mauvais sentiment que j’avais eu en arrivait à la banque. J’y pensais de plus en plus et je finis par en parler à Malana :

« Je ne veux pas de donneur. »

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