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Je ressentais encore les effets de l’étreinte de Geoffrey quand Nevi est arrivé pour notre rendez-vous. Heureusement, la présence de Nevi était telle qu’elle exigeait toute mon attention. J’ai vite tout oublié de ma petite aventure de l’après-midi.

J’avais travaillé la majeure partie de la journée sur l’insistance de Geoffrey sur le fait que Nevi était un vampire. Je ne pouvais pas m’en secouer, même si je savais que ce n’était pas vrai. Maintenant que j’avais décidé que Geoffrey n’était pas fou, comment pourrais-je ne pas justifier cette affirmation ? C’était un vrai casse-tête.

La journée était grise et morne. Le soleil avait eu la chance de maîtriser la projection des quelques rayons qui suintaient à travers la mer de nuages lourdement chargés. Cela ressemblait à un début de soirée, même à midi. Au moins, la neige s’était arrêtée et les chasse-neige ont pu dégager les routes à temps pour mon rendez-vous. Malgré tout, j’ai été soulagé de voir Nevi quitter sa maison Jaguar. Je ne pouvais qu’imaginer comment cette bête conduisait dans la neige. Au lieu de cela, il est arrivé dans un SUV Mercedes.

Luxe pratique. Allez-y, Nevi.

J’avais hâte de partir sans avoir à faire de présentations entre Frank et Nevi, alors je me suis assuré d’être prêt à partir quand Nevi est arrivé. Ses jointures ont à peine effleuré ma porte en un coup que je l’ai ouverte et suis sortie sur le porche, lui refusant l’occasion de voir l’intérieur de ma maison ... et rencontrez Frank. C’était plus de rencontrer Frank que chez moi que de m’inquiéter. Bien que je me sois demandé ce qu’il penserait quand il verrait mes meubles de friperie. Maintenant que j’étais capable de regarder au-delà du frisson du paquet, je commençais à me demander si je jouais hors de ma ligue.

Comme notre rendez-vous était plus décontracté, qu’il faisait absolument froid dehors et que j’avais souvent froid dans les théâtres, j’avais choisi des pantalons en laine marine et un col roulé en cachemire de couleur crème. Je me suis réprimandée en pensant à l’écharpe que je portais autour de mon cou pour la chaleur aussi doublée comme quelque chose pour protéger contre les crocs, si le besoin s’en faisait sentir. Encore une fois, j’ai maudit le jour où j’ai rencontré Geoffrey Jenkins. En grimpant dans le côté passager du VUS, j’ai applaudi mon choix vestimentaire. Je ne pouvais qu’imaginer le spectacle qu’une jupe aurait causé.

« Avez-vous faim? » Demanda Nevi après être monté sur le siège du conducteur.

« Un peu, oui », répondis-je, heureux, enfin, d’être enfin à l’aise en présence de cet homme.

« Je connais une super petite pizzeria non loin du cinéma. J’ai pris la liberté d’appeler à l’avance, donc il devrait nous attendre à notre arrivée. »

J’ai souri. Nevi Sharpe aimait clairement avoir le contrôle à tout moment. D’une manière ou d’une autre, j’ai trouvé cela réconfortant.

« Cela ne vous dérange pas ? » demanda-t-il.

« Esprit? » J’ai dit, un peu confus.

« J’ai commandé pour toi une fois de plus », s’est-il porté volontaire avec un sourire taquin et sûr de lui.

« Non, en fait, j’aime ça. » Est-ce que je disais vraiment cela? Me... le rebelle qui s’est opposé à quiconque essayait à distance de la contrôler? Celui qui avait abandonné l’école de cuisine et pris un emploi dans un restaurant gras parce que le propriétaire était parti plus qu’il n’était là et que j’avais une quantité décente de liberté et de contrôle sur mes activités quotidiennes. Qu’est-ce que j’étais en train de devenir ? Ce devait être la réplique de l’après-midi.

« Bien, » dit-il en tendant ma main gantée de laine et en la berça doucement dans sa propre main ornée de cuir.

Je ne pouvais pas m’empêcher d’admirer la qualité des gants en cuir qu’il portait. Ils étaient presque aussi doux que mes laines. Possédait-il quelque chose qui n’était pas design et outrageusement cher?

« Tu es belle ce soir », roucoula Nevi. « Il y a une lueur près de vous. »

Une lueur. Oh non, j’étais rayonnant! Était-ce encore du baiser de l’après-midi? Comme c’est horrible d’être rayonnant du baiser d’un homme alors que vous êtes en rendez-vous avec un autre. C’était tout simplement faux.

Je me suis démené pour trouver une explication. « Il faisait assez chaud et occupé dans la cuisine aujourd’hui. J’en suis probablement encore chauffé.

« Je peux imaginer », réfléchit-il. « Vous aviez l’air occupé ce matin. J’espère que ma visite n’a pas été trop dérangeante pour vous.

« Non. Absolument pas, grincais-je. Oh mon frère, s’il savait seulement. « C’était une belle surprise de vous voir. C’est juste ... » Je me suis mordu la langue. Bon sang, je m’étais promis de garder la conversation légère et pleine d’esprit.

Il m’a regardé dans l’expectant, mais n’a rien dit. Je n’avais pas d’autre choix que de continuer : « J’aurais aimé avoir l’air un peu mieux, c’est tout. »

Un rire profond et séduisant grondait quelque part sous sa pomme d’Adam, « Ma chère Lizzy, je ne peux pas imaginer un moment où tu n’aurais jamais l’air délicieusement délicieux. » Ses yeux m’ont ennuyé : « Tu es tout ce qu’une femme devrait être. »

Holy moly était-il bon ou ce gars était-il bon? S’il n’écrivait pas déjà des romans d’amour, il devait commencer. La déclaration à elle seule était suffisante pour faire battre mon cœur dans une attente sauvage et fille. Combiné avec son incroyable boîte vocale sexy et... Oh bébé... J’étais un goner.

Je pouvais sentir mon visage se réchauffer. Je n’étais tout simplement pas habitué à ce type de flatterie de la part de quelqu’un de mon âge. D’ailleurs, je n’étais pas habitué à ce type de flatterie de la part de quiconque, quel que soit son âge. Les pères ne comptent pas.

Remarquant mon malaise, Nevi me tapota la main, « Nous sommes ici », a-t-il déclaré doucement, « Vous êtes sur le point d’être traité avec la meilleure pizza des États-Unis continentaux. »

« C’est une déclaration assez audacieuse », ai-je taquiné, reconnaissant pour le changement de sujet.

« Une chose que je crois pleinement vraie », dit-il en posant brièvement sa main sur la mienne avant de la mettre sur le volant.

« Très bien alors », ai-je dit avec un soupçon de scepticisme taquin. C’était agréable d’être, une fois de plus, à l’aise en sa compagnie.

Nous nous sommes rendus à un petit parking du bâtiment indépendant qui abritait toni’s Famous Pizza, une laverie automatique et une salle de billard.

« Tous les propriétaires », se porta Nevi volontaire, comme s’il lisait dans mes pensées.

Il a sauté du VUS et a couru gracieusement sur le macadam en croûte de neige pour ouvrir ma porte et m’aider. « Surveillez votre pas, c’est un peu glissant dans les patchs », a-t-il averti.

Quand il m’a tenu la main et le bras dans une prise stable et solidaire, mon esprit a brièvement flashé vers la prise de vice passionnée de Geoffrey cet après-midi-là.

Mon corps a réagi involontairement au souvenir de l’étreinte de l’après-midi et j’ai perdu pied. Heureusement, Nevi a été rapide et m’a attiré vers lui. Parce qu’il était considérablement plus grand que mes cinq pieds, quatre pouces, ma joue reposait à plat contre sa poitrine. Ma proximité a dû avoir un effet sur lui parce que son cœur battait d’une manière très erratique contre ma joue alors qu’il me tenait près de moi pendant ce qui semblait plus longtemps que nécessaire.

Il s’éloigna juste assez pour me couper le menton et lever mon visage pour le regarder. Un regard dans ses yeux profonds et sombres et j’ai complètement oublié le reste du monde. J’ai oublié que nous étions debout dans un parking à moitié vide et enneigé. J’ai oublié que la température était proche du point de congélation. J’ai oublié que j’avais embrassé effrontément Geoffrey Jenkins dans la cuisine du restaurant quelques heures plus tôt. J’ai tout oublié. Mon esprit s’est concentré sur une chose et une seule chose. Je voulais Nevi. Je le voulais d’une manière que je n’aurais pu qu’imaginer. Comme je n’avais pas encore permis à mon corps d’explorer la sexualité des couples, tout ce que je pouvais faire était d’imaginer. À ce moment-là... à ce moment-là et là... Je voulais être avec lui plus que je ne voulais faire autre chose.

Quand il baissa la bouche pour rencontrer la mienne, je pensais que j’étais prête pour la douceur de ses lèvres. Non! Je doutais que quoi que ce soit puisse me préparer au baiser que j’ai reçu, pas même celui incroyable que j’avais vécu cet après-midi. Tout mon corps – pieds, mains, bras, jambes, fesses, ventre, poitrine, cou et tête – tout cela... Enroulées. Inutile de dire que Nevi a dû littéralement me retenir. La chair de poule chatouilleuse a voyagé de la nuque jusqu’à mon aine et a remonté comme un courant électrique qui s’est détaché. Au lieu d’être un baiser dévorant, abrutissant, perdant le contrôle de votre corps comme celui que j’avais récemment reçu de Geoffrey, il s’agissait plutôt d’un baiser « laissez votre corps fondre et ressentez le sexy en vous et allez-avec ».

Le baiser s’est terminé trop tôt pour moi. J’ai fait de mon mieux pour dissimuler ma déception. Il m’a fallu un moment pour retrouver mon calme. Nevi – toujours le gentleman – m’a soutenu jusqu’à ce qu’il soit certain que mon corps a repris pied. Quand il s’est éloigné de moi et a enroulé mon bras dans le sien, je me suis senti en quelque sorte abandonné. Le froid que j’avais complètement oublié m’a pratiquement ramené à la réalité. J’ai frissonné contre elle et j’ai tiré le col de mon manteau de pantalon en cachemire vers le haut pour tenter de sauver mes oreilles. J’avais renoncé à porter un chapeau pour la vanité – quelque chose que je regrettais maintenant.

Nevi m’a guidé rapidement dans la pizzeria. Je me suis délecté du pur plaisir alors que la chaleur me cocoonait presque dès que nous fermes la porte derrière nous. Peut-être était-ce parce que l’endroit était vide – nous avions l’air d’être les seuls assez courageux pour nous aventurer après une tempête de neige aussi intense – ou peut-être était-ce parce que Nevi connaissait le propriétaire, que nous avons reçu un tel traitement V.I.P. Quelle que soit la raison, c’était agréable.

La petite pizzeria était plus grande qu’elle n’en avait l’air. Nous avons été escortés devant le comptoir de vente à emporter qui faisait face au parking jusqu’à une grande salle à manger. Il y avait des arcades de chaque côté de la pièce. L’un menait à la laverie automatique et l’autre à la salle de billard. Les deux étaient vides. Nous avions l’endroit pour nous.

Bien que la bière et le vin étaient au menu, j’ai choisi de renoncer à l’alcool pour la nuit et j’ai commandé un Pepsi. Nevi a commandé une bière blonde jamaïcaine Red Stripe. Ce choix de bière m’a rappelé qu’il était plus que probablement du patrimoine de l’Île.

Notre pizza était simplement une pizza au fromage. Rien d’extraordinaire, ce qui me convenait. J’étais volontiers d’accord avec Nevi. C’était la meilleure pizza que j’aie jamais mangée. Je lui ai donné des koodles pour sa découverte.

Au cours de notre conversation à table, j’ai appris que mon rendez-vous était végétarien. Cela expliquait ses choix de cuisine. Il est également né et a grandi sur une petite île polynésienne qui avait une forte influence européenne. Il était aux États-Unis depuis moins de deux ans.

Ainsi, le mystère de ses manières et de son accent a été résolu.

Une fois de plus, les accusations scandaleuses de Geoffrey m’ont traversé l’esprit. L’homme boit de la bière et mange de la pizza, Geoffrey. Pas de sang ici. Voilà pour votre théorie des vampires.

Je commençais à m’aggraver avec moi-même pour mon incapacité à étouffer les affirmations incrédules de Geoffrey hors de mon esprit. Pourquoi ils ont continué à apparaître était quelque chose que je ne pouvais pas expliquer.

Le dîner s’est bien passé et nous étions bientôt en route pour le théâtre. C’était seulement au coin de la rue. Si cela avait été une soirée d’été étoilée, nous aurions peut-être apprécié la courte promenade, mais la température glaciale exigeait que nous conduisions. J’étais reconnaissant d’avoir Nevi à mes côtés pendant que nous nous rendions de la rampe de stationnement publique au cinéma. La nuit avait un sentiment effrayant. J’ai supposé que c’était à cause de l’obscurité intense que l’épais ciel noir nuageux créait. Quelle que soit la raison, c’était effrayant.

Nous nous sommes assis à l’arrière du théâtre où les amoureux étaient généralement assis. Alors que nous nous installions dans nos sièges, j’ai pris un moment pour découvrir la demi-douzaine d’autres participants qui étaient assez courageux pour s’aventurer dehors lors d’une telle soirée. Je n’arrivais pas à y croire quand mes yeux se posaient sur Frank. Il était assis avec une femme blonde. Je ne l’avais jamais vue auparavant, et il ne l’avait pas mentionnée. Ils étaient environ cinq rangées devant nous à l’extrême gauche du théâtre. Il était tellement préoccupé par quelque chose qu’elle disait que je doute qu’il m’aurait remarqué si nous nous étions assis directement à côté de lui.

Nevi s’est excusé d’aller nous chercher du pop-corn et des boissons. Alors qu’il se leva, il suivit mon regard, hésita, se recroquevillait, puis continua sa tâche. Connaissait-il cette femme ? J’ai eu l’impression qu’il pourrait le faire. D’après ce que je pouvais voir, elle était une regardeuse. Un pincement de jalousie flottait à travers moi.

J’étais là, laissé seul, dans un théâtre principalement vide qui était encore assez éclairé pour que les cinéphiles trouvent leurs sièges avec deux choix de visionnage. Frank et son rendez-vous ou les publicités de collations et les anecdotes de films à l’écran. Je n’ai pas pu m’empêcher de fouiner sur le couple.

Frank avait toujours l’air assez pâle et maladive. Il aurait dû être à la maison au lit. Son rendez-vous était blond et aussi pâle. Je ne pouvais pas décider si elle était plus âgée que lui. Je pense qu’elle l’aurait peut-être été de quelques années. Ce n’est pas son apparence qui m’a conduit à cette conclusion. C’était ses yeux. C’étaient des yeux qui avaient vu beaucoup de monde; bien plus que ce que frank n’aurait permis depuis vingt-six ans. Quelque chose lui semblait familier. J’ai décidé qu’elle avait probablement été dans le restaurant à une occasion ou deux.

J’ai pris une note mentale pour vérifier mon colocataire au cours des prochains jours. Oui, nos horaires différaient grandement, mais il y avait des moments où nous nous retrouvions à la maison en même temps, comme ce soir où j’ai évité de le présenter à Nevi. J’étais déterminé à me faire un devoir d’être là pour lui. Il avait l’air d’avoir besoin de quelqu’un pour s’occuper de lui. Il était clair qu’il n’allait pas recevoir les soins dont il avait besoin de la part de cette femme. Soit son bien-être ne signifiait rien pour elle, soit elle était inconsciente de la façon dont Frank devrait être quand il était à son meilleur.

Ce n’était pas que j’avais honte de vivre avec Frank. Ce n’est pas pour cela que je ne voulais pas lui présenter Nevi. Pas vraiment. C’était juste que Frank avait déjà adopté une opinion selon laquelle Nevi avait une mauvaise influence sur moi. Je n’étais pas sûr de ce qui pourrait sortir de sa bouche. De plus, Nevi – étant l’ancien monde dans la pensée et les manières – n’aurait peut-être pas compris un homme et une femme qui n’étaient pas liés vivant platoniquement sous le même toit. Les regards de nostalgie occasionnels et les vibrations de vouloir plus que Frank a envoyés m’ont également inquiété. Nevi semblait assez astucieux quand il s’agissait de lire les gens et de capter les vibrations. Et s’il captait les sentiments de Frank ? Bien sûr, il y avait aussi le fait que je n’aurais pas passé Frank pour essayer délibérément de saboter ma relation avec Nevi pour son propre bénéfice. Je n’ai aucun doute qu’il aurait justifié ses actions en croyant qu’il le faisait pour mon propre bien.

Amis!

Nevi est revenu avec une énorme boîte de maïs soufflé et deux récipients en plastique de soude tout aussi grands. En riant, j’ai tout oublié de Frank et de son rendez-vous et je me suis installé dans les sièges confortables qui permettaient à nos corps de se toucher.

Les lumières se sont éteintes à presque rien et le film a commencé. J’ai mis ma boisson dans le porte-gobelet intégré sur le bras de la chaise vide à côté de moi. Nevi a fait de même. Il enroula son bras fort autour de mon épaule et me tira près.

Nos lèvres se pressèrent ensemble dans un long baiser doux qui devenait rapidement de plus en plus urgent. Je pouvais sentir une traction dans mon abdomen. C’était similaire à celui que j’avais vécu pendant le baiser passionné de Geoffrey dans la cuisine du restaurant. Pleurage. Là, je pensais à nouveau à Geoffrey en étant embrassé par Nevi. Cela ne ferait tout simplement pas l’affaire.

Forçant Geoffrey hors de mon esprit, j’ai retourné le baiser de Nevi avec une passion dont je ne savais pas que j’étais capable. Sa main a brièvement bercé ma taille avant de remonter pour couper ma poitrine. Mon souffle s’est pris dans ma gorge alors qu’un choc ratissait mon corps. La tension dans mon abdomen n’avait d’égal que celle dans ma poitrine. Mon mamelon durcit sous son toucher. Son pouce l’a habilement taquiné à travers l’épaisseur de mon pull et de mon soutien-gorge.

Avant que je ne réalise ce qui se passait, il avait glissé sa main sous mon pull et avait libéré mon mamelon de son enclos. Ses lèvres ont continué à consommer les miennes pendant qu’il travaillait et pétrissait les parties les plus sensibles de ma poitrine. J’étais au paradis et en enfer en même temps. Peu importe qu’il y ait d’autres personnes dans le théâtre qui pourraient avoir une meilleure vision nocturne que moi. Mon corps s’est délecté de la béatitude de tout cela.  Mon esprit a crié Nous sommes dans un lieu public. Arrêtez cela maintenant! ,  mais mon corps avait un contrôle solide et refusait de laisser à mon esprit ne serait-ce qu’un pouce de marge de manœuvre.

Je n’ai aucune idée combien de temps nous sommes restés enfermés dans les affres de la passion, mais à un moment donné, Nevi a repris ses esprits et s’est retiré. Sa main tremblait alors qu’elle repliait ma poitrine dans ma bonnet de soutien-gorge du mieux qu’il pouvait. J’ai eu du mal à l’aider avec des mains qui n’étaient pas plus stables. J’avais été embrassé et je m’étais trompé sur les rendez-vous, mais jamais dans une salle de cinéma et jamais cela ne m’avait affecté de cette manière. C’était comme si j’étais passé de la maternelle à la pro-ligue sans intermédiaire.

« Pardonne-moi », murmura-t-il à l’oreille d’un ton à peine audible, incroyablement sexy. « Je ne suis pas sûr de ce qui m’est arrivé. Tu es si adorable. Je ne peux pas me contrôler quand nous sommes si proches. »

Qu’y avait-il à dire pour moi en réponse à une telle déclaration? « Idem " aurait pu fonctionner si j’avais pu parler. Au lieu de cela, j’ai juste eu du mal à respirer pendant que je regardais l’écran.

Est-ce que je lui avais juste permis de tâtonner ouvertement mon sein nu en public ? J’ai justifié ma faiblesse en observant qu’il n’y avait que quelques couples dans tout le théâtre et que nous étions assis à l’arrière du théâtre et bien espacés des autres cinéphiles. Nous étions également dans une pièce incroyablement sombre avec un film à l’écran qui avait une intrigue qui se déroulait également dans la nuit. Cela signifiait une lumière minimale offerte au public depuis le grand écran.

En bref, c’était l’endroit idéal pour tâtonner des parties du corps nues. Nous aurions probablement pu nous en tirer en faisant beaucoup plus si Nevi n’était pas venu à la raison.

« S’il vous plaît excusez-moi. Je reviendrai dans quelques instants. La voix de Nevi était rauque d’émotion.

Tout ce que je pouvais faire était de hocher la tête - comme s’il pouvait me voir dans le noir absolu - et de m’émerveiller de la façon dont il pensait pouvoir manœuvrer dans l’allée jusqu’à la porte sans se heurter à tout et n’importe quoi. Ce n’est que lorsque j’ai vu un mince jet de lumière voler brièvement alors qu’il passait la porte et sortait dans le couloir que je me suis suffisamment détendu pour couvrir mon visage avec mes mains et secouer la tête avec émerveillement.

Sainte vache! Sainte vache! Sainte vache!

C’était un peu plus de quelques minutes avant que mon rendez-vous ne retourne à son siège. Quand il l’a fait, il avait l’odeur de l’extérieur tout près de lui. Il a dû sortir pour se rafraîchir. La théorie de la douche froide. Il s’est installé à côté de moi et a de nouveau mis son bras autour de mon épaule. Il n’a fait aucun autre geste. Nevi le monsieur était revenu.