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Kendra gémit alors qu’elle déroulait son corps de la position fœtale dans laquelle elle s’était allongée sur le sol humide pendant la majeure partie de la nuit.  Elle s’était assurée que son cheval était à proximité afin qu’elle puisse veiller à sa sécurité en cas d’invasion de zombies ou de cyborgs.  Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’est que le cheval s’allonge si près d’elle que leurs corps se touchaient. C’était comme si le hongre connaissait l’avantage de rester proche.

Elle s’est allongée le dos contre le dos du cheval.  La combinaison de leur chaleur corporelle était fantastique pour son torse, mais elle soulignait également l’humidité froide du sol sous elle.  Elle avait rassemblé quelques branches de pin pour agir comme une barrière entre son corps et le sol, mais elles se sont avérées inefficaces sur le long terme. Son pantalon était si humide qu’il était considéré comme mouillé. Ils s’accrochaient, inconfortablement, à ses jambes minces.  Ses muscles s’étaient resserrés après une nuit de froid humide et avaient du mal à fonctionner normalement.

Alors qu’elle étirait son corps d’une manière semblable à celle d’un chat, elle a sondé son environnement à la recherche de signes de danger.  Heureusement, tout était calme.

Elle était misérable.  Non seulement elle avait faim, mais elle avait été loin de son fils beaucoup plus longtemps que prévu et ses seins se sentaient pleins et encombrants.  Bien qu’il ralentissait avec son besoin d’elle, elle le nourrissait encore quelques fois par jour.  Il y avait certaines choses à propos de la maternité qu’elle aimait beaucoup et d’autres dont elle pouvait facilement se passer.  L’obstacle de l’allaitement maternel était l’une des choses dont elle serait heureuse d’être libérée dans un avenir proche. 

Le grognement de son estomac l’a éloignée de sa misère sur ses seins inondés de lait et lui a rappelé qu’elle n’avait pas mangé depuis avant qu’ils ne partent en voyage de chasse le matin précédent.  Elle fronça les sourcils en observant son hongre grignoter une parcelle d’herbe épaisse et luxuriante.  Si seulement elle pouvait avoir de la nourriture à la main comme ça...

Après avoir attristé préciptieusement sa monture, elle hissa son corps raide en selle. Elle a pris un peu de temps pour ajuster ses sièges et se mettre à l’aise en selle avant de se diriger prudemment dans la direction qu’elle croyait être le lieu de rencontre. 

Avec la menace des cyborgs en arrière-plan et aucune rencontre avec des zombies, elle a pu se concentrer sur la recherche de la piste qui la conduirait à Rex. Une fois dessus, elle a atteint le rocher qui était leur point de rencontre désigné en vingt minutes. 

S’attendant à voir son mari l’attendre avec impatience, elle a été surprise de découvrir qu’il n’était même pas là.  Ayant juste été là la veille, elle savait que les restes du petit feu de camp derrière le rocher provenaient d’un incendie dans la nuit.  Il était clair que Rex avait passé la nuit à l’attendre.  Alors, pourquoi n’était-il pas toujours là?  En regardant la position du soleil, il n’aurait pas pu surgir il y a plus de quelques heures.  Il lui aurait sûrement donné le temps de se rendre au camp avant de décoller et de partir... qui savait où ?

Elle est sortie de la selle et a gémi alors que ses pieds frappaient le sol.  Ses os lui faisaient mal à cause de la torture de la nuit passée.  Elle aspirait à tremper dans un bain chaud qui a été infusé avec certaines des herbes d’Olga pour le stress musculaire.

Les signes du fait que Rex avait mangé ont amené son estomac à lui rappeler qu’elle n’avait rien eu en plus de vingt-quatre heures.  Atteignant sa cruche d’eau, elle l’a secouée pour juger combien il restait.  Elle aurait aimé remplir son estomac d’eau pour aider à conjurer la faim, mais elle a dû tenir compte du fait que son cheval aurait besoin d’un peu d’eau pour continuer ainsi et elle avait très peu de choses à gauche sans aucune idée de combien de temps il serait avant qu’elle serait en mesure de remplir sa cruche.

Elle coupa sa main pour qu’elle agisse comme un vaisseau pour retenir l’eau qu’elle y versait et l’offrit à son cheval.  Son museau était doux et chaud alors qu’il vidait rapidement sa paume.  Elle aurait aimé lui offrir plus, mais elle n’a pas osé.  Elle a apaisé sa culpabilité en déterminant que le hongre avait reçu du liquide à travers l’herbe qu’il grignotait.  En fait, tout bien considéré, le cheval était en fait en meilleure forme qu’elle ne l’était lorsqu’il s’agissait de la subsistance du corps.

Gousant un soupir, elle a fixé le crossbody de la cruche sur son torse et est remontée dans la selle qui était fixée sur le dos de sa monture. Le bruit du cuir qui s’ensuiissait sous elle semblait fort et envahissant dans l’environnement silencieux.

Agitant alors qu’elle installait son corps endolori dans une position plus confortable, elle tapota son hongre sur son cou et le pressa vers l’avant.  Avec son approvisionnement en eau dangereusement faible et aucune nourriture en vue, elle n’avait pas d’autre choix que de rentrer chez elle.  Espérant que c’est là que Rex est allé, elle a gardé un œil sur les signes pour prouver qu’elle avait raison.

Il a fallu la majeure partie de la journée avant qu’elle ne retrouve le chemin de l’enceinte. 

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Outre le fait qu’il n’a vu aucun signe de Rex, voir Kendra assis s’effondrer en selle et noter à quel point le cheval se déplaçait lentement était une indication instantanée pour Felix que quelque chose n’allait pas. 

Il s’est précipité à son secours et a attrapé la bride du hongre. « Où est Rex?  Que s’est-il passé?? Tu es seul?  Vous avez l’air de merde.  Que s’est-il passé ?

« Comment va Eugene? » demanda-t-elle en glissant de la selle sur des jambes qui avaient l’impression d’être en caoutchouc.

Il s’arrêta un instant, comme s’il était décontenancé par la question. « Pourquoi, il est parfait, bien sûr. »

Kendra a donné un sourire fatigué. « Bien. »

« Allez-vous me dire ce qui s’est passé?  Où est Rex? Demanda Félix avec urgence.

Kendra fronça les sourcils. « J’espérais qu’il était déjà là.  Nous nous sommes séparés.

« Zombies? » demanda-t-il avec inquiétude.

« J’en ai rencontré, mais... »  elle a commencé. « J’ai très soif et je n’ai pas mangé depuis hier matin. Y a-t-il quelque chose à manger?

« Je viens de faire un pot de gruau », a-t-il offert. « C’est frais. »

« Cela semble merveilleux », a-t-elle déclaré en massant son estomac vide.  « Je vais tout vous dire pendant que je mange. D’accord?

Félix hésita avant de dire : « Ari est à l’intérieur. »

« Tante Olga? » demanda-t-elle avec une énergie retrouvée et un soupçon d’enthousiasme.

Il secoua la tête.  « Juste Ari.  Elle était en assez mauvais état quand elle est arrivée ici.  Certains zombies ont eu son cheval et elle a dû marcher ici.

« C’est horrible », a déclaré Kendra avec une sympathie sincère en tapotant le cou du hongre avec lequel elle n’avait que récemment lié.  Sachant à quel point elle s’était connectée à lui pendant leur période de crise, elle ne pouvait qu’imaginer la perte qu’Ari ressentait par rapport à une jument qu’elle avait depuis des années et que Kendra savait qu’elle considérait plus comme une amie que comme une monture.

« Pire que cela », a ajouté Felix. « Ils ont mangé la chose alors qu’elle était encore en vie juste en face d’elle. » Les cousins frémissant simultanément, puis Felix a ajouté: « Je vais m’occuper du cheval.  Le gruau est dans le pot. Je serai dedans après que je me serai soigné de lui. »

« Je ne peux pas imaginer la vie sans toi », a déclaré Kendra en embrassant sa joue.

Jamais complètement à l’aise avec les montres d’affection envers lui de Kendra, son visage rougé. « Bien sûr.  Sûr.  Maintenant, continuez avant que je change d’avis et que je vous fasse le faire vous-même.

Elle sourit et se dirigea vers la maison.

Même si c’était fade, elle avait tellement faim qu’elle a pu détecter un léger arôme provenant du pot alors qu’elle se forçait à passer devant la cuisine et à vérifier son fils. Voyant qu’il était blotti pour sa sieste de l’après-midi, elle se précipita vers la cuisine.  Après s’être dessiné un grand verre d’eau, elle a avidement mis le verre sur ses lèvres et n’a pas cessé de boire jusqu’à ce qu’elle ait bu chaque goutte.  Il avait le goût que le filtre avait besoin d’être nettoyé.  Elle a pris une note mentale pour s’en occuper dès qu’elle avait mangé.  Même si l’eau était potable, on craignait toujours que les contaminants qui devaient être filtrés afin de la maintenir à son niveau le plus sain.  Comme son fils buvait également l’eau, ils étaient tous très prudents pour surveiller et nettoyer le filtre qu’ils avaient façonné sur l’ouverture de la conduite d’eau principale.

La soif rassasiée, elle alla au pot de gruau et ramassa une portion saine dans un bol qui avait été préparé pour elle. 

Elle était si impatiente de manger qu’elle n’a même jamais repéré Ari debout près de la fenêtre arrière de la pièce avec sa vision périphérique.  Elle ne se souvenait pas non plus que Félix venait juste de lui dire qu’elle était là.

« Bonjour, Kendra », a déclaré Ari d’un ton doux et presque timide.

Surpris, le corps de Kendra a donné une légère secousse alors qu’elle se tournait dans la direction de la voix d’Ari.  « Je ne t’ai pas vu là-bas. »

« Votre fils est adorable », a déclaré Ari avec un sourire chaleureux.

« Mon fils, dit Kendra avec un front levé, et votre neveu. »

« Oui, oui. --Mon neveu, répondit-elle de manière dédroite.

« On ne se permet pas de s’attacher aux bébés.  Est-ce que vous le faites? Kendra a observé.

« Le feriez-vous si vous viviez là où je vis? » Ari a demandé, puis elle a haleté quand elle a réalisé ce qu’elle a dit.

Kendra ferma les yeux et serra ses lèvres ensemble.  « Pourquoi êtes-vous ici? »

« Olga m’a envoyé chercher », a répondu Ari.

« Je comprends que vous avez eu du mal à venir ici », a déclaré Kendra alors qu’elle se concentrait, une fois de plus, sur la soif de sa faim.  « Combien de temps avez-vous voyagé? »

« Presque une semaine complète », a déclaré Ari en se rendant au comptoir de la cuisine et en s’assit dans un tabouret en face de Kendra.  « Je n’ai jamais rien vécu de tel.  Les zombies semblaient presque... intelligent. »

« Il y a des zombies intelligents là-bas », a déclaré Kendra alors qu’elle bourrait une cuillerée de gruau trop pleine dans sa bouche.

« C’était ma première rencontre avec eux », a déclaré Ari avec regret.  « Ils ont tué ma jument. »

La voix de Kendra était sincère lorsqu’elle a présenté ses condoléances.

Ils ont discuté un peu plus des zombies intelligents et de ce qui les a rendus semi-résistants au virus pendant un certain temps avant qu’Ari ne ramène la conversation à la raison pour laquelle elle est venue.

« Voulez-vous sérieusement que je croie que ma tante vous a envoyé chercher son petit-neveu et l’emmener dans un endroit qui va nous l’arracher et le mettre dans un programme pour le préparer à la guerre? » Kendra sifflé pratiquement.  « Je pense que, lorsque vous vous serez bien reposé, ce serait une bonne idée pour vous de retourner à Center Land... Sans nous, bien sûr. »

« Mais... Olga... » Ari a commencé.

« C’est fou d’y être allé avec toi », a interrompu Kendra, « mais ce n’est pas assez fou pour me demander d’emmener mon fils dans un endroit qui sépare les enfants de leurs parents.  Tu mens, Ari, et je ne devrais pas être surpris.  En fait, je ne suis pas surpris.  Je suis juste déçu.  Maintenant, je suis fatigué et j’ai faim. Donc, si cela ne vous dérange pas, j’aimerais manger ma nourriture en paix, puis faire une courte sieste avant de m’asseoir avec Felix pour discuter de ce qu’il faut faire du fait que mon mari est porté disparu.

La bouche d’Ari s’est ouverte et s’est fermée plusieurs fois, mais rien n’en est sorti.  Elle ne s’est pas étonnée de savoir quoi dire pour convaincre la jeune femme avant elle qu’elle disait la vérité.

Elle ne pouvait pas leur reprocher de ne pas lui faire confiance.  Si la situation avait été inversée, elle doutait qu’elle aurait confiance en tout ce qui sortait de la bouche de Kendra non plus. Mais le fait est qu’elle a été chargée par les anciens de son village d’aller chercher la famille d’Olga.  Ils lui avaient assuré que c’était à la demande d’Olga et qu’elle n’avait aucune raison de ne pas croire qu’ils disons la vérité.