Chapitre 4 Épouser une autre femme

Stella a fait mine d’ignorer Rebecca qui était toute surprise. Elle a maintenu Rebecca pour l’empêcher de se débattre et a retiré son pansement.

Tout le monde était étonné.

En voyant la petitesse de la blessure, Stella a dit, en prenant un ton moqueur :

« Ah, ce n’est pas grave du tout, et ça ne saigne même pas. Si je reviens plus tard, ta blessure sera guérie ! »

« Stella, tu… Zeus, ce n’est pas ce que tu penses. Je suis encore faible, et mon rétablissement ne sera que plus rapide avec la transfusion. »

Rebecca s’est affolée quand elle a vu le regard mauvais que lui a lancé Zeus.

« Tu t’es blessée quatre et même cinq fois, durant ce mois. Tu veux que je me vide de mon sang rien que pour toi ? » Le ton de la voix de Stella était cassant. « Malheureusement, tu n’auras plus cette chance. Tu demanderas à Zeus d’épouser une autre banque de sang. »

Après ces mots, elle s’en est allée.

Mais dès sa sortie de la chambre, elle s’est sentie faible et a dû s’assoir sur un banc dans le couloir. Elle se sentait mal à l’aise, comme si elle les avait tous abandonnés.

Elle était triste, et elle n’a pas pu retenir ses larmes. Elle était épuisée. En puisant dans ses dernières forces, elle a réussi à prendre son téléphone et à composer un numéro. Sa voix était traînante.

« Simon Su ? »

En entendant sa voix, l’homme, qu’elle avait appelé, a poussé un soupir et lui a demandé sans trop la brusquer : « Où es-tu ? Je viens te rejoindre. »

Quelques minutes plus tard, un homme, suivi d’autres hommes tout de noir vêtus, portait quelqu’un qui avait perdu connaissance, et ils sont repartis sans se faire remarquer.

…

Zeus s’était entre temps calmé. Sa colère disparue, il a demandé au docteur :

« La blessure à la jambe est grave ? A-t-elle vraiment besoin d’une transfusion pour une blessure aussi petite que ça ? Les docteurs de cet hôpital sont vraiment des incapables ! »

Il était fâché. Il s’est senti coupable envers Stella, quand il s’est rappelé la faiblesse de son état.

Le docteur avait peur et ne pouvait plus dissimuler plus longtemps la vérité.

« Ce n’est pas de la faute de notre hôpital. C’était une demande de Madame Qiao. Elle nous a dit que vous aviez déjà donné votre approbation. Chaque fois que vous étiez là, nous suivions vos ordres. Nous n’osons plus… »

Zeus avait-il trop gâté Rebecca ?

Si Stella a insisté pour divorcer, c’est qu’elle avait mal interprété la relation qui les unissait Rebecca et lui et ceci, à cause de la photo.

Elle avait mal compris, mais maintenant il pouvait tout lui expliquer. Il n’aimait pas Stella, mais il respectait les liens du mariage et voulait rester fidèle à sa volonté de vivre avec elle jusqu’à la fin de sa vie.

Au moins, depuis le premier jour de leur mariage, il n’avait jamais pensé à divorcer.

Si elle n’était pas contente de sa relation avec Rebecca, il pouvait prendre ses distances avec celle-ci.

Après tout, s’il n’y avait pas de réels problèmes dans leur couple, il pouvait toujours continuer à vivre ainsi ensemble.

Il a tenté d’appeler Stella, mais elle avait éteint son téléphone.

Zeus a froncé les sourcils. Il a demandé au gardien de venir. Quelques minutes après, le gardien était là.

« Monsieur Fu, nous n’avons pas trouvé madame Fu. Le bureau des surveillants a été envahi une dizaine de minutes auparavant, et nous ne savons pas où madame Fu est allée. »

Zeus était tracassé. En se rappelant le moment où Stella avait signé l’acte de divorce, il a senti que quelque chose n’allait pas.

Où pouvait-elle donc être allée sans aucun sou sur elle ?

Comme elle était partie en ne montrant aucun signe d’hésitation, Zeus se sentait encore plus contrarié.

« Allez chercher Madame. Faites-moi signe dès que vous l’aurez trouvée. »

Stella n’avait pas craint d’éteindre le téléphone ! Quel courage elle avait !

« Entendu ! »

Il ne voulait pas montrer aux autres qu’il était inquiet, puisque Stella n’était désormais plus sa femme.

…

Décoration italienne, mobilier luxueux fait sur mesure. Quand Stella s’est réveillée, elle a vu la chambre si délicatement arrangée, où elle n’avait plus dormi depuis longtemps. Elle s’est mise à pleurer.

C’était sa chambre.

« Pourquoi pleures-tu ? Tu sais que tu peux toujours vivre avec nous maintenant que tu es divorcée. »

La voix était celle d’un homme âgé, et elle lui était familière. Stella s’est levée pour voir d’où venait la voix, et l’émotion l’envahissait.

Louis, l’homme le plus puissant à l’ouest de la ville, le maître de l’entreprise Su, était là.

« Papa ! »