Chapitre 7 Le cyberharcèlement

Stella et Chloé sont rentrées chez elles. Chloé maugréait tout le long du chemin. « Cette femme de la famille Fu est tout simplement ignoble. Si elle n’était pas aussi âgée, j’aurais bien aimé lui apprendre ce que c’est que d’être humaine ! »

Stella était habituée à ce trait de caractère d’Hélène et a souri, « Tant pis. Ne soyons pas mesquines avec elle. On n’aura plus l’occasion de se voir maintenant. »

Les deux filles parlaient et riaient. Quand elles sont rentrées chez Su, elles ont vu Simon, qui ne se montrait que rarement la journée, assis sur le canapé, lisant le journal, l’air sérieux et indifférent.

Stella l’a joyeusement étreint par derrière et a minaudé. Ils ne s’étaient pas vus depuis trois ans, mais ils étaient restés très proches.

« Frère, tu es enfin de retour ! Pourquoi as-tu disparu, la dernière fois, tout juste après m’avoir revue ? »

Simon l’a laissée se calmer. Il choyait sa sœur, mais se trouvait toujours désarmé devant elle. Son indifférence a été rompue par la chaleur de l’atmosphère.

« Il y avait une réunion importante à laquelle je devais assister. Je suis vite revenu dès qu’elle était terminée. Tiens, c’est un cadeau pour toi. »

Simon avait l’habitude d’apporter un cadeau, chaque fois qu’il revenait d’un voyage d’affaires, peu importait d’où il venait. C’était un sac personnalisé en édition limitée qui ne se vendait pas encore dans le pays, et dont le prix était à huit chiffres. Un cadeau inestimable et exclusif pour Stella.

Mais il savait aussi que Chloé serait là. Il avait donc pensé à elle et avait apporté un flacon de parfum Chanel fait spécialement pour elle et que les femmes adoraient.

Confuse, Chloé a pris le flacon et a l’a remercié dans un murmure.

Mais Simon, ne lui prêtant pas la moindre attention, regardait fixement sa sœur. Chagriné de voir qu’elle n’allait pas bien, il ne voulait rien d’autre que la réconforter.

Stella, cependant, a finement observé la réaction de Chloé. Elle a esquissé un sourire qui s’est élargi sur son visage. Son esprit était déjà tourné vers le futur.

« Notre second frère est à l’étranger, dans un laboratoire, pour participer à un projet de recherche scientifique confidentiel. Il ne peut donc pas revenir pour le moment. Le troisième participe à un festival de cinéma à l’étranger. Il reviendra dans quelques jours. Tu me suivras donc à l’entreprise dans les prochains jours. »

Stella était subitement abattue. Elle savait qu’elle ne pouvait pas y échapper. Elle s’est résignée à hocher la tête et à accepter.

...

La nuit.

« Putain ! » Chloé n’avait cessé d’appeler Stella qui a fini par prendre, au milieu de la nuit « que se passe-t-il? »

« Regarde sur internet. Tu es divorcée, mais l’ancienne belle-famille ne t’a pas oubliée et t’a tendu un piège. Ils disent que tu as volé quelque chose et qu’ils ne vont pas porter plainte à la police si tu le rends avant demain. Dans le cas contraire, tu n’auras que des ennuis. Cela a entraîné une explosion de discussions en ligne ! »

Le cœur de Stella s’est mis à battre très fort. Elle a immédiatement surfé sur internet et a vu que le hashtag « #L’ex-femme de la famille de Fu » était déjà en première position sur Weibo.

La déclaration officielle du Groupe de Fu accusait Stella, en révélant qu’elle n’avait aucun scrupule, même après son divorce, et qu’elle avait volé des bijoux de valeur.

« Des bijoux de valeur ? Comment ont-ils osé parler de quelque chose dont la valeur ne dépasse pas une dizaine de millions ? Croyaient-ils qu’on n’avait jamais vu d’argent avant ? » Chloé s’était mise à jurer avec colère.

Les commentaires sur internet tentaient d’orienter l’opinion publique vers le fait que Stella avait été exclue de sa riche belle-famille en raison de son absence de moralité.

En la dénigrant ainsi, les internautes voulaient la pousser au désespoir. Ils étaient même parvenus à trouver le compte alternatif de Stella. Tous ces moments heureux, qu’elle avait vécus dans sa vie au cours des trois dernières années, étaient devenus une mascarade sur laquelle les internautes crachaient.

« Une vie calme, c’est faux ! »

« Se faire chasser de sa riche belle-famille, et ensuite être heureuse ! »

« Appelez la police. Elle est non seulement une personne sans intérêt, mais aussi une voleuse ! »

Cette parure de bijoux, qu’elle avait vu une fois, avait été enfermée dans le coffre par Zeus. Elle ne connaissait pas le mot de passe, et elle ne le lui avait jamais demandé.

Comment Zeus osait-il salir sa réputation après leur divorce ?

Pensait-il qu’elle pourrait encore le supporter ?

Stella a immédiatement composé le numéro de Simon. « Grand frère, je me suis souvenue que la société de divertissement du troisième frère est inscrite à mon nom. Qui gère actuellement cette entreprise ? »

Simon a réfléchi un moment en se touchant le front : « C’est Daniel Du. Je vais lui demander de s’occuper tout de suite de cette affaire en ligne. »

« Non, je vais m’en occuper moi-même. »

Le ton de Stella était calme. Elle n’avait pas peur d’eux !

La situation s’était envenimée pendant la nuit, et Stella était devenue la cible de moqueries venant de partout.

Mais à huit heures du matin, Stella s’est connectée avec son propre compte alternatif. Elle y a directement posté une photo et une déclaration.

Après avoir fait cela, elle a retrouvé la sérénité, et un sourire sarcastique est apparu sur son visage.

Était-elle devenue à ce point aveugle pour avoir voulu épouser Zeus ?