Chapitre 6

De bonne heure de lendemain, Charles a reçu un appel de Christine.

« Chéri, j'ai contacté ma camarade de lycée, elle est prête à m'aider, et elle a également pris rendez-vous pour moi avec le président de Tonnerre, Julien Bernard. Où es-tu ? Nous allons aller au groupe Tonnerre maintenant et prendre la commande. Comme ça grand-père va t’admettre. » Au téléphone, on entendait la voix légèrement excitée de Christine.

« Attends à la maison, je viens te chercher tout de suite. »

Après avoir raccroché le téléphone, Charles s'est rapidement levé, s'est rafraîchi un peu et est sorti.

« M.Ducasse, où allez-vous ? »

Pascal attendait déjà devant la voiture.

« À la maison de Christine. »

« M.Ducasse, en voiture. »

Charles est monté dans la voiture de fonction sans plaque d'immatriculation et Pascal était au volant. Ils se dirigeaient rapidement vers la maison de Christine.

Charles attendait à l'extérieur du quartier de Christine.

Bientôt, Christine est sortie.

Elle allait rencontrer ce jour le président de Tonnerre, donc elle s'était habillée avec soin. Elle portait une belle robe cintrée, avec de longs cheveux noirs tombant sur ses épaules. Il était difficile à décrire sa beauté.

« Chéri. »

Elle a vu Charles se tenir devant la voiture d'affaires noire de loin et a rapidement trotté vers lui, son visage rayonnant de joie et a dit, « Ma camarade est très généreuse et elle a déjà pris un rendez-vous pour moi, nous allons juste aller directement au groupe Tonnerre. »

Charles a souri.

Quelle camarade. Sans elle, comment Julien la recevrait elle.

Mais, en voyant le visage excité de Christine, il n'a pas désappointé Christine, mais il a dit avec appréciation, « Je le savais, ma femme est géniale. Chérie, je compte sur toi cette fois-ci. Si je n'ai pas de commande, je serai balayé de la maison. »

Les coins de la bouche de Christine se sont relevés, esquissant un merveilleux sourire, « Ne t’inquiètes pas, je ne te laisserai certainement pas être balayé. »

Elle ne connaissait pas l'identité de Charles, mais elle s’était rendue à la villa de Charles.

C'était la Résidence Impériale la plus luxueuse de tout Centre-Fleuve, elle valait beaucoup d'argent, comment quelqu'un qui pouvait vivre dans une telle villa pouvait être une personne ordinaire ?

Elle pensait que c'était parce qu’elle a fait assez de charité dans son existence antérieure qu’elle a pu rencontrer un homme tellement bon.

Devant Charles, elle devait lui donner une bonne impression.

Elle devait faire savoir à Charles qu'elle n'était plus la Christine d'avant, qui avait été méprisée toutes ces années, mais elle n'avait pas négligé ses études, elle maîtrisait beaucoup de savoir-faire.

« Chérie, en voiture. »

Christine est montée dans la voiture.

Puis, Charles a dit, « Pascal, on va au Groupe Tonnerre ».

Christine s'est blottie dans les bras de Charles en se souvenant de ce qui s'est passé la nuit passée et n'a pas pu s'empêcher de demander, « Chéri, t’as entendu ? Quelque chose de grave s'est produit la nuit dernière. René Xavier, le vieilliard de la famille Xavier, le chef des quatre grandes familles, a été tué. »

La famille Xavier, la première parmi les quatre grandes familles de Centre-Fleuve.

René, le dirigeant de la famille Xavier, était l'une des figures les plus nobles du Centre-Fleuve.

Le banquet de la famille Xavier d’hier soir.

Le premier thème était de célébrer la signature d'une convention permanente entre le Groupe Dragon de la famille Xavier et le Groupe Tonnerre, de sorte qu'à l'avenir, les commandes du Groupe Tonnerre seraient prioritaires pour le Groupe Dragon, ce qui signifiait que la puissance de la famille Xavier passerait au niveau supérieur.

Hier, le second thème était le 80ème anniversaire de René.

Cependant, une personne mystérieuse a fait irruption avec un cercueil. Il a tué René et a pris sa tête. Du jour au lendemain, cette affaire s'est répandue dans Centre-Fleuve et a provoqué un énorme tumulte.

Maintenant, les autorités sont intervenues pour enquêter.

Mais il n'y a pas eu de suivi.

Lorsque Christine a abordé ce sujet, Charles a fait semblant d'être choqué et a dit , « Dès que je suis rentré, j’ai succombé au sommeil hier. Je ne sais pas ce qui s'est passé, la famille Xavier est-elle l'une des quatre grandes familles de Centre-Fleuve ? »

« Oui. » Christine a dit, « La famille Xavier est à la tête des quatre grandes familles de Centre-Fleuve. Ses propriétés sont innombrables, le Groupe Dragon est plusieurs fois plus fort que toutes les entreprises combinées de la famille Cyr, et il y a pas mal d'autres biens sous le nom de famille Xavier. »

Le visage de Christine se montrait un air d’envie, « Toutes les femmes de Centre-Fleuve se battaient pour se marier à la famille Xavier et devenir jeune dame d'une famille puissante. »

Charles a pincé les lèvres et a souri légèrement, « T'as eu une occasion hier, divorce avec moi et tu auras la chance d'entrer dans une famille riche. »

« Arrête. »

Christine était dédaigneuse, « Il y a quoi de bien dans une famille riche ? Au cours de ces dix ans, j'ai reçu trop de regards froids et de moqueries. À leurs yeux, je suis une risée. Je sais dans mon cœur ceux qui me traitent bien, je ne veux point épouser une famille riche. D'ailleurs, mon mari possède une famille riche. »

En disant cela, elle a pincé les lèvres et a souri, le bonheur est surgi sur le visage.

Charles n'a pas pu s'empêcher de tenir fermement la main de Christine.

Cette femme était plutôt raisonnable.

Pascal qui conduisait silencieusement, n'a pas prononcé un mot. Ils sont arrivés bientôt devant le bâtiment du Groupe Tonnerre.

Le groupe Tonnerre, l'industrie de la famille Bernard à Capital, était un groupe transnational.

Le siège social de Tonnerre était un bâtiment de sept étages.

Charles et Christine étaient sortis de la voiture.

Christine a levé les yeux vers le bâtiment de sept étages en face d'elle avec la transe.

Au cours des dix dernières années, elle était rarement sortie.

Mais dans son cœur, elle avait été extrêmement désireuse de découvrir le monde extérieur. Elle avait continué à faire ses études à la maison, juste pour qu'un jour l'oiseau sorte de sa cage et vole plus haut.

Elle a sorti son portable et a appelé son amie du lycée.

Environs vingt minutes plus tard, une femme très maquillée et habillée de façon professionnelle est entrée. Lorsqu'elle a vu Christine debout à la porte, un éclair de surprise a traversé son visage.

Hier, Christine a dit qu'elle avait retrouvé son apparence et lui avait envoyé une photo, elle ne l'a pas cru, mais maintenant qu'elle l'a vue, c'était vraiment authentique.

En voyant Christine belle comme une fée, elle était un peu jalouse.

Elle s'est avancée vers Christine et a demandé d'un air incertain, « C'est bien Christine ? »

Christine s'est approchée d’elle avec un air excité, a pris sa main et elle a dit avec un léger émoi, « Jennie, c'est moi. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu sois si brillante, tu es même devenue chef de département du Groupe Tonnerre. »

La vanité de Jennie Arbid était satisfaite et elle riait, « Je ne fais que gagner ma vie. Christine, si tu veux voir le PDG, tu dois avoir d’abord l'autorisation du directeur général, allons-y. »

« Huh ? »

Christine était stupéfaite.

Hier sur WhatsApp, Jennie a déclaré qu'elle avait déjà pris rendez-vous avec le PDG de Tonnerre, Julien.

« Christine, tu dois savoir que les commandes de Tonnerre ne sont pas si faciles à obtenir, et que tu dois payer ...... pour les obtenir. » Elle s'est penchée près de Christine et lui a murmuré à l'oreille.

En entendant cela, Christine a résolument refusé, « Impossible ».

Jennie a également fait volte-face et a dit avec impatience, « Christine, comment peux-tu obtenir une récompense sans payer un prix. J'ai envoyé ta photo au directeur, il a dit ok, il suffit de rester avec lui pour une nuit. Tu n’auras même pas besoin de rencontrer le PDG, le directeur sera en mesure de prendre la décision. »

« Jennie, je te prends pour ami, pour qui me prends-tu ? »

Jennie a dit avec un visage dédaigneux, « Tu veux obtenir la commande sans payer ? Je te le dis, c'est impossible. J'ai mis les mots ici, pense clairement et contacte-moi. »

Puis, elle s'est retournée et est partie en se déhanchant.

Les talons hauts sont entrés en contact avec le sol, faisant un bruit de tic-tac.

Christine était sur le point de pleurer d'anxiété, elle s’est tournée regardait Charles qui était silencieux derrière elle, ses yeux étaient pleins de larmes, « Je suis, est-ce que je suis inutile ? »

Charles l’a consolée, « Comment c’est possible, comment ma femme peut-elle être inutile? Vas chercher Julien directement, il te recevra certainement. Vas-y, je t'attends dans la voiture. »

Charles a poussé Christine vers le bâtiment Tonnerre.

Cependant, juste à ce moment-là, Jennie, qui venait de partir, était revenue sur ses pas. Elle était suivie par un homme d'âge moyen.

L'homme était habillé d'un costume et d'une cravate, avec l'apparence d'un homme réussie.

Jennie lui tenait intimement son bras et s'est à nouveau approché de Christine en souriant, « Christine, voici le directeur du Groupe Tonnerre, qui est spécifiquement chargé de contacter les autres entreprises. La distribution des commandes aux entreprises dépend des souhaits du directeur Dupont. »

Jennie a pu gravir les échelons du groupe si rapidement, c’était parce qu’elle s’est rapprochée de ce directeur Dupont.

Elle était devenue la maîtresse du directeur Dupont pour accéder au poste de chef du département.

La veille, elle a montré à Zoel Dupont une photo de Christine.

Cette photo a séduit Zoel tout de suite, ce dernier a promis à Jennie de la bien récompenser tant qu’elle pourrait l'aider à mettre Christine dans son lit. Il a assuré de voter Jennie pour la prochaine promotion du directeur adjoint du département.

Quand Zoel a vu Christine, il était encore plus fasciné.

Christine était encore plus jolie et plus belle en personne qu'elle ne l'était sur la photo.

À cet instant, il s'est juré de draguer cette superbe beauté.

Il est venu en tenant la tête haute et bombant la poitrine, il regardait Christine, « C’est bien Christine? Jennie m'a déjà parlé de toi. Par une journée aussi chaude, on part dans un hôtel et nous allons réserver une chambre pour parler en détail. Ne t'inquiètes pas, tant que je suis là, sans parler d'une commande de 30 millions d’euros, et même s’il s’agit d’une commande de 50 millions d’euros, je suis capable de te la donner ».