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Le Premier Héritier
Le Premier Héritier
Auteur: Maître Yu qui fume

Chapitre 1

A l’Hôpital populaire de la ville Haute-Rivière.

«Laissez passer, laissez passer, s’il vous plaît !»

Pascal Chen, portant une petite fille inconsciente, s'est précipité à l'hôpital en criant à haute voix : «Docteur ! Docteur ! Sauvez ma fille !»

Plusieurs infirmières et médecins ont accouru pour transporter avec empressement l'enfant dans les bras de Pascal jusqu'au service des urgences.

«Hé, vous ne pouvez pas entrer là-dedans !»

Une infirmière en uniforme bleu ciel avec un masque a arrêté Pascal qui voulait se précipiter aux urgences.

Et à ce moment-là, «bip bip bip», un bruit sec de talons hauts frappant les carreaux est venu de derrière, comme une frappe au cœur.

«Pascal !»

La voix d'un chœur de colère !

Paf !

Une gifle nette, une gifle dure sur le visage de Pascal.

Devant Pascal, Valérie Jiang, dont le visage était rempli de colère, avait les larmes aux yeux : «S'il arrive quelque chose à ma fille, je ne t’épargnerai pas !»

Son ton était clair et froid, avec une colère bleue.

Cette scène a effrayé de nombreuses familles des patients et des patients à l'hôpital.

Pascal a baissé la tête de honte et de colère, et n'a pas expliqué.

«Hein !»

Valérie a grogné froidement, même un étranger pouvait sentir le mécontentement et le mépris dans ses yeux.

Et comme un enfant qui a fait une erreur, Pascal est resté à côté, avec la tête baissée et il n'osait pas parler.

Il n’a jeté que quelques coups d'œil sur la femme qui se trouvait à deux ou trois mètres de lui, c’était son épouse.

Une femme avec laquelle il avait déjà signé un accord de divorce et qui pouvait être officiellement divorcée à tout moment.

Valérie était belle, avec des traits délicats, grande et mince, et bien élevée. Elle était autrefois la beauté de l'université, mais elle est tombée accidentellement amoureuse de Pascal, s'est mariée en un clin d'œil et a eu une fille, Méline Chen.

Cependant, la vie après le mariage n'était pas satisfaisante : Pascal n’avait pas un bon travail, ses affaires se sont effondrées et sa fille souffrait d'une maladie cardiaque congénitale, ce qui a épuisé toutes leurs économies et il comptait désormais sur la livraison de la nourriture à emporter.

Et Valérie était la directrice générale adjointe du département marketing d'une société cotée en bourse, ses parents, séparément un chef de section et une enseignante à la retraite.

On pouvait dire que la place de Pascal dans la famille de Jiang était très basse et qu'il s’est senti inexistant depuis deux ans.

En outre, à cause de Pascal, Valérie a eu un grand conflit avec sa famille et ses parents n'ont leur accordé aucun soutien financier.

Le vieux couple leur a dit très sérieusement qu'ils ne financeraient le traitement de leur petite-fille que s'ils divorçaient, et qu'après le divorce, l'enfant devrait aller dans la famille de Jiang.

L'affaire a traîné pendant un an.

Pascal a vu sa fille sortie du service des urgences et a voulu se précipiter sur elle, mais il a vu Valérie qui trottait déjà.

Il s'est arrêté et a regardé sa charmante fille de loin.

La petite Méline a tendu ses petites mains blanches, portant un masque respiratoire, ses grands yeux brillants comme des pierres noires, et a murmuré : «Papa...»

Pascal s'est approché, a pris la petite main froide de sa fille, a caressé doucement les cheveux au coin de son front et a souri : «Papa est là.»

«Maman, ne dispute pas avec papa, c'est Méline qui s'est mal comportée et a demandé à papa de m'emmener sur le terrain de jeux.»

La petite Méline qui n'avait que trois ans, a parlé pour Pascal d'une voix faible à ce moment-là.

Valérie a souri et a répondu : «D’accord, Méline. Je te promets que je ne dispute pas avec ton papa».

«Pascal Chen, payez les frais d'hospitalisation.»

Une voix froide a interrompu la conversation de Pascal avec sa fille.

Il a jeté un coup d'œil sur Valérie, qui ne lui a adressé qu'un regard froid et a accompagné sa fille dans la chambre.

Se précipitant au service d'hospitalisation pour payer les frais, Pascal a sorti sa carte bancaire.

«Désolé, il n'y a pas d'argent sur votre carte.» L'infirmière a parlé d'une voix claire et froide en lui jetant un coup d’oeil.

C'était donc Pascal .

Un homme sans argent obligeait sa femme à partager les frais médicaux.

Il aurait pu supplier sa belle-mère et son beau-père, mais il ne l'a pas fait.

Ce genre d'homme qui ne voulait que la face, il était nul !

«Il n’y a plus d'argent ?» Pascal était très embarrassé.

Avec le visage crispé, il s’est penché humblement et a demandé : «Mlle l’infirmière, pouvez-vous me donner quelques jours de grâce ?»

L'infirmière a jeté un regard froid et narquois à Pascal, et a dit : «Pas d'argent ? demandez à votre femme, vous êtes un gagne-petit de toute façon.»

«Vous !» Le visage de Pascal s'est affaissé.

L'infirmière a directement enroulé ses mains autour de sa poitrine et a reniflé : «Demain, si vous ne payez pas les frais, faites les formalités de sortie, alors.»

Et puis, elle a tourné le dos et cessé de parle avec Pascal. Il lui faisait mal au cœur pour dire un mot de plus à ce genre d'homme.

A-t-il été brutalisée parce qu'il n'avait pas d'argent ?

Pascal, ne voulant pas être résigné, a serré les poings d'indignation.

Au moment où il s’est retourné, il a vu Valérie se tenir derrière lui d’un air froid, son visage froid était teinté de haine.

«Valérie, ne t'inquiète pas, je vais aller chercher de l'argent maintenant», a dit Pascal en réussissant à peine à esquisser un sourire.

Toutes ses propres économies et celles de Valérie ont été dépensées.

Des larmes sont venues aux yeux de Valérie, elle a serré les poings en disant : «Pascal, si tu es encore un homme, va supplier mes parents !»

«Je...»

Pascal s'est figé, un tas de mots bloqués dans sa gorge.

Hehe.

Valérie a essuyé les larmes de son visage et a ri en se moquent d’elle-même, «Je le savais, tu seras toujours comme ça, ta fierté est-elle plus importante que Méline?»

Il semblait que Valérie a bien compris le jeu de Pascal , elle a fait demi-tour, laissant à Pascal un dos froid.

En poussant un soupir d'impuissance, Pascal a reçu un avis de commande sur son téléphone portable.

Il ne pouvait que se précipiter dans la chambre, et a dit quelques mots à sa fille et est parti.

Avant de partir, Valérie lui a dit pour la dernière fois : «Pascal , c'est l'anniversaire de mon père ce week-end, si tu ne veux pas divorcer, va supplier mes parents. »

Il n'y avait pas de choix, et Pascal savait que c'était la dernière patience de Valérie à son égard.

Il était sur le point de quitter l'hôpital lorsqu'il a été arrêté par une voix masculine arrogante : «Hé, si ce n'est pas Pascal , où vas-tu si vite ?»

Levant les yeux, un bel homme se tenait devant Pascal , vêtu d'un costume bien fait, et tenant dans sa main un panier de fruits et une marionnette en tissu de Peppa Pig.

«Julien ! Qui t’a dit de venir ?» Le visage de Pascal s'est immédiatement affaissé.

Julien Cao, son meilleur ami de l'université, mais depuis que lui et Valérie se sont mariés, ils sont devenus des ennemis mortels.

Julien, lui aussi, aimait Valérie.

«C’est moi qui lui ai dit de venir.»

Valérie s'est approchée, en passant directement devant Pascal, avec un sourire d'excuse sur le visage, «Frère Cao, je suis désolée de te déranger encore.»

Quand Julien a vu Valérie, l’ironie sur son visage s'est aussi transformée en un grand sourire et il a dit, «De rien, je suis quand même l'oncle de Méline, c'est pour Méline, je vais payer les frais maintenant.»

Après avoir dit cela, il a jeté un regard de fierté à Pascal, ses yeux révélant du mépris.

Les poings de Pascal étaient férocement serrés et il a demandé à Valérie avec un visage froid : «Pourquoi tu lui as emprunté de l'argent ?»

«Tu as de l'argent ? Veux-tu que Méline soit expulsée de l'hôpital demain ?» Valérie a jeté un regard glacial à Pascal et a détourné la tête pour suivre Julien, plaisantant et riant avec lui.

Les yeux de Pascal se sont dessillés à cette scène et sa fierté a subi une frappe violente.

L’Argent, l’argent, l’argent !

C'était une question d'argent !

Pascal est resté debout à l'entrée de l'hôpital, cloué au sol pendant une demi-journée avant d'expirer. Il a levé les yeux vers le ciel bleu, avant de prendre son téléphone portable et de passer un appel : «Rat, où es-tu, je veux te voir. »

À l'intérieur de la maison de location, Pascal et Hébert Liu étaient assis face à face. Hébert, qui était un peu sombre et mince, a tendu à Pascal une carte de la Banque Nationale de Paris et a dit : «Voici soixante mille euros, prends-les d’abord.»

Pascal a pris la carte, sa main a légèrement tremblé et a dit : «Rat, merci, merci !»

«Qu'y a-t-il à remercier, nous sommes des frères !», a dit Hébert en riant.

«Je ne suis pas d'accord !»

Avec un claquement, la porte de la maison de location a été poussée ouverte et une femme de grande taille au visage furieux s'est précipitée à l'intérieur. «Hébert, cette somme d’argent est la dot que tu va offrir à ma famille, pourquoi tu lui l’a donnée !»

Cette femme était la petite amie de Hébert, appelée Rosalie Xu, sept points sur dix pour son apparence, un peu arrogante et un peu snob.

«Rosalie, c’est parce que Méline est à l'hôpital, je l’ai prêtée à Pascal pour les urgences.» Hébert s'est avancé et a tiré Rosalie pour lui expliquer.

Rosalie a directement secoué sa main et a regardé Pascal en ricanant : «Tiens, Pascal, combien de fois as-tu emprunté de l'argent à Hébert? Tu n'as pas de honte, mais j'en ai toujours !»

«Rosalie !» Hébert a dit d'une voix grave, en tirant sur sa manche.

Rosalie, malgré cela, a pointé son doigt vers le nez de Hébert en jurant : «Hébert Liu, si tu lui prêtes cette somme d’argent aujourd'hui, je vais rompre avec toi ! Et on ne se mariera pas ! »

Voyant qu'ils étaient sur le point de se battre, Pascal a posé la carte sur la table, s'est levé et a hoché la tête en s'excusant : «Désolé, et ça, Rat, la prochaine fois que je viendrai à votre cérémonie de mariage. Je vous laisse maintenant. »

«Bravo et vas-y !» Rosalie a dit froidement.

Sans attendre que Hébert l’ait rattrapé, Pascal est sorti en courant de la maison de location.

Derrière lui, il y avait un claquement de la porte, suivi du bruit de Rosalie et Hébert qui se disputaient.

En marchant dans la rue, Pascal s'est accroupi par terre, son téléphone portable à la main, fumant une cigarette, sans savoir à quoi il pensait.

La pauvreté est le péché originel, il était difficile de vivre sans argent.

Comme s'il avait pris sa décision, Pascal a composé un numéro qu'il n'avait jamais composé au cours des sept dernières années.

Le téléphone à été décroché.

«Bonjour, jeune maître, c'est vous, jeune maître ? Vous m'avez enfin appelé.» La voix à l'autre bout du fil était excitée, teintée de vicissitude, et mêmeun peu larmoyante.

Pascal a poussé un soupir d'impuissance et a dit : «Fortuné Qiao, je suis à court d'argent, pouvez-vous me transférer cent mille euros?»

«Aïe, jeune maître, de quoi parlez-vous, sans parler de cent mille euros, même si vous voulez un milliard d’euros, je vous le transférerai.»

Le vieil homme à l'autre bout du fil, une seconde il était excité, la seconde suivante il était un peu gêné, «Cependant, jeune maître, selon l'accord entre vous et le maître, si vous voulez utiliser l'argent et les relations de la famille, vous devez revenir et hériter du domaine familial, pourquoi ne pas venir à l'entreprise et nous en parlerons ?»

Pascal a réfléchi un peu et a dit : «D'accord, j’y vais.»

«D'accord, jeune maître, je vais demander à d’envoyer une voiture pour vous chercher !», a dit Fortuné avec enthousiasme.

«Pas besoin, j’y vais moi-même», a dit Pascal, puis il a soudainement demandé : «Au fait, quelle entreprise ?»

«Le Groupe Prospérité, je vous attends au bureau du conseil d’administration», a dit Fortuné.

Pascal a raccroché le téléphone et a regardé l’écoulement interminable de la foule.

Eh bien, c’était le moment d’étaler son jeu, moi, Pascal Chen, j’étais en fait de la deuxième génération la plus riche !

La famille possédait des actifs dans le monde entier, et environ 70 % de l'industrie était détenue par sa propre famille.

C'était pour échapper à l'héritage de sa famille que Pascal a fui pendant sept années, faisant l'expérience de la vie d'une personne ordinaire.

Cependant, aujourd'hui, il a cédé devant la réalité.

S'il ne travaillait pas dur et n'avait pas d'argent, il devrait retourner en arrière pour hériter de la fortune familiale des milliards d’euros.

Bientôt, Pascal est arrivé au bâtiment du Groupe Prospérité avec son scooter électrique.

Il s'agissait d'un bâtiment de plus de trois cents mètres de haut, classée la septième parmi les cinq cents premières entreprises du monde !

Bien sûr, les cinq cents premières entreprises du monde, qui étaient toutes détenues par la famille de Chen elle-même, ou dans lesquelles elle avait investi.

Au moment où il est entré dans le hall, Pascal a été interpellé par une évoix délicate.

«Hé, hé, hé, qui êtes-vous ? Qui vous a dit de vous précipiter ? Sortez, les livreurs de la nourriture à emporter ne sont pas autorisés à entrer ! Appelez quelqu'un pour venir chercher la nourriture !»

Une belle femme en robe professionnelle noire a bloqué le chemin de Pascal et lui a fait une réprimande.

Cette femme, au contraire, avait l'air d'une princesse.

«Qu'est-ce que vous regardez ? Vous n’êtes pas dégoûtant, coquin ! Dépêchez-vous de sortir !»

Lisette Su a jeté un regard avec dégoût à Pascal, elle avait vu ce genre de livreurs de nombreuses fois.

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