Les jours passèrent, et Nafi s’adapta progressivement à son nouveau travail. Même si chaque journée semblait être un défi, entre le bébé, les tâches ménagères et l’inquiétude constante pour l’avenir, elle commença à ressentir une forme de stabilité. Son petit salaire, bien que modeste, lui permettait de respirer un peu plus facilement. Elle parvenait à payer les factures sans s'endetter davantage, et pour la première fois depuis longtemps, elle ne se sentait pas totalement impuissante.
Mais les difficultés étaient loin d'être terminées. Un soir, après avoir mis son fils au lit, Nafi se retrouva face à son reflet dans le miroir. Elle observait les traits fatigués de son visage, les yeux légèrement cernés, et se demandait combien de temps elle pourrait tenir à ce rythme. La culpabilité de ne pas avoir pu offrir à son enfant la vie qu'elle lui avait rêvée la rongeait.
Elle pensa à sa mère, qui l’avait mise à la porte, et à la manière dont la relation avec elle était restée tendue. Nafi s