La villa qu’ils partageaient à l’écart du tumulte de la capitale était devenue leur refuge. Entourée d’un grand jardin et protégée par des haies luxuriantes, elle se dressait comme un sanctuaire où le monde extérieur ne pouvait les atteindre. Fatu et Ibrahim y vivaient dans une harmonie précieuse, loin des regards curieux et des attentes imposantes.
Fatu ouvrit les rideaux de leur chambre, laissant entrer les premiers rayons du soleil. Ibrahim dormait encore, paisible, une main négligemment posée sur le drap. Elle s’arrêta un instant pour le regarder. Même dans son sommeil, il dégageait une sérénité et une force qui la touchaient profondément.
Elle descendit dans la cuisine, où les effluves de café fraîchement préparé emplissaient déjà la pièce. Elle prépara leurs tasses, puis s’installa sur la terrasse. Le jardin s’animait avec le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les arbres. Ces moments matinaux, simples mais pleins de tendresse, étaient devenus sa nouvelle routine.
Ibrah