Ce n’était pas irrationnel qu’elle ait peur de ça, parce que c’est exactement ce que j’aurais fait. Parler à Sandrine était la dernière chose que j’avais envie de faire, même maintenant. Mais c’était nécessaire, pour qu’elle sache qu’elle n’avait aucune chance de revoir un jour son fils.
« Je veux voir mon fils… » a-t-elle finalement dit, sa voix à peine audible.
« Après ce que tu as fait… qu’est-ce qui te fait croire que tu as le moindre droit de le voir ? » ai-je demandé entre mes dents, mon ton plus dur que je ne l’aurais voulu, la faisant sursauter.
« Ça fait longtemps, Gavin. J’ai changé… »
« Une douche et des vêtements décents, ça ne veut rien dire, Sandrine, » ai-je dit, les yeux plissés. « Tu as failli tuer ce gosse quand il avait à peine un an ; tu crois que je vais te laisser l’approcher ? »
Des larmes ont perlé dans ses yeux.
« C’est mon fils… »
« Il a cessé d’être ton fils la minute où tu as signé tes droits parentaux, » ai-je sifflé. « Tu n’as aucun droit sur lui. C