Ismène se figea. Kael avait les yeux ouverts, désormais éveillé. Il l’observait, un léger sourire sur les lèvres. Leurs regards se croisèrent et, bien que les mots n’aient pas encore franchi ses lèvres, elle sentit que quelque chose avait changé. Il n'était plus celui qu'elle avait connu, et elle n'était plus la même femme que la veille.
Elle se mordit la lèvre inférieure, hésitante, avant de répondre :
— Je… je voulais juste sortir un moment. Je me sens un peu perdue, Kael.
Il se redressa alors, s'appuyant sur ses coudes, les yeux plongés dans les siens avec une intensité nouvelle. Il n'y avait plus de doute, plus d'hésitation dans son regard. Il était là, présent, et il semblait comprendre sans qu'elle n'ait besoin d'expliquer davantage.
— Tu n’es pas perdue, Ismène, répondit-il d’une voix douce mais ferme. Je suis là. Et tout ce que tu ressens, je le ressens aussi. Mais tout ça prend du temps. Nous avons le temps de tout comprendre, ensemble.
Ismène baissa les yeux, le poids des mo