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Chapitre 7

- Je ne vous ai pas emmené ici de force rectifia t-il je vous ai acheté. Et j’ai tout les droits sur vous, même celui de vous détruire. Dit-il d’une voix dure et glaciale sans se départir de son calme.

C’était comme si un courant de vent en provenant tout droit des contrées glaciales de Sibérie venait de lui glacer le cœur. Elle pâlit devant la dureté, l’insensibilité avec laquelle il avait dit ses mots.

Elle avait dû se tromper en croyant décelé une once d'humanité dans son regard.I l était la cruauté fait chair.

Son ventre se noua instantanément, son visage se crispa devant le regard glacial qu’il posa sur elle. Seuls ses yeux trahissait quelque rare fois ses émotions. Et ce qu’elle lisait désormais ce n’était plus du désir, mais tout autre chose, quelque chose de plus malsain elle ne savait pas quel mot posé sur cela.

A quoi pensait-il ? A cet instant elle aurait tout donné pour le savoir. Hélas…l’esprit de cet homme était impénétrable, plus elle essayait de cerner le personnage plus elle avait l’impression de s’engouffrer dans un labyrinthe sans issue.

-je ne me répéterai plus, déshabillez-vous !

-Je vais nous faire gagner en temps moi aussi, en vous informant que je ne compte pas me déshabiller devant vous ni aujourd’hui ni demain, ni jamais. Dit – elle en essayant au mieux de maitriser le tremblement de sa voix.

Elle avait peur, cette homme était capable de la brisé avec juste une seule de ces grosses mains, elle se sentait toute petite devant lui. Son légendaire  courage la désertait, la laissant toute patelante et  tremblotante 

Mais hors de question qu’elle se laisse faire, il lui restait  une dernière carte à jouer.

Soit ça passe, soit ça casse se dit elle. Baissant la tête vers le sol en marbre, elle  inséra distraitement une main dans une des poches de sa tunique.  La sensation froide du minuscule poignard lui rappela qu’elle n’aurait qu’une et unique occasion pour réussir son coup.

Lorsqu’elle releva la tête, elle le vit là, planté devant elle. Sur le coup de la surprise elle hoqueta, Le visage déformé par la colère, les mâchoires contractées, les yeux rempli d’une rage étouffée,  un rictus dur aux lèvres il la plaqua au sol.

Elle essaya de se débattre mais il était nettement plus fort qu’elle. Sous son corps elle disparaissait littéralement. D’une main il bloqua ses deux mains au dessus de sa tête en lui empoignant les poignets. De l’autre il remonta sa tunique, laissant ses cuisses nues exposées à son regard de fauve. Il passa son pied droit entre ses jambes pour lui écarter les cuisses. Dans cette position elle se sentait prisonnière, il l’a tenait fermement sous lui.

- Lâchez-moi espèce de…

-De monstre, de gros pervers, d’obsédé la coupa t-il, en levant son sourcil. Je vous prierai très chère  de contrôler votre langage  à l’avenir, car même si, vous venez dont on ne sait de quel bordel, j’attends des personnes qui me serve de la tenue et de la retenue. Vous n’êtes pas sur le trottoir ici. Mais dans un palais et en présence d'un roi Finit-il en faisant claquer sa langue.

-Un palais? Laissez moi rire, un vrai bordel oui...  Il n’ya que dans des bordels qu’on se livre à ce genre de pratique, je ne sais pas comment ça se passe ici dans votre pays mais d’où je viens le commerce du sexe est un délit. Et tous ceux qui s’y prêtent son des prisonniers ambulants

-Hummm, belle, farouche et avec de l’esprit, un savant mélange qui ne va pas sans me déplaire. J’éprouverai un malin plaisir à vous faire plier à ma volonté. Mais  sachez pour votre gouverne qu’ici la loi c’est moi, je suis le début et la fin, la pluie et le beau temps. D’où vous venez m’importe guère, je vous conseille d’ailleurs de ne plus y faire mention en ma présence. Votre passez c’est moi, votre présent c’est encore moi, votre future c’est toujours MOI !  Dit il en appuyant sur le dernier mot.

Elle s’admonesta au calme.

Il lâcha progressivement la pression sur ses mains, lorsqu’elle senti qu’il la croyait résigner, en un éclaire elle se saisit du poignard  qu’elle avait réussit à dérober à l’un de ses anciens geôliers et le brandit fièrement sur le regard légèrement troublé de Kaleb. Cet instant de trouble passé, il posa sur elle un regard  interrogateur. Mais il resta silencieux. L’atmosphère de la pièce devenait électrique, comme si  deux mégas volt venaient de la traverser. Ils se défièrent longuement  du regard, mais Sadia refusait d’être celle qui baisserait les yeux.

-Que pensez vous faire avec un aussi minuscule poignard ?lâcha t-il enfin en se mettant sur les coudes. Pensez vous réellement mademoiselle pouvoir me mettre hors d’état avec ce jouet ? Vous ne vous trouvez pas trop vieille pour jouer à la dinette ?  Je trouve la situation des plus plaisantes mais je vous prierai de ne pas abuser de ma patience.

Il s’amusait vraiment de la situation songea Sadia,  son regard taciturne, s’était à présent légèrement adouci, une lueur d’amusement y défilait.

- Taisez-vous ! et quitter sur moi vous n’êtes qu’un salle porc, lui jeta t’elle au visage . Il n’en fit rien, au contraire il la toisa de son regard noir comme une nuit sans lune.

- Je vous ai dit de vous ôtez de moi, hurla-t-elle, sinon je vous entaille vos bijoux de famille, et Dieu seul sait que je rendrais un immense service à l’humanité.

Il se releva avec toute la lenteur et tout le tragique d’un acteur de mélodrame, un sourire au coin, sans la quitter des yeux.

- Autre chose ? lança-t-il en lui faisant une courbette, comme pour lui rappeler le caractère grotesque de la situation.

- Oui…reculez vous vers la porte. Dit-elle en lui faisant signe de la main de s’éloigner d’elle.

Kaleb était certain de pouvoir la désarmer sans difficulté, mais il voulait voir jusqu’où irait sa Marie Antoinette du désert. Si belle et si farouche à la fois. Cette tentative désespérer de retarder l’inévitable, le laissait admiratif, s’il écoutait son cœur il aurait dit que son courage le touchait. Mais il n’en était plus ainsi depuis années. Son cœur s’était à jamais fermer, comme prisonnier d’un cercueil de glace.

-Et maintenant ? Dit il l’air moqueur, vous n’arriverai jamais à sortir vivant de ce palais. Encore plus si vous osez utilisez ce jouet contre moi. Car je vous briserai les jambes moi-même, avant que vous ne puissiez esquisser un mouvement hors de cette pièce, conclut-t- il la voix menaçante, tout sourire ayant disparu de son visage au trait parfait.

Aussi beau que diabolique, sa beauté n’a d’égal que la laideur de son cœur pensa Sadia.  

-Vous m’excuserez  de vous décevoir, mais ce poignard ne vous ai pas destiné. Je ne suis pas aussi sotte que vous le pensez.

-Alors que comptez vous en faire ?

- Abimer la marchandise!

Joignant la parole au geste, elle s’enfonça le poignard dans la cuisse d’un geste sec et précis. Elle perdit l’équilibre et vacilla.

Sadia s’apprêtait à recommencer, mais il fut plus rapide qu’elle. Il lui saisit le poignard en plein vol par la lampe. Elle émit un hoquet de surprise, levant timidement les yeux sur lui, son regard se figea sur la main ensanglanté de Kaleb, Une goute de sang vint se déposer sur son front, c’était le sang de Kaleb. Elle osa enfin, fixer son regard au sien.

Elle fut chamboulé, bouleversé par toutes les émotions qui s’entremêlèrent dans son regard. De la colère, de la tristesse, mais surtout une taciturne douleur. « Les yeux sont les fenêtres de l’âme » dit on. Si c’est le cas l’âme de cet homme était divisée, déchirée par des sentiments contradictoires.

- Ne refaite plus jamais ça.

- Oui… fit elle d’une toute petite voix.

- Promettez-le ! Cingla- t-il, en la fusillant du regard, tout en la secouant sans ménagement.

Le cœur accéléré, son visage se crispa de douleur.

-Vous me faites mal...Arrêter s’il vous plaît lâcha-t-elle en un souffle, comme un murmure.

- Promettez-le ! Exigea t-il de nouveau sans prêter attention aux petits cris de douleurs qui sortait de ses lèvres  légèrement entrouvertes.

-Je…vous le promets… souffla-t-elle avant de se sentir défaillir. Attirez dans les profondeurs de l’oubli. Se faisant la promesse au fond d’elle de tenir bon. Son cœur survivra à ce énième coup du sort.

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