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CHAPITRE 6

#LA_REUNION_DE_SON_PERE

#EPISODE_6

Il était dans une situation extrêmement compliquée, les notables l'avaient clairement fait comprendre qu'ils allaient le forcer la main pour qu'il fasse son retour à Mbakou. Du coup il ressentait déjà cette pression...

Depuis l'extrémité du couloir où il se trouvait, il avait vu l'un des médecins qui opérait son fils, parler à sa femme...

Voir sa femme d'abord couler les larmes avant de tomber sur ses deux genoux avec les mains sur la tête, lui transmettait exactement le message de ce qui s'était passé au bloc opératoire.

Parfois dans un conflit, les personnes qui souffrent le plus, sont celles qui sont au milieu. Ce bébé venait de perdre la vie pour la simple raison qu'il était le fils Rolis.

Rolis payait très cher pour avoir essayé d'aller au bras de fer avec les notables Mbakou

Il s'était précipité vers sa femme qui pleurait pour essayer de la consoler.

Rolis : calmes-toi chérie, ça va aller

Valérie : mon bébé part où à son jeune âge ? Il a fait quoi pour mourir ? Il avait déjà accompli quoi dans cette vie ? pourquoi lui Seigneur ? 😭😭😭😭

Rolis : calmes-toi chérie

Il essayait de consoler sa femme, pourtant lui-même était meurtrie de l'intérieur. Connaître qu'il avait eu la possibilité d'éviter tout ceci avant de ne pas le faire, était trop difficile à porter comme poids pour lui.

Face aux larmes de sa femme, il avait fini par cracker et s'était lâché dans les pleurs auprès d'elle... Les gens qui passaient, prenaient pitié d'eux et leur envoyaient les mots de consolation.

C'était une période tellement difficile pour cette petite famille... Eux qu'il y avait quelque temps encore seulement, ne connaissaient même pas où exactement était situé le village MBAKOU, étaient frappés par ses disciples... 

Ils avaient enterré leur fils dans un petit cimetière de la ville, avec l'assistance de quelques voisins et collègues.

Le deuil terminé, les difficultés avaient commencé à se faire ressentir à la maison, car Rolis qui était la grande partie des sources de revenus de la maison n'avait plus de travail. 

Les épargnes qu'il faisait dans sa banque avaient été bloquée... La justice disait que son argent n'était pas net, qu'il avait sûrement effectué une fraude fiscale et il fallait effectuer des contrôles.

 Le dossier de l'accident était encore en cours, il risquait même d'être poursuivi en justice...

Valérie : c'est quel mauvais vent qui souffle sur notre famille depuis ? 

Rolis : c'est comme si, je connais sa source.

Valérie : pardon ?

Rolis : je vais te dire, mais promet moi de ne pas te fâcher 

Valérie : ma fâcherie va dépendre de la gravité de ce que tu vas me dire...

Rolis : En fait ce qui se passe, c'est que...

Valérie : c'est que quoi ?

Rolis : mon père faisait une sorte de réunion avec les notables du village. Lors de mon initiation en tant que successeur, ils m'ont initié aussi dans cette réunion et en fait j'ai refusé d'adhérer comme membre, parce qu'ils faisaient d'abord des pratiques barbares et ils voulaient m'obliger à vivre au Cameroun. Pour me forcer la main, ils ont promis de s'attaquer à ma famille

Valérie : attends-attends, j'ai besoin d'une minute pour être sûre que mon cerveau n'est pas en train de mal analyser ce que mon oreille a écouté.

Rolis s'était mis à relater les rêves qu'il avait récemment faits avant les maux qui frappaient leur famille, sans toutefois mentionner les pratiques qu'il avait subi lors de son initiation

Valérie : hé Rolis, nous vivons ensemble ici alors que tu peux nous tuer ? 

Rolis : ce n'est pas ça chérie, je n'ai jamais...

Valérie : tu étais complice et tu restes silencieux, tu m'as vu pleurer à l'hôpital et tu n'as rien dit pourtant tu savais tout ce qui se passait

Rolis : moi-même j'étais impuissant face à cette situation, qu'est-ce que je pouvais faire ?

Valérie : tu pouvais m'en parler pour qu'on cherche une solution ensemble, au lieu de ça, tu as tout pris sur toi. Voilà où nous en sommes... Mon fils est mort, il vous devait quoi ? mon fils devait quoi à qui dans votre famille ? Que la personne vienne ici réclamer, je rembourse et il me rend mon fils.

Rolis : tu penses que je ne l'aimais pas, tu penses que j'aurais souhaité sa mort un instant ? Tu penses que je suis heureux de tout ce qui nous arrive ?

Valérie : que tu sois heureux ou pas, c'est de ta faute à toi seul... Quand je pense qu'on dort dans le même lit et tu connaissais tout ça, vraiment Rolis tu me déçois. 

Rolis : j'ai pris cette décision dans le seul but de protéger ma famille. Je ne voulais pas voir ma famille mêlée à ce genre de choses...

Valérie : pourtant nous sommes trempés aujourd'hui jusqu'au cou

Rolis : oui je sais et je suis désolée. Si je pouvais revenir en arrière et changer les choses, je l'aurai fait. Mais comme je dis toujours, le fait est fait, le problème, il est là et je n'ai toujours pas de solution.

Valérie : tu as pensé à voir un homme de Dieu, j'ai entendu dire que ces gens pouvaient te sortir de n'importe quel genre situation...

Rolis : est-ce qu'ils peuvent être plus puissants que ces notables-là ? J'ai fait la tête une fois, ils m'ont fait voir un aperçu de ce dont ils sont capables... Tu veux encore prendre le risque de les mettre à l'épreuve ? Aujourd'hui, moi je ne veux plus voir leur limite.

Toi-même tu connais ma position face aux croyances de la sorcellerie, si aujourd'hui je m'incline, c'est parce qu'ils m'ont impressionné.

Valérie : tu vas donc faire comment ? Moi j'ai déjà perdu un enfant, je ne veux pas que quelque chose arrive à mon autre fils

Rolis : s'il ne me contacte pas d'eux-mêmes, je vais être obligé d'aller au Cameroun pour m'aligner à leurs exigences. Pour le moment j'attends

Valérie : tu penses que ta présence va suffire pour qu'ils arrêtent de faire du mal à notre famille ?

Rolis : c'est la meilleure chose à faire

Rolis ne savait pas où il mettait les pieds, tout ce qu'il voulait, c'était de limiter les dégâts qu'il avait causés.

Les jours passaient et la situation de leur vie empirait, même les particuliers qui appelaient souvent Rolis pour les dépannages à domicile avaient arrêté de le faire. Les revenus de Valérie ne suffisaient plus pour nourrir la famille et elle avait commencé à lui mettre la pression pour qu'il trouve une solution à ce problème.

Grâce à certaines recherches qu'elle avait faites sur internet, Valérie organisait les séances de prière à la maison, pour essayer de protéger son fils à son niveau

Valérie : je t'avais parlé de cette histoire dans cette maison dès le début de tes rêves, mais comme tu es toujours celui qui connaît tout, tu as refusé de m'écouter... tu me disais quoi déjà ?

- la sorcellerie a été inventée par les marabouts africains pour soutirer de l'argent aux familles pauvres...

Une tradition qui existe depuis des générations, tu vas faire comment pour faire face à eux ?

Rolis se retrouvait devant les faits accomplis. Le pire était que, depuis le décès de son fils, il n'avait plus fait aucun rêve sur la corneille, pourtant ses problèmes se multiplient tous les jours.

Valérie : je parle tu me regardes juste, mais sache que si quelque chose arrive à Rayan parce que tu n'as rien fait, je ne vais jamais te pardonner.

À un moment, Valérie avait commencé avec les menaces, elle le menaçait de le quitter si les choses n'allaient pas, elle disait que si quelque chose arrivait à Rayan, elle n'allait plus être silencieuse comme la première fois.

Même si ça ne disait rien à Rolis, il avait en même temps vu dans son regard la peur... On ne sait jamais où quelqu'un pourrait arriver pour son enfant

Lui-même ça lui faisait très mal de voir sa famille souffrir, mais qu'est-ce qu'il pouvait faire...

Rolis : je crois que je vais aller à Mbakou, 

Valérie : c'est le mieux pour toi, mais nous ne pouvons pas te suivre labas.

Rolis : je sais, c'est ma tradition...

Avec l'aide de sa femme et d'un ancien collègue, il avait réussi à réunir assez d'argent pour payer son billet d'avion. Il revenait au Cameroun comme un homme qui n'avait jamais rien eu dans sa vie, il avait juste sa petite valise dans laquelle étaient rangés quelques vêtements.

Le même jour que son vol avait atterri à Douala, il a avait directement pris un bus pour le village MBAKOU.

À l'entrée du village, la corneille l'attendait comme s'ils avaient pris rendez-vous

Corneille : Bienvenu... Les autres t'attendent déjà

Rolis : mais qui vous a dit que je venais ?

Corneille : nous avons les yeux sur toi

La corneille l'avait conduit directement dans la forêt où ils avaient l'habitude de siéger. Il ne s'était même pas encore débarrassé de la valise

À son arrivée, il avait trouvé les huit autres notables. Ils étaient en train de célébrer une victoire, mais il ne savait pas laquelle.

Il avait pris place et quelques minutes après, Memkam avait pris la parole.

Memkam : Pourquoi tu as autant tardé pour nous rejoindre ?

Rolis n'avait pas répondu.

Memkam : le plus important est que tu sois là. Tu es arrivé quand on célébrait une victoire sur un habitant du village qui voulait se jouer de nous.

Ils avaient encore fait quelques cérémonies là et ils parlaient de certaines choses et pratiques dont il n'avait pas été averti, ça faisait peur mais peut-être il devait s'y habituer...

Memkam avait donné l'ordre qu'on apporte une coupe qui contenait du sang humain.

Memkam : il voulait nous montrer qu'il était plus intelligent que nous... Ceci est le sang de son fils le plus prodige, Rolis comme tu es le plus jeune, tu vas le déguster en premier.

Du sang de qui pouvait-il être ? Qu'est-ce que son père avait fait ? C'était quoi toutes ses pratiques évoqués ?

La coupe de sang avait été remise à Rolis, est-ce qu'il allait la boire...

À suivre...

#LOVE_KING_STORY

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