YSIA
Je suis prête a me mettre au travail après un week-end rempli de rires, de joies. Je suis prête a faire face a l'ambiance un peu trop sérieuse de ce palais.
Je descends et prends tout ce qu'il me faut pour aller a mon étage, nettoyer les vitres et mater mon patron. Je croise Mona qui court de partout. C'est étrange. D'habitude, elle est sereine et très calme, heureuse même de préparer le petit déjeuner du patron. Je passe devant elle quand tout ce que j'avais dans les mains disparait. Je regarde Mona qui ne me regarde même pas. Et soudainement, c'est comme si elle me voyait. Elle prend un grand plateau et le dépose dans mes bras.- Contente-toi de les suivre- Mais... Mona- Allez suis les N'ayant pas le choix, je rentre dans la file et suis mes collègues qui ont les visages fermés.Tous les matins, a l'heure du déjeuner et au diner, l'ambiance est toujours un peu plus pesante.Ce n'est pas mon travail. A part servir ma mère, je n'ai jamais fait ca. Toutes ces personnes devant moi, l'ont étudié, l'ont appris. Je ne sais même pas quoi faire. Et puis ma tenue est différente de ceux des autres, je fais tache.On arrive devant une grande salle très lumineuse. Les rayons du soleil se reflètent sur les grandes vitres qui laissent voir le spacieux jardin très coloré.Je suis l'homme devant moi et dépose le plat juste après le sien. Je me retourne pour partir, ni vu, ni connu. Mais le silence de la salle m'interpelle. On dirait que je fais face a des statuts. ils sont tous a 1m du mur, les mains croisées derrière le dos , le regard droit devant. On dirait même qu'ils ne respirent pas ; ils sont sans vie.Je marche rapidement pour sortir et échapper a cette tension qui me tient prisonnière de cette salle.Je marche toujours avec l'intention de sortir d'ici quand un bras me retient et me retourne je perds quelques peu l'équilibre mais je me mets droite. La porte principale s'ouvre laissant apparaitre de longues jambes enfermées dans du cuir avec des talons anormalement hauts. Mon regard remonte lentement. Habillée d'un legging en cuir qui fusionnerait presque avec sa peau, un soutien-gorge noir retient ses seins a peine caché par un chemisier blanc quelle attache au niveau de son nombril et laisse les boutons ouverts. Elle aurait pu prendre un torchon et le mettre. Le regard de ma patronne se pose sur moi.- Vous ?- Moi ?Elle lâche un petit rire moqueur - Qui d'autre ?Elle me toise du regard et je l'insulte de tous les noms dans ma tete. Je ne la supporte pas . c'est naturel.- C'est quoi cette uniforme, tu t'es vu ? c'est affreux. Et puis j'avais exigé que vous ayez toutes les cheveux en un chignon hautC'est vrai que je n'attachais pas mes cheveux souvent. Je les préfère lâchés , libre.- Je suis désolée mais....- Ce n'est pas vrai mais qui engagent ces sottes. Je ne parle pas japonais aussi. J''ai été claire et nette. Une tenue irréprochable et un chignon strict. Et puis votre uniforme....
Elle se rend compte qu'elle se répète. C'est la deuxième fois qu'elle dit la même chose. Elle oublie tout ce qu'elle raconte en cinq minutes ou quoi ?- Il n'y a que cette conne de Mona pour engager des gamines aussi incompétentes chez moi. Regardez-moi ces chaussures. Quel manque de goût
Je regarde les chaussures offertes par ma grand-mère. Quoi encore ? Elles sont confortables. Je ne vois pas en quoi ca impact sur sa vie.- En plus de ça, elle est aveugle. Je ne t'ai pas demandé de les scruter tes chaussures bon marché. Et ne me dis pas qu'avec tout ce que tu gagnes tu ne peux pas te payer un coiffeur.Mon dieu
Je ferme mon poing durement contre ma hanche. je n'ai jamais été aussi humilié de toute ma vie.- Noelia
Je me fige a l'entente de cette voix grave, rauque. Cette voix qui te cloue sur place. Cette teinte si froide, dénudé de sentiment.L'ambiance change encore. L'air est irrespirable. Je veux juste disparaitre d'ici. Je fais face a mes deux patrons. L'une regarde son mari et ce dernier trouve son téléphone plus divertissant. - Que ce soit la première et la dernière fois que tu manques autant de respect a Mona. Je ne le permettrai plus. Andres Blake gavas, rien qu'a sa voix , impose le silence, le respect et l'obéissance.Mes vitres me manquent. Etre banale me manque encore plus.- Et s'il te plait épargne nous ton cinéma de bon matin et va te couvrir bordel de merde.L'intonation de sa voix devient menaçante, dangereuse. Je pourrais jurer que j'ai arrêter de respirer des que l'ordre donnée a sa femme a atteint mon cerveau. Les frissons font la fête partout sur mon corps. Cette sensation est désagréable. Tête baissée, je n'entends que le bruit des talons de la patronne et une porte qui se referme lourdement. Je recule doucement pour m'en aller - Mademoiselle ??Son regard quitte l'écran de son téléphone pour se porter sur ma personne. Le silence se fait maitre.- Servez moi.ANDRESJe m'installe a ma place et observe sans vergogne la demoiselle qui a subi quelques instants plus tôt les foudres de ma femme. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais je n'ai pas pu m'empêcher de lui demander de me servir en la voyant vouloir partir. J'ai voulu qu'elle reste. J'ai voulu que cette expression sur son visage disparaisse. Suis-je fou ? Qu'est ce qui me prend ? Je ne comprends rien ? Comme si je ne contrôlais plus les réactions de mon corps. Ce petit bout de femme a éveille ma curiosité des que mes yeux ont quitté l'écran de mon téléphone qui auparavant était plus intéressant.La sonnerie de mon téléphone me sort de ma contemplation pas du tout discrète.- Oui Alex ??- Chef.... Il y a de l'argent et une bonne dose de drogue qui manqueJe me redresse légèrement. Ces salops. Dans mon monde impossible
ANDRES- Patron- Oui ?- Il est a l'entrepôtAlex... Alex- Mes ordres ont pourtant été très clair... tue leToujours a l'écoute, j'attends de sa part la réponse que je veux attendre- Monsieur il a une fille d'a peine deux ans...- ALEX je dis durement. Il aurait dû y penser avant de me voler. Et puis s'il aimait autant sa famille, je ne le verrais pas chaque nuit avec une nouvelle maitresse. Alex , je veux que ses poumons s'arrêtent aujourd'hui même.Je raccroche et appelle ma secrétaire- Annulez mes rendez-vous de cet après midi- Monsieur, il y a la réunion avec l'administration pour....- Renvoyez le pour Lundi.Je pose mon téléphone et me laisse emporter par mes pensées. Une telle femme se cachait dans ma demeure et je ne le savais pas. Une telle beauté , une telle inno
YsiaQue dire ? Que faire ? Comment réagir quand l'ordre vient du dernier étage ?Je regarde Mona sans savoir que dire.Je lie mes doigts entre eux sans savoir que faire.Je pense a comment réagir.Servir mon patron a chaque fois qu'il veut manger.Se réveiller le matin et le voir, le revoir a l'heure du déjeuner et le revoir encore le soir avant d'aller me coucher.D'un côté c'est sûr que mes yeux vont se régaler. Je ne dis pas non à une séance de matage quotidien.Et de l'autre côté, devoir servir mon patron et subir une autre humiliation de la part de la sorcière, ne m'enchante pas du tout.Mona sort de la salle et me laisse seule. Je n'ai pas prononcé un mot depuis qu'elle me l'a dit, depuis que j'ai entendu de sa bouche que M. Gavas a exigé que je le serve à chaque repas. Cela m'a fait
ANDRESJe sors de la voiture des que mon chauffeur se gare et j'entre dans l'entrepôt.- Patron.Un de mes hommes se précipite vers moi.- Ou sont-ils- dans la salle 5.J'enlève ma veste et la lui donne, retrousse mes manches et le regarde dans les yeux.- Rends toi au club avec cinq hommes et surveille moi ses complices. Je les aurais tous ses connards.- Bien patron.J'allume une cigarette et me dirige vers la salle 5. Une salle dont les traitres ne ressortent jamais.Dans le monde, il y a les putains de peureux et les hommes réfléchis qui restent dans leur coin et évitent a tout prix les problèmes qui les conduiront dans l'au-delà. Et il y a ce qui jouent les cons ou les hommes durs et qui se pissent dessus des que les glocks touchent leurs tempes. Ils ont même l'audace de conspirer avec des
ANDRESEn sortant de ma salle de bain, je n'aurais jamais cru voir un corps penché sur le meuble a parfum. Premièrement , j'ai été fâché, en colère , qu'un de mes employés ait eu l'audace de s'arrêter ne serait-ce qu'un moment pour fouiller. Puis en en m'approchant, j'ai cru reconnaitre ces cheveux blonds qui s'éparpiller sur le dos de la jeune femme, lorsqu'elle s'est relevé le visage d'Ysia c'était immédiatement imposé dans mon esprit. Enfin, lorsque mon corps s'est finalement rapproché de cette personne, mon regard a croisé le sien et le bonheur, la satisfaction, le plaisir, toutes ses sensations ont déferlé en moi. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait. Je n'ai jamais ressenti pareille chose pour une femme. Etais je tombe malade ? était-ce Ephémère ? Cela m'a encore plus surpris lorsque je l'ai vu, mon parfum en main, pr&egr
ANDRESJe grogne quand je repense a ce qui vient de se passer. Ce n'est pas normale. J'aurais du être en colère et la renvoyait sur le champ. Elle utilisait quand même mes affaires. Mais non, je me suis comporté comme un gamin. Ce n'est pas normal. Je n'aurais pas du.Je porte un polo blanc vite fait et je sors de ma chambre sans même prendre la peine de me coiffer correctement.Je suis sous tension.J'arrive au salon. Je trouve Noelia bien installée avec sa mère qui est aussi insupportable que sa progéniture. Je ne sais pas si c'est la fille qui influence la mère ou si c'est l'inverse.Elles ont cru gagné quand les vieux nous ont tendu ce piège, quand ils ont décidé de notre avenir croyant nous avoir berné. Malheureusement, la chute fut dur. Nous sommes dans un mondd où le plus fort dirige et règne comme
YSIA.Je n'ose plus faire le simple mouvement.Cet homme est né avec le respect dans le sang.Les mains moites, le ceour qui bat a une vitesse qui risque de me tuer si ca continue , les larmes qui menacent de tomber, je garde quand même mon sang froid et mon calme, la tête bien haute.Je me sens complètement humilié par ma patronne. Et sa mère en rajoute une couche.- je t'ai déjà prévenu Noelia . Que ce soit la première et le DERNIERE FOIS.Je sursaute et me décale un peu de mon patron quand sa voix s'élève et se fait maître dans la salle.Noelia , sa femme s'est levée de sa chaise et le serveur a lâché le plat qu'il tenait.Personne ne faot aucun mouvement.Je pensais pourtant que mon travail dans cette maison etait le plus simple et aujourd'hui je me retrouve au milieu d'une dispute entre patr
ANDRES- bordel de merde .Je jette tous les dossiers qui se trouvait sur mon bureau.- fait chier.... putaiinn.S'en suit l'ordinateur et les chaises, le bureau, la bibliothèque, tout y passe.Je suis dans une colère sans nom.Tout est de ma faute.C'est ma putain de faute.J'ai fais ce que je voulais. J'ai laissé mes desirs prendre le dessus . Et merde, a la première occasion elle se fait insulté. Elles ont de la chance. Noelia et sa mère ont de la chance.Je me serre mon troisième verre de whisky pour me calmer. Je repense encore et encore a la scène.Je ne suis qu'un con doublé d'un idiot.Quelle belle merde!!!J'ai agis en suivant mes propres pulsions. Je n'ai pas su garder mon sang froid et agir avec impartialité. Je me sui précipité et les conséquences qui surviennent ne sont pa