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Chapitre 3

#VIE_DE_SECTE

#ÉPISODE_3

Il avait fouillé tout le sac, aucune information pour joindre le propriétaire. Il était retourné à l'aéroport en espérant le voir venir réclamer son sac, mais jusque-là rien.

Après plusieurs heures sur place, il avait finalement décidé de rentrer. Sur le chemin du retour, il ne voulait plus porter un client de peur de se faire agresser.

Il était allé jusqu'à la maison et après avoir bien garé comme à la veille, il avait fait les comptes et le sac possédait 2 millions de francs.

Frank : Seigneur qu'est-ce qui m'arrive ? C'est seulement mon heure de gloire ou quoi ? Dieu a-t-il décidé d'écouter mes prières maintenant ? C'est quoi cette chance là ? 

Il se posait tout type de question. En deux jours, il venait de ramasser un argent qu'il n'a jamais eu en travaillant durant toute sa vie.

La situation était tellement bizarre qu'il avait décidé de ne pas utiliser l'argent pour le moment, il avait peur que s'il le dépensait, quelque chose allait lui arriver.

Il était allé garder au même endroit et avait continué sa vie normalement en attendant que Michaël finisse avec les travaux à la cave.

Ça tardait déjà plus que ce qui était prévu. Depuis deux semaines déjà, alors qu'au départ c'était dit que ces travaux allaient se faire en maximum 3 jours.

Les routes qui étaient en chantier dans la ville causaient d’énormes embouteillages, chose qui ne facilitait pas son travail de taxi, les charges qu'il avait, le taxi qui tombait en panne constamment, tout ça devenait de plus en plus pénibles pour lui.

Gaëlle : (leur deuxième fille) maman j'ai faim

Astrid : voilà ce que je disais Frank, les enfants que tu vois là n'ont rien mangé depuis qu'ils sont rentrés des classes. Tu penses qu'ils peuvent dormir comme ça ?

Frank : toi-même tu peux sortir pour voir comment le dehors est difficile. Hier j'ai dépensé tout mon argent au garage, je n'ai plus rien.

Astrid : je sais que c'est difficile présentement mais ils doivent au moins manger.

Frank : voilà 150f, achète le tapioca ils vont boire en attendant demain je trouve un peu d'argent.

Astrid : tu veux dire que tu n'as pas la ration de demain aussi ?

Frank : tôt le matin, je vais aller tacler et venir te rationner avec.

Quand il voulait sortir le lendemain, après plusieurs tentatives pour démarrer son moteur, ça ne prenait pas.

Il avait fait appel à son mécanicien pour savoir ce qui n'allait pas. Après un diagnostic, le mécanicien avait détecté la panne.

- gars c'est ton démarreur qui ne lance plus le moteur.

Frank : ce n'est pas le démarreur que j'ai changé chez vous le mois passé ? Comment c'est possible qu’il ne fonctionne plus ?

- tu as sûrement trop forcé sur le contact et il s'est grillé.

Frank : je force que je ne connais plus comment on démarre une voiture ? En plus personne n'entre dans ma voiture à part moi.

- tu veux que je te dise quoi ? Voilà ça devant nous

Frank : d'accord, le problème est déjà là. Toi-même tu sais que hier encore j’étais chez vous, tu peux me dépanner, je pars travailler avant que le soir je te verse l'argent ?

- le problème c’est qu'on ne peut pas dépanner. C’est une pièce qu'on doit changer, je vais dire quoi au vendeur ? Je peux laisser la main d'œuvre, mais il faut au moins l'argent de la pièce à changer.

Frank : d'accord, le démarreur coûte combien ?

- son prix c'est 35000f 

Frank : D'accord je te fais signe en soirée.

Il savait que la seule relation sur laquelle il pouvait compter était son ami Michaël. Il avait donc fait appel à lui et ils avaient pris rendez-vous à la même cave.

Sur place, lorsqu'il voulait entrer, Michaël était sorti le coincer dehors.

Michaël : le mieux c'est qu'on parle ici, l'atmosphère n'est pas bonne à l'intérieur.

Frank : d'accord sans problème.

Michaël : c'est quoi le souci dont tu me parlais au téléphone ?

Frank : gars ça ne va pas, le dehors est vraiment chaud, le matin quand je voulais sortir ma voiture est tombée en panne. Si tu pouvais me donner quelque chose pour que j’achète la pièce à remplacer.

Il avait sorti un ballot d'argent de sa poche, et sur ça il avait retiré 15000f et l'avait remis à Frank.

Frank : gars je n'ai pas envie d'abuser de toi, mais la pièce en question coûte 35000f même si c'est le prêt, je vais te rembourser.

Michaël : l'argent que tu vois c'est pour les projets, en sortant de la maison je n'avais pas prévu ton problème sur ça. Même ce que j'ai retiré pour te donner, je vais voir une personne à l'intérieur pour qu’elle complète encore.

Frank : d'accord merci. Si au moins les travaux étaient déjà terminés à la cave.

Il voulait faire comprendre d'une manière indirecte à son ami que les travaux traînaient.

Michaël : gars c'est la mairie qui bloque, sinon c'était fini depuis. En passant tu m'as dit la dernière que tu avais ramassé 3 millions, qu'est tu as fait de ça avant d'avoir les sous problèmes comme ça ?

Frank : gars après ça j'ai encore ramassé 2 millions, j'ai juste peur que ce soit un mauvais argent.

Michaël : je demande hein vous appelez même souvent quoi mauvais argent ? Quand tu me parles, il faut souvent éviter les thèmes des faux prêtres là hein. Si c'est moi qui avais ramassé et que tu étais venu expliquer ton problème, et après je donne ce même argent, tu n'allais pas l'utiliser ?

Frank : si mais...

Michaël : laisse-moi ce que tu veux expliquer mon ami, l'argent c'est l'argent. Il n'y a pas deux personnes qui le fabrique. Avant de commencer les affaires, c'est la seule chose que tu dois comprendre. Tu as 5 millions chez-toi et tu as les problèmes de 35000f ? Donc pour vous c'est seulement l'argent des autres qui est bien pour résoudre vos problèmes ?

Frank : gars désolé, je ne suis pas venu te chercher les problèmes aujourd'hui.

Michaël : je n'ai pas dit que tu me cherches les problèmes, je te parle comme ça parce que tu es mon frère et je veux que nous allions dans la même direction.

Frank : j'ai compris 

Il était rentré chez lui, sur l'argent que lui avait donné Michaël, il avait rationné sa femme avec une partie. Le jour qui suivait était un dimanche, avant que sa femme ne parte à l'église comme souvent, il avait demandé qu'elle prie pour lui.

Astrid : tu penses que si tu viens toi-même à l'église pour prier, Dieu ne va pas t'écouter ?

Frank : si mais quand tu pries pour moi, il écoute toujours. Il n'y a pas de différence 

Astrid : lève-toi on part ensemble à l'église aujourd'hui. Tu sais même que tu donnes le mauvais exemple à tes enfants ? Une fois grands, ils vont sûrement oublier l'église parce que leur père ne partait jamais.

Frank : À chacun sa vie. En plus pas besoin d'être à l'église pour que Dieu m'écoute, même ici à la maison je peux prier, je n'empêche personne de s'y rendre.

Cette petite discussion chaque dimanche avant l'heure de l'église ne manquait jamais.

Astrid : même aujourd'hui tu ne sors pas pour travailler ?

C'était déjà le lundi matin, Astrid était surprise de voir son mari à cette heure à la maison.

Frank : lorsque je te dis que la voiture est en panne tu penses que c'est la blague, il me faut dépanner pour pouvoir travailler.

Il était couché à réfléchir sur comment il pouvait avoir l'argent et ne pas pourvoir le dépenser.

Une heure après que les enfants soient allés à l'école, Christian son premier fils était déjà de retour à la maison.

Astrid : tu rentres à cette heure pourquoi Christian ? Vous n'avez pas eu cour ?

Christian : on m'a mis dehors pour la pension maman. Que je vienne te demander de venir payer.

Face à cette nouvelle situation, Frank pensait n'avoir aucun autre choix que de toucher l'argent gardé.

Frank : il reste combien sur sa pension ?

Astrid : la dernière tranche c'est 30.000f 

Frank : d'accord avancez-vous, je vous retrouve à l'école avec cette somme.

Dans le dos de sa femme, il avait pris une part sur l'argent gardé et était allé les retrouver à l'école.

Dès qu'il avait réglé la facture, sur le chemin de la maison, son téléphone avait sonné. C'était le numéro de Michaël.

AU TÉLÉPHONE

FRANK : Oui allô bonjour gars

Michaël : oui bonjour, je voulais juste t'informer que le maire a donné son accord pour les travaux. Tu peux me retrouver à la cave que tu connais pour qu'on arrose la nouvelle.

Frank : donne-moi quelques minutes et je suis là.

Astrid : tu étais au téléphone avec qui et tu pars où ?

Frank : madame la commissaire c'était mon ami Michaël, il dit qu'on a commencé les travaux à la cave qu'il veut me donner et il veut qu'on fête ça

Astrid : vous fêtez parce qu'on a commencé les travaux ?

Frank : c'est un langage des hommes, il voulait juste que je retrouve pour prendre un verre sûrement.

Astrid : humm Frank 

Frank : chérie même pour ça tu veux faire les problèmes ? Bon rentre m'attendre à la maison, je ne vais pas durer là-bas. Je ne vais pas tarder là-bas Chérie.

À la cave il avait trouvé Michaël avec ses mêmes amis de la dernière fois.

Michaël : gars depuis qu'on t'attend ?

Frank : donc si je ne venais pas, vous n'alliez pas boire ?

Michaël : si mais cette bouteille de vin était réservée pour arroser ta nouvelle affaire. 

Frank : d'accord ouvre là alors.

Après le premier verre, Frank était surpris de la qualité.

Frank : ce n'est pas le même vin qu'on buvait la dernière fois ?

Michaël : si pourquoi ?

Frank : celui-ci a en quelques choses en plus, il est meilleur apparemment...

Michaël : hahaha on sent un connaisseur, s'il est meilleur, c'est parce que c'est la bonne qualité mon frère. Vas-y fais-toi plaisir, c'est à ton futur succès qu'on boit.

À suivre...

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