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Chapitre 0010

L’Agence de l'embauche des assassins

Patrick a reconnu la position d'Hélène avec une précision parfaite et s'est approché d'elle, la main tendue. Elle n'a pu que poser Camille à terre pendant un moment, mais Camille avait l'intelligence de courir immédiatement vers la cabine.

Hélène était de mauvaise humeur avant qu'elle n'ait pu la rattraper, Patrick la suivait.

Sacré homme qui puait !

En plus de la colère d'avoir été la risée des hommes tout à l'heure, Hélène allait régler maintenant ses comptes avec Patrick.

Patrick a soudainement saisi le poignet d'Hélène et l'a effleuré du bout des doigts, un toucher doux et un poignet fin.

Incapable de bouger sa main, Hélène a essayé de lui donner un coup de pied.

Mais le fait de sentir une force à sa taille l'a poussée contre le torse de Patrick, dont le bras entourait ses seins.

« Une femelle ? » La voix de Patrick était basse.

Hélène s'est débattue, sentant le souffle expiré de Patrick dans son oreille, et elle n'a pas pu s'empêcher de grimacer d'inconfort.

Patrick a augmenté la force de ses mains.

« Si sensible ! ».

Cette sensation...

Les sourcils d'Hélène se sont froncés. Il y a six ans, elle avait ressenti la même chose, de la colère et de l'impuissance.

Il n'a pas fallu plus de cinq minutes au maximum pour que l'alimentation électrique du restaurant revienne à la normale.

Hélène a calculé le temps. Si elle n'a pas pu se libérer, elle révélerait son identité dès que les lumières se seraient rallumées.

Déterminée, la tête d'Hélène s'était retournée, et ses lèvres ont effleuré le visage de Patrick alors qu'elle murmurait doucement : « On dit que monsieur Patrick excelle dans tous les domaines, et après ce contact aujourd'hui, votre réputation semble bien méritée. »

« Dans tous les domaines ? » Patrick a pivoté le corps d'Hélène et a demandé avec intérêt : « Voulez-vous le découvrir ? »

Les mots venaient à peine de quitter sa bouche que les deux se sont embrassés.

La sensation était dangereuse et étrange. Hélène était passive face aux baisers dominants de Patrick, elle a fermé les lèvres pour résister.

Mais pourquoi ce baiser lui donnait-il le vertige ?

Patrick a fermé les yeux, ravi, comme si Hélène était une agneau docile incapable de lui faire des ennuis.

Les yeux d'Hélène ont révélé une pointe de détermination. Elle a fait un mouvement pour s'éloigner, puis se sont rapidement échappée, se fondant dans l'obscurité.

À ce moment-là, les lumières se sont soudainement rallumées.

Hélène a rapidement ôté ses lunettes et a vu un autre groupe de personnes se battre avec les videurs dans la cabine.

Craignant que Camille ne soit blessée par erreur, Hélène a sorti un petit couteau qu'elle gardait sur elle et a frayé un chemin.

Camille a évité Hélène et s'est précipitée vers Patrick, qui est revenu, tout en regardant Hélène, elle était inquiète que sa mère soit blessée.

Alors qu'elle voyait quelques hommes s'attaquer à Patrick, les quelques gardes du corps qui l'entouraient s'efforçaient de les arrêter.

Hélène ne s'est pas souciée outre mesure de sa propre sécurité, car pour le moment, sauver Patrick, c'était sauver Camille.

Un couteau a entaillé le bras d'Hélène, mais elle a lutté malgré la douleur pour neutraliser les trois assassins les plus proches de Patrick.

« Gardez-les en vie », a ordonné Patrick, debout avec dignité, observant attentivement les mouvements d'Hélène.

Hélène a combattu avec acharnement, notant que Patrick avait un sourire narquois, il semblait qu'il mettait son nouveau garde du corps à l'épreuve, plus agaçant encore pour elle, Patrick semblait majestueux et attirant, trompant quiconque le voyait en pensant que c'était l'honneur de l'homme qui était en jeu.

Et Louise, à ce moment critique, a senti l'intérêt de Patrick pour Marlène.

Hélène a dû accepter le fait qu'elle était la garde du corps de Patrick, et sur un signe de Patrick, les autres gardes du corps se sont retirés, laissant Hélène seule pour combattre les autres douzaines d'assassins.

Hélène voulait maudire Patrick, et lorsqu'elle s'est distraite, deux des assassins l'avaient attaquée sans ménagement.

Malgré sa blessure au bras, Hélène a rapidement riposté. Dans le but de les maintenir en vie, elle n'a pu infliger que des blessures légères. Cependant, lorsqu'une personne a été frappée au cou, elle a brièvement perdu connaissance en raison du manque temporaire d'oxygène.

Hélène a géré la situation de manière experte, sans faire preuve de clémence envers ceux qui cherchaient à la tuer.

Les yeux de Patrick ont suivi tous les mouvements d'Hélène, ses sourcils froncés de réflexion.

Pascal ne pouvait s'empêcher de complimenter secrètement la villa pour avoir recruté chaque année un nouveau garde du corps, chacun étant exceptionnel. Même cette Marlène, bien que petite, a montré une agilité et une formation exceptionnelles, la plaçant comme le garde du corps le plus compétent.

Bientôt, une dizaine de tueurs gisaient sur le sol, inconscients.

Camille a laissé Patrick derrière elle pour courir vers Hélène. Elle s'est dressée sur la pointe des pieds pour inspecter les blessures de sa mère, inquiétude dans les yeux.

« Est-ce que ça fait mal ? Est-ce que ça saigne ? » a demandé Camille en faisant la moue.

« Je vais bien », a doucement répondu Hélène à Camille.

En tant que mère, elle n'avait jamais montré son côté froid et tueur devant sa fille. Aujourd'hui, elle n'a pas eu le choix.

Camille a tiré Hélène pour qu'elle s'assoie sur le canapé.

« Appliquez un peu de médicament, ça ira mieux. »

Les yeux de Patrick étaient sérieux, et il a interrogé Hélène : « Où travaillais-tu avant ? »

Les pires craintes d'Hélène se sont réalisées.

Elle venait de terminer une mission difficile qui a révélé une grande partie de ses compétences. Elle craignait que Patrick ne commence déjà à se méfier d'elle.

Hélène craignait également d'impliquer les personnes de son agence.

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