Ivy Le lendemain, l’aube est à peine levée que l’atmosphère de la demeure change. Quelque chose d’étrange se glisse dans l’air. Un frisson me parcourt l’échine, sans raison. Pourtant, les triplés dorment encore, étroitement blottis contre moi, leur souffle chaud dans mon cou.Je m’échappe doucement, refusant de troubler ce moment de paix. Mais à peine ai-je posé un pied hors du lit qu’un hurlement retentit dans la maison. Un appel d’alerte. Mes mains se crispent.Soren Je grogne dans mon sommeil, réveillé en sursaut par ce cri. Mes frères se redressent en même temps que moi. Pas besoin de mots. Quelque chose de grave se passe.— Reste là, Ivy.Mais je la connais. Elle nous suit.Nous descendons en hâte. Dans la cour, une agitation étrange règne. Des guerriers de la meute encerclent deux silhouettes immobiles. L’air vibre de magie.Kael — Qui ose pénétrer ici sans y être invité ?! je rugis en montrant les crocs.Le premier lève les yeux, d’un calme glaçant. Un homme d’une beauté sur
IvyLe matin est glacé, mais pas à cause du vent ou de la saison. Le froid qui imprègne l'air a des racines plus profondes, en moi. C’est comme un poids écrasant ma poitrine, plus oppressant que n'importe quel froid physique. La guerre est proche, la sensation est désormais palpable. Et avec elle, la prise de conscience que je vais devoir faire un choix… et peut-être briser ceux qui m’aiment, ceux qui ont toujours été à mes côtés.Je me tiens devant la fenêtre panoramique, les yeux perdus dans l'horizon gris. Mes doigts tremblent alors qu'ils effleurent le verre froid, et pourtant je n’arrive pas à détacher mon regard. Je sens leur présence derrière moi. Lyam, Kael, et Soren. Lentement, ils commencent à se réveiller. Mais je ne me retourne pas. Pas encore. C’est comme si ce moment était trop fragile pour me permettre de me tourner et de les voir, de sentir leurs voix.LyamQuand j’ouvre les yeux, je ressens immédiatement ce vide autour d’elle. Ivy est là, mais elle est ailleurs, comme
Ivy Je nie. Je hurle en silence. Mais un feu naît en moi. Mon ventre brûle, mes veines hurlent. Et soudain… Mes yeux changent. Une teinte rouge sang dévore mes prunelles. Je suffoque.— Non… non… je vous en prie…Aleksandr Je souris. Elle est là. Ma Reine. Mon Éternelle.— Viens à moi, ma douce. Ton cœur se souvient. Tes rêves te l’ont murmuré. Il est temps.Lyam Je hurle. Kael me retient de justesse.— On ne peut pas Lyam… Il la briserait si on tente quoi que ce soit…Soren Je sens mes yeux brûler. Des larmes de rage et d’impuissance. Ivy se lève, lentement. Son regard nous supplie… mais son corps ne lui obéit plus.— Ivy… je murmure.Ivy Je pleure. Mes mains tremblent. Mais je marche. Vers lui. Je trahis tout. Mon amour, mes triplés. Je trahis ce que je suis. Mais une force me pousse.Kael hurle mon nom. Lyam grogne comme un loup fou. Soren tombe à genoux.Aleksandr m’attrape avec douceur. Ses mains sont froides, mais un frisson délicieux parcourt ma peau.— Je t’aime, Ivy. Dep
IvyLe silence du palais me donne le vertige. Chaque pas résonne, chaque souffle me rappelle que je ne suis plus libre. Aleksandr marche devant moi, souverain implacable, et je sens son pouvoir m’enserrer comme une chaîne invisible.Il s’arrête enfin devant une lourde porte sculptée d’anciennes runes. Ses doigts glissent sur le bois sombre, et la porte s’ouvre d’elle-même. Je reste figée sur le seuil. La pièce est immense, luxueuse, étouffante de sensualité. Un lit de velours noir trône au centre. Tout ici me hurle de fuir.— Entre, murmure Aleksandr sans se retourner.Je reste immobile.— Non.Ma voix tremble, mais je reste droite.Il se tourne lentement, ses yeux d’un rouge sanglant me transpercent.— Ivy, tu ne peux pas lutter contre ce lien. Tu le sens… comme moi.— Je ne t’appartiens pas ! je crache, le cœur au bord des lèvres.Il s’approche, lentement, tel un prédateur qui savoure la peur de sa proie.— Tu crois encore qu’il s’agit de choix, de volonté… Tu es à moi depuis la nu
IvyLa lumière filtre à peine entre les lourds rideaux de velours rouge. Je respire difficilement, engourdie par la nuit d’excès qui me laisse courbaturée, brûlante.Un frisson me parcourt lorsque je sens ses lèvres effleurer ma nuque, puis descendre lentement le long de mon épaule dénudée.— Tu ne t’échapperas plus… murmure Aleksandr d’une voix rauque, grave et affamée.Son torse nu se plaque contre mon dos, et je sens sans détour l’éveil de son désir, dur et prêt, qui s’appuie contre mes reins. Un feu glacial et brûlant à la fois me traverse.— Aleksandr… je suis épuisée…Mais ma voix tremble, me trahissant. Ce n’est pas un refus. Mon corps s’embrase sous la caresse de ses doigts qui glissent sur mon ventre avant de descendre plus bas.AleksandrJe souris contre sa peau, savourant son frisson. Sa fatigue ne m’arrête pas. Elle est magnifique dans cette faiblesse offerte. Sa voix brisée, ses cuisses qui se resserrent instinctivement autour de mes doigts.— Rendors-toi avec moi… mais l
YviLa nuit se prolonge dans un tourbillon de murmures et de regards posés sur moi. La salle s’est transformée en un bal macabre. Des vampires dansent, des verres emplis de sang circulent, et la musique est d’une lenteur sensuelle à glacer le sang.Aleksandr ne me lâche pas. Sa main possessive enlace ma taille, son regard brûle sur ma peau. À chaque fois qu’un vampire s’approche trop, il grogne d’un ton si guttural que je sens la salle entière se crisper.— Ne t’éloigne jamais d’un mètre de moi ce soir, ordonne-t-il dans un souffle rauque. Je les retiens encore… Mais leur soif est ancienne. Ils sentent ce que tu es. Ce que tu pourrais devenir.— Et qu’est-ce que je suis ? Ma voix tremble.Ses yeux noirs s’ancrent aux miens.— Leur perte. Leur obsession. Leur salut.Je frémis. J’ai l’impression d’être au bord d’un gouffre, incapable de reculer ni d’avancer.AleksandrElle ne sait pas encore, mais elle est plus qu’une compagne. Cette magie ancienne en elle, je la ressens à chaque respir
YviLa lumière pâle de l’aube caresse ma peau nue quand mes paupières s’ouvrent lentement. Le palais est silencieux, étouffé par l’épaisseur des rideaux noirs tirés sur le jour. Mon corps tout entier est douloureux, engourdi par la nuit sauvage que nous avons traversée. Mais c’est une douleur douce, un rappel brûlant de ce qu’il m’a fait, de ce qu’il m’a pris… et offert.Je sens sa présence avant même de le voir. Aleksandr est là, étendu sur le flanc, son regard rouge posé sur moi. Sa main effleure ma joue, une caresse si tendre qu’elle m’arrache un soupir.— Tu es réveillée, ma reine…Sa voix est rauque, encore alourdie de sommeil.Je hoche la tête, incapable de parler, noyée dans ses yeux d’un autre temps.AleksandrElle est sublime. Nue, marquée, encore frémissante de ce que nous avons partagé.Je ne résiste pas, mes lèvres trouvent sa tempe, glissent jusqu’à son cou. Là, sur la morsure que je lui ai laissée, je dépose un baiser presque chaste.— Tu sens mon odeur… Elle te recouvre
YviJe ne bouge pas. Je suis figée, là, entre eux. Le vent me fouette le visage, les larmes roulent sur mes joues sans que je puisse les retenir. En bas, les triplés hurlent ma perte, leur rage fend l’air, résonne jusqu’à moi. Devant, Aleksandr se dresse, droit, souverain, prêt à les anéantir pour moi.Et je ne sais plus où est ma place.Je croyais avoir trouvé un refuge dans ses bras glacés. Mais les voir là, mes loups, le cœur en lambeaux, réveille cette part de moi que j’avais enterrée.— Yvi… Reviens, bordel… Reviens avec nous…La voix de Lyam déchire le ciel. Il me regarde, le regard fou, le corps tremblant de rage et de douleur. Ses frères à ses côtés, la gueule ensanglantée d’avoir trop hurlé, les poings crispés.Je vacille.— Ils vont mourir si tu descends, Yvi… souffle Aleksandr à mon oreille. Sa main glacée se referme sur ma nuque, me forçant à rester là, sur ces murailles. Je ne les laisserai pas te reprendre. Jamais. Tu es à moi.— Je ne suis à personne… murmuré-je, mais j
KaelLes couloirs défilent à une vitesse irréelle. Chaque pas que nous faisons, chaque souffle pris dans l’obscurité de ce palais, est chargé de la même urgence : Yvi. Elle est là, quelque part dans cette forteresse de pierre et de secrets. Le froid ne me touche plus. Il est noyé sous l’incendie de ce que je ressens, l’appel brûlant qui ne s’éteint pas.Je sens la meute derrière moi, silencieuse mais prête. Ils sont là pour elle. Tous. Pour briser les chaînes qui la retiennent, pour réécrire ce qui a été forgé dans l’ombre.Lyam marche à ma gauche. Ses pas sont aussi mesurés que les siens, et pourtant je sens la ferveur dans chacun d’eux. Il se bat contre son propre fardeau, celui d’un frère qui se doit de protéger. Mais ce n’est pas simplement la protection qui nous lie à Yvi. C’est la rédemption.— Elle est proche, dis-je sans vraiment y penser, ma voix s’éteignant dans le vacarme de la rage qui gronde sous la surface.LyamLa tension est palpable. Chaque fibre de mon être vibre, ch
KaelLe vent gifle mon visage, froid comme une lame. Mais ce n’est pas le froid qui m’arrache un frisson. Ce n’est pas l’hiver, ni la menace de la guerre. C’est elle. C’est Yvi.Elle est quelque part entre ces murs, seule. Et en danger.Je serre les poings. Les couloirs d’Aleksandr puent la domination et le sang ancien. Ce palais est un piège doré, une forteresse pour les monstres. Et pourtant, c’est ici qu’elle est retenue.Je lève les yeux. Lyam est à ma droite, Soren à ma gauche. Nos regards se croisent, et la tension entre nous devient vibration.L’appel est là, sourd, viscéral. Il pulse sous notre peau.— Il est temps. On doit l’appeler, dis-je.Ils hochent la tête. Rien d’autre n’est nécessaire. On agit. Toujours. Ensemble.Je ferme les yeux. Je tends mes racines intérieures vers la terre, même si elle est étouffée sous les pierres, écrasée par le pouvoir d’Aleksandr. L’énergie répond. Faible, mais vivante.Je puise dedans. Je me laisse envahir.Et d’un cri brut, un rugissement
Aleksandr, YviAleksandrL'alerte est donnée. Les grondements de la guerre résonnent à travers les murs de mon château, aussi sûrs qu'ils aient été construits. Je le sens dans l'air, cette tension qui se tisse, invisible mais implacable, comme un serpent prêt à frapper. Une attaque. C’est tout ce que je sais. Tout ce que j'ai le temps d'entendre avant que tout ne bascule.Je me tiens sur le balcon, les yeux fixés sur l’horizon obscurci par l'ombre de l'attaque qui se profile. Le vent fait claquer les bannières de mon royaume, comme un cri dans la nuit. Mais ce n'est pas le vent qui me frappe le plus. C'est cette lourdeur, cette pression palpable dans l'air, comme si tout l'univers se préparait à se resserrer autour de moi. Je ressens ce poids lourd, cette pression sur ma poitrine. Mais il y a aussi autre chose. Quelque chose de plus fort. Une rage qui commence à bouillir, comme le sang dans mes veines, prête à exploser. Mes mains se serrent sur la balustrade, mes poings craquant sous
Yvi Je suis là, face à lui, les mots échappant de mes lèvres comme des chaînes que je viens de briser. J’ai tout dit. J’ai partagé ce que je suis devenue, ce que je porte. Ce que j’ai accepté. Et ce qui est inévitable.Je croyais que la vérité nous rapprocherait. Je croyais qu’après tout ce que nous avons traversé, il comprendrait. Mais je vois dans ses yeux quelque chose que je n'avais pas anticipé. Quelque chose de plus sombre, de plus lourd. Un tourbillon de colère. De possessivité. Il recule, comme si ma déclaration était un coup, une insulte qu’il ne peut pas tolérer. Les triplés. L’enfant que je porte. L’idée qu’ils soient en moi le fait trembler. Je le vois. Il le cache, mais je le vois. C’est une souffrance qu’il masque sous un masque de fer, mais ses yeux ne mentent pas. Je vois l’horizon s’assombrir dans son regard, un orage en gestation.Aleksandr Il ne dit rien tout de suite. Le silence s’étend, lourd, comme un filet invisible qui resserre la pièce. Il tourne autour de moi
YviJe me tiens là, sous les cieux gris, les battements de mon cœur résonnant dans ma poitrine.Le vent mord la peau, mais c’est une morsure familière. Ce n’est pas le vent qui me glace.C’est cette vérité qui brûle en moi.Ce que je porte.Ce qu’il sait déjà.Je suis enceinte.Et ce n’est pas d’Alexandr.Mais il le sait.Il l’a su avant même que je ne le dise.Le lien entre nous est étrange, hors du temps, hors du monde.Il sait.Comme il a toujours su.Et pourtant, rien ne peut préparer un cœur à cette vérité-là.Je frappe la porte de sa chambre .Je ne m’arrête pas, mes pas me mènent à lui, comme un instinct, comme un appel.Mais il m’attend déjà, là, dans l’ombre de son trône, un visage impassible, une silhouette immobile.Le silence entre nous est lourd. Chargé de tout ce qu’il n’a pas encore dit.Je le sens, dans l’air, dans les vibrations de la pièce.Il attend que je parle, mais il sait.Il a toujours su.AleksandrJe ne dis rien au début.Le bruit de mes pas dans la pièce rés
KaelJe la sens avant même de la voir.L’odeur du fer. Du sang.Pas le nôtre.Le sien.Ou pire… le sien à lui.Je me fige. Le cœur au bord de l’éclatement.Ma mâchoire se serre. Mes poings se ferment.Elle revient de là-bas.De chez lui , de sa chambre ...De la tanière du monstre.Et je sais.Je n’ai même pas besoin qu’elle parle.Je sais ce qu’elle a fait.LyamElle entre.Le silence tombe comme une hache.Elle ne dit rien.Mais tout hurle en elle.Son cou est marqué.Ses poignets rougis.Ses yeux ?Fuyants.Et moi, je me lève. Lentement.Une seule question dans ma gorge.Mais c’est Soren qui explose le premier.Soren« Tu l’as fait. »Ce ne sont pas des mots.C’est un couperet.Un constat.Un coup de poignard.Et elle… elle ne nie pas.Elle ne tremble même pas.Mais ses doigts, eux, la trahissent.Ils frémissent comme des feuilles sous la tempête.KaelMa colère monte d’un coup.Je hurle.Je fracasse la table.Le bois éclate sous mes poings.Je rugis comme une bête.Parce que c’est
YviIl dort encore.Enfin, je crois.Son souffle est lent, régulier. Son bras m’enlace comme si son corps refusait de croire à mon absence, même inconsciente.Mais je suis là.Je suis toujours là.Et j’ai mal.Pas un mal qui fait peur.Un mal ancien.Un manque qui ne s’explique pas. Une faim dans les entrailles, dans le cœur, dans les veines.Un vide qu’il a comblé sans le vouloir, et que je ne peux plus supporter de sentir grandir à nouveau.Chaque respiration me rappelle que je suis vivante. Et pourtant, quelque chose meurt si je ne laisse pas une trace.Une preuve.Un serment de sang.Quelque chose d’irréversible.Je me redresse doucement. Mon regard glisse sur lui.Aleksandr.Le danger.L’abîme.Mon abîme.Je pourrais fuir, là, maintenant. Me glisser hors du lit, retrouver mes vêtements, le silence, l’absence.Mais je ne veux pas fuir.Je veux rester.Et posséder.Je me lève. Nue. Pieds nus. Chair tremblante.Le parquet est froid. Mes jambes sont floues.J’ouvre la commode.Je tro
YviIl ne me lâche pas.Même lorsque tout semble terminé.Même quand nos corps ne peuvent plus bouger, cloués par l’effort, l’extase, l’effondrement.Il reste là, en moi.Enlacé. Enfoui. Épuisé.Ses bras me retiennent comme des chaînes invisibles, forgées dans la peur.Sa main s’est nouée à ma nuque, possessive, tremblante, comme s’il craignait que je disparaisse, que je me dissolve dans l’aube.Je sens son cœur cogner contre le mien.Ses battements sont désordonnés.Comme lui.Comme moi.Comme nous.Et moi, je ne bouge pas.Je n’ose pas.Je retiens mon souffle, comme si le moindre frémissement pouvait briser cette bulle.Cette trêve fragile.Comme si cette étreinte était la dernière, la seule capable de le maintenir en vie.L’orage s’est éloigné, mais le monde n’a pas retrouvé le silence.Parce que le nôtre, de silence, il est chargé.Il gronde entre nos souffles.Il suinte entre nos peaux collées.Il dévore ce que nous avons encore à dire, et que nous taisons.Il respire fort, le vi
YviJe ne le laisse pas partir.Pas cette fois.Pas quand il vacille.Pas quand j’ai vu ce qu’il cache derrière sa colère.Je m’élance.Pieds nus sur les pierres froides, les vêtements collés à ma peau.La pluie s’abat, lourde, glaciale, comme un châtiment venu du ciel.Mais je n’ai pas peur.Je n’ai plus peur.Il est là, juste devant moi, et je sens son chaos. Je le sens hurler dans l’air.Comme une marée noire prête à m’engloutir.Yvi« Aleksandr ! »Il ne bouge pas.Il ne me regarde pas.Mais je vois ses poings se serrer.Ses épaules se raidir.Il encaisse ma voix comme un coup qu’il n’attendait pas.Il se bat. Contre moi. Contre lui-même.Et ce combat le consume.Je cours. Je l’atteins.Je pose ma main sur son bras.C’est brûlant sous la pluie.Comme si son sang s’était mis à bouillir.Yvi« Ne pars pas comme ça. Pas encore. »Il se retourne d’un geste vif.Ses yeux…Des abîmes. Des tempêtes.Un cri silencieux qui me cloue sur place.Il est sur le point d’exploser.Aleksandr« Tu