L’homme qui conduisait Sadia vers son nouveau geôlier la poussa sans ménagement dans une pièce aux lumières tamisées. Perdant l’équilibre, le corps tiré vers l’avant, elle buta sur quelque chose de dure. Relevant ses mains du long de son corps, elle palpa la surface sur laquelle elle venait de buter.
- ne vous gênez surtout pas... Lança une voix grave et sensuelle. Il s’exprimait dans un anglais parfait, son accent arabe prononcé dominait nettement sur les intonations anglaises.
Elle hoqueta de surprise et releva d’un mouvement brusque sa tête, croisant au passage un regard sombre, froid et impassible. Un frisson d’effroi lui traversa l’épine dorsale, son souffle se bloqua dans sa poitrine.
Un homme terrifiant se tenait devant elle, s’était comme si un mur fait de chair s’était dressé en face d’elle. Puissant et imposant.Il émanait de lui une telle aura, presque animale. Son visage était comme sortie tout droit d’un magazine de mode, ses traits étaient d’une perfection à rendre grâce au seigneur pour tant de merveille.D’autres détails retinrent son intérêt grandissant. Ses cheveux aussi noirs que le khôl, lui arrivait au coup. Et ses yeux … elle n’avait jamais vu une telle nuance, d’un vert émeraude aussi limpide que du Crystal, les pommettes saillantes, la fermeté des maxillaires et ses lèvres… ni trop pleines, ni trop fines.
-Djaffar plus rien ne me retient ici, je t’attends demain aux aurores. Dit-il d’un ton sans réplique. En tournant son regard vers le dénommé Djaffar.Ses paroles eurent l’effet d’une douche froide, rompant aussitôt le charme, la ramenant à la dure et triste réalité.
L’empoignant d’une main ferme il l’entraina à sa suite.
QUELQUES HEURES PLUTARD.
-Déshabille toi… lança t-il d’une voix impérieuse sans passer par quatre chemin. Alors qu'il venait de l'introduire dans une pièce dont le faible éclairage ne parvenait pas à dissimuler toute sa splendeur. Cet homme devait être sacrément riche car sa demeurt était purement et simplement un palais tout droit sorti d'un conte des milles et une nuits. C'était gigantesque...
- Mais vous êtes complètement dérangé ma parole. Lança Sadia d'une voix quelle espérait ferme. S’il pensait qu’elle allait se mettre nu devant lui a un claquement de doigts c’était mal la connaitre. Il en aurait pour son argent.
Au fond d’elle même elle savait qu’elle n’avait pas les moyens de sa politique, et qu’elle ne pourrait pas lui résister longtemps. Mais têtue elle refusait de se laisser faire comme un agneau qu'on emmène à l'abattoir.
S'il comptait la prendre de force, elle n'allait pas lui rendre la tâche facile.
Mais son courage la desertait malheureusement en prenant conscience de l'incongruité de la situation. Car en plus d’avoir un ascendant psychologique, cet homme était gigantesque, comme taillé dans la roche ses muscles étaient saillant, parfaitement tracé, le jellaba qu’il portait ne parvenait pas à dissimulé cette masse musculaire, le regard qu’il coulait sur elle, telle la lave d’un volcan en ébullition, lui noua le ventre d’appréhension, lui donnant envie de s’enfuir a toute jambe.
Il la regardait fixement les mains croisés, adossé à l’entrée de la porte, comme un prédateur, qui étudie sa proie sur tous les angles, cherchant le bon moment pour attaquer.
Un léger sourire sans chaleur se forma quand il l’a vit regardé de toute part à la recherche d’un échappatoire.
- Je vais nous faire gagner un temps précieux, en vous informant que votre seul échappatoire c’est en passant par cette porte. Au cas où l’envie vous prendrait de jouer au princesse en détresse, recherche prince charmant pouvant la sauver sachez que cette pièce est insonorisée. Alors ne vous abimez pas les cornes vocales, si ce n’est pour crier de plaisir bien sur. Finit il un léger sourire au coin des lèvres.
- Pourquoi faites vous cela? Mais pourquoi !!! Quel plaisir éprouve t’on à faire souffrir les autres ? Dit-elle la voix chevrotante, terrifiée et paniquée par le sort qu’il lui réservait.
- Pourquoi… souffla t-il tout en avançant d’un pas nonchalant vers elle, le regard posé sur ces courbes pulpeuses. Disons que le pouvoir procure du plaisir.Dit-il en insistant sur chaque mot avec une lenteur délibérée. Avoir une emprise totale et entière sur une personne à quelque chose de grisant, une sensation d’invincibilité, de toute puissance. Conclut-il, lui prenant le menton, de sa gigantesque main, il releva son visage et planta son regard vert émeraude dans les prunelles de Sadia. Un sensation qu'une pauvre petit chose comme vous ne pourra oh grand jamais ressentir. Car pour avoir du pouvoir il faut de l'argent. Avec l'argent on peut tout acheté...
Elle se sentait prise au piège de ses yeux d’aigles, prisonnière du magnétisme qui y émanait. C’était la première fois qu’elle voyait de tels yeux, comme s’il avait des émeraudes dans ses yeux. Il la regardait avec une intensité si bouleversante, comme s’il cherchait à lui exprimer d’un regard tous les tourments de son âme, une sourde colère, qui masquait certainement une détresse muette, silencieuse, pernicieuse, qui le rongeait de l’intérieur et le retenait prisonnier comme des chaines.
Cet homme était une énigme...
Sur le moment elle oublia qu’il était son geôlier, elle aurait voulu le libéré de ses tourments, voler ses angoisses, le soulager de ses souffrances. Alors timidement, elle leva sa main vers son visage et effleura sa mâchoire contractée par la colère peut être, le désir certainement, l’empathie encore moi.
Elle venait de le mettre en colère.
-Comment osez vous… hurla t-il !
Elle hoqueta de peur
.
-Je…je suis…désolée.Je ne recommencerais plus. je n’ai pas réfléchi
-Oh ?
-subitement vous ne joué plus à la vierge effarouchée. N’est ce pas plutôt, vos mœurs de fille légère qui reprennent le pas sur votre petit numéro, de fille modèle tout juste sortie d’un monastère digne d’une pièce de très mauvais gouts. Les femmes sont manifestement maitresses dans l’art de la simulation. Votre non est un oui. Et votre oui un ....
-Je ne vous permets pas monsieur, le coupa t'elle.
- Pour vous ce sera votre majesté. Martela t'il d'une voix sans réplique. En la collant contre son torse d'acier.
- Au fond avoué au moins que les femmes adorent être brusquées voire violentées. Ajouta t-il en penchant sa tête sur le côté, son souffle caressant l’épiderme de son coup, lui procurant, de légers picotements.
-Je suppose qu’elle adore également se faire enlever. Cracha-t-elle avec sarcasme, toute rage contenue, en lui lançant un regard méprisant, pour lui signifier tout le dégoût qu’il lui inspirait.
Ca aurait démonté plus d’un. Mais pas lui, songea t-il. Kaleb n’était pas homme à s’encombrer de scrupules, impitoyable et manipulateur il n'en avait que faire des autres. Quand il désirait quelque chose il se servait. Il considérait ceux qui l'entourait comme des pions au service de ses ambitions. Avec son argent il était convaincue qu'il pouvait tout acheté même cette vile fadaise qu'on appelait: L'AMOUR.
Kaleb ! S'écria le vieux Cheikh, en levant la main pour l'atteindre, comme si par ce simple geste il pouvait stopper la course du temps.Mais il était déjà trop tard.Le coup de feu retentit jusqu'aux extrémités du palais...le personnel de maison, les soldats placés en sentinelle, les hauts gradés de l'état, tous accoururent vers l'épicentre de la détonation, qui n'avait échappé somme toute à personne.Comme figé dans la pierre, incapable d'esquisser le moindre geste, Kaleb semblait assister à la scène en spectateur.Elle le haïssait donc à ce point.Ce constat lui géla le cœur. Leur histoire était-elle simplement imaginable.Quelle idiot il faisait d'avoir cru qu'un jour elle pourrait seulement l'aimer...
Arrivé à la hauteur de l'homme, Kaleb, l'empoigna le col d'une main tandis que de l'autre il tenait avec une maitrise magistralement consommé les rênes d'Espoir.L'homme lui opposa une certaine résistance avant que d'un geste sec et brusque, Kaleb le jeta au sol ; descendant de sa monture, il vit rouge et oubliant ses années d'expérience militaire, aux mépris de toute précaution élémentaire, se rua sur l'homme.Ce dernier dégaina un couteau de son coté, que Kaleb esquiva in extremis. Il assena sur le coup, un uppercut qui eut raison de l'équilibre de ce dernier, profitant de son égarement Kaleb le désarma et jeta au loin son couteau. Il avait beau décocher des coups de pieds, griffer, et se démener, c'était peine perdu...Puis lasse de cet aff
A travers les ténèbres qui recouvrait le désert, Kaleb ressentit un léger malaise, Quelque chose clochait, il le sentait aussi sûrement qu'un chef de guerre devine l'approche d'une bataille, mieux encore d'une embuscade. Le désert était plus silencieux qu'a son habitude, comme si toutes les créatures de la nuit c'était soudainement tues.L'air lui-même exsudait une atmosphère angoissante. Kaleb s'immobilisa et tendit l'oreille de toute son âme.Dans l'immensité de la nuit, la réponse lui parvint dans toute sa laideur...-Majesté, c'est un piège, repliez vous, hurla le Général Amine, en accourant vers eux.Le corps zébré de blessure, Amine se laissa choir enfin sur le sable à bout de force vidé de presque tout son sang.
Votre Majesté nous n’attendons que vous… annonça d’une voix grave et puissante l’un des généraux en chef des forces royalistes…Quand il était encore prince Kaleb avait servit dans son régiment. C’était un homme intransigeant, un fin stratège, qui n’avait rien à envier à machiavel en personne. Mais ce que Kaleb appréciait surtout c’était sa loyauté. Il savait qu’il était près à mourir pour lui…Kaleb scruta quelques secondes l’immensité du ciel avant de se retourner…-Voyons Amine redresse toi, est ce dont nécessaire tant de formalisme?L’intéressé fut un moment cloué sur place par la surprise, tant ces propos ne re
Votre Majesté nous n’attendons que vous… annonça d’une voix grave et puissante l’un des généraux en chef des forces royalistes… Quand il était encore prince Kaleb avait servit dans son régiment. C’était un homme intransigeant, un fin stratège, qui n’avait rien à envier à machiavel en personne. Mais ce que Kaleb appréciait surtout c’était sa loyauté. Il savait qu’il était près à mourir pour lui… Kaleb scruta quelques secondes l’immensité du ciel avant de se retourner… -Voyons Amine redresse toi, est ce dont nécessaire tant de formalisme? L’intéressé fut un moment cloué sur place par la surprise, tant ces propos ne ressemblait en rien à ce que tenait d’habitude le roi. En outre il n’appelait jamais les hommes de son personnel par leur nom, mais toujours par leur titre… Pour marqué sa supériorité. -V…vous êtes su
Le regard lançant des éclairs, Kaleb serra les mâchoires convulsivement… Sérieux, il trouvait ca drôle!-Ouiiii, c’est exactement ça! hurla-t-elle dans euphorie sans nom, faisant claquer ses doigts, vous êtes le cuisinier du palais, d’ailleurs ceci dit, vos repas ils ne sont pas fameux fameux heinn.-Le quoi? Posa Kaleb sans savoir s’il devait rire ou se mettre davantage en colère…Son oncle pour sa part avait fait son choix… Il était littéralement à un doigt de s’effondrer de rire…Se retournant vers lui, Kaleb, le fusilla d’un regard meurtrier.-je ne vois vraiment pas ce que cette situation a de drôle.