Sadia avait du mal à ouvrir les paupières, au prix d'un effort, qui lui paru sur humain elle parvint enfin à les ouvrir. Elle ne reconnaissait pas l'endroit où elle se trouvait. La douleur qu'elle ressentait au niveau de la tête l'empêchait de réfléchir. - Mais où suis je ? -Mauvaise question chaton. S'exclama une voix d'homme rocailleuse et grave. Tu devrais te demander plutôt ce qui t'attend. Elle tourna la tête pour voir d'où venait la voix, mais l'obscurité de la pièce l'empêchait de discerner quoi que se soit. - Je vais éclairer ta lanterne. Tu es ici pour servir, obéir et te soumettre au moindre caprice de sa majesté. Nous avons débourser une petite fortune pour t'acheter. Alors on ne saurait toléré le moindre écart de conduite. Sache qu'ici ta vie ne vaut pas plus que celle d'un chien de rue. Tu es une esclave! Finit elle par dire d'une voix pleine de méchanceté et d'aigreur. - Mais... Euh... C'est... Absurde. Je ne suis pas un animal, ni un objet, on n'achète pas un être humain. S'exclama t'elle révolté. -Et pourtant on t'a purement et simplement acheté. Tu devrais nous en être reconnaissant d'ailleurs. dit il d'une voix pleine de cynisme, avant de s'en aller!
View MoreBarreau du Cameroun, novembre 2016
- Silence je vous prie ou je ferai sortir tout le monde de la salle d'audience !A cet injonction du président du jury, tout le vacarme du aux révélations de sa cliente pris fin. Mme Nzeket venait de briser le silence sur 8 ans d’horreur et de terreur. Avec un courage dont elle ne se serait jamais cru capable, elle venait de dire tout haut toutes les sévices que son mari lui avait fait endurer. Mettant ainsi en mal le plaidoyer de la défense. La vérité dans toute sa laideur venait d’être dite avec une détresse et une vulnérabilité qui ne saurait être feinte.Toute l’auditoire était reste saisi d’effroi, durant toute la narration de la cliente de Sadia. Et c’était pour échapper à une énième mise à tabat que cette dernière mu par un instinct de survie salvateur, avait trouvé la force de se défendre en poussant avec toute l’énergie du désespoir son mari. Provoquant ainsi une chute qui valut à celui-ci l'usage de ses jambes et une comosion cerebrale. Mais l'ignoble individu n’avait pas dit son dernier mot. Mu par l’esprit de vengeance il va jurer de gâcher la vie de son épouse en la faisant condamné pour tentative d’homicide.
Mais fort heureusement pour elle et sa cliente, lors de leur enquête, le département de police judiciaire avait retrouvé les enregistrements vidéos d’un voisin qui avait filmé toute la scène de chez lui. et avec de telles preuves, aucun jury normalement constitué ne pourrait la condamner. Elles avaient gagné se dit Sadia, il ne restait plus que le plaidoyer et elle pourrait administrer à ce déchet de la civilisation humaine l’estocade finale. Aussi lorsque cet instant vint, elle fut intraitable, apres un dernier regard à sa cliente , elle se dirigea vers le juge pour s’entretenir avec lui. Depuis le debut du proces Sadia c’était gardé de sortir toutes ces armes. Apres de long mois de travail, elle avait reussit à retrouver la traces du medecin traitant de sa cliente. Ce dernier bien qu’ayant refuser de temoigner lui avait fournit les armes pour definitivement mettre fin aux allegations saugrenus de l’ex mari de sa clientele.-Avec votre permission votre honneur, permettez moi de diffuser quelques photos prises par le medecin traitant de madame Nzeket, à chaque fois que son mari la battait à mort, comme un vulguaire clebart, pire qu’un chien de rue. Car même un animal ne merite pareil traitement.
-Objection votre honneur, il s’agit de montage photoshopé souleva avec véhémence l’avocat de la défense.
-Objection refusée , veuillez-vous rassoir maitre , ces photos sont des éléments de preuves qui ont été authentifier par le département de la police criminelle. Ou serez-vous tenter de remettre en question leur professionnalisme.
-Que non votre honneur, répondit-il de mauvaise grâce en se passant une main nerveuse sur son front dégoulinant de sueur malgré l’air conditionnée.
-Maitre Samba vous pouvez poursuivre.
-Merci votre honneur, comme vous pouvez le voir sur c’est photos, il s’agit belle et bien de Madame Nzeket ici présente, le visage défigure, tuméfié, boursouflé, le corps recouvert de bleu et la cheville cassé.
La cliente de Sadia au pris d’un effort sur humain décida de confronter la salle, elle-même avait toujours refusé de regarder ses photos, vestiges vivant d’un passé marqué par la douleur quotidienne. Pour prendre l’ampleur des dégâts, elle s’aida des regards de l’auditoire. Leur réaction la fit tressaillit d’effroi. Elle ferma les yeux, et une larme d’amertume et de honte lui brula la rétine. Puis refusant une fois de plus de se sentir honteuse d’un péché qui n’était pas le sien, elle réouvrit courageusement les yeux. Dévisageant la salle le cœur battant, elle dut subir les cris étouffés, les regards mortifiés, de la pitié, du dégoût et de la répulsion dans certain regard.
Quand à son Mari il s’agitait de plus en plus sur sa chaise, comme une biche prise entre les fards d’une voiture et qui voit venir comprenant venir inéluctablement sa fin. Ses yeux étaient révulsés et gonflés, comme s’ils allaient sortir à tout moment de leur orbite. La bouche tordue , narine frémissante et les mains crispés sur la table qui lui faisait face, il avait les yeux rivé sur elle. Son regard était possédé d’une telle folie meurtrière qu’elle avait l’impression de sentir ses mains grasse et salle se refermer autour de son coup comme jadis. Mais elle refusait de détourner les yeux la première, elle refusait de fuir la confrontation, elle refusait une fois de plus d’asseoir son emprise sur elle. Alors bon gré, mal gré , elle soutient farouchement son regard. Celui qui devait baisser les yeux, c’était lui. Son bourreau, , son geôlier, son persécuteur. Et dire qu’elle l’avait aimé.
- Votre honneur, vous avez devant vous une femme qui souffre, dit-elle. Une femme qui ne souffre pas seulement dans sa chaire mais aussi dans son cœur. Pour avoir aimée un homme qui ne lui aura rendu que douleur et violence, n'hésitant pas à trainer son nom dans la boue et même à vouloir la faire condamner pour un pseudo crime. Car comme vous pouvez le comprendre il s’agit bien là d’un cas de légitime défense.- Et devrais-je rappeler à la cour ici présente, qu’aucun être humain ne peut se voir prive de son droit naturel de légitime défense ? Devrais-je rappeler à la cour que la légitime défense est un droit inaliénable ? Ou encore devrais rappeler à la cour que ce monsieur n’était pas à son premier forfait. J’en en appelle à tous les hommes ici présent, à toutes femmes ici présentes, comment appelle-t-on un homme qui sans vergogne abuse de sa femme au point de la faire avorter , qui la violente au point de lui briser une jambe ? Qui l’affame au point de la faire perdre connaissance ? Comment appelle t-on un tel homme je vous le demande ? Un époux aimant, dévoué, attentionné, comme veut nous faire croire l’ex-mari de ma client ?
-Aujourd’hui, vous avez vu de vos yeux et entendu de vos oreilles tout ce qu'elle a subi et vécu, Alors oseriez vouscondamner une telle femme, dont le seul péché est d’avoir voulu vivre ? Qui dans un moment de peur et de légitime défense a voulu sauver sa vie et qui n'a , oh grand jamais souhaité pour cela priver son mari qu'elle a tant aimé de l’usage de ses jambes. Ce fut un regrettable accident. Un acte de légitime défense. Poussé par l'instinct de survie qui habite à coup sur chaque être humain. Mais peut-on en dire de même de Monsieur son Ex-Mari ? Peut-on laisser libre un tel criminel en puissance ? Qui recidifera certainement, si ma cliente a pu s’en sortir vivante de cet enfer, qui nous garantit que sa prochaine proie aura autant de chance ?
Sans reprendre son souffle elle continua de plus belle. -Cet homme, M Nzeket, s'est fait passer pour une victime et a rendu de faux témoignages, ce qui est passible de peine d'emprisonnement, ce dont il était conscient vu qu'il est lui-même avocat, mais cela ne l'aura pas empêché de le faire sans aucun égard pour leurs enfants qu'il aurait à coup sur privé de la chaleur de leur mère. J'en appelle à toutes les meres de cette salle. Cela prouve, le manque de scrupule et de cœur de cet homme. Mesdames et Messieurs les membres du jury, je vous implore de mettre fin a une telle impunité et que justice soit faite.Sur ces mots, Sadia retourna s'asseoir auprès de sa cliente en attendant que le juge suspende la séance pour les délibérations, ce qui ne tarda pas à arriver :-La séance est momentanément suspendue, annonça le président du tribunal, et reprendra dans 30minutes.Kaleb ! S'écria le vieux Cheikh, en levant la main pour l'atteindre, comme si par ce simple geste il pouvait stopper la course du temps.Mais il était déjà trop tard.Le coup de feu retentit jusqu'aux extrémités du palais...le personnel de maison, les soldats placés en sentinelle, les hauts gradés de l'état, tous accoururent vers l'épicentre de la détonation, qui n'avait échappé somme toute à personne.Comme figé dans la pierre, incapable d'esquisser le moindre geste, Kaleb semblait assister à la scène en spectateur.Elle le haïssait donc à ce point.Ce constat lui géla le cœur. Leur histoire était-elle simplement imaginable.Quelle idiot il faisait d'avoir cru qu'un jour elle pourrait seulement l'aimer...
Arrivé à la hauteur de l'homme, Kaleb, l'empoigna le col d'une main tandis que de l'autre il tenait avec une maitrise magistralement consommé les rênes d'Espoir.L'homme lui opposa une certaine résistance avant que d'un geste sec et brusque, Kaleb le jeta au sol ; descendant de sa monture, il vit rouge et oubliant ses années d'expérience militaire, aux mépris de toute précaution élémentaire, se rua sur l'homme.Ce dernier dégaina un couteau de son coté, que Kaleb esquiva in extremis. Il assena sur le coup, un uppercut qui eut raison de l'équilibre de ce dernier, profitant de son égarement Kaleb le désarma et jeta au loin son couteau. Il avait beau décocher des coups de pieds, griffer, et se démener, c'était peine perdu...Puis lasse de cet aff
A travers les ténèbres qui recouvrait le désert, Kaleb ressentit un léger malaise, Quelque chose clochait, il le sentait aussi sûrement qu'un chef de guerre devine l'approche d'une bataille, mieux encore d'une embuscade. Le désert était plus silencieux qu'a son habitude, comme si toutes les créatures de la nuit c'était soudainement tues.L'air lui-même exsudait une atmosphère angoissante. Kaleb s'immobilisa et tendit l'oreille de toute son âme.Dans l'immensité de la nuit, la réponse lui parvint dans toute sa laideur...-Majesté, c'est un piège, repliez vous, hurla le Général Amine, en accourant vers eux.Le corps zébré de blessure, Amine se laissa choir enfin sur le sable à bout de force vidé de presque tout son sang.
Votre Majesté nous n’attendons que vous… annonça d’une voix grave et puissante l’un des généraux en chef des forces royalistes…Quand il était encore prince Kaleb avait servit dans son régiment. C’était un homme intransigeant, un fin stratège, qui n’avait rien à envier à machiavel en personne. Mais ce que Kaleb appréciait surtout c’était sa loyauté. Il savait qu’il était près à mourir pour lui…Kaleb scruta quelques secondes l’immensité du ciel avant de se retourner…-Voyons Amine redresse toi, est ce dont nécessaire tant de formalisme?L’intéressé fut un moment cloué sur place par la surprise, tant ces propos ne re
Votre Majesté nous n’attendons que vous… annonça d’une voix grave et puissante l’un des généraux en chef des forces royalistes… Quand il était encore prince Kaleb avait servit dans son régiment. C’était un homme intransigeant, un fin stratège, qui n’avait rien à envier à machiavel en personne. Mais ce que Kaleb appréciait surtout c’était sa loyauté. Il savait qu’il était près à mourir pour lui… Kaleb scruta quelques secondes l’immensité du ciel avant de se retourner… -Voyons Amine redresse toi, est ce dont nécessaire tant de formalisme? L’intéressé fut un moment cloué sur place par la surprise, tant ces propos ne ressemblait en rien à ce que tenait d’habitude le roi. En outre il n’appelait jamais les hommes de son personnel par leur nom, mais toujours par leur titre… Pour marqué sa supériorité. -V…vous êtes su
Le regard lançant des éclairs, Kaleb serra les mâchoires convulsivement… Sérieux, il trouvait ca drôle!-Ouiiii, c’est exactement ça! hurla-t-elle dans euphorie sans nom, faisant claquer ses doigts, vous êtes le cuisinier du palais, d’ailleurs ceci dit, vos repas ils ne sont pas fameux fameux heinn.-Le quoi? Posa Kaleb sans savoir s’il devait rire ou se mettre davantage en colère…Son oncle pour sa part avait fait son choix… Il était littéralement à un doigt de s’effondrer de rire…Se retournant vers lui, Kaleb, le fusilla d’un regard meurtrier.-je ne vois vraiment pas ce que cette situation a de drôle.
La voiture franchit les grilles du palais, et s’engagea dans la grande allée principale, qui pour une fois depuis des années, était inondée de monde, tous des soldats. Pour mener à bien l’offensive contre les rebelles qui sévissaient toujours au nord du royaume, imposant un règne de terreur, Kaleb avait fait appel au corps d’élite. Lors du conseil de guerre qu’il avait présidé il avait veillé à ce que seuls les hommes les plus entrainés face parties de cette mission.Ce corps d’homme en tenues étaient surnommés les mercenaires d’Idlib…Kaleb sortit de la voiture, passa en revue les groupes suivit de près par son oncle…
Kaleb pénétra dans la chambre de sa sœur, le souffle court, légèrement paniqué, Quand il la vit allongée sur son lit les cheveux éparpillés sur les oreillers, la pression retomba d'un cran. Il se recula de l'entrée pour laisser son oncle pénétré à son tour. Il passa le revers de sa main sur sa nuque, détaillant sa sœur sous toutes les coutures, pour voir si rien ne lui avait été fait mal.En quelque enjambés il fut près d'elle, entourant de ses bras protecteurs le frêle corps de sa jumelle.-Sanae...En prononçant son prénom, Kaleb semblait l'investir de centaines de question. Et Sanae fut chamboulé j
Prenant place à ses côté, Kaleb sonna pour qu’on leur apporte des rafraichissements. Une fois la servante partie, Kaleb se tourna vers son oncle et le questionna d’une voix irritée.-Que me vaut le plaisir de votre visite mon oncle… s’enquit-t-il avec une pointe de sarcasme.-Toujours aussi peu courtois mon chère neveux…-Je ne vois pas à quoi sert la courtoisie… Fit-il sur le même ton blasé.-Eh bien, peut être à conquérir le cœur d’une certaine femme, fit il sirotant une gorgé de son thé, lui jetant un regard à la dérobé…Kaleb se renfrogna aussitôt,-Je ne vois pas de quoi vous parler.-Et moi je pense que tu vo
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