Il dut serrer le poing pour endiguer la violente sensation qui venait de le surprendre… C’était une bouffée de désir, son l’esprit l’imaginait en déesse de la vengeance, vêtue de son plus simple appareil.
Soudain il eut une envie urgente de graver sa beauté dans la force de la pierre... Beauté et force mêlée, voilà comment il la percevait...
il se promit de le faire sous peu, avant de répliquer ;
-Hmmm… J’en tremble d’effrois. Railla-t-il, en se retenant de sourire. Un désir intolérable se mît à naître au creux de ses reins lorsqu’elle ouvrit sa bouche pulpeuse pour exhaler un soupir d’impuissance.
- Mais avant que vous ne mettiez vos projets de vengeance
Lorsque l’homme sortit de la chambre avec fracas, Sadia jeta avec rage les vêtements qu’il avait choisi pour elle.-Maudit soit-il! hurla-t-elle.Au fond ce n’était pas tant contre lui qu’elle était en colère, mais bien contre elle-même, pour sa faiblesse.-Réveil toi, bon sang, s’ordonna-t-elle, en se passant de l’eau sur la face. Il s’amuse avec toi…Elle regarda son reflet dans la glace de la salle de bain, comme si elle ne se reconnaissait pas.-Ce n’est pas moi ça. Bon sang ressaisit toi…Elle détourna précipitamment la tête du miroir, lorsqu’elle aperçue à travers la glace Samira.-Samira tu m’as fait peur dit-elle
Elle ouvrit la portière pour monter, lorsque celle-ci se referma violement, la faisant sursauté. Elle sentit une main se poser sur son ventre l’attirant contre un corps dur et chaud. Elle reconnu aussitôt l’odeur musquée du Cheikh.Sa bouche était proche de son oreille.-Ne tentez rien que vous pourriez regretter. Susurra-t-il d’une voix pleine de sous-entendues.Au son de sa voix, la jeune fille se raidit instantanément, son visage blêmit, devenant aussi pâle que pouvait l’être celui d’un cadavre. Son corps se refroidit comme si elle venait de recevoir un sceau de glace sur la tête. Elle resta dos à lui, n’osant pas se retourner.Il lui ouvrit la portière, la souleva dans ses bras et la déposa sur
Votre Majesté quelque chose ne va pas, s’enquit-elle inquiète.-En effet, mais ce n’est pas de moi qu’il s’agit. J’aimerais qu’on la consulte au plutôt, déclara-t-elle en faisant signe à Sadia de s’approcher.-Vous êtes malade mademoiselle? Questionna le docteur en charge de la princesse en se tournant vers Sadia.-Je…en fait..je-Oui elle est souffrante, répondit la princesse à sa place, mais elle est bien trop têtue pour l’avouer. Elle a saigné du nez en venant ici.Le docteur fronça les sourcils.-En effet, cela n’est pas normal, vous devriez vous faire consulter. Ne vous inquiétez pas mademoiselle vous serez bien pris en charge. Et comme on le dit si bien, vaux mieux prévenir que guérir.-
Lorsque la voiture traversa les grilles du palais, Sadia eu l’impression qu’elle se refermait sur elle comme une prison, elle jeta un coup d’œil à la dérobé au cheikh assis à ses côtés. Ses traits étaient ciselés de colère, si de profil il était aussi terrifiant, qu’allait-il se passer quand il la confronterait...Elle n’eut pas à attendre longtemps la réponse à sa question.-Sortez de la gronda t-il.En lui saisissant par les chevilles tandis qu’elle se raccrochait de toutes ses forces à la portière de sa voiture.Le souffle rapide, les yeux humides, Sadia sentait son courage la déserté lâchement. Lorsqu’elle croisa le regard de l’homme elle su que s’en étai
Kaleb ne comptait pas la tué, il ne le voulait d’ailleurs pas et ce même si la colère qui grondait en lui, ainsi que son orgueil qu’elle avait piétiné lui criait de lui ôter la vie et ce à l’instant. Personne n’avait jamais osé ainsi le défié.Si à son âge et avec son expérience, il ne parvenait pas à soumettre une gamine à sa volonté, il y’avait de quoi s’inquiéter.-Par trop de fois j’ai fermé les yeux sur votre insolence, je vais remédier à l’immédiat, tonna t-il en la projetant à l’autre bout de la pièce sans ménagement.La jeune fille heurta le mur violement, sur le choc, elle hurla de douleur, en se tenant par le ventre. D’une enjambée il fut de nouveau devant elle, attrapant sa gorge, il la soule
Kaleb saisit Djaffar par la nuque, son autre main plaqué contre sa tête qu’il tirait en arrière. Ce dernier émettait des cris de douleurs sporadiques, les yeux révulsés hors de leurs orbites. De grosses veines traçaient le sillon de cou robuste. Il serrait les dents au point de les faire grincer la mâchoire déformé sous le coup la lèvre ensanglanté. Le roi le relâcha brusquement, dos à lui il se positionna en face de la baie vitrée les bras croisés sur son torse.-Qui suis-je? Tonna-t-il impérieusement, soumettant l’homme derrière lui à son pouvoir. Tandis que la rage lui contorsionnait les traits en un horrible rictus de colère, ses dents grinçaient comme une meule formidable, crispant ses maxillaires à les faire éclater.-Vous êtes Kaleb ben Salmane Al-Za
Les heures défilaient et elle ne parvenait toujours pas à trouver le sommeil. L’état de santé de Sadia la préoccupait au plus au point. Elle était perdu dans ses pensées, lorsque des bruits pas en provenance du couloir attirèrent son attention, son cœur se mit à battre déraisonnablement, au fur à mesure que les pas s’approchèrent… C’était des pas lourds, inéluctablement ceux d’un homme, Devina-t-elle.Peut-être ceux du docteur qui devait assurer la garde.Des doigts d’hommes se refermèrent sur le poignet de la porte, qui s’ouvrit silencieusement, donnant sur l’incarnation de ses pires cauchemars.-Qui est là? S’enquit-elle paniquée, docteur c’est vous?
Elle ne ressentait plus les mains traceuses de l'homme sur son corps, ses chevilles étaient de nouveaux libres de leur mouvement...Des coups déferlèrent, des goutes de sang s'échouèrent sur ses joues... Une lutte sans merci se déroulait devant ses yeux privés de lumières. Elle suivit le bruit d'un os qui se brise avant que son assaillant n'émette un puissant cri d'agonie.Elle ne pourrait jamais plus oublier ce timbre si particulier. La porte s'ouvrit avec fracas, des pas s'engouffrèrent dans le couloir, martelant le parquet, signe que l'homme prenait la fuite.Son sauveur s'apprêtait à poursuivre l'intrus, lorsque la petite voix terrifié