Chapitre 11

Le vent glacial s’est abattu sur le visage de Céleste, le froid était mordant. Mais elle s’est relevée et a continué de courir après la voiture.

Cependant, Céleste a surestimé sa condition physique actuelle. Elle n’a pas pu courir loin avant de trébucher et tomber. La voiture s’est arrêtée et la porte s’est ouverte.

Céleste a vu une paire de chaussures en cuir brillantes et faites à la main, elle a levé lentement la tête, et son regard est passé des chaussures au pantalon sans pli, jusqu’au visage impassible de Louis. Elle a dit d’une voix faible : « Louis… ».

Louis a tendu la main, Céleste le regardait d’un air hébété, elle croyait revoir le garçon à la chemise blanche avec qui elle avait passé les moments de bonheur. Inconsciemment, Céleste a également tendu la main pour le prendre.

Mais dès que leurs mains se sont touchées, Louis a retiré rapidement la main.

Il lui a donné de l’espoir, puis l’a fait tomber dans le désespoir sans ménagement. Céleste a chuté pour la deuxième fois.

Elle n’a pas été blessée par la première chute. Mais cette fois-ci, les verres brisés lui ont gratté la main, le sang coulait sur sa paume.

Louis a hésité, mais il restait immobile sans rien faire.

Céleste s’est rappelée qu’une fois, Louis l’avait emmenée à l’hôpital parce qu’elle avait une petite blessure.

Et le médecin s’était moqué de Louis : « Monsieur, si vous veniez ici plus tard, cet entaille serait guérie. »

Céleste regardait Louis, elle ne pouvait pas différencier l’homme dans son souvenir et celui devant elle, il avait toujours la même mine mais son amour pour elle a disparu. En ce moment, Louis était indifférent et impatient.

Louis lui a dit d’un ton distant : « Céleste, tu peux tromper les autres, mais je te connais. Tu peux faire une culbute après avoir couru 1500 mètres. Qu’est-ce qui te ferait trébucher ? »

Le regard méprisant de Louis la bouleversait, elle s’est sentie son cœur se serrer douloureusement. Céleste s’est mordu les lèvres et s’est expliquée : « Non, je ne te trompe pas, je suis faible parce que je suis malade… »

Avant que Céleste ne puisse terminer sa phrase, Louis s’est penché et lui a soulevé le visage en tenant le menton de Céleste. Il a touché les lèvres sèches de Céleste par les doigts et lui a dit : « Tel père, telle fille. Tu es aussi hypocrite que ton père, faisant semblant d’être faible pour escroquer de l’argent aux autres ».

Ses mots blessants ont causé un chagrin profond chez Céleste, comme si son cœur a été planté d’un couteau.

Céleste a dégagé la main de Louis. « Mon père est un homme droit. Il ne fera jamais rien de mal aux autres ! »

Louis riait au nez, il ne voulait plus discuter avec Céleste. Il a sorti un chèque de son portefeuille et y a rempli un chiffre au hasard. Il prenant le chèque des deux doigts et l’a tendue devant Céleste en lui demandant : « Veux-tu ce chèque ? »

Céleste a jeté un coup d’œil au chiffre sur le chèque, il s’agissait de 650 milles d’euros, c’était une grande somme d’argent. Une fois qu’elle l’aurait pris, elle n’aurait plus à se soucier de la facture d’hôpital de son père pendant longtemps.

Céleste doutait que Louis ait soudainement une conscience morale. Elle n’a pas pris le chèque immédiatement. « Quelle est ta condition ? »

Louis a alors chuchoté à l’oreille de Céleste : « Dis-moi que Paul est un pourri, un salaud. Dis-le et le chèque est à toi. » Céleste est devenue toute pâle, elle a levé la main pour frapper Louis. Mais ce dernier lui a arraché le poignet. Céleste s’est débattue et a laissé une empreinte de main sanglante sur la chemise de Louis.

Louis lui a serré le poignet avec plus de force, il lui a dit d’un ton sévère : « Quoi ? C’est un non ? Très bien. Paul va pourrir à l’hôpital. J’ai déjà choisi un endroit pour l’enterrer. »

« Louis, pourquoi as-tu soudainement changé ? » Céleste n’arrêtait pas de pleurer, elle s’est souvenue que cet homme avait promis de la protéger pour toujours. Il avait dit qu’il ne la faisait pas pleurer. Céleste soupçonnait que ces promesses n’étaient que son imagination. Aujourd’hui, ses larmes lui faisaient plaisir.

Sous la lumière jaune des lampes de route, il n’y avait aucune émotion sur son visage. Il a dit avec impatience : « Tu ne vas pas le dire, c’est ça ? »