Chapitre 3 Les enfants mignons et muets

En sortant de l’aéroport, Katherine était tellement nerveuse qu’elle se retournait de temps en temps pour s’assurer qu’Oliver ne les avait pas suivis. Heureusement, jusqu’à ce qu’elle franchisse la porte de l’aéroport, elle ne l’avait pas revu.

Ce n’est qu’à ce moment-là que Katherine a poussé un long soupir de soulagement.

Les deux petits étaient tenus par elle, et en voyant que leur maman se retournait souvent, ils avaient l’air perplexes. Cependant, ils avaient perçu l’air inquiet de leur maman, ils savaient que ce n’était pas le bon moment pour lui poser des questions.

« Katherine ! Damien ! Julien ! »

Au loin, une voix féminine s’est fait entendre.

Dès que les trois personnes ont levé la tête, elles ont vu une femme élégamment vêtue traverser la route. Elle agitait la main et souriait tout en marchant rapidement vers elles.

En voyant cette personne, Katherine a esquissé un large sourire.

« Murielle, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus ! »

Murielle Garcia était sa meilleure amie qu’elle avait connue à l’université. Maintenant, Murielle était aussi médecin et travaillait dans un hôpital sous la direction de sa propre famille.

Murielle s’est approchée rapidement de Katherine et l’a embrassée. Elle a pris la parole d’un ton excité :

« Vous êtes enfin de retour. Vous m’avez vraiment manqué ! »

Katherine a répondu avec un sourire doux.

« Moi aussi. »

Au fil des années, elles étaient en contact permanent, mais la plupart du temps, il s’agissait de contacts en ligne, et elles avaient rarement l’occasion de se revoir.

Murielle l’a serrée fermement dans ses bras, puis s’est accroupie et a embrassé les deux petits l’un après l’autre.

« Est-ce que je vous ai manqué ? »

Damien et Julien ont souri doucement et ont dit à l’unisson :

« Bien sûr que oui ! Je n’arrêtais pas de rêver de te revoir ! Mon Dieu ! Tu es toujours aussi belle ! »

« Comme vous êtes gentils ! »

Murielle a joyeusement souri après avoir entendu les louanges des deux mignonnettes.

Katherine, qui avait encore peur de la poursuite d’Oliver, a balayé du regard l’entrée de l’aéroport et a dit comme si de rien n’était :

« Ne restons pas ici, rentrons d’abord. »

Murielle a donné des bisous aux deux petits, puis s’est levée avec satisfaction. Elle a transporté la valise de Katherine dans la voiture, puis a démarré la voiture pour sortir.

Au même moment, Oliver est apparu à l’entrée de l’aéroport.

« Annule toutes les réunions. »

Oliver a donné d’une voix froide des instructions à Alfred Poirot, son assistant.

Alfred a répondu :

« Des gens ont été envoyés à la recherche de Mademoiselle. Elle est si petite qu’elle ne devrait pas pouvoir marcher bien loin. Ne vous inquiétez pas. »

Son patron tenait beaucoup à sa fille. Comparées à la recherche de sa fille, les réunions n’étaient rien.

Oliver, l’air sombre, s’est dirigé sans un mot vers sa voiture au bord de la route.

Bientôt, la voiture s’est éloignée.

...

Une heure plus tard, la voiture de Murielle s’est garée devant une villa qui se trouvait dans un quartier nommé « Résidence Impériale ».

Katherine avait demandé à Murielle de lui trouver une villa avant-hier.

Les quatre personnes sont descendues de la voiture. En portant leurs bagages, ils sont entrés dans la nouvelle villa.

« La décoration est jolie, je l’aime bien. »

Katherine, satisfaite, a tourné la tête vers sa meilleure amie :

« Je ne m’attendais pas à ce que tu sois aussi efficace. »

Murielle a haussé les sourcils.

« Ma maison est juste à côté de la tienne. La famille entière du propriétaire de cette maison a déménagé, j’ai trouvé cette maison au bon moment, donc à l’avenir, nous pourrons nous voir tous les jours. »

Katherine, avec un sourire, a hoché la tête.

Une fois les affaires rangées, l’heure du repas est arrivée.

Murielle les a emmenés manger.

La voiture est entrée dans le parking du restaurant et soudain, une petite fille est sortie de l’ombre en courant. Murielle a brusquement freiné et a regardé, en état de choc, la petite fille qui était déjà tombée par terre.

Katherine a eu également un sursaut de peur. Elle a tourné la tête pour regarder les deux petits sur la banquette arrière. Voyant qu’ils allaient bien, elle a immédiatement ouvert la portière et est sortie de la voiture.

À un pas de l’avant de la voiture, une petite fille d’environ quatre ou cinq ans était assise sur le sol, l’air hébété.

Katherine avait un air inquiet. Elle s’est accroupie prudemment à côté de la petite fille et lui a demandé gentiment :

« Es-tu blessée ? »

La peau de la petite fille était blanche, ses yeux étaient larmoyants, son nez était droit, elle avait une belle apparence. À ce moment-là, elle portait une robe de princesse rose avec deux nattes, tenait dans ses bras une poupée qui valait beaucoup d’argent. Apparemment, elle était la fille d’une riche famille.

En entendant la voix de Katherine, la petite fille a lentement repris ses esprits et a secoué timidement la tête avec un air prudent.

Voyant cela, Katherine avait l’air plus douce. Elle l’a examinée pour s’assurer que la petite fille n’était pas blessée, puis elle a tendu la main pour l’aider à se relever.

La petite fille, cependant, semblait effrayée. Elle était recroquevillée.

Katherine ne l’a donc pas touchée, elle a souri doucement à la petite fille.

« N’aie pas peur, je veux juste t’aider à te relever. »

Après avoir dit cela, elle a levé la tête et a regardé autour d’elle, puis lui a demandé à nouveau :

« Où sont tes parents ? Pourquoi es-tu seule ? »

La petite fille tenait fermement la poupée dans ses bras et ne parlait pas. Elle se contentait de secouer la tête.

Katherine n’a pu s’empêcher de froncer les sourcils, ne sachant pas comment communiquer avec elle.

Murielle et les deux enfants sont sortis à leur tour de la voiture.

Voyant que la petite fille ne disait rien pendant un long moment, Damien et Julien se sont regardés avec un air perplexe.

Cette petite fille était mignonne, mais elle semblait muette.