- Comment ça «il a été utilisé»? Je vous ai bien demandé de le garder et de n'en faire usage sous aucun prétexte !!
- Toutes nos excuses Monsieur Martins, c'était une erreur de la part d'un de mes employés.
- Erreur ?! répéta amèrement le jeune homme aux cheveux noirs.
- Je suis vraiment désolé Monsieur, vraiment désolé, s'excusa une énième fois le directeur de la clinique mais c'était peine perdue.
Enzo était déjà entré dans une colère noire et tout ce dont il avait envie, c'était de réduire en pâte le corps de l'homme en blouse blanche devant lui.
Comment avaient-ils pu oser faire cela malgré tout les avertissements qu'il leur avait fait ?
Il était allé en France juste pour régler quelques affaires mais bizarrement, son instinct lui avait demandé de faire un petit tour à la clinique où il avait déposé son sperme quelques années plus tôt. Mais quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre qu'il n'y avait plus de semence et qu'elle avait été «accidentellement» utilisée sur une jeune femme qu'il ne connaissait pas mais qu'il va devoir connaître qu'il le veuille ou non.
- Je veux le dossier de la femme sur laquelle vous avez utilisé ma semence et maintenant ! ordonna t-il.
Le docteur hocha la tête et sortit précipitamment de la pièce pour exécuter. Enzo envoya violemment son poing sur la table en bois qui servait de bureau au directeur et se prit la tête entre les mains. Ce n'était pas par plaisir qu'il avait décidé de conserver sa semence mais par pure mesure de précaution. Il ne pouvait pas et n'avait pas le droit de faire d'enfants comme il le voulait, tout était calculé. Il se devait d'attendre le moment opportun pour pouvoir enfin arrondir le ventre d'une femme. Pas que s'envoyer en l'air avec une donzelle le répugnait mais il se voyait mal pénétrer une femme dans l'intention de la mettre enceinte. Enzo faisait partie de ces gens qui ne croyaient pas au grand amour et donc n'avaient pas le terme «femme de ma vie» dans leur jargon. Sa vie était partagée entre les affaires, les sorties, les voyages, les femmes... Il adorait spécialement les rousses de grande taille. La plupart du temps, il se tapait des mannequins ou même des journalistes, peu importe, l'important était qu'elles soient de son goût.
Mais là, il avait vraiment envie d'étriper le personnel de cette clinique avant d'ordonner sa fermeture ; c'était très incompétent de leur part de commettre une telle erreur, très incompétent !!
La porte s'ouvrit pour laisser apparaître le directeur de la clinique, un dossier à la main.
- Voici le dossier que vous m'avez demandé, fit-il à l'intention du jeune homme en lui tendant une sorte de chemise dossier bleue foncée à rabat.
Enzo le lui arracha presque des mains en le mitraillant de ses iris vertes. L'homme en blouse blanche baissa la tête et se fit tout petit devant l'aura puissante et menaçante que dégageait son interlocuteur.
- Vous avez exactement deux semaines, deux semaines pour fermer cette clinique de bon à rien si vous ne voulez pas que je le fasse moi-même, cracha t-il.
Le docteur sursauta et ses yeux s'écarquillèrent de stupeur.
Deux semaines ?! Mais comment ?!
- Mais Monsieur Martins, je...
Enzo ne lui donna même pas le temps de finir sa phrase qu'il claquait déjà la porte derrière lui. Taylor ainsi qu'un autre garde qui étaient postés à l'entrée l'escortèrent immédiatement à sa voiture.
- Tout va bien monsieur ? s'enquit son fidèle bras droit en remarquant son humeur exécrable.
- Rien ne va Taylor, rien ne va, répondit le brun en passant une main rageuse dans ses cheveux qui étaient déjà suffisamment désordonnés.
Il posa son regard sur la chemise dossier qu'il tenait en main et la jetta à son acolyte.
- Rassemble toutes les informations sur cette femme. Je veux tout savoir sur elle jusqu'au moindre détail et ce dans les plus brefs délais.
- C'est comme si c'était fait monsieur.
Les trois hommes s'engouffrèrent ensuite dans une Lamborghini grise et Taylor démarra sans perdre de temps...
Sarah ferma d'un coup le roman qu'elle était en train de lire après y avoir introduit un marque-page. Elle avait un creux et il lui fallait impérativement manger; hors de question de laisser son bébé affamé. Seulement, elle n'était pas d'humeur à faire la cuisine alors pour la première fois depuis son arrivée à Manhattan, elle allait manger dans un restaurant. Elle s'empara de son MacBook et se mit à la recherche de son bonheur. La jeune femme finit par dénicher un petit coin tranquille réputé pour faire une excellente cuisine.Sans tarder, elle alla prendre un bain et se vêtit d'une longue robe ovale qui lui allait comme un gant. Ensuite, elle rassembla ses cheveux en un chignon haut avant de se maquiller légèrement et d'attraper les clés de sa voiture.Le trajet jusqu'au restaurant ne fut pas très long puisqu'i
Enzo foula le sol américain à la hâte et s'empressa de rejoindre sa voiture. Lui qui croyait ne plus y mettre pied avant un bon moment, le voici forcé de s'y pointer plus tôt que prévu. Il aurait voulu envoyer quelqu'un d'autre mais c'était impossible. L'affaire qui l'emmenait à Manhattan était de la plus haute importance et confidentialité.Lorsque Taylor était revenu avec les informations sur la femme sur laquelle sa substance avait été utilisée, il avait été très surpris de constater qu'elle ne vivait pas en France mais plutôt à Manhattan. Elle n'avait que 25 ans et pourtant, elle voulait déjà avoir un enfant alors qu'elle était célibataire. Il n'arrivait pas à comprendre les motifs qui pouvaient emmener une si jeune personne à se faire inséminer et il comptait bien écla
Enzo cru un moment que les yeux de la jeune femme allaient tomber de leurs orbites tellement ils étaient exorbités de stupeur.À deux reprises, elle avait ouvert la bouche comme pour dire quelque chose mais aucun son ne s'était dégagé de sa gorge.- Je ne suis pas du genre à parler de ce qui ne me concerne pas alors n'ayez crainte quant à ce secret.- Co... Comment est-ce... Enfin je... Comment vous... finit-elle par bégayer.- C'est une longue histoire et vous n'avez pas idée de ce dans quoi vous vous êtes engagée.La rousse passa une main sur son ventre en fermant les yeux comme pour calmer les battements effrénés de son cœur.- Nous devons parler Mademoiselle Hall et maintenant, continua le jeune homme en la fixant durement.- Je... Enf
Vous me voyez vraiment navré Sarah mais l'enfant qui grandit dans votre ventre est aussi le mien...La jeune femme n'en revenait pas. Non, ce n'était pas vrai, tout ça était un rêve ; un mauvais rêve. Elle avait acceptée qu'il y avait eue une erreur au niveau de son insémination mais elle ne pouvait accepter que le père de son fils était juste devant elle.Non, elle ne voulait pas ça ! Elle voulait d'une vie seule avec son enfant, était-ce trop demander ?Sarah porta une main fébrile sur son front où venait de naître un début de migraine et souffla bruyamment. Un soudain manque d'air venait de s'emparer de ses poumons et elle essaya de se lever pour sortir. Seulement, sa tentative échoua lorsqu'un vertige vint s'y mêler et c'est à demie consciente qu'elle se vit plonger vers le sol à vitesse fulgurante.
Enzo reposa son verre de Whisky sur la table et se laissa choir dans le fauteuil de son bureau. Un soupir las s'échappa d'entre ses lèvres puis il passa ses deux mains dans ses cheveux ébouriffés. Deux semaines. Celà faisait deux semaines qu'il s'était rendu chez Sarah. Deux semaines qu'il guettait un appel ou un quelconque signe de sa part. Il comprenait le fait qu'elle ait besoin de temps mais celà faisait déjà trop pour lui. Il fallait qu'elle se décide au plus vite sinon il risquerait de ne plus pouvoir tenir. Porter son enfant représentait beaucoup et elle semblait ne pas en avoir conscience. Bien sûr puisqu'elle n'en avait pas conscience. Il se devait de la protéger afin qu'elle accouche en toute sécurité et dans la plus grande discrétion. Cet enfant était un pion très important d'une histoire et bien avant sa conception, il était déjà convoité par des esprits malsains. Enzo se savait lui-même constamment en danger mais il avait l'habitude et en plus il savait se défendre. Ce
- Merci beaucoup.Je fermai la porte derrière le livreur de popcorn et je m’en allai vers le séjour. Ce soir, j’avais décidée de me faire une soirée Netflix; une façon de fêter mes six mois de grossesse. J’avais donc choisie le fameux film anglais qui se faisait appeler Twilight. La rumeur sur le succès de cette série de cinq saisons avait fait le tour et il me tardait de découvrir ce qui s'y trouvait. Ces derniers temps avaient été pleins de réflexions pour moi. Le visage du père de mon bébé n'avait cessé de me hanter mais je ne pouvais pas encore me décider à lui téléphoner. J’avais encore besoin de temps.Dis plutôt que tu essaies de fuir la réalité ! Me chuchota une petite voix dans ma tête.Non, je ne voulais pas fuir la réalité ou enfin...c’était ce dont j’essayais de me persuader. Je voulais seulement passer plus de temps seule avec mon bébé sans avoir à affronter un supposé père qui viendra tout le temps partager le bonheur maternel avec moi. M’asseyant confortablement dans
J’ouvris lentement les yeux sur un plafond blanc parcouru de lustres que je ne reconnaissais pas. Je clignai des yeux pour m’habituer à la forte luminosité et je posai une main sur ma tête d’où se dégageait un mal lancinant. Je me redressai dans le grand lit aux draps blancs dans lequel j’étais allongée et entrepris de me situer. J’étais dans une grande chambre dans des tons blancs et marrons foncés qui arborait un style luxueux. - Mais qu’est-ce que je fous ici?La chambre était très riche en texture et les murs étaient habillés de papier peint ainsi que de tapisseries et de divers tableaux. Le sol quant à lui était couvert d’un tapis de velours beige. Un fauteuil cosy était posé dans un coin de la chambre à côté d’une grande baie vitrée qui laissait filtrer la lumière du jour. Devant moi et donc le lit, une coiffeuse au mobilier en bois massif s’y trouvait avec un miroir de forme circulaire. Je contemplais presque hébétée la pièce en me demandant dans quel paradis j’étais tombée. P
J’émergeai de mon sommeil, la tête lourde comme si j’avais révisée tout une encyclopédie la veille. J’attrapai en bâillant mon téléphone portable sur la table de nuit pour consulter l’heure qu’il faisait.10h08min.C’était quoi cette manie là que j’avais adoptée ces deux derniers jours? Je me réveillais plus tard qu’à l’accoutumée. Ma tête pesait des tonnes et ma colonne vertébrale me faisait atrocement mal. On aurait dit que c’était maintenant que mon corps réagissait face à la brutalité dont il avait été victime il y a deux jours. Je me souvenais encore comment j’avais été projetée et mon dos avait violemment heurté la table. J’avais crue que j’allais rester toute courbée après cela.Je m’extirpai néanmoins à contre cœur du lit et je me rendis sous la salle de bains. Après une longue douche pour détendre mes muscles, je sortis de la salle de bain, emmitouflée dans une grande serviette. Et là, je me figerai en me rappelant d’un détail: je n’avais aucun vêtement ici en dehors de ceux