Demain matin, j'allais enfin pouvoir rendre visite à mon père. Je me suis levée et j'ai pris un petit carnet qui traînait dans le tiroir de la table de chevet. J'allais y écrire tous les événements étranges qui s'étaient produits jusqu'ici.
L'homme qui m'a embauché pour travailler dans son manoir se nomme Daniel. Je lui donne environ début de la trentaine. Il a des cheveux noirs comme la nuit qui frôlent à peine ses épaules. Il est grand et musclé ainsi que la peau très pâle.
Événements étranges :
-Il s'est coupé au bras avec un vase puis quand je suis revenue pour le soigner, son bras était intact.
-Il a des réflexes que peu de personnes peuvent avoir.
-Je l'ai surpris à boire du sang.
-Je l'ai vu se métamorphoser en lui-même après avoir été un chat.
En conclusion, ce n'est pas un homme normal.
J'ai fermé le carnet pour ensuite aller le remettre à sa place. Je me suis coiffée et je suis allée chercher les produits de nettoyage. Lorsque je marchais dans le couloir, je me suis rendue compte que je ne savais pas quelle pièce je devais nettoyer puisque j'avais terminé les chambres du côté Est du manoir. Peut-être devrais-je faire celles du côté Ouest, ai-je pensé. C'est-ce que je fis. J'entrais dans la première chambre, elle était un peu plus sale que les autres que j'avais faites avant.
-Et c'est parti pour du ménage... Me dis-je à voix haute.
Cet avant-midi, je n'ai fait que deux chambres, mais au moins elles étaient propres maintenant. C'est fou comme ce manoir était grand, on aurait un hôtel. Je suis allée dans la cuisine pour me préparer un petit quelque chose à manger. Je fis des pâtes pour faire simple, mais quand cela fut prêt, je remarquais que j'en avais fait pour presque une armée. Peut-être que Daniel allait en manger...
Une fois mon assiette terminée, je l'ai nettoyée puis je laissais une note sur le comptoir pour Daniel en disant que je lui avais préparé un repas. J'ai passé mon après-midi dans le magnifique jardin qu'il m'avait montré. Au début, je lisais quelques pages de mon roman, mais après un moment j'ai regardé le paysage. J'étais dans ma bulle et le calme régnait. La journée avait passé vite et j'avais rarement croisé Daniel. Lorsque que la nuit finit par tomber, je me suis étendue sur mon lit. Je pensais à une seule chose dans ma tête ; revoir mon père. J'allais enfin pouvoir le voir et le soigner avec de vrais médicaments. Je me suis endormie sur cette belle pensée.
Cependant, une voix me fit sortir de mon rêve.
-Alicia, réveille-toi, fit une voix.
-Oui papa, je me lève, laisse-moi juste quelque mi...
Je lâchais un grand bâillement puis voulus me rendormir.
-Alicia ! Fit-il plus fort.
Je me levais en sursaut, debout devant la personne qui m'avait crié dessus. Daniel me regardait, un sourire en coin. Ce dernier me fit remarquer que j'étais en sous-vêtements, mais c'était de sa faute, il n'avait qu'à ne pas me réveiller ainsi.
-Tu peux sortir de la chambre, ça ne sera pas long, lui dis-je, mal à l'aise.
Il sortit de la pièce pour me laisser me préparer. Une fois sortie, je lui fis face.
-Je suis venu te réveiller car je ne voulais pas que tu manques de temps pour voir ton père, me dit-il en me tendant un sac.
-Merci.
-De rien. Oh, et j'allais oublier, l'autre fois je t'ai dit que tu pouvais seulement voir ton père le dimanche avant-midi, mais je t'accorde toute la journée, profites-en.
Je lui fis un léger câlin, je le sentis se raidir sur le coup. Je le relâchais aussitôt.
-Merci encore.
Je sortis du manoir et j'enfourchais mon vélo en faisant attention au sac de médicaments que j'emportais. Une demi-heure après, j'étais en face de chez moi. J'entrais et vis mon père non pas sur son lit mais debout.
-Alicia ! Je suis tellement heureux de te revoir ! S'exclama joyeusement mon père.
-Moi aussi papa ! Lui dis-je en souriant.
Après une longue étreinte, je lui donnais son sac de médicaments.
-J'espère que tout se passe bien là-bas.
-Tout va très bien, ne t'en fait pas pour ça, le rassurais-je.
C'était presque un mensonge.
-Et toi, ça va? Cela doit être tellement ennuyant de rester ici, tout seul.
-Mais non, ça va, j'ai même recommencé à prendre l'air des fois.
-Mais il ne faut pas que tu t'épuises trop hein ?
-Oui je sais, me fit-il.
Nous avons discuté pendant un long moment. Je ne lui avais pas trop parlé de Daniel. Nous avons ensuite dîné et nous avons joué une partie de Monopoly pour passer du temps ensemble. La journée passa rapidement, malheureusement...
Après avoir dit au revoir à mon père, je suis sortie du petit bâtiment, le cœur serré. Les rayons du soleil commençaient à disparaître dans le ciel lorsque je montais sur mon vélo. Tout était si calme à cette heure-ci, sur la route. Je vis le manoir au loin lorsqu'un véhicule s'arrêta sur le bord du chemin, juste devant moi. J'avais freiné à temps. Trois hommes sortirent du véhicule, ce qui me fit peur.
-Salut poulette, voudrais-tu que je t'emmène quelque part ? Me demanda le plus grand.
Je secouais la tête.
-Moi, si j'étais toi, je n'aurais pas refusé une promenade avec le grand James, dit le deuxième.
-Malheureusement, tu n'es pas moi et j'ai très bien le droit de refuser.
-Elle a une grande gueule celle-là ! Fit le troisième.
Le plus grand s'avança vers moi et me prit le bras.
-Lâche-moi ! Criais-je.
-Comme tu l'auras voulu.
Il fit signe aux deux autres d'avancer. Ils me prirent pour me mettre dans leur voiture. Je me suis débattue comme une folle. L'un d'eux prit mes jambes pour me déséquilibrer. J'ai hurlé comme une possédée. James me mit un bout de tissu dans la bouche pour éviter que je cris à nouveau. J'ai voulu lui donner un coup de pied entre ses jambes, mais j'ai manqué mon coup.
-N'essaies même pas, petite chipie, cracha James.
Je me suis retrouvé dans le véhicule, à l'arrière, attachée aux pieds et aux mains.
Soudainement, j'entendis des cris de douleur à l'extérieur. Des personnes se battaient. Puis ce fut le silence. Les portes arrièrent de la voiture s'ouvrirent et j'eus tellement peur que je me suis évanouie. La dernière chose que je vis fut la silhouette familière de Daniel qui me prenait dans ses bras.
Je me suis réveillée dans mon lit. J'étais perdue, il me semblait que j'étais attachée dans une voiture il n'y a pas longtemps. Il y avait trois hommes si je me souviens bien, trois brutes en tout cas. Mais là, j'étais dans ma chambre. Un mouvement sur ma droite me sortit de mes pensées. C'était Daniel qui était assis à mon chevet.-Est-ce que ça va ? Me demande-t-il, inquiet.-Oui, je crois... Comment tu savais que j'avais besoin d'aide ? Lui demandais-je à mon tour.-J'ai entendu un cri et je m'étais rappelé que tu étais supposée être rentrée il y a un moment. Donc je suis sorti et j'ai vu une voiture au loin avec des hommes qui semblaient s'acharner sur
Cela faisait une dizaine de minutes que Daniel était parti. Je repensais au baiser, comment se faisait-il que je n'ai pas détesté cela ? Je ne peux tout de même pas l'aimer, si ? C'était encore un inconnu pour moi.Je restais silencieuse sur mon lit, à entendre la pluie tomber dehors. J'entendis gratter à la porte, je me suis levée pour ensuite ouvrir la porte au chat noir.-Est-ce que c'est toi, Daniel ?L'animal miaula.Il y avait bel et bien un chat. Mais aussi un faux.-Bon, ce n'est pas lui. Allez, entre.Je le pris dans mes bras. Je lui fis un gros câlin, j'en
Je crois que mon cœur avait cessé de battre pendant deux longues secondes lorsque la branche avait cassé. Daniel me déposa au sol.-Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Me demanda-t-il.Je baissais la tête.-Je ne sais pas trop, une petite envie de jouer probablement...Il soupira, mais avec un petit sourire en coin.-T'es bizarre.-C'est plutôt toi qui l'est, fis-je. Mais je vais prendre ça pour un compliment. Maintenant, je crois que je vais dormir avant de tomber dans les bras de Morphée.-Alors bonne nuit, Alicia.
Je tournais la tête en sa direction après qu'il ait dit ces paroles.-Comment ça ?Je me suis dirigée vers la fenêtre et j'ai pu remarquer qu'il avait raison, la fenêtre était grande ouverte. Mais qui s'en prendrait à un vieil homme malade ?-Tu vas faire quoi de lui maintenant ? Me demanda Daniel.J'haussais les épaules en gardant le silence.-Tu veux qu'on l'enterre ? Me proposa-t-il.Il était hors de question que mon père se fasse dévorer par de vulgaire vers dans la terre.Je secouais alors l
Le vampire partit rapidement à la recherche de la jeune femme. Il ne perdit pas de temps à suivre les traces de pas dans le sable. Il dût ensuite se rendre sur la route où il y avait des traces de pneus. Afin d'être plus rapide, mais aussi plus subtile, il s'envola en prenant la forme d'un corbeau.Le ton de voix de l'homme me donna des frissons dans le dos. Je voulais m'enfuir d'ici, mais c'était malheureusement impossible.-Pourquoi je suis ici ? Demandais-je. Pourquoi moi ?-Tu veux la version courte ou longue de l'histoire ?Je ne répondis rien. Je mis trop de temps à réfléchir.
L'homme remit le sac sur ma tête et je me retrouvais pour une seconde fois aveugle de ce qui se passait autour de moi.-Toi, tu ne bouges pas d'ici, je vais voir si ton ami est arrivé, dit l'homme.J'entendis la porte métallique se refermer puis ce fut le silence. La seule chose que j'entendis, c'était une mouche voler. Elle semblait tourner autour de moi puis elle entra sans gêne par une fissure du sac.-Va-t'en, saleté de mouche ! M'exclamais-je, juste avant de comprendre...Je cessais de bouger.-Oh, Daniel ? Chuchotais-je ensuite.-Je suis démasqué, me répond-t-i
Le vampire prit Alicia sur ses épaules après lui avoir fait un garrot à la cuisse. Si les loups ne s'occupaient pas de John, alors il le ferait plus tard.Arrivé au manoir, il la déposa sur son lit et prit le nécessaire pour la guérir. Il ne devait pas perdre de temps pour retirer la balle car si elle se réveillait avant, elle allait avoir un mal de chien. Daniel appliqua un peu d'alcool avant de la retirer, mais comme il s'y attendait, elle se réveilla en même temps.-Aïe ! Cria-t-elle.-Chut, calme-toi. Ça va faire mal, mais si tu penses à autre chose, ça va être moins douloureux.
Ce que Daniel venait de me dire me mit légèrement mal à l'aise. Il n'y avait que moi qui pouvait le faire sourire? En même temps, j'étais la seule personne ici...Le sourire de Daniel disparut.-Alicia, ça va ? Tu ne dis plus rien.Effectivement, je ne savais pas quoi répondre.-Quoi ? Euh, oui, oui ça va, bégayais-je.-T'es sûre ?-Eh bien, à part le fait que mon père a été tué et qu'un connard m'a tiré dessus, oui tout va bien.-Je sais que ce n'est pas facile d'oublier &