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Je n'ai pas le temps de réagir que la sonnerie du lycée retentit.

J'enfile rapidement mon sac sur mon épaule et contourne les trois garçons en baissant la tête. Isaac me regarde toujours. Je suis si moche que ça ?

J'entre dans ma salle de classe et m'assois au deuxième rang à côté de Gemma comme à mon habitude. Oui, elle était en retard c'est pour ça.

Dix minutes plus tard on toque à la porte. Isaac et ses acolytes. Encore en retard.

-Quelle est votre excuse cette année Messieurs ? Demande le professeur d'anglais.

-Nous nous étions perdus dans les couloirs Monsieur. Répond Isaac directement.

-Mais bien-sûr. Depuis trois ans que vous êtes dans ce lycée, vous vous perdez. Humm... Très bien. Une heure de colle tous les trois ce soir. Allez vous asseoir.

Ils ne disent rien. Je pense qu'ils sont habitués aux heures de colles.

Joshua s'assoit au fond de la classe. Le mec du casier, Matt je crois, tout devant et Isaac à la table à côté de moi. Super.

Le cours continue. Mais moi je n'arrive pas à le suivre, à cause de lui. Il n'arrête pas de me fixer. J'évite son regard mais je sens ses yeux gris brûlant ma peau. Il me fixe et je ne sais pas pourquoi.

Le cours enfin terminé, je marche dans le couloir du lycée pour aller à mon prochain cours quand quelqu'un m'empoigne le bras violemment et m'attire quelque part.

Je le supplie de me lâcher, en vain.

Il me fait rentrer dans un placard à balais avec lui et allume la lumière. Merde c'est Isaac. Pourquoi il m'a emmené ici ?

-À quoi tu joues? Il me demande sèchement.

-De quoi tu parles ?

-Ton petit numéro avec Lyly tout à l'heure.

-Elle le méritait. Ah pardon j'avais oublié que je n'étais pas populaire et que je devais fermer ma petite bouche. Maintenant laisse-moi tranquille.

J'essaie de sortir de cet endroit très petit mais il me retient.

-Excuse-moi, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire mais tu sais comment est Lyly, elle va te faire la misère.

-C'est ton problème ? Non. Alors occupe-toi des tiens avant de t'occuper des miens.

J'ouvre la porte et pars pour mon prochain cours. Et voilà, je suis en retard. Merci Isaac.

Je toque à la porte et mon professeur hurle :

-ENTREZ.

J'ouvre la porte de la classe quand tous les regards sont sur moi. J'essaie de trouver Gemma. Elle est assise tout au fond.

-Bonjour Mademoiselle Madison. Que me vaut l'honneur de votre retard? Demande mon professeur d'histoire.

-Et bien...

-C'est de ma faute monsieur Clévor. Intervient Isaac. D'où il sort celui-là?

-De votre faute ? Pourquoi dont?

-Je devais lui dire quelque chose et je n'ai pas vu le temps passer. C'est de ma faute, pas de la sienne.

Ok. Il me défend, après tout c'est lui le fautif dans l'histoire.

-Ça va pour cette fois. Allez-vous asseoir. Ordonne notre professeur.

Je regarde du coin de l'œil Gemma. Son regard veut tout dire. Nous aurons une discussion plus tard.

~

La fin des cours arrive enfin, je n'en pouvais plus.

Je me dirige vers ma voiture et rentre dans celle-ci avant de prendre la route pour rentrer chez moi. Une fois dans la rue de ma maison je vois une centaine de personnes autour d'une maison.. en feu ? Je me rapproche et me gare là où je trouve de la place. Ce n'est pas possible... Dites-moi que c'est un cauchemar, dites-moi que ce n'est pas ma maison qui est en train de brûler. Des larmes roulent sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler.

Je vois mes parents au loin et me dirige vers eux.

Ma mère aussi pleure et mon père est tétanisé.

-Maman ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Ma chérie tu es là ! Ma mère saute dans mes bras en sanglotant.

-La... La maison... Elle n'arrive pas à s'exprimer.

-Des jeunes sont venus foutre le feu à notre maison, sans aucune raison. S'exclame mon père, visiblement en colère.

-Mais c'est pas possible comment on va faire ?

Je continue de pleurer dans les bras de ma mère. Déjà qu'on ne roule pas sur l'or.. La maison je-..

-Un de tes grands-oncles, Henri, est décédé il y a deux jours et nous venons d'apprendre qu'il nous avait légué une partie de son héritage.

Mon père me coupe avant que je ne puisse imaginer les pires scénarios qui soient. Un grand-oncle ? Je ne connaissais même pas son existence.

Je regarde mon père avec des grands-yeux.

-Cent mille euros. Il prononce.

-QUOI ?

-Mais nous ne les toucherons que le mois prochain, donc en attendant, nous allons vivre chez un vieil ami à moi, un ami de lycée. C'est James, il a un fils de ton âge Isaac je crois.

Dites-moi que c'est une plaisanterie.

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