Chapitre 26 — Cendres et Résistance
La porte du tunnel craque, lourde et grinçante, comme un portail vers l’enfer lui-même. Chaque pierre vibre sous le poids du métal qui grince, de l’air qui se fige, des ombres qui s’étirent dans le noir. Les silhouettes s’engouffrent une à une dans l’obscurité, avançant avec une détermination féroce, portées par la haine et la soif de vengeance. Le cœur me bat à tout rompre, tambour sourd dans ma poitrine.
Je serre la main d’Aelis, ferme et chaude, mon ancre dans ce chaos imminent. Son feu brûle sous ma peau, vibrant, prêt à s’enflammer au moindre contact.
— Ils sont là, murmure-t-elle, le souffle court, sa voix tremblante mais pleine de défi, tranchant le silence comme une lame.
Je hoche la tête, le regard rivé à la pénombre. J’attrape chaque détail : les ombres mouvantes, le souffle rauque de l’ennemi, l’odeur âcre de la poussière et de la sueur. Il y a cette tension électrique dans l’air, sourde, sournoise, qui serre mes entrailles comme un poing