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Partie 7

AMOUR INCONDITIONNEL

Partie 7

    

     Je suis arrivé à l'hôpital indiqué par Alice après quelques minutes. J'ai garé ma voiture et je suis descendu . Je me suis renseigné sur la chambre dans laquelle son père est hospitalisé auprès d'une infirmière. L'infirmière m'a dit de la suivre et je l'ai suivi. Nous sommes entrés dans un couloir. Il y a des chambres à gauche comme à droite du couloir . Nous avons dépassé quelques-unes avant de s'arrêter devant une chambre.

-C'est ici, s'exclama l'infirmière en ouvrant la porte.

-Merci mademoiselle, dis-je en entrant dans la chambre.

       J'ai vu son père couché sur le lit d'hôpital, il est en train de dormir. Alice était assise sur une chaise, le menton dans les deux mains . Elle s'est levée de son siège lorsqu'elle m'a vu .

-Vous êtes déjà là monsieur,dit-elle, merci d'être venu.

-Je t'en prie Alice. Comment il va maintenant ?

-Il va mieux. C'était une baisse du taux de glycémie. Le docteur va le libérer à treize heures . 

Elle va prendre son portable dans son sac et regarde l'heure. J'ai l'impression qu'elle est très préoccupée.

-Merci encore d'être venu. Puis-je vous demander un service ? me demande t-elle.

-Oui, oui dis moi.

-S'il vous plaît restez avec mon père. Je reviendrai bientôt.

         Elle m'a demandé de rester avec son père, où va-t -elle dans cet état ? Je ne peux pas la laisser partir comme ça. Elle a déjà touché le poignet de la porte quand je l'ai appelé.

-Alice attends , dis-je. 

Elle se retourne et je suis allée à sa rencontre.

-Tu vas où Alice ? demande-je.

-(pas de réponse)

         J'ai tout de suite compris qu'il y a quelque chose qui cloche. Je lui ai dit de m'attendre dans la chambre. Je suis sortie de la chambre et je suis partie dans le bureau du docteur . J'ai demandé si les frais de l'hospitalité de monsieur BOCO ont été payés, le docteur m'a répondu par la négativité. Alors j'ai demandé combien ça coûte. J'ai payé après qu'elle m'ait dit la somme. Je suis ensuite repartie voir Alice , je lui ai dit que j'avais déjà payé les frais de l'hospitalité de son père. Son visage s'est illuminé de joie , un joli sourire s'est dessiné sur son visage après avoir entendu cette nouvelle. Elle s'est jetée à mes genoux pour me dire merci, elle m'a confié que c'est l'argent qu'elle voulait partir chercher . Son père s'est réveillé Alice est le rejoindre sur son lit.

-Papa, remercie monsieur Éric avec moi. C'est mon patron. Il a payé les frais de ton hospitalité papa.

Je me suis approché du lit.

-Comment sentez-vous monsieur ? dis-je.

-Je me sens beaucoup mieux monsieur. Merci pour tout.

 -Je vous en prie monsieur.

         Alice veut profiter du fait que son père soit réveillé pour partir à la maison, histoire de se laver et se changer . Je lui ai proposé de l'accompagner et elle ne s'est pas opposée à ma proposition. Nous sommes sortis de l'hôpital, je lui ai ouvert la portière de la voiture, elle s'installe. Je me suis installé et j'ai démarré . Il y avait un silence absolu dans la voiture, on pouvait entendre les mouches voler . Je la dévisage tout en conduisant, elle est mignonne avec sa timidité. Il n'y a pas longtemps que je l'ai connu mais je sais qu'elle est une bonne personne. Je veux en savoir plus sur elle. Je saurai tout sur elle avec le temps. Elle tourne la tête à chaque fois que nos regards se croisent.

          Nous sommes enfin arrivés chez elle. Elle m'a proposé de s'asseoir dans le salon en l'attendant. Je suis assis sur l'un des fauteuils, ils ne sont plus du tout en bon état. Elle s'est dirigée dans le couloir et est sortie un instant après avec une petite seau à la main , je suppose qu'elle veut puiser de l'eau. Je l'ai suivi dans la cour, elle est allée vers la citerne, elle a déposé le seau par terre et elle monte sur les briques formant des escaliers . Je me suis dirigé vers elle.

-Je vais te le puiser ,dis-je.

-Non merci monsieur, je peux le faire tout seul . D'ailleurs, je le fais tous les jours , exprime- t-elle sur un ton énervé.

-Je ne voulais pas t'énerver ,excu…

-Vous avez eu pitié de moi n'est ce pas ?( en me regardant en face )Vous croyez que je ne peux pas puiser de l'eau dans ce citerne tout seul ? Alors regardez-moi faire , dit-elle toujours sur le même ton .

        Mais ce n'est rien de tout ça. Pourquoi elle s'est déchaînée sur moi ? Elle me fait peur . J'ai juste envie de puiser de l'eau dans une citerne, il y a très longtemps que je n'ai pas fait cela. Pourquoi elle a mal pris ? 

-Ce n'est rien de tout cela, dis-je , j'ai juste envie de le faire.

     Elle a lâché la corde, elle descend des briques et va dans la chambre. Elle revient malgré elle avec une plastique de cent litres. Elle le pose près de la citerne et me fixe du regard.

-Si vous avez vraiment envie de puiser de l'eau, vous n'avez qu'à remplir ce plastique.

    Je la regarde et je ne sais pas quoi lui dire. Elle a quoi dans la tête cette fille ? J'ai croisé les bras et je l'ai regardé .

Elle a fini de remplir son seau et elle est partie. 

                       **ROMAIN**

           Je suis sur le chantier avec mon casque, je suis en train de superviser les ouvriers, je n'ai pas vu Alice depuis ce matin et Éric qui est parti depuis un bon moment . J'ai demandé à mon père si ma tante avait eu auparavant une fille avant d'aller à l'étranger , il m'a répondu ceci :<<Mon fils, quelle est cette question stupide tu me poses ? Si ta tante avait eu un enfant, tu le sauras non . Si tu en as marre du Bénin, s'il te plaît, rentre au Cameroun…>> . Drôle de père non. Je le connais et je sais qu'il me ment . Je vais mener ma propre enquête.

                          **ALICE**

          J'étais en train de me laver et je parlais seule :<< Mon patron m'a vraiment énervé . C'est parce que je suis bossue que je n'ai pas le droit de faire comme les autres ou c'est parce que je n'ai pas la taille ? Il m'a vu travailler sur le chantier, pourquoi il a cru que je ne pouvais pas puiser de l'eau. Je vais voir s'il va remplir le plastique…>>. Je suis sortie de la douche et je suis allée m'habiller. Je suis venu au salon, il n'était pas là, je me suis précipitée pour aller dans la cour. Je l'ai vu assise sur un tabouret, il s'amuse avec la clé de sa voiture. Il ne m'a pas vu, je suis restée à l'entrée et je l'ai admiré quelques secondes avant de me diriger vers le citerne. Et à ma grande surprise, j'ai vu que le plastique est rentré. Donc il avait raison. Quelle honte ! Quelle honte ! Je me suis dirigé vers lui toute honteuse.

-Vous avez raison monsieur. Excusez-moi, dis-je.

-Je t'excuse Alice. On peut partir ? exclame t il tout simplement.

-Oui, oui laissez-moi fermer la porte.

      J'ai fermé la porte et nous avons démarré. Il est concentré sur le volant . Je regrette vraiment ce que je lui ai dit . 

-Je suis vraiment désolée monsieur .

-Ne le sois pas, ça va, dit-il.

         Il était environ douze heures , le soleil crachait déjà ses flammes sur la ville. Il a arrêté la voiture devant un restaurant , il m'a dit de l'attendre dans la voiture. Il est descendu et il est revenu plus tard avec des emporter à la main . Il me les a remis et il m'a dit que c'est pour mon père. C'est du riz et des boissons sucrées en plastique, c'est ce qu'il m'a confié. Il a encore repris le volant avant de me poser cette question :

        

-Qu'est-ce que ton père fait ?

-Il est menuisier . Son atelier n'est pas trop loin de notre maison.

-Tu es l'aîné de la famille ?

-Oui, nous sommes au nombre de deux ma sœur et moi. Elle s'appelle Inès.

-Et votre mère ? Je ne l'ai pas vu à l'hôpital ni à la maison. Il a voyagé.

        Je n'ai pas du tout envie de parler de notre mère . Alors je ne lui ai pas répondu. Cette femme est tout simplement méchante, elle n'a rien d'une mère.

-Alice, si tu ne veux pas répondre à ma question, ne réponds pas.

        Nous sommes enfin arrivés à l'hôpital. Mon père s'est réveillé quand nous sommes entrés . Je lui ai donné la nourriture que mon patron a acheté pour lui, il a mangé . Il a pris ses médicaments et j'ai rangé les affaires . Le docteur est venu l'examiner une dernière fois. Et nous sommes rentrés, c'est monsieur Éric qui nous a déposés . Nous sommes tous assis au salon.

-Je te remercie encore une fois cher monsieur, a exclamé mon père.

-Je vous en prie monsieur ! Je vais demander à partir . Reposez-vous bien.

       Mon père lui a dit merci et ils se sont dit au revoir. Il s'est levé et je l'ai suivi jusqu'à sa voiture. Il a mis la main dans sa poche et m'a remis vingt mille francs et m'a dit de rester avec mon père que je pourrai revenir travailler demain. Je suis très contente , je sourire bêtement. Je l'ai remercié et il m'a dit de ne pas oublier de cuisiner de l'atassi si je veux venir demain. Je me suis contenté de lui sourire. Il a démarré sa voiture et il est parti. Je suis restée jusqu'à ce que la voiture soit invisible avant de retourner dans la maison.

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