Partie 5

AMOUR INCONDITIONNEL

Partie 5

     J'ai entendu un raclement de gorge, je me suis retournée et j'ai vu que c'est monsieur Éric qui se tenait derrière moi. Je me suis sentie tout de suite honteuse , j'ai commencé par essuyer ma bouche avec ma main. Il me tend un papier-mouchoir avant de me dire :

-Bon appétit Alice ! (en esquissant un léger sourire)

-Merci monsieur ! Venez manger !

C'est de l'atassi que j'ai préparé depuis la maison .

-Tu es sûr que tu veux que je mange ?

-Oui,pourquoi pas ?

-Il y a des gens qui disent cela mais ne veulent pas que la personne mange . Ils espèrent que la personne dit tout simplement ''non'' 

-Je ne fais pas partie de ces gens . Je vous invite vraiment à manger.

     Je n'avais pas prévu cela donc je n'ai pas gardé deux cuillères . Je voulais lui donner pour moi mais, il a préféré manger avec la main . Je lui ai donné de l'eau pour qu'il se lave la main. Il a commencé à manger et il a apprécié malgré que ce n'est pas accompagné de viande, de poisson ou d'œuf. Je le regarde manger, je suivais chacun de ses gestes lorsqu'il parle .

-Il y a très longtemps que j'ai mangé ce repas,dit il.

-Ah bon monsieur ? dis-je.

C'est en ce moment que j'ai compris que les rumeurs sur le chantier étaient vrai . Ils ont dit qu'il n'a pas grandis ici , qu'il venait de rentrer de l'étranger . Nous avons fini de manger et monsieur Éric m'a dit que je cuisine très bien . J'étais contente d'attendre cela de sa bouche. Je n'ai jamais imaginé que quelqu'un de classe, d'élégance, beau ...comme lui pouvait manger avec moi . Il est humble et je l'apprécie. J'ai rangé les choses dans mon sac puis je me suis levée. L'heure de reprendre le travail a sonné , nous avons quitté le coin ensemble , tous les yeux étaient sur nous. Il s'en fout de leur regard sur moi par contre, moi j'étais un peu gênée. J'ai pressé les parts pour aller déposer mon sac et rejoindre les autres. Je ne sais plus où monsieur Éric est parti.

                  **RUTH**

    Je suis arrivée chez les DADJO, j'ai le monsieur et il est parti. Il m'avait vraiment énervée avec ses soi- disant blagues. Il parlait sans arrêt, on dirait qu'il a avalé des piles. Je rends grâce puisqu'il ne m'as pas fait tomber. 

J'ouvre le portail et le gardien m'a salué et je l'ai fait de même. Quelque part et je suis déjà dans le salon. J'ai vu madame DADJO assise dans le canapé, vêtue d'une robe longue de soie grise, avec son teint clair, la couleur de la robe lui va à merveille . C'est une femme que j'admire beaucoup depuis mon enfance. 

Je l'ai salué et il m'a répondu avant de m'ordonner de venir s'asseoir près d'elle . Chose que j'ai faite.

-Comment tu vas Ruth ? me demanda-t- elle.

-Je vais bien maman et vous ?

-Je vais bien aussi. Je t'ai fait venir ici pour te parler de quelque chose de très important. Je vais être bref sinon tu vas arriver en retard au travail.

Il s'agit de Éric.

Mon cœur a fait ''boom'' et j'ai immédiatement demandé ce qui ne va pas avec lui.

-Tout va bien, me rétorque-t-elle en me faisant un léger sourire avant de continuer.

Tout va bien avec Éric , il est parti très tôt ce matin, il n'a pas déjeuner avant de partir, donc sois rassurée.

Au fait, j'ai vu la façon dont tu regardais mon fils hier lorsqu'on déjeunait . Puis, tu lui as demandé de te déposer à la maison parce que ta voiture est en panne, j'ai suivi la scène.

      Je ne sentais plus mes pieds, si elle m'a vu c'est sûr que son mari m'a vu aussi . Je voulais rentrer sous la terre , je paniquais déjà , je ne savais absolument pas où elle voulait en venir. C'est avec difficulté que j'ai ouvert la bouche.

-Euh...C'est pas… c'est pas ce que…

Je n'ai pas fini ma phrase avant qu'elle m'arrête .

-Relaxe ma chérie. Laisse-moi continuer.

Lorsque vous étiez partis, j'ai appelé un mécanicien pour qu'il voit la panne que la voiture avait mais il m'a confirmé que ta voiture n'avait aucun problème . 

Je vois que tu es amoureuse de mon fils , ai-je menti ?

-Oui maman, c'est la vérité je suis follement amoureuse de lui. Mais le problème est qu'il me voit comme sa sœur, il me l'a confirmé hier. 

     Je me suis éclatée en sanglots, on dirait que je pleurais toutes les larmes de mon corps. Madame DADJO a ouvert son sac et m'a remis un papier mouchoir.

-Calme toi ma chérie . Je sais que tu es une femme forte. C'est toi qui le laisse te voir comme sa sœur. Tu vas le laisser te filer entre les mains ? Bâte-toi pour lui Ruth. Je ne veux pas qu'il me ramène une arriviste ni une prostituée encore moins une pauvre dans ma maison . Si tu ne fais pas vite conquérir son cœur, tu le perdras. 

-Je ne vais pas le perdre .

Merci beaucoup maman ! 

        Je lui ai faussé compagnie sinon je serai en retard au travail. J'ai pris ma voiture dans le garage et le gardien m'a ouvert le portail et je suis partie . 

Je repense à tout ce que la mère d'Éric m'a dit. Cette femme m'a donné son approbation, je suis trop contente . Je suis prête à tout pour avoir Éric dans mon filé.

      Après une vingtaine de minutes, je suis venu au travail, je jette un coup d'œil à ma montre, je ne suis pas en retard et je suis soulagée . Je suis descendu après avoir garé la voiture au parking. Je suis entrée dans l'entreprise, et je suis directement allée dans la salle de réunion puisqu'on a une réunion avant de commencer la présentation . Cette semaine on présentera uniquement des vêtements traditionnels. Je n'aime pas les vêtements traditionnels , ça m'énerve trop de porter ça pour défiler.

Tout le monde était déjà là, il manque notre patronne pour que la réunion commence.

                     **MÉLANIE**

       Je suis au cours quand Alain m'a envoyé un message <<Bonjour mon amour ! Je sais que tu es au cours c'est pourquoi je n'ai pas voulu t'appeler .

Passe chez moi si tu finis les cours. 

Bisous >> . J'étais contente lorsque j'ai lit le message d'Alain . Je me suis dit que c'est le moment de la réconciliation, j'étais très pressée pour que le professeur nous libère. On sort à treize heures . Je jette régulièrement des coups d'œil à ma montre . Il est onze heures quinze minutes, on dirait que l'heure n'avance pas, ça m'agace déjà.

         J'ai encore attendu près de deux heures avant que treize heures ne sonne. J'ai rangé mes affaires et j'ai dit<<au revoir>> à quelques amis avant de prendre ma moto et sortir de l'Université . J'ai rapidement pris la direction de chez Alain et je conduisais à vive allure . La maison n'était pas trop loin de l'université donc je suis vite arrivée chez lui. J'ai fait monter ma moto dans la maison . Il avait loué dans la maison,sa chambre se trouve au deuxième étage.

           J'ai pris les escaliers et je me suis retrouvée devant sa porte. Je voulais toucher au poignet quand la porte s'est ouverte et a laissé apparaître mon mignon petit ami . Aussi beau que d'habitude, il était dans un short et un débardeur. Il m'a dit qu'il a attendu les parts de quelqu'un et qu'il savait que c'était moi c'est pourquoi il est venu m'ouvrir la porte. Je suis entrée après avoir échangé quelques bisous. J'ai trouvé la télévision allumée, il était en train de regarder un match de foot. Il est venu s'asseoir près de moi après avoir fermé la porte . Moi je tenais à parler de ce qui s'est passé en nous ces derniers temps .

-Chéri, dis-je, je tiens à m'excuser si je t'ai mal parlé la fois dernière, je n'ai…

       Je n'ai pas pu terminer ma phrase avant qu'il me dit :

-Non,shuuur, ma chérie, ne dis plus rien . C'est moi qui devrais m'excuser. Je reconnais que c'était moi qui t'ai mal parlé . Je m'excuse.

        Waouh ! Alain qui reconnaît sa faute et qui me demande des excuses ? Je n'arrive pas y croire, je voulais crier de joie mais je l'ai fait dans mon cœur. Il ne m'a jamais dit de telle chose depuis qu'on est ensemble. C'est moi qui m'excuse chaque fois après qu'on a eu une dispute . 

Je me suis contenté de sourire, il s'est approché plus près de moi en collant son front au mien , il place sa main derrière ma nuque, nos lèvres se rapprochent de plus en plus, sans plus attendre il m'a embrassé comme si sa vie en dépendait. On se caressait, les caresses étaient devenues plus intenses et il m'a porté jusqu'à la chambre et il me pose tout doucement sur le lit. Il enlève son débardeur et se place au-dessus de moi. On commence à s'embrasser de nouveau , il m'a ôté de mon haut et mon soutien, désormais mes jolis seins étaient en l'air, devant lui, il les caresses et quand il a plongé sa main sous ma jupe et voulais atteindre ma partie intime, je l'ai brutalement poussé . Je l'ai poussé avec une telle force alors que je ne fais que cinquante sept kilogrammes .

          Il se relève et s'assoit au bord du lit me tournant le dos…il est rouge de colère, je le sais, d'ailleurs ce n'est pas la première fois que cela se passe.

            Je me mets sur les genoux et je me rapproche de lui par derrière… J'enroule mes bras autour de son cou et je lui chuchote à l'oreille <<Je suis désolée chéri>> . Il ne me dit rien.

-...(boudant)

     J'ai repris la parole.

-Mon amour, tu es fâché ? dis-je avec ma petite voix .

-Ah drôle de questions ! me rétorque Alain. Mélanie qu'est ce qui ne va pas avec toi ? Ça t'amuse n'est ce pas ?

-Non, ce n'est pas moi . Je ne le fais pas exprès .

-Alors à qui la faute Mélanie ? en me regardant dans les yeux.

     Je n'ai pas su quoi répondre donc, je me suis tue .

-Réponds moi Mélanie ! me dit-il sur un ton dur .

-Pardonne moi chéri s'il te plaît. C'est que je ne suis pas prête…

-Toujours la même chose avec toi. Tu m'allumes , tu me dis l'instant d'après que tu n'es pas prête et tu t'excuses… Ça a toujours été ainsi avec toi , toujours des excuses …

Mélanie, cela fait deux années qu'on est ensemble, (en montrant deux doigts) deux bonne années et tu me refuse toujours de faire l'amour avec toi .

        Il s'est levé et il est parti s'assoir au salon .