Beranda / Système / Derrière les barreaux / Chapitre 5 – La Loi du Plus Fort

Share

Chapitre 5 – La Loi du Plus Fort

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-02-26 19:00:54

Léo

Le silence après un combat est toujours plus pesant que le choc des coups. Je sens encore l’adrénaline vibrer sous ma peau, mes muscles tendus, mes poings serrés. Rasée est au sol, son souffle court, la tête légèrement tournée. Elle ne se relève pas.

Les murmures reprennent. Mira sourit, amusée. Elle aime le spectacle.

Samira, elle, a cessé de sourire. Son regard est froid, calculateur. Elle comprend qu’elle a sous-estimé le "nouveau".

— Bien joué, Morgan.

La voix de Mira claque dans l’air. Je lève la tête vers elle.

— T’as tenu bon.

Elle se tourne vers Samira, son sourire toujours vissé aux lèvres.

— T’en penses quoi ?

Samira descend lentement du muret où elle était perchée. Son regard glisse sur moi, de haut en bas, comme si elle évaluait ma valeur.

— Je pense que c’est pas fini.

Elle s’approche. Les autres se taisent.

— Tu t’es fait une place, Morgan. Mais ici, une place, ça se défend tous les jours.

Elle passe près de moi, s’arrête un instant.

— On se reverra bientôt.

Puis elle s’éloigne, suivie de ses filles.

Mira ricane doucement.

— T’as fait fort, mais t’as aussi signé ton arrêt de mort.

Je la regarde.

— J’ai jamais eu l’intention de vivre vieux.

Elle éclate de rire.

— Putain, t’es un vrai problème. Et j’adore ça.

Elle fait signe à ses filles.

— Allez, on dégage. Le spectacle est fini.

Je reste un instant au milieu de la cour. Les derniers témoins s’éloignent, chacun retournant à sa cellule ou à ses affaires.

Je le sais. Ce soir, j’ai changé la donne.

Mais ici, chaque victoire coûte cher.

---

Retour en cellule

Le couloir résonne de pas lointains. L’extinction des feux approche, et tout le bloc se calme lentement. Je passe une main sur ma mâchoire. Mon corps est un champ de douleurs, des bleus déjà visibles sur mes côtes et mon épaule.

Quand j’atteins ma cellule, je vois que la porte est entrouverte.

Mauvais signe.

Je pousse doucement et entre.

Une silhouette est assise sur le lit.

Léa.

Elle a l’air plus calme qu’hier, mais son regard est toujours méfiant, un peu fuyant.

— J’ai entendu ce qui s’est passé.

Je referme la porte derrière moi et m’appuie contre le mur.

— Tout le monde l’a entendu.

Elle baisse la tête, tripote nerveusement l’ourlet de son T-shirt.

— T’as pris un énorme risque.

Je hausse les épaules.

— C’était nécessaire.

Un silence. Elle relève les yeux vers moi.

— Elles vont pas en rester là.

— Je sais.

Elle serre les poings, frustrée.

— Alors pourquoi ? Pourquoi t’as pas juste laissé couler ?

Je croise les bras, l’observe un instant avant de répondre.

— Parce que si tu laisses couler une fois, t’es mort.

Elle ne dit rien. Son regard est trouble, comme si elle hésitait entre l’admiration et l’inquiétude.

— T’es pas comme nous, Léo.

Je souris, mais sans joie.

— Je suis ici comme vous. Ça suffit.

Elle ne répond pas. Elle se lève, hésite un instant, puis murmure :

— Fais gaffe à toi.

Elle sort de la cellule et disparaît dans le couloir.

Je reste seul, dans le silence.

Je repense à tout ce qui m’a mené ici.

À ce foutu procès.

À mon avocate.

À cette femme qui, contre toute attente, a cru en moi.

Et moi, comme un con, j’ai commencé à croire en elle aussi.

---

Flashback – L’Avocate et le Coupable

La salle d’audience était glaciale.

J’étais là, menottes aux poignets, l’air blasé. Condamné avant même que le juge ne parle.

Et puis il y avait elle.

Maitresse Eva Lambert.

Brillante.

Rien à faire dans un dossier comme le mien.

— Monsieur Morgan, nous avons encore des options.

Sa voix était calme, posée. Comme si elle parlait d’un dossier banal.

Je l’avais regardée, intrigué.

— Pourquoi vous vous acharnez ?

Elle avait haussé un sourcil.

— Parce que vous n’êtes pas un tueur. Et moi, je n’abandonne pas.

Son assurance m’avait déstabilisé. Personne n’avait jamais cru en moi comme ça.

Mais ça n’avait pas suffi.

Le juge avait tranché.

Et moi, j’avais atterri ici.

Mais avant que je ne sois emmené, elle m’avait regardé une dernière fois.

Et elle avait murmuré :

— Je trouverai un moyen.

Depuis, j’attends.

Je ne sais pas si elle a abandonné.

Mais moi, je n’ai pas oublié.

---

Le Signal

Le lendemain, alors que je sors de la cellule, quelque chose attire mon attention.

Dans le couloir, un gardien distribue du courrier. Une enveloppe tombe sur le sol, à mes pieds.

Je la ramasse et l’ouvre.

Un seul mot à l’intérieur.

"Patience."

Eva.

Mon cœur rate un battement.

Je plie lentement le papier et le glisse dans ma poche.

Elle n’a pas abandonné.

Mais la patience…

Ici, c’est un luxe que je n’ai pas.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • Derrière les barreaux    Chapitre 77 – FIN : L’aube d’une nouvelle ère

    ÉvaIl y a des moments où le monde semble ralentir, où chaque seconde devient un reflet d’un autre temps, d’une autre vie. Pourtant, ici et maintenant, dans cette pièce baignée par la lumière dorée de l’après-midi, tout se passe à une vitesse fulgurante. Les bruits de la rue s’estompent derrière les fenêtres, la vie continue à l’extérieur, mais ici, dans notre monde à nous, chaque mouvement, chaque pensée est calculée, précise. L’adrénaline de nos vies passées semble se dissiper, mais l’intensité, elle, demeure. Cette intensité silencieuse, palpable, qui flotte entre nous, une force qui nous pousse à avancer, encore et encore. Nous avons survécu à la tempête, à la rage des éléments, à la douleur. Mais ce n’est pas la fin. Non, c’est le début d’autre chose. D’une ère nouvelle.À mes côtés, Léo, toujours aussi calme et concentré, semble avoir trouvé sa place dans ce monde que j’ai reconstruit. Un monde que j’ai voulu solide, implacable, mais aussi, d’une certaine manière, plus doux. Il

  • Derrière les barreaux    Chapitre 76 – L’ultime vérité

    ÉvaLes heures se sont glissées dans le silence, dissimulées dans l’ombre de ce que nous avons traversé. Le passé semble si lointain maintenant, presque irréel, et je m’étonne de voir à quel point il peut se dissiper lorsqu’on laisse place à l’instant présent. La ville autour de nous est silencieuse, comme si elle retenait son souffle, comme si elle savait que ce que nous vivons ici est plus grand que tout. Le vent léger de l’aube entre par la fenêtre, caressant ma peau. L’air est frais et pur, mais dans mon cœur, il n’y a plus que la chaleur de ce qui nous lie. Le monde tout entier semble avoir disparu, et il ne reste que lui et moi, dans cet espace intime, où le temps n’a plus d’emprise.Léo est là, adossé contre le mur, ses yeux rivés sur moi. La lumière douce de l’aube se joue de ses traits, éclairant chaque détail de son visage, chaque nuance de son expression. Dans ses yeux, il y a une calme certitude, comme s’il savait que tout ce qui comptait à cet instant n’était pas tout ce

  • Derrière les barreaux    Chapitre 75– L’aube du silence

    ÉvaLes lumières de la ville brillent au loin, comme des étoiles égarées.Le vent de la nuit fait frissonner les rideaux.Il est tard, trop tard.Mais il n’y a plus de retour possible.Je regarde Léo, assis près de la fenêtre, les yeux perdus dans l’obscurité.Il est là, près de moi, mais tout semble si lointain.Nous avons traversé un océan de sang et de mensonges, et maintenant, l’eau est calme, trop calme.Un silence lourd comme un secret non dit.Tout est terminé, et pourtant, il reste quelque chose, un écho, un murmure d’un autre temps, une promesse que nous avons échangée.Je m’approche de lui, pose une main sur son épaule.Il sursaute à peine, mais je vois la guerre dans ses yeux.La guerre qui ne cesse jamais vraiment.Même quand les coups sont partis, même quand tout est fini.Éva – doucement« Léo, est-ce que tu penses qu’on peut réellement repartir de zéro ?Ou est-ce que tout ce qu’on a fait n’a été qu’un chemin vers un nouveau commencement ? »Il tourne son regard vers mo

  • Derrière les barreaux    Chapitre 74 – La chute du masque

    LéoLa nuit est tombée en silence, comme une promesse de calme avant l’explosion.Dans le vieux bureau, les papiers sont éparpillés partout.Les dossiers sont maintenant prêts, les preuves rassemblées.L’odeur de l’encre, du vieux papier, et de l’adrénaline flotte dans l’air, imprégnant chaque recoin du lieu comme une alerte avant le départ.Éva n’a pas dit un mot depuis que nous avons commencé à rassembler les morceaux de l’empire.Mais je vois la tension dans ses gestes.Ses doigts effleurent parfois un document, puis se figent.Elle ne me le dit pas, mais je sais.Elle a la même peur que moi : que tout cela n’ait été qu’un rêve.Je m’arrête un instant, le regard plongé dans l’écran de l’ordinateur.Les premières informations sensibles sont en train d’être envoyées à l’adresse codée.Bientôt, le monde saura.Et à cet instant, tout ce que nous avons, tout ce que nous avons bâti – ou détruit – sera exposé à la lumière.Éva – voix calme mais sûre« Qu’est-ce qui nous attend, Léo ?Tu s

  • Derrière les barreaux    Chapitre 73 – L’éveil du vertige

    ÉvaIl y a quelque chose d’intime, de précieux, dans ce silence entre nous.Pas celui de l’évitement.Non.Un silence qui apaise, qui dit que l’on peut exister l’un à côté de l’autre sans crainte.Quand il se retourne enfin, il s’approche, prend une miette sur ma lèvre avec le pouce.Geste simple. Presque dérisoire.Mais je sens le poids des choses non dites dans son regard.Léo – bas, presque honteux« J’ai peur, tu sais. »Je ne bouge pas.Je ne réponds pas tout de suite.Je laisse son aveu suspendu dans l’air, comme une note fragile qui ne demande qu’à vibrer plus fort.Éva – doucement« Moi aussi. »Nos regards se croisent.Il y a de la peur, oui. Mais aussi une détermination nouvelle.On a déjà trop perdu.On a déjà trop brûlé.Alors maintenant, il ne reste que ce choix : avancer, ensemble.---LéoJe m’assieds en face d’elle, mes coudes sur la table, les mains jointes.Elle me regarde toujours.Pas avec pitié.Pas avec crainte.Mais avec cette lucidité brûlante qui m’a toujours

  • Derrière les barreaux    Chapitre 72 – Les lueurs du matin

    ÉvaLe soleil n’a pas encore franchi l’horizon.Pourtant, une clarté douce et chaude baigne déjà la chambre.Non celle du jour, mais la sienne.Sa chaleur, son souffle régulier dans mon cou, sa main qui repose encore sur ma hanche.Il dort.Et pour la première fois depuis si longtemps, son visage s’est détendu.Ses traits d’ordinaire tendus par la douleur ou l’inquiétude sont apaisés, presque juvéniles.Je me retourne lentement, veillant à ne pas rompre cette quiétude fragile.Je le contemple.Léo.Mon tumulte. Mon refuge.Ses cils frémissent, effleurent sa joue.Un soupir glisse de ses lèvres. Peut-être rêve-t-il.Peut-être de nous. Peut-être de rien.Je tends la main, effleure sa joue du bout des doigts.Il ouvre les yeux. Ils sont encore lourds de sommeil, mais leur éclat me frappe comme une évidence.Léo – voix rauque, veloutée par la nuit« Tu es encore là. »Je hoche la tête.Je ne réponds pas.Ce silence contient plus d’engagement que n’importe quelle promesse formulée à voix h

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status