LOGINLa rĂ©ponse ne doit ĂȘtre que : Oui⊠MalgrĂ© tout ce qui a pu ĂȘtre dit ou fait, ce lien qui nous unit est toujours lĂ , il nâa pas Ă©tĂ© entiĂšrement brisĂ©, et câest peut-ĂȘtre grĂące Ă lui que je trouve la force, au fond de moi, pour tenir fermement ce fil qui me raccroche Ă Kalyus et Ă son souffle de vie. Je me force Ă reprendre mes esprits⊠un peu trop lentement peut-ĂȘtre⊠mais je continue de me battre. Et Ă mesure que je lutte, je sens de nouveau sa chaleur mâenvahir, puis mon cĆur battre de plus en plus fort⊠une fois⊠deux fois⊠et enfin, le troisiĂšme coup est plus brutal, presque violent, et il me ramĂšne brusquement Ă la vie. â Arrk ! Un bruit venu du plus profond de ma gorge mâĂ©chappe, il est instinctif, et chargĂ© dâune dĂ©tresse si brutale quâil fend lâair comme dâun coup de lame. Mes yeux sâouvrent, et lâinstant dâaprĂšs, mon corps se met Ă trembler, puis il se tord de douleur, et se plie dans tous les sens⊠Je tousse, tout en recrachant toute lâeau que jâai pu avaler pen
Jâarrive quand mĂȘme Ă ressentir son souffle, mais aussi son corps trempĂ© qui tremble. Chaque pas quâil fait est plus rapide que le prĂ©cĂ©dent. Je sens aussi ses bras qui me serrent contre lui, et je voudrais lui dire que je suis là ⊠le remercier pour ce quâil vient de faire pour moi⊠mais je ne peux tout simplement pas. Il sâarrĂȘte subitement, me place un peu mieux dans ses bras, et jâai lâimpression de le sentir comme hĂ©siter, ce qui me pousse Ă reprendre conscience, et quand mes paupiĂšres sâentrouvrent, je comprends pourquoi. Devant moi, il nây a plus que lâocĂ©an. Que la mer⊠Cette mĂȘme mer qui Ă©tait si calme quelques minutes avant, mais qui, maintenant, bouillonne, comme si elle voulait nous punir de vouloir tenter de quitter cette Ăźle. Le vent se lĂšve, les vagues sâĂ©crasent avec violence sur les rochers. Kalyus baisse les yeux sur moi, il embrasse mon front, et chuchote dâune voix basse et inquiĂšte. â Je nâai pas le choix⊠Tiens le coup sâil te plaĂźt , Mira. Et sans atten
Il me fixe avec une dĂ©termination glaçante, ses babines tremblent quand il me crache dâune voix enragĂ©e.â Tu, tu es⊠u⊠une⊠men⊠menteuse⊠trai⊠traĂźtr⊠traĂźtresseâŠJe serre le rocher entre mes mains tremblantes, consciente que câest ma seule chance.â Je⊠je sais ce que tu es⊠tu esâŠIl secoue la tĂȘte, grogne, et puis, ses crocs claquent dans ma direction :â Tu⊠tu vas mourir⊠sous⊠sous mes griffes, SORCIĂRE !Et câest lĂ quâil bondit sur moi.Je lâesquive de justesse, tout en me dĂ©calant sur le cĂŽtĂ©, mais aussi, en repoussant sa masse furieuse, dâun coup de pierre sec et violent.Son corps dĂ©viĂ©, il bascule, puis retombe lourdement au sol.Il se relĂšve presque immĂ©diatement, grogne dâun rĂąle haineux, et me charge Ă nouveau ! Cette fois-ci, je lui envoie un autre coup de rocher en plein dans lâĂ©paule.Et croyez-moi quand je vous dis que jây mets toute ma force.Ăa le stoppe, il couine de douleur, et se tord dans tous les sens.Il a lâair⊠blessĂ©.Une faiblesse presque humaine tra
Voyant ma vulnĂ©rabilitĂ©, il me fonce dessus sans attendre, il me bondit dessus et me plaque brutalement sur le sol. Je tente de le repousser, de pousser sa gueule avec mes mains, mais il saisit mon bras de ses crocs tranchants, me soulĂšve dâun simple mouvement de mĂąchoire et mâĂ©jecte Ă nouveau violemment sur le sol. Je souffre, un cri sâĂ©teint dans ma gorge, mon bras se casse, je le sens tout de suite Ă la douleur violente qui me transperce. Je tente quand mĂȘme de me relever, mais il revient Ă la charge, plus violent, un peu comme dans une folie frĂ©nĂ©tique, quâil ne tente mĂȘme pas de contenir. â ARRĂTE PITIĂ ! NON. Il bondit sur moi, saisit ma gorge, et resserre ses crocs contre ma chair. Je ne bouge plus. Ma respiration se coupe, un peu comme les battements de mon cĆur. Je sais que sâil contracte encore Ă peine sa mĂąchoire, ils me transperceront le cou, en une seule et brĂšve pression. Il respire de plus en plus fort, son souffle humide et puant ricoche sur ma peau pendant de
Je ne le lĂąche pas du regard.Je me relĂšve dâun geste trĂšs trĂšs lent, et lui fais face tout en espĂ©rant quâil reste cachĂ© dans les bois.â Je suis dĂ©solĂ©e⊠Je suis perdue ! Jâattends simplement que le jour se lĂšve, pour pouvoir quitter votre Ăźle.Ma voix est basse et calme, et je sais que je nâai pas besoin de parler plus fort pour quâil mâentende.Je lui lance ça, tout en espĂ©rant quâil me laisse tranquillement jusquâĂ ce que le marin revienne.Mais malheureusement pour moi, il ne rebrousse pas chemin, il avance !Dâun petit bond, il sort de sa cachette, et se dirige dans ma direction.Mon cĆur sâemballe, mais je tente de contenir ses battements, pour ne pas quâil les entende.Je le trouve tout de suite bizarre, il marche dâun pas bancal, presque douloureux.Ce nâest pas un loup comme les autres.Je lâexamine une courte seconde, et le constat est effroyable : sa gueule est de travers, il lui manque des crocs, et son museau est griffĂ© et tordu par endroits.Putain ! Mais il lui manque
Le temps semble se suspendre un court instant, quelques minutes plus tard, le marin revient, et lâinstant dâaprĂšs, le bateau sâĂ©loigne du ponton. Ă ce moment prĂ©cis, un frisson glacial me transperce. Je mâen vais⊠Je lâai dĂ©cidĂ© sur un coup de tĂȘte, sur une dispute de trop, mais je pars quand mĂȘme. Ă mesure que le bateau sâĂ©loigne, jâai lâimpression que ma flamme sâaffaiblit, mais aussi, que ma louve sâagite. Puis soudain⊠un vertige violent me plaque contre le mur de la cabine. Mon souffle sâaccĂ©lĂšre, mes muscles se contractent, et la panique sâinfiltre dans chacune de mes veines, comme un violent venin. Je comprends⊠je le sens : La dĂ©chirure. Le lien⊠qui se fissure ou se brise, câest douloureux, brutal mĂȘme comme sensation. Atroce, comme un coup de poignard en pleine poitrine. Je suffoque, mes mains tremblent, et puis, ma gorge se serre, jâai mĂȘme lâimpression quâon mâarrache les entrailles, quâon mâĂ©vide vivante. Je crie, mais aucun son ne sort. Ma louve







