AlinaLe vent nocturne s’engouffre dans la forêt, fouettant les feuilles et faisant danser les ombres entre les arbres. Le silence est pesant, entrecoupé seulement par le bruit de nos respirations et le craquement des branches sous nos pas.Je marche aux côtés de Damon, son corps massif tendu, chaque muscle prêt à réagir à la moindre menace. Sous sa forme de loup, il est magnifique et terrifiant. Sa fourrure noire luit sous la lumière blafarde de la lune, et ses yeux brillent d’une lueur dorée intense. Il ne parle pas, mais je sens le lien entre nous vibrer, une pulsation silencieuse d’instinct et de confiance.Je suis sous ma forme humaine. Mes doigts sont crispés sur le manche du poignard attaché à ma cuisse. Lucien est derrière nous, avec Gareth et le reste du clan, chacun en position d’attaque.— Il est proche, murmure Damon dans mon esprit à travers le lien mental.Je ferme les yeux un instant, m’ouvrant aux vibrations de la nature environnante. Mon cœur bat fort dans ma poitrine
AlinaLe silence de la forêt est oppressant. L’obscurité pèse sur mes épaules comme une chape de plomb, chaque craquement de branche sous mes pieds résonnant trop fort dans la nuit. Mon souffle court s’échappe en petits nuages de vapeur, témoignant du froid mordant qui s’infiltre jusque dans mes os. Mes jambes sont fatiguées, mes muscles endoloris, mais je n’ai pas le droit de m’arrêter. Pas maintenant. Pas quand je suis si près de la frontière du territoire.Je cours depuis des heures, traquée comme une proie, mon cœur battant à un rythme frénétique. Derrière moi, le bruit des pas se rapproche. Des loups. Des chasseurs. Mes frères de meute… ou plutôt ceux qui devraient l’être. Mais une oméga faible comme moi ne mérite aucune loyauté, aucun respect. J’ai été abandonnée, offerte en sacrifice à une meute rivale en échange d’un traité de paix fragile. Une monnaie d’échange, une offrande destinée à apaiser la colère de l’Alpha le plus craint de la région : Damon.Son nom seul suffit à gla
DamonElle me défie. Malgré sa faiblesse, malgré sa peur, je vois cette lueur dans ses yeux – celle d’une louve qui refuse de s’abandonner complètement. C’est ce qui m’attire chez elle. Sa fragilité dissimule une force brute, une étincelle qu’aucune humiliation n’a réussi à éteindre.Je la ramène dans mon domaine, traversant la forêt d’un pas sûr. Mes hommes se tiennent en retrait, observant l’ombre qui glisse à travers les arbres. Ils savent mieux que de s’approcher lorsque je suis dans cet état. Je ne suis pas d’humeur à discuter. Pas après la chasse.Les grandes grilles en fer s’ouvrent devant moi et je pénètre dans le territoire protégé de ma meute. Mon domaine s’étend sur plusieurs hectares, un manoir imposant dominant le cœur de la forêt. Les pierres sombres et les grandes fenêtres noires créent une atmosphère froide, impénétrable – à mon image.Les portes du manoir s’ouvrent avant même que je n’atteigne le perron. Élias, mon second, m’attend à l’entrée, son regard sombre et per
AlinaJe me réveille en sursaut, le souffle court. Mon cœur tambourine violemment dans ma poitrine, écho douloureux de la peur qui s’attarde encore dans mon esprit. L'obscurité de la pièce m'oppresse, chaque ombre projetée par la faible lumière du clair de lune semblant me surveiller.Je porte une main tremblante à ma gorge, sentant encore la chaleur de son souffle contre ma peau. Damon. Ses yeux noirs hantent mes pensées. Ce regard brûlant, ce sourire cruel… Il m’a sauvée, mais à quel prix ?Je suis allongée dans un lit immense, recouverte de draps noirs qui sentent son odeur – bois de santal et cuir. Trop tentante. Trop dangereuse. Je me redresse lentement, mes muscles douloureux protestant au moindre mouvement. Ma robe est déchirée, exposant ma peau nue par endroits. Un frisson me parcourt l'échine lorsque je me souviens de la façon dont il m’a tenue, de la chaleur de son corps contre le mien.— Tu es à moi maintenant.Ses paroles résonnent encore dans ma tête. Je secoue la tête, r
AlinaLa voix profonde de Damon résonne à travers le bois massif de la porte. Le ton n’admet aucune réplique.— Je ne suis pas une esclave, murmuré-je entre mes dents.Un second coup, plus fort cette fois, me fait sursauter.— Alina.Je serre les draps autour de moi, mon loup intérieur frémissant d’angoisse. Pourquoi cette soumission instinctive face à lui ? Pourquoi mon corps réagit-il ainsi alors que mon esprit rejette cette domination ?— Si tu ne sors pas dans dix secondes, je viens te chercher.La menace est claire. Mes muscles se tendent sous l’effet d’un frisson involontaire. Finalement, je me lève, mes pieds nus rencontrant le sol glacé. Je serre les mâchoires et avance jusqu’à la porte.Je l’ouvre brusquement.Damon est là, appuyé contre le cadre de la porte, les bras croisés sur son torse nu. Ses cheveux sombres sont légèrement en bataille, une ombre de barbe soulignant les lignes tranchantes de sa mâchoire. Ses yeux sombres parcourent mon corps d’un regard pénétrant.Je sui
AlinaLa lumière froide du petit matin filtre à travers les grandes fenêtres du manoir. Mes muscles me brûlent encore de l’entraînement de la veille. Chaque coup, chaque chute, chaque contact avec Damon m’a laissée à bout de souffle, le corps en feu et l’esprit en ébullition.Je suis allongée sur le lit, les draps froissés autour de moi. Mon cœur bat encore trop vite en repensant à la manière dont Damon m’a plaquée au sol, son corps puissant écrasant le mien, sa respiration rauque contre ma peau.Pourquoi est-ce que je ressens ce frisson brûlant chaque fois qu’il me touche ?Pourquoi cette attirance me déchire-t-elle alors que je devrais le haïr ?Un coup sec contre la porte me tire de mes pensées.— Alina, descends. Maintenant.La voix froide et tranchante de Damon résonne à travers le bois massif. Il ne demande pas. Il ordonne.Je me redresse lentement, frottant mes poignets endoloris. Une partie de moi veut lui désobéir, juste pour voir jusqu’où il ira. Mais une autre partie, plus
DamonLa nuit est épaisse, silencieuse, mais mon esprit est en ébullition. Alina dort paisiblement dans le lit à côté de moi, sa respiration régulière apaisant temporairement la rage qui gronde dans mes veines. Pourtant, même dans son sommeil, elle m’attire irrésistiblement. Son odeur sucrée emplit l’air, et mon loup lutte pour ne pas céder à l’instinct.AlinaLe silence du manoir est oppressant. Seuls le crépitement discret du feu dans l'âtre et le bruit de mes pas résonnent dans le long couloir de pierre. Les paroles de Viktor tournent en boucle dans mon esprit : "Si tu ne la marques pas, quelqu'un d’autre le fera."Un frisson me parcourt l’échine. Je déteste l’idée d’être vue comme une proie. Une oméga est censée être soumise, obéissante, destinée à se plier au bon vouloir d’un alpha. Mais je ne suis pas une oméga ordinaire.Je m’arrête devant une grande porte en bois massif. Derrière, je peux sentir la présence de Damon. Son aura sombre et puissante pulse à travers le bois, une fo
DamonJe me redresse lentement, glissant hors du lit sans bruit. Mon regard reste fixé sur elle, son visage serein baigné par la lumière de la lune qui filtre à travers les rideaux. Une mèche sombre tombe sur sa joue, et l’envie de la toucher me brûle la peau.Contrôle-toi.Je passe une main dans mes cheveux, inspirant profondément. Mon corps est en tension constante depuis qu’elle est entrée dans ma vie. La marquer… l’idée même déclenche une déferlante de chaleur dans mes veines. Mais je ne peux pas céder. Pas encore.Je sors de la chambre, descendant les escaliers du manoir d’un pas silencieux. Les membres de la meute dorment encore, mais je perçois les bruits lointains de la nuit : le froissement des feuilles dans le vent, le craquement d’une branche sous le poids d’un prédateur.Dans le salon, Viktor est là, assis dans un fauteuil en cuir. Il tient un verre de whisky entre ses doigts, le liquide ambré reflétant la lueur du feu dans la cheminée.— Tu comptes rester là toute la nuit
AlinaLe vent nocturne s’engouffre dans la forêt, fouettant les feuilles et faisant danser les ombres entre les arbres. Le silence est pesant, entrecoupé seulement par le bruit de nos respirations et le craquement des branches sous nos pas.Je marche aux côtés de Damon, son corps massif tendu, chaque muscle prêt à réagir à la moindre menace. Sous sa forme de loup, il est magnifique et terrifiant. Sa fourrure noire luit sous la lumière blafarde de la lune, et ses yeux brillent d’une lueur dorée intense. Il ne parle pas, mais je sens le lien entre nous vibrer, une pulsation silencieuse d’instinct et de confiance.Je suis sous ma forme humaine. Mes doigts sont crispés sur le manche du poignard attaché à ma cuisse. Lucien est derrière nous, avec Gareth et le reste du clan, chacun en position d’attaque.— Il est proche, murmure Damon dans mon esprit à travers le lien mental.Je ferme les yeux un instant, m’ouvrant aux vibrations de la nature environnante. Mon cœur bat fort dans ma poitrine
Alina— Préparez-vous, ordonne-t-il à Lucien et Gareth. La guerre ne fait que commencer.Je reste à ses côtés, ma main dans la sienne. Prête à affronter l’enfer avec lui.DamonLa nuit est lourde, saturée de l’odeur du sang et de la peur. La clairière est silencieuse à présent, mais le goût amer de la défaite flotte encore dans l’air. Adrian s’est échappé. Encore. Et cette fois, il nous a laissé un avertissement très clair : il sait ce qu’Alina est vraiment.Je me tiens au bord du camp, les mains sur les hanches, le souffle court. Ma chemise est en lambeaux, mes côtes me lancent après le coup qu’il m’a porté, mais ce n’est rien comparé à la rage qui brûle dans mes veines.Lucien s’approche de moi, son visage marqué par la fatigue et les coups. Son épaule saigne encore, une morsure profonde laissée par l’un des sbires d’Adrian.— Il faut faire quelque chose, grogne-t-il. On ne peut pas rester ici à attendre qu'il revienne.— Tu crois que je ne le sais pas ? répliqué-je sèchement.Lucie
AlinaLe camp est plongé dans un silence pesant. La lune, pleine et éclatante, éclaire la clairière d’une lumière blafarde. L’air est lourd, saturé de cette tension animale qui précède toujours une attaque. Les ombres dansent entre les arbres, et chaque bruissement de feuilles semble annoncer l’arrivée d’un danger invisible.Je suis adossée à un tronc d’arbre, observant Damon et Lucien en pleine discussion. Damon a le dos droit, la mâchoire serrée. Son torse nu est marqué de griffures et de bleus, mais il se tient avec cette autorité naturelle qui fait de lui un alpha redoutable.— Ils ne vont pas tarder à revenir, grogne Lucien.— Je le sais, répond Damon d'une voix sombre.Je m'approche d'eux, mes bottes crissant légèrement sur la mousse humide. Damon relève la tête dès que je suis à portée, son regard doré s’adoucissant légèrement à ma vue.— Tu devrais te reposer, souffle-t-il.Je croise les bras.— Tu penses vraiment que je vais rester en arrière pendant que vous vous battez ?Lu
AlinaLe camp est plongé dans une tension palpable. Les flammes du feu de camp projettent des ombres tremblantes sur les visages tendus des guerriers. Lucien, Gareth et Nolan sont assis autour du feu, leurs blessures fraîchement pansées. Gareth a une large entaille sur le torse, et Nolan porte un bandage autour de son bras droit, mais leur regard reste dur, implacable.Damon se tient à l’écart, adossé à un arbre, le torse nu couvert de plaies à demi refermées. Son souffle est court, son visage fermé. Pourtant, il ne semble pas souffrir — ou du moins, il fait tout pour le cacher.Je m’approche de lui, un linge humide dans la main.— Assieds-toi, ordonné-je doucement.Il lève son regard doré vers moi, une étincelle farouche dans ses pupilles.— Ce n’est rien, dit-il d’une voix rauque.— Damon…Je m’agenouille devant lui, posant une main sur son torse nu. Son cœur bat fort sous ma paume. Il est tendu, sur le qui-vive, comme un prédateur prêt à bondir.— Ce n’est pas rien, insisté-je. Lai
AlinaDamon est devant moi, une silhouette sombre et imposante. Il marche d’un pas fluide, ses muscles tendus sous sa chemise noire. Sa respiration est calme, maîtrisée, mais je sens la rage qui gronde sous sa peau.— Tu n’es pas obligée de venir, dit-il sans se retourner.— Ne me dis pas ça, Damon, répliqué-je, la voix tranchante. Tu sais très bien que je ne resterai pas en arrière.Il s’arrête brusquement et se tourne vers moi. Ses yeux d’or scintillent dans l’obscurité, perçants, pénétrants.— Si Adrian te touche…— Il ne me touchera pas, coupé-je en avançant vers lui. Je ne suis pas une victime.Son regard devient plus sombre, un éclat sauvage dans ses pupilles dilatées.— Je ne pourrais pas le supporter, murmure-t-il.Je pose ma main sur sa joue, mes doigts glissant sur sa peau rugueuse.— Alors ne le laisse pas gagner.Il se penche, son souffle chaud effleurant ma peau. Ses lèvres frôlent ma tempe, et un frisson me parcourt.— Toujours si courageuse…— Toujours aussi têtu, répli
DamonLa salle de réunion de la meute est plongée dans une atmosphère lourde. Les guerriers sont rassemblés autour de la table en bois massif, leurs visages tendus et leurs épaules raides. La lumière des torches projette des ombres mouvantes sur les murs de pierre, renforçant le poids du moment.Lucien est assis à ma droite, le regard sombre. Alina est debout près de la porte, les bras croisés, son expression de marbre cachant à peine la tension qui raidit son corps. Je ressens son agitation dans chaque fibre de mon être, ce lien invisible qui nous unit vibrante sous ma peau.— Il a attaqué ouvertement, répète Lucien en désignant la dague ensanglantée posée sur la table. Il veut que nous réagissions.— Et c’est exactement ce qu’on va faire, répliqué-je d’une voix glaciale.Alina lève les yeux vers moi, son regard brûlant d’une détermination farouche.— Si Adrian pense qu’il peut nous faire peur, il se trompe.Je serre les poings, mes griffes frôlant la surface de la table.— Ce n’est
AlinaJe ferme les yeux, savourant la chaleur de sa main contre ma peau.— Tu vas rester avec moi ? demandé-je.Il sourit doucement, son regard s’adoucissant.— Toujours.Je m’abandonne complètement contre lui, son odeur boisée m’apaisant instantanément.— Je t’aime, murmure-t-il une dernière fois avant que le sommeil ne me prenne.La lumière froide de l'aube filtre à travers les rideaux, projetant des ombres mouvantes sur le sol de pierre. Mon corps est encore engourdi, une chaleur diffuse irradiant de ma peau là où Damon m’a touchée. Il est toujours là, endormi à mes côtés, son bras possessif enroulé autour de ma taille.Je me redresse légèrement, observant son visage assoupi. Son front est lisse, ses sourcils détendus, et ses cils épais projettent une ombre sur ses joues. Il a l’air si paisible — si vulnérable — que mon cœur se serre. Damon n'est jamais vulnérable. Il est le guerrier, le protecteur, celui qui encaisse la douleur pour moi, pour la meute. Mais là, dans l’intimité de
AlinaLa chambre est plongée dans une semi-obscurité, seulement éclairée par la lueur dansante du feu dans l’âtre. Mon souffle est encore saccadé, le goût du sang amer dans ma bouche. Mes mains tremblent légèrement alors que je retire ma tunique ensanglantée, découvrant les ecchymoses qui marbrent ma peau.— Laisse-moi faire.La voix de Damon, grave et rauque, me fait frissonner. Il s'approche lentement, son regard doré brillant dans l'ombre. Il est torse nu, le tracé sombre de ses tatouages serpentant le long de sa peau. Il s’arrête juste devant moi, si proche que je peux sentir la chaleur de son souffle sur ma nuque.— Je peux le faire seule, murmuré-je.— Je sais. Mais tu n'as pas à le faire. Plus jamais.Ses mains effleurent doucement mes épaules, et je me tends malgré moi. Le souvenir du combat contre Kael est encore vif dans mon esprit : le sang, la douleur, la sensation de suffoquer sous sa poigne. Damon le sent. Il glisse ses doigts sous mon menton, m’obligeant à le regarder d
AlinaLe sable craque sous mes pieds alors que Kael s’approche, un sourire carnassier accroché à ses lèvres. Ses yeux sombres brillent d’une lueur malveillante, me rappelant à chaque seconde le danger qu’il incarne. Damon reste en retrait, adossé contre un pilier de pierre, les bras croisés, son expression impassible.— Alors, petite louve, murmure Kael d’un ton moqueur. Tu crois pouvoir m’affronter ?Je resserre mes doigts autour du manche de la dague. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, mais je refuse de laisser la peur me paralyser. Je ne suis plus la louve faible que j’étais autrefois. Damon m’a appris à me battre, à canaliser ma rage.— Arrête de parler et attaque, grondé-je.Kael ricane.— Oh, je vais attaquer. Mais seulement quand tu seras prête à souffrir.Il se fond dans l’ombre, disparaissant presque complètement. Mon instinct hurle un avertissement une seconde avant qu’il ne surgisse derrière moi. J’esquive de justesse son coup de griffe, roulant au sol avant de me