Chapitre 4

Cinq jours plus tard, Alex a appelé le secrétaire Noah Idrissou au bureau après la réunion du matin.

« Tu as enquêté sur l’affaire de Léa ? »

L’homme a regardé les paysages de Paris par la porte-fenêtre, sa silhouette grande et droite était très oppressante.

« Désolé... Désolé, M. Thomas, il n’y a pas de nouvelles. »

Noah a essuyé la sueur nerveusement, « Et après son départ cette nuit-là, jeune madame n’est pas retournée au sanatorium où elle travaillait auparavant. Je suis également arrivé à Grenoble, pays natal de jeune madame. Mais son adresse est fausse, la famille des Bernard n’existe pas. »

« L’adresse est fausse ? » Alex s’est retourné soudainement, le regard sombre et horrible.

« Oui, je me suis rendu au commissariat de police local, et la police n’a pas trouvé cette famille aussi. » Noah a appelé Eva jeune dame pendant trois ans, il ne pouvait pas changer tout de suite.

Alex était surpris, qu’est-ce qu’il a épousé ? Une espionne ?

« Elle est partie avec Louis cette nuit-là, tu n’as rien trouvé sur Louis ? »

« Franchement, M. Thomas, si M. Richard veut cacher jeune madame, on ne peut vraiment rien trouver... »

En entendant ses mots, Alex a froncé les sourcils, ses yeux sombres étaient pleins de colère.

« Louis semble être une personne honnête, pourquoi il peut être si éhonté ? »

« Franchement, c’est vous qui voulez divorcer avec jeune madame... »

Alex lui a jeté un coup d’œil froid, Noah était choqué, il n’osait même pas respirer et a toussé un peu.

Il ne pouvait pas oublier l’image où Louis gardait Léa cette nuit-là, l’affection dans les yeux de l’homme était si profonde.

Alex est devenu déprimé sans raison valable.

Comment sa femme timide pouvait séduire Louis ? Elle n’était pas du tout une femme charmante, mais cet homme était connu dans le grand monde pour son frigidité.

« Alex, pouvons-nous ne pas divorcer ? »

« Parce que je t’aime ! »

« Menteuse ! » Alex a cligné les yeux, son visage était trop froid.

Plus il y pensait, plus il était en colère !

À ce moment-là, le téléphone portable a vibré sur la table.

Alex a repris ses esprits, voyant que c’était Isabelle, il s’est empressé de décrocher le téléphone.

« Isabelle, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Frère Alex, je suis dans le hall du Groupe Thomas, peux-tu venir me chercher ? Je t’ai apporté des collations que j’ai faites moi-même et tu peux les déguster tout de suite. »

La voix d’Isabelle au téléphone était vraiment douce, même Noah qui se tenait à côté ne pouvait pas y résister.

« Tu es en bas maintenant ? » Alex a froncé les sourcils.

« Oui, frère Alex, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu ne veux pas me voir ? » Isabelle lui a demandé d’un ton doux.

« Non, je vais demander à Noah de venir te chercher. »

En raccrochant, le visage d’Alex est devenu plus sombre.

Il n’a pas encore terminé les procédures judiciaires avec Léa et n’a pas annoncé le divorce officiel. En ce moment, Isabelle est venue au groupe pour le voir, ce qui causerait beaucoup de reproches.

Il s’en foutait, mais...

À ce moment-là, son téléphone a de nouveau vibré.

Alex Thomas a baissé les yeux pour voir l’écran, son cœur a été serré.

« Grand-père. »

« Ne fais pas de bêtises ! Qu’est-ce que je t’ai dit ? Tu as tout oublié ? ! »

Le vieux monsieur Thomas a dit furieusement : « Je t’ai dit que puisque tu étais marié à Léa, tu ne devrais plus avoir de relations avec la fille de la famille des Moreau ! »

« Non seulement tu ne m’écoutes pas mais tu la fais entrer dans le groupe, peu importe que tu sois éhonté, comment Léa fait face à cette affaire ? ! Viens me voir immédiatement ! »

...

Dans la salle de réception, l’atmosphère était étouffante.

Denis, appuyé sur la béquille et soutenu par son secrétaire personnel et André, s’est assis lentement, le visage sombre.

Alex se tenait droit devant les aînés, Isabelle était arrêtée devant la porte. D’après les mots du vieux monsieur Thomas, cette femme qui voulait même devenir une concubine ne méritait pas de le voir.

« Dis-moi ! Comment elle est venue ici ? » Denis a frappé le sol par la béquille.

« Père, ne sois pas si furieux... » André s’est empressé de tapoter le dos du vieux monsieur Thomas, en regardant Alex avec colère.

« Grand-père, la période de trois ans est terminée. »

Alex a dit mot à mot d’une voix rauque : « Tu m’as promis que si je ne devais qu’épouser Léa pour trois ans seulement, trois ans se sont écoulés. Continuer ou divorcer, je peux faire une décision moi-même. »

Le visage de Denis est devenu pâle, il était étonné.

Pendant ces trois ans, en compagnie de Léa qui était gentille et docile, il a passé tous les jours joyeusement, le temps passait trop vite, il ne s’est pas rendu compte que la date de séparation était arrivée !

« Maintenant, j’ai choisi de mettre fin à ce mariage et de rester avec la femme que j’aime vraiment, c’est raisonnable ! Et Léa a aussi signé l’accord de divorce, on va finir les procédures un autre jour. » Alex a dit d’un ton léger.

« Quoi ? ! Vous avez déjà divorcé ? ! » Denis était furieux, et quand il s’est levé, la tête lui tournait et il a failli tomber par terre.

Alex s’est précipité pour soutenir son grand-père, mais il a été poussé par le vieux monsieur Thomas avec colère.

« Père ! Ils n’ont pas obtenu le certificat, ils ont justement signé l’accord, tu n’es pas en bonne santé, ne sois pas si excité ! » André craignait que le vieux monsieur Thomas ne retombe malade, il s’est empressé de le soulager.

« Mon Dieu ! Comment ça ! Ma belle-fille n’est pas satisfaisante, pourquoi mon petit-fils ne peut pas trouver une bonne femme ? ! »

Alex s’est figé sur place, ne sachant pas quoi faire, André a été reproché aussi.

« Je veux voir Léa ! Vas chercher ma chère Léa ! Sans Léa, je ne peux pas dormir et manger, seule Léa peut devenir la jeune madame de notre famille des Thomas ! » Plus Denis vieillissait, plus il ressemblait à un enfant, il a commencé à crier.

« Alex, appelle Léa pour la demander de voir grand-père ! » André a dit en hâte.

« Grand-père, c’est inutile, même si je lui demande de revenir pour vous voir maintenant, mon mariage avec elle va finir, il n’y a aucune possibilité de continuer. »

Alex pensait qu’il devait régler cette affaire tôt ou tard, il valait mieux l’expliquer clairement à son grand-père, il pourrait oublier Léa au fil du temps.

« Ahahah ! » Denis a commencé à trembler, il est tombé par terre en arrière.

André et Alex ont été choqués, ils ont appelé un médecin et se sont empressés de chercher les médicaments, tout le monde était pressé.

Alex ne pouvait qu’appeler Léa.

Cependant.

« Le numéro que vous avez demandé n’est plus attribué. »

Léa est disparue et son numéro de téléphone n’était plus en service !

« Merde ! » Alex est devenu furieux, il a serré fermement les mains.

De l’autre côté, devant la porte de l’hôtel international KS.

Les responsables ont attendu la nouvelle directrice générale à l’extérieur depuis longtemps.

« J’ai entendu que la directrice générale qui vient aujourd’hui est une jeune femme ! »

« Hein ! Je ne peux pas croire qu’elle peut détourner la situation, les quatre directeurs précédents n’ont rien changé, ils ont tous démissionné ou été transférés, pourquoi cette femme était si confiante ? »

« Elle semble être la fille du président. »

« Le président a plusieurs maîtresses, peut-être qu’elle est une fille naturelle qui n’est pas aimée par le président ! Sinon, pourquoi le président lui a demandé à régler ces choses ! »

Tout le monde a ricané.

« Elle est venue ! La nouvelle directrice est venue ! »

Un Rolls-Royce s’est arrêté devant la porte, suivi par quelques Maybach à l’arrière, la scène était spectaculaire.

Les gens ont vu la plaque d’immatriculation 9999 et sont devenus silencieux, ils n’osaient même pas respirer.

La porte s’est ouverte et on a vu d’abord les chaussures à talons hauts noirs.

La seconde suivante, une belle femme mince aux cheveux noirs est sortie de la voiture, les yeux froids comme le vent d’automne, on n’osait même pas la voir.

« Bonjour, tout le monde. »

Eva a dit en souriant, ses lèvres étaient rouges et son sourire était doux, « Je suis votre nouvelle directrice générale, mais je ne suis pas une fille naturelle, vous serez déçus. »

En entendant ces mots, les gens qui avaient parlé d’elle ont été effrayés.

Il y a quelques minutes, dans la voiture.

Eva a allumé son ordinateur portable et directement contrôlé la surveillance de la porte de l’hôtel.