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Chapitre II

Author: Jasmin d'été
Yolande ne peut pas se comparer avec Molly, tant en termes d’apparence que d’études. Elle ne s’attendait même pas à ce que son origine familiale, dont elle avait toujours été fière, soit complètement éclipsée par celle de Molly. Elle était jalouse comme une tigresse.

« Montons en voiture, Molly. » À la vue de tous, Antoine a ouvert la porte de la voiture pour Molly comme un gentleman en la regardant avec un regard doux.

« Qu’est-ce qu’il est charmant ! Si seulement je pouvais avoir un frère aussi beau et riche. »

« C’est vrai, je l’envie vraiment. »

Yolande écoutait la discussion, l’envie et la haine ont gangregné son cœur. Elle a délibérément crié : « il n’y a pas de quoi être fier ! Elle n’est qu’une bouseuse. Est-ce qu’elle peut devenir une élite sociale du jour au lendemain ? »

Molly était sur le point de monter dans la voiture et s’est arrêtée quand elle a entendu ces mots. Même le regard d’Antoine est devenu assombri.

« Mais de quoi tu parles, Yolande ? », madame Blanc avait l’air mécontente.

Monsieur Pernaud a reconnu Yolande, la fille du président du conseil, mais il ne pouvait pas se permettre d’offenser les Dorés. Il a immédiatement réprimandé madame Blanc : « Est-ce le président du conseil des élèves que tu as nommé ? »

« Je… »

Molly a promptement attisé la flamme, « Madame Blanc, le comportement des cadres étudiants impacte la réputation de l’école. La prochaine fois, choisissez quelqu’un qui a un cerveau, au lieu de nommer quelqu’un qui vous suborne. »

Madame Blanc ne s’attendait pas à ce que Molly mentionne qu’elle avait reçu un pot-de-vin. En ce moment, elle était rouge comme un coquelicot à cause de l’humiliation.

Mais c’était monsieur Pernaud qui avait approuvé d’ôter la position de président à Molly et de nommer Yolande.

Voyant Molly mécontente, Antoine a jeté un coup d’œil à monsieur Pernaud et lui a dit d’une voix glaciale : « Vous savez quoi faire, monsieur Pernaud. »

Madame Blanc se rappelait très bien comment elle avait aidé Yolande à chercher des ennuis à Molly pendant tous ces jours, son visage est devenu toute pâle.

Monsieur Pernaud l’a abreuvée d’injures en plein visage : « Honte à toi, madame Blanc ! ». Il s’est ensuite tourné vers Antoine, « Je vais la renvoyer immédiatement, monsieur Doré. »

Madame Blanc était abasourdie. Yolande aussi, réalisant que sa position de président qu’elle avait achetée avait pris fin.

« Allons-y, Molly. » Antoine a retiré son regard, et son expression glaciale s’est instantanément dissipée alors qu’il souriait à Molly.

Au début, Molly voulait juste remuer un peu le couteau dans la plaie pour leur faire peur, ne s’attendant pas à ce que Antoine prenne sa défense. Elle avait une impression plus favorable à cet étrange frère.

C’est pas mal d’avoir un frère.

« D’accord. », Molly est montée dans la voiture et partie avec Antoine et grand-mère Deneuve, laissant derrière eux les enseignants et les élèves surpris et envieux.

La Rolls-Royce est arrivée bientôt à la cabane où vivaient Molly et sa grand-mère. Antoine a suivi Molly pour récupérer ses bagages.

Molly n’avait que peu de choses avec elle : un cahier, un sac à dos et quelques vêtements.

« Moins, c’est mieux. Quand nous arriverons à San Joto, je t’en achèterais de nouveaux. », a dit Antoine pensivement, ne voulant pas que Molly réfléchisse trop.

« Je n’aime pas avoir trop de choses », a dit Molly en tenant sa grand-mère dans ses bras.

Elle préférait la simplicité à la complexité.

Lorsque le chauffeur a entendu cela, il restait muet de stupeur.

Les gens se bousculaient pour plaire à Antoine, directeur général du Groupe des Dorés. Pourtant, c’était la première fois qu’il a proposé d’acheter des choses pour une fille et elle l’a rejeté.

En pensant au sort de ceux qui avaient offensé Antoine auparavant, le chauffeur osait à peine faire du bruit. Il s’est tenu sur le côté de la voiture, espérant d’être invisible.

Mais à sa grande surprise, Antoine a simplement adressé un doux sourire à Molly et lui a dit : « Pas de problème. »

Le chauffeur était stupéfait. Antoine était plus doux avec sa sœur perdue que la sœur existante.

Avant de monter dans la voiture, Molly a répété à sa grand-mère de ne pas sortir pour les saluer. Son regard froid est devenu doux quand elle s’adresse à sa grand-mère : « Mamie, je reviendrai te voir. »

« D’accord. »

Avec les larmes aux yeux, grand-mère Deneuve a lâché à contrecœur la main de Molly et l’a regardée monter dans la voiture.

La voiture s’est éloignée, Molly n’a détourné sa tête que lorsqu’on ne pouvait pas voir grand-mère Deneuve dans le rétroviseur.

« Si tu veux, tu peux l’emmener à San Joto et vivre avec elle. Je vais lui trouver un endroit où s’installer », a dit Antoine avec inquiétude en voyant la tristesse dans ses yeux.

« Ce n’est pas grave. Tout le monde se connaît dans cette petite ville. Elle ne s’y habituera pas quand elle ira à San Joto. » Sinon, elle aurait certainement demandé à sa grand-mère de l’accompagner.

Ne s’attendant pas à ce que Molly soit si réfléchie, Antoine commence à se sentir désolé et à l’apprécier encore plus.

Il ne disait rien de plus et lui laissait un peu d’espace.

Molly regardait par la fenêtre la ville dans laquelle elle vivait, qui s’éloignait de plus en plus.

Après avoir quitté sa grand-mère, elle n’aurait plus besoin de se cacher.

La voiture a roulé pendant des heures avant d’arriver enfin à San Joto.

« Nous y sommes. Papa et maman t’attendent. » Antoine a montré du doigt le manoir de la famille Doré.

Elle ne savait pas qui était la famille Doré, mais elle pouvait dire qu’ils devaient être super riches, en voyant le manoir incroyablement luxueux pour les personnes ordinaires.

Ne paraissant ni émue ni surprise, Molly n’était pas comme les filles des autres familles ordinaires. Elle a juste hoché la tête doucement.

Après que les autres soient descendus de la voiture, elle a suivi Antoine dans la maison.

Alors qu’elle passait devant la galerie de peintures à l’huile près de la porte, le majordome lui a présenté quelques célèbres tableaux de grande valeur.

Molly les a regardées et s’est dit tranquillement, ne laissant rien paraître sur son visage.

Deux de ces tableaux étaient des faux, mais la qualité de l’imitation n’était pas si mauvaise. Personne, à part elle et deux autres experts dans le monde, ne pouvait distinguer.

Après un moment, ils sont arrivés dans une salle où Molly a vu trois personnes.

Un couple, habillé avec soin, était assis sur le canapé et une jeune fille d’environ son âge était à côté.

« Grand-père, maman, papa. J’ai ramené ma sœur. »

Antoine a terminé à peine sa parole, Victoria Paradis et Daniel Doré ont vu une grande fille entrer derrière Antoine.

La fille était mince, peau fine et blanche. Bien qu’elle porte des vêtements austères, elle était gracieuse. Elle avait de beaux yeux. On ne pouvait pas la quitter des yeux lorsqu’on la voyait.

Dès que Victoria a vu Molly, elle a dit, avec des larmes dans la voix, « C’est bien elle, c’est ma fille ! »
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