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2025-08-14 05:11:43
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RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 169
WILLOWMon cœur s’emballe, une vague de jalousie me transperce comme une lame acérée, brûlante et glaciale à la fois.Qui est-elle pour oser ça, ici, devant moi, sous les yeux de tous ces vautours en costume qui n’attendent qu’un drame pour se repaître ?Je fais un pas en avant, mes talons heurtant les pavés avec un bruit sec, portée par une impulsion presque animale. Mon corps me hurle d’intervenir, mais je m’arrête net. Mes doigts se crispent autour du tissu de mon manteau. J’hésite entre bondir comme une furie, lui arracher Maxime des mains, ou rester plantée là et le laisser gérer cette intrusion insolente.Nos regards se croisent. Dans les siens, sombres et fixes, je lis une supplique muette, un appel à ne pas jeter d’huile sur un feu qui brûle déjà sous nos pieds. Il sait que je pourrais tout faire basculer d’un mot, d’un geste.Je reste figée, les mains tremblantes sous les plis de mon manteau, mais mon cœur cogne si fort que j’ai l’impression que tout le monde l’entend. La col
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 168
WILLOWLe cortège quitta l’église Saint-George, un édifice gothique aux vitraux ternis par le temps, niché dans une petite ville à une heure de Londres. L’air était frais, chargé de l’humidité typique des faubourgs anglais, et le ciel gris pesait comme une couverture sur la procession.Je marchais aux côtés de Maxime, ma main serrée dans la sienne, mais mon esprit était un maelström de pensées confuses.L’enterrement de Richard Valdrake, son père, touchait à sa fin, et chaque pas vers le cimetière adjacent semblait amplifier le poids qui m’écrasait.On l'enterrerait auprès de ses parents, pas de sa précédente femme, mais Maxime ne faisait que suivre ses dernière volontés.Les portes de l’église se refermèrent derrière nous avec un écho solennel, et la foule, un mélange de curieux et de proches, s’étirait comme une ombre mouvante sur le chemin pavé.Le cercueil, un rectangle de bois sombre porté par des hommes aux visages graves, avançait devant nous, escorté par le prêtre dont la chas
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 167
MAXIMEL’église était un mausolée de murmures et de regards.Trop de monde.Une mer de costumes noirs, de visages figés, de chuchotements étouffés.Certains étaient venus pour pleurer, peut-être.La plupart étaient là pour observer, comme des vautours guettant une charogne.Les associés de mon père, avec leurs sourires crispés.Les investisseurs, lissant leurs cravates hors de prix.Les amis opportunistes, ceux qui changeaient de camp au gré du vent. Et au fond, la presse, tapie comme une meute de loups, leurs flashs discrets mais incessants, leurs carnets griffonnés à la hâte.Ses parents étaient venus aussi, plus pour m’épauler que pour autre chose, ils étaient au deuxieme rang.j’ai salué ses parents d’un petite signe de tête.Willow m’a guidé jusqu’à la première rangée, son pas assuré, sa main toujours dans la mienne.Elle était droite, fière, mais je sentais une tension sourde dans la pression de ses doigts.Elle n’était pas juste mon épouse aujourd’hui.Elle était mon alliée, mo
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 166
MAXIMELe réveil a sonné à l’aube, un cri strident qui m’a arraché à un sommeil sans rêves. J’étais déjà debout avant que sa sonnerie ne s’éteigne, comme si mon corps refusait de s’attarder dans l’obscurité. La veille, on avait enterré Cassidy.Vingt-quatre heures plus tard, c’était au tour de mon père.Deux cercueils en deux jours.Deux silences pesants, comme des pierres tombées au fond d’un puits. Et moi, toujours là, debout, par pur réflexe.Par habitude de survivre.Maryline avait décrété un buffet après la cérémonie, avec cette autorité froide qu’elle maniait si bien.Un « hommage » dans le salon où Richard Valdrake s’était donné la mort.Ironique, non ?Ce même salon, avec ses lustres ostentatoires et ses murs tapissés de secrets, allait accueillir ses collaborateurs mielleux, quelques amis de façade et, bien sûr, une meute de journalistes avides. Un théâtre parfait pour l’hypocrisie dont mon père avait fait une carrière.Léo, lui, n’avait rien dit. La veille, il était passé en
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 165
WillowLa pluie s’infiltre sous mon col, froide et tenace, comme une punition. Je tiens la main de maman, ses doigts si fragiles qu’ils semblent pouvoir se briser au moindre souffle. Autour de nous, la famille Leclair est immobile, des ombres noires sous un ciel gris qui pèse comme du plomb. Le cercueil de Cassidy, orné de roses blanches, est là, devant moi, et il me semble trop beau, trop propre pour la douleur qui me broie. Je fixe ce bois verni, incapable de regarder ailleurs, comme si détourner les yeux risquait d’effacer son existence pour toujours. Cassidy est là-dedans, mais elle n’est plus là. Cette pensée me donne envie de vomir, de hurler, mais je reste figée, clouée par le poids de ce moment.Papa est à côté de maman, les yeux rougis, les traits tirés. Il ne parle pas, mais je vois ses épaules trembler, comme s’il luttait pour ne pas s’effondrer. Maman vacille soudain, ses jambes cèdent sous le chagrin. Je me précipite, la rattrape juste avant qu’elle ne s’écroule dans la b
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 164
WILLOWJe reste à l’hôpital jusqu’à tard et sur le chemin du retour, je prends une pizza, quelque chose de rapide, de bon et réconfortant.Le soir est tombé depuis longtemps quand je retrouve enfin Maxime à la maison.Il y a ce poids, ce silence entre nous, un espace trop lourd pour être traversé d’un simple mot.J’ai l’impression que Maxime a changé.Pas physiquement, non, mais dans ses gestes, ses silences, dans le froid qui semble s’être installé autour de lui.Il n’est plus cet homme dont j’avais l’habitude, ce mari dont le regard pouvait encore me rassurer. Il semble abattu.Nous dînons dans une atmosphère étrange, presque irréelle. Les assiettes sont là, mais la pizza n’a pas de goût, ni pour lui, ni pour moi.Le cliquetis des couverts contre la porcelaine brise un peu ce silence pesant, comme pour rappeler qu’on doit bien faire semblant de continuer, de vivre.Je regarde Maxime, tentant de deviner ce qui se passe derrière ses yeux sombres.Il a l’air si lointain, si enfermé dan
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