Après être sorti du club Le Noir la veille, il avait directement passé la nuit ailleurs.Il ne savait vraiment pas comment affronter Élodie.La veille au soir, il avait certainement trop bu, ce qui expliquait ce geste stupide et puéril d'avoir laissé Élodie toucher ses abdominaux !« M. Moreau, rentrez-vous aujourd'hui ? »Paul a poussé la porte du bureau au moment le plus inopportun.Victor lui a jeté un regard glacial.Paul s'est immédiatement ravisé : « J'ai compris, je vais prolonger la réservation de votre chambre d'hôtel. »« Revenez ! »Victor a rappelé Paul.Ce dernier s'est avancé : « M. Moreau, vous avez d'autres instructions ? »« Comment va Élodie aujourd'hui ? »« Mlle Mercier ? »Voyant Victor s'enquérir d'Élodie, Paul a réfléchi un instant avant de répondre : « Elle est partie tôt ce matin, et semblait aller bien. »« Elle n'a pas demandé après moi ? »« Non, mais elle a prévenu qu'il ne fallait pas préparer son dîner ce soir, qu'elle rentrerait tard. »À
Mais en réalité, ces 90 millions venaient de la poche d'Élodie elle-même.Ce qui signifiait qu'à terme, Colette devrait non seulement lui reverser ces 90 millions, mais aussi cracher 90 millions supplémentaires, sans compter des intérêts à faire pâlir un usurier.Dans cette combine, Élodie ne pouvait que sortir gagnante.Cette manœuvre n'était pas uniquement motivée par l'appât du gain, mais plutôt pour avoir un levier supplémentaire pour expédier sa belle-mère derrière les barreaux.Histoire qu'elle cesse de lui pourrir l'existence au quotidien.« En tout cas, merci infiniment pour votre coup de main... »Élodie tendait la main vers le contrat, mais Xavier, jouant de sa haute stature, l'a simplement levé hors de sa portée.« Ce petit service n'est pas gratuit. Où est ma contrepartie ? »« ... »Élodie a extirpé un document de son sac et l'a tendu à Xavier : « Un terrain des Mercier en ville, mais je n'ai pas le coffre-fort de Sophie, je ne peux pas vous le céder pour rien. »
« Pardon, pardon, j'étais tellement absorbée par mes livres que j'ai perdu la notion du temps. »Sous les regards médusés de la foule, Élodie s'est engouffrée dans la voiture de Xavier.Au même moment, Sophie sortait du bâtiment principal et, remarquant l'attroupement qui murmurait autour de la voiture de luxe, a plissé le front.« C'est Élodie Mercier, la fiancée de Victor Moreau, qui vient de monter dans la bagnole de Xavier Duval ! »« Pour qu'un type comme Xavier Duval poireaute devant la fac, leur relation doit être... plus qu'amicale. »Les commérages allaient bon train.Sophie a suivi des yeux la voiture qui s'éloignait, distinguant vaguement Élodie et Xavier qui semblaient rigoler ensemble à l'intérieur.À cette vision, elle a serré les poings.Alors, quand Élodie avait proposé de lui présenter Xavier la dernière fois, c'était juste pour se payer sa tête !Bouillonnante, Sophie a immédiatement envoyé un texto à Lucien, le pressant de passer à l'action.Elle se jurait
Lucie a fixé Élodie d'un air grave : « Sérieusement, Élodie, que tu optes pour Hugo ou Xavier, les deux seraient carrément mieux que ce connard de Victor. »Élodie a esquissé une moue dubitative.Ces ragots n'avaient-ils pas un petit grain de folie ?Sans même parler d'Hugo, prenons Xavier. Dans sa vie antérieure, il avait tout donné pour Sophie.L'arrivée de Xavier à Clairbois avait même été interprétée comme un pèlerinage amoureux pour Sophie.En quoi cela la concernait-elle, même de loin ?Et puis, Sophie avait jadis, par sa seule beauté ensorcelante, rendu Hugo et son ami d'enfance Lucien complètement dingues d'elle.Lucien et Xavier, en particulier, avaient sacrifié leur vie sur l'autel de Sophie dans son existence passée.Dans ce vaudeville sentimental, qu'avait-elle à faire, elle, Élodie ?Elle n'était qu'un personnage secondaire, pas même digne d'être considérée comme un rôle féminin dans un roman.Alors que Lucie poursuivait son casting de prince charmant idéal pour
Élodie a senti sous ses doigts des muscles fermes et sculptés, étonnamment chauds au toucher.Par réflexe, elle a voulu retirer sa main, mais Victor l'en a empêchée, resserrant au contraire sa prise.« Réponds-moi. »Victor s'est penché sur le canapé, son visage à un souffle de celui d'Élodie : « Ce sont les leurs qui te font vibrer, ou les miens ? »La main d'Élodie était si délicate entre ses doigts qu'il craignait presque de la briser en serrant trop fort.Peut-être l'alcool y était-il pour quelque chose, mais Victor a soudain ressenti l'envie irrépressible de plaquer Élodie sous lui et de la faire payer pour toutes ses provocations.Il voulait voir cette insolente qui le défiait sans cesse, les yeux embués de larmes, suppliante sous son corps.Cette pensée a déclenché une vague de chaleur dans son bas-ventre.Élodie, sentant cette brûlure au bout de ses doigts, a vivement retiré sa main et a giflé Victor en s'exclamant, le visage fermé : « Espèce de goujat ! »La gifle, bi
Quand Victor a vu la main d'Élodie posée sur l'épaule de l'apollon, son regard est devenu à glacer le sang.Le jeune homme, déstabilisé par ce regard meurtrier, s'est rapproché d'Élodie et a chuchoté : « Dites, c'est qui ce type ? »« Tu ne le reconnais pas ? »Élodie a arqué un sourcil : « Le PDG du groupe Moreau, mon fiancé. »En comprenant qu'il avait Victor Moreau devant lui, le jeune homme s'est statufié.Les autres apollons dans le salon ont également réalisé que ça sentait le roussi.Ils étaient en train de divertir la fiancée de Victor Moreau, bon sang !Élodie a lâché avec désinvolture : « Allez, filez maintenant, vous pouvez encore sauver votre peau. »Les apollons étaient tellement tétanisés qu'ils ne saisissaient même plus ce qu'Élodie leur disait.La seconde suivante, Victor, contenant à peine sa rage, a lancé : « Dégagez ! »À ce mot, les apollons ont détalé comme des lapins.Lucie, craignant que Victor ne passe vraiment à l'acte, voulait plaider la cause d'Élo