« Victor, qu'est-ce que tu veux dire par là ? Tu soupçonnes Sophie ? »Lucien a froncé les sourcils et a dit : « On a tous grandi ensemble, tu connais parfaitement le caractère de Sophie, elle ne mentirait jamais. »Victor a jeté un bref coup d'œil à Lucien avant de répondre froidement : « Je parle à Sophie. »Lucien voulait encore protester, mais Sophie l'a retenu par le bras et s'est tournée vers Victor : « Victor, je te jure que je ne sais pas qui est entré chez moi, mais je... je ne peux penser qu'à Élodie. Après tout, cet après-midi, Camille et Justine l'ont provoquée, et Hugo a pris sa défense. C'est peut-être lui qui a fait ça, ce n'est pas impossible. »Sophie a délibérément mentionné Hugo Legrand.Tout le monde à Clairbois savait que Hugo et Victor étaient des ennemis jurés.Précédemment, quand Victor avait appris les liens entre Hugo et Élodie, il avait déjà montré son mécontentement. Sophie pensait qu'en mentionnant Hugo cette fois encore, Victor réagirait de la même f
La détenue avait le bras levé, prête à infliger un dernier supplice à Élodie, quand un ordre cinglant a retenti au bout du couloir : « Arrête immédiatement ! »La femme s'est figée et, pivotant sur elle-même, a aperçu Victor qui s'avançait vers elles d'un pas décidé, impeccable dans son costume sombre, le visage empreint de colère.Le commissaire s'est précipité pour déverrouiller la cellule, laissant entrer Victor.L'intérieur offrait un spectacle effroyable : le sol maculé de sang, des mèches de cheveux arrachées éparpillées çà et là.Élodie gisait recroquevillée dans un coin, à demi consciente, ses vêtements déchirés. Son corps entier était marqué de contusions, mais c'était son bras ensanglanté qui attirait immédiatement le regard, sa main droite ayant pris une inquiétante teinte violacée.À cette vision, les pupilles de Victor se sont rétrécies et son visage a blêmi.Le commissaire, tout aussi stupéfait, a fusillé du regard la détenue et l'a apostrophée à voix basse : « Qui
Pendant ce temps, au siège du groupe Moreau...Bien que neuf heures du soir aient sonné, personne dans la salle de conférence n'osait se lever.Depuis son retour, le visage de M. Moreau était resté d'une inquiétante froideur, et tous avaient remarqué que son esprit vagabondait ailleurs, complètement détaché des discussions.Après un interminable silence, même Paul ne supportait plus cette tension.Il s'est penché discrètement vers Victor : « Monsieur... il est neuf heures. »Victor est sorti de sa torpeur et a jeté un bref coup d'œil à sa montre, constatant l'heure tardive.« La séance est levée. »Son ton était glacial.Troublé par son air absent, Paul a hésité : « Monsieur, concernant le projet que nous venons d'examiner... »« Nous verrons cela ultérieurement. »Victor s'est levé et a quitté la pièce sans un regard.Les participants se sont dévisagés, abasourdis.Ultérieurement ?À quoi avaient-ils donc consacré tout ce temps ?L'attitude de Victor était si inhabituell
« Tiens, tiens, c'est donc l'héritière Mercier ? Quel joli petit lot. »La détenue a laissé ses mains grasses effleurer délibérément le corps d'Élodie. Ce contact répugnant lui a soulevé le cœur et elle a repoussé ces mains avec dégoût : « Ne me touche pas ! »À peine ces mots prononcés qu'un claquement sec a retenti - la détenue venait de lui asséner une violente gifle.Le coup a fait bourdonner les oreilles d'Élodie.« Tu te prends encore pour qui ? La précieuse héritière Mercier ? Redescends sur terre ! Tu t'es mise à dos quelqu'un qu'il ne fallait pas contrarier, et cette personne a les moyens de te faire moisir ici jusqu'à la fin de tes jours ! »Une autre détenue s'est approchée et a ajouté d'un ton menaçant : « Si j'étais toi, j'avouerais vite fait ! Ça t'évitera de souffrir pour rien ! »Face à cette situation, Élodie s'est soudain mise à rire, d'un rire franc et sonore.Les autres détenues ont été déstabilisées par cette réaction inattendue.Jamais elles n'avaient vu q
Si elle n'a rien à se reprocher, elle n'a rien à craindre ?Élodie a esquissé un sourire amer.Comment avait-elle pu l'oublier ?Victor avait toujours été ainsi.Son cœur n'appartenait qu'à Sophie, le sort des autres lui était parfaitement indifférent.Dans sa vie antérieure, Victor l'avait abandonnée aux mains de ravisseurs, laissant ses kidnappeurs la torturer jusqu'à la mort.Dans cette vie, il la livrait à la police.Parfait.Élodie s'est relevée, comprimant sa blessure saignante, et a déclaré : « Très bien, qu'il en soit comme tu le souhaites. J'irai au commissariat me soumettre à l'enquête, mais si je suis finalement reconnue innocente... Victor, tu devras t'agenouiller pour implorer mon pardon. »Réprimant la douleur lancinante, Élodie s'est dirigée vers la porte.Une fois dans la voiture de police, elle a senti son corps s'engourdir progressivement.L'agent assis à côté d'elle ignorait complètement sa blessure au bras et, pour couronner le tout, sa main soignée le ma
Prise au dépourvu, Élodie s'est étalée sur le sol, son bras heurtant une pierre qui a immédiatement fait couler le sang.Victor l'a transpercée d'un regard glacial : « Élodie Mercier, qu'as-tu fait aujourd'hui ? Réponds ! »La douleur au bras a arraché à Élodie un sifflement de douleur.Malgré tout, elle a soutenu le regard de Victor avec défi et lui a lancé en serrant les dents : « Ce que j'ai fait ? Vous l'avez constaté vous-même à l'hôpital ! Pourquoi cette question ? »« Tu persistes à jouer les innocentes ? »La voix de Victor était tranchante comme une lame : « Ce soir, tu as envoyé des hommes chez Sophie pour saccager sa maison, oui ou non ? »À ces mots, Élodie est restée stupéfaite.Saccager la maison de Sophie Laurent ?« Arrête cette comédie, Élodie ! D'accord, les amies de Sophie t'ont offensée, mais elle n'y est pour rien ! Je n'aurais jamais cru que tu puisses être aussi venimeuse. Si j'avais su, je t'aurais fait expulser de la Fac d'Éco sans hésiter ! »Face à c