EmmaJe me réveille seule dans le lit, le drap froid à côté de moi. L’absence de Raphaël est une morsure glaciale contre ma peau nue. Une brume de confusion flotte encore dans mon esprit alors que j’ouvre les yeux. La pièce est silencieuse, baignée d'une lumière tamisée par les lourds rideaux.Mon cœur bat un peu plus vite en réalisant qu'il est parti sans me prévenir. D’habitude, Raphaël reste avec moi le matin, son corps brûlant contre le mien, ses lèvres traçant des chemins interdits sur ma peau. Mais aujourd’hui… rien.Je m’assois lentement, ramenant le drap contre ma poitrine. Le silence est presque oppressant, chargé d'une tension sourde. Une part de moi sait que quelque chose ne va pas. Je tends la main vers mon téléphone posé sur la table de chevet, mais il n'y a aucun message de Raphaël. Mon pouls s'accélère.Je me lève, enfilant une chemise qui traîne au sol – encore une de Raphaël. L’odeur musquée de son parfum m’enveloppe, mais cela ne suffit pas à calmer l’angoisse qui gr
EmmaJe reste immobile un instant, savourant la chaleur réconfortante de son étreinte. Mais une tension sourde pulse au creux de mon ventre, une ombre froide qui refuse de se dissiper malgré la sécurité apparente de cet instant. Matthias.Son nom flotte dans mon esprit comme une menace latente. La veille, j’ai senti son regard sur moi, une présence oppressante qui me rappelle que tout cela est fragile. Raphaël est là, il me protège, mais jusqu’à quand ?Je me dégage lentement de l’étreinte de Raphaël, glissant hors du lit avec précaution. J’attrape une chemise qui traîne sur le sol – la sienne – et la boutonne distraitement en me dirigeant vers la salle de bain. Devant le miroir, mon reflet me renvoie une image à la fois familière et étrangère. Mes cheveux emmêlés tombent en cascade sur mes épaules, mes yeux encore voilés par le sommeil. Les traces de la nuit passionnée sont visibles sur ma peau : la rougeur de ses baisers, la chaleur encore imprimée dans mon corps.Je ferme les yeux,
EmmaJe me réveille au milieu de la nuit, le souffle court, le corps couvert d'une fine pellicule de sueur. Le drap est enroulé autour de mes jambes, et Raphaël dort paisiblement à côté de moi, une main posée sur ma hanche. Son souffle régulier caresse ma nuque, mais cela ne suffit pas à apaiser le tumulte qui s’agite en moi.Je me redresse lentement, prenant soin de ne pas le réveiller. Mon regard glisse sur son visage détendu, sa beauté presque irréelle dans la faible lueur de la lune qui filtre à travers les rideaux. Mais malgré la sécurité que sa présence devrait m’offrir, une angoisse sourde me ronge de l’intérieur.Matthias.Je me lève, enfilant la chemise de Raphaël qui traîne sur le fauteuil à côté du lit. Le tissu est doux contre ma peau nue, mais le froid qui me saisit au creux du ventre ne disparaît pas. Je traverse lentement la chambre, mes pas silencieux sur le parquet.Arrivée devant la baie vitrée, je regarde la ville qui s'étend sous mes yeux. Les lumières scintillent
EmmaIl se fige, son corps devenant aussi rigide que du marbre.— Il est entré ?J’acquiesce, le souffle court.— Il m’a dit que tu ne pourrais pas me protéger de lui.Le regard de Raphaël s’assombrit dangereusement.— Il s’est trompé.Il m’attrape par la nuque et m’embrasse avec une violence maîtrisée, son souffle chaud contre ma peau.— Personne ne te touchera.— Raphaël…Il caresse ma joue du bout des doigts, son regard noir brûlant d’une intensité féroce.— Je vais m’occuper de lui.— Ne fais rien de stupide.Il frôle mes lèvres de son pouce, son sourire froid et dangereux.— Ce ne sera pas stupide. Ce sera définitif.Je frissonne dans ses bras, incapable de dire si c’est de peur ou de désir.Mais une chose est sûre : la guerre vient de commencer.Je suis allongée sur le lit de Raphaël, le drap en soie glissant le long de ma peau nue alors que je fixe le plafond, les pensées en vrac. La chambre est plongée dans une semi-pénombre, seulement éclairée par les lumières tamisées de la
EmmaLa pluie frappe doucement contre les fenêtres, créant une mélodie monotone qui accompagne le tumulte dans mon esprit. Je suis assise dans le grand salon de l’appartement de Raphaël, emmitouflée dans un pull trop grand qui sent encore son parfum. Raphaël est parti depuis une heure à peine pour un rendez-vous important, mais je ressens déjà ce vide étouffant.Mes doigts glissent machinalement sur le rebord de la tasse de thé que je n’ai même pas touchée. Mon esprit est ailleurs, piégé dans le labyrinthe des souvenirs que Matthias a réactivés. Ce qu’il a dit lors de cet appel hante mes pensées : "Ce n’est pas Raphaël qui m’inquiète… c’est toi."Pourquoi est-ce que je ressens cette peur viscérale au fond de moi ? Matthias a toujours su manipuler les mots pour m’atteindre. Il connaissait mes faiblesses, mes zones d’ombre. Il m’a façonnée d’une certaine manière, et même si je suis parvenue à lui échapper, une part de moi reste marquée par lui.Le bruit d’un frottement contre la porte d
EmmaJe suis encore allongée dans le lit, la chaleur du corps de Raphaël m’enveloppant, mais mon esprit est ailleurs. Le téléphone de Raphaël est resté sur la table de nuit, éteint après cet appel de Matthias. Ce n’était que quelques mots, mais le poids de cette conversation reste lourd dans l’air.— Tu es trop tendue, murmure Raphaël en traçant du bout des doigts une ligne le long de mon épaule nue.Je frémis sous son contact, mais l’angoisse continue de ronger mes entrailles.— Il ne s’arrêtera pas, soufflé-je.— Il n’en aura pas l’occasion, répond Raphaël d’un ton ferme.Je me redresse légèrement, le drap glissant le long de ma poitrine. Son regard sombre suit le mouvement, mais il reste concentré, tendu.— Matthias est plus intelligent que ça. Il ne va pas simplement… disparaître, dis-je en cherchant son regard.Raphaël s’assoit à son tour, son torse musclé exposé à la lumière du matin. Il m’attire contre lui, ses bras forts encerclant ma taille.— Emma, je t’ai dit que je m’occup