Mag-log inLa veille du mariage – Gabriel et Jordan
Depuis leur rencontre dans la rue, Gabriel et Jordan échangeaient parfois des messages.
Toujours avec respect, toujours avec une politesse presque fraternelle.
Message de Gabriel :
Salut Jordan, tu vas bien ?
Réponse de Jordan :
Oui, très bien. Et toi ?
Gabriel :
Bien. J’espère que ta sœur va bien aussi.
(Il parlait d’Anne, comme Jordan le lui avait laissé croire.)
Jordan :
Anne n’est pas ma sœur… c’est ma fiancée. On se marie demain.
Silence.
Gabriel ne répondit pas immédiatement.
Il relut le message trois fois.
Puis enfin :
Gabriel :
Félicitations. Sincèrement. Je viendrai au mariage si tu permets.
Jordan :
Bien sûr, tu es invité. Tu es quelqu’un de bien, Gabriel.
Gabriel posa le téléphone sur sa table, se frotta le visage.
— Ta fiancée… Anne…
Il murmura seul dans son salon.
— Alors je n’ai aucune chance ?
Mais aussitôt, il se reprit, se redressa, releva le menton.
— Non… un cœur peut changer. Un cœur peut se tromper. Peut-être qu’un jour… elle me verra. Peut-être qu’un jour, Anne sera à moi.
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Jour du Mariage – 9 août
Le soleil brillait comme si le ciel lui-même voulait bénir cette journée.
La petite église était décorée de fleurs blanches, simples mais élégantes.
Des rubans ivoire dansaient sous la brise légère.
Les invités arrivaient un à un, souriants, vêtus de leurs plus beaux habits.
Anne, elle, se préparait dans une salle attenante, entourée de sa mère et de Grâce.
Grâce, radieuse malgré ses secrets, ajustait le voile.
— Anne, tu es magnifique… Jordan va tomber à terre.
Anne sourit, un sourire rempli d’amour.
— Merci Grâce… tu es la meilleure amie du monde.
Dans un coin de la salle, la mère d’Anne essuyait déjà ses larmes.
— Ma fille… tu vas te marier… oh Seigneur…
Anne prit sa main.
— Maman, arrête… tu vas me faire pleurer aussi.
Elles rirent ensemble.
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À l’extérieur – L’arrivée de Gabriel
Gabriel arriva dans une voiture noire élégante.
Il descendit lentement, vêtu d’un costume bleu nuit parfaitement taillé, son parfum discret flottant dans l’air.
Lorsqu’il entra dans la cour de l’église, les conversations se turent quelques secondes.
Son allure attirait l’attention.
« C’est qui cet homme ? Il est beau… »
« Il ressemble à un PDG ! »
Gabriel sourit légèrement, mais ses yeux cherchaient une seule personne.
Anne.
Il ne la voyait pas encore.
Mais son cœur battait comme un tambour.
Jordan le repéra et s’approcha rapidement.
— Gabriel ! Je suis tellement content que tu sois venu.
Gabriel le serra dans ses bras.
— Je t’ai promis. Et je ne rate jamais la parole donnée.
— Viens, je vais te présenter quelques personnes, dit Jordan en le guidant.
Gabriel hocha la tête, mais son esprit restait ailleurs.
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La cérémonie
Les cloches sonnèrent.
Tout le monde entra dans l’église.
Jordan attendait devant l’autel, nerveux, les mains tremblantes.
Le prêtre se tenait debout, souriant doucement.
Puis la musique commença.
Le public se retourna.
Anne apparut.
Dans sa robe blanche simple mais élégante.
Son voile flottait légèrement.
Ses yeux cherchaient immédiatement Jordan…
Et elle sourit en le voyant.
Gabriel, assis au deuxième rang, sentit son cœur se serrer.
Il murmura à peine audible :
— Mon Dieu… elle est… parfaite…
À côté de lui, une dame chuchota :
— Elle est magnifique, hein ?
Gabriel se contenta d’acquiescer, le regard figé sur Anne.
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Échanges des vœux
Le prêtre parla longuement, bénit l’union.
Puis :
— Jordan, veux-tu prendre Anne pour épouse… ?
Jordan, les yeux brillants :
— Oui, je le veux.
— Anne, veux-tu prendre Jordan pour époux… ?
Anne sourit, pleine d’émotion.
— Oui, je le veux.
Applaudissements.
Chaleur.
Joie.
Gabriel applaudit aussi…
mais chaque battement de mains lui brûlait le cœur.
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Après la cérémonie – Le choc de Gabriel
Les invités se réunirent à l’extérieur pour les photos.
Jordan présenta enfin officiellement Anne à Gabriel.
— Anne, voici Gabriel, mon ami. Celui dont je t’ai parlé.
Anne sourit.
— Bonjour Gabriel. Jordan m’a dit que vous étiez sympathique et très respectueux.
Gabriel se figea.
Son cœur battait si vite qu’il en perdit presque la voix.
— Enchanté… vraiment enchanté, Anne.
Elle lui tendit la main.
Il la prit délicatement.
Trop délicatement.
Un frisson traversa Gabriel.
Jordan ajouta :
— C’est lui qui a une entreprise d’import-export… Il voyage beaucoup.
Anne répondit :
— Waouh, vous devez avoir une vie passionnante.
Gabriel sourit, charmant.
— Pas autant que la vôtre aujourd’hui. Vous êtes… éblouissante.
Anne rit doucement, croyant à un compliment normal.
Jordan tapa dans le dos de Gabriel.
— Tu vois ? Je t’avais dit que c’est quelqu’un de bien.
Gabriel répondit, mais son regard restait fixé sur Anne.
— Oui… quelqu’un de très bien.
Puis, intérieurement, il se parla à lui-même :
Peut-être qu’un jour… je t’aurai. Peut-être qu’un jour, nos chemins s’aligneront. Je ne renonce pas, Anne. Mon cœur te cherche déjà.
La veille du mariage – Gabriel et JordanDepuis leur rencontre dans la rue, Gabriel et Jordan échangeaient parfois des messages.Toujours avec respect, toujours avec une politesse presque fraternelle.Message de Gabriel :Salut Jordan, tu vas bien ?Réponse de Jordan :Oui, très bien. Et toi ?Gabriel :Bien. J’espère que ta sœur va bien aussi.(Il parlait d’Anne, comme Jordan le lui avait laissé croire.)Jordan :Anne n’est pas ma sœur… c’est ma fiancée. On se marie demain.Silence.Gabriel ne répondit pas immédiatement.Il relut le message trois fois.Puis enfin :Gabriel :Félicitations. Sincèrement. Je viendrai au mariage si tu permets.Jordan :Bien sûr, tu es invité. Tu es quelqu’un de bien, Gabriel.Gabriel posa le téléphone sur sa table, se frotta le visage.— Ta fiancée… Anne…Il murmura seul dans son salon.— Alors je n’ai aucune chance ?Mais aussitôt, il se reprit, se redressa, releva le menton.— Non… un cœur peut changer. Un cœur peut se tromper. Peut-être qu’un jour… el
Deux semaines plus tard – Hôpital CentralLe couloir de l’hôpital avait une odeur de désinfectant, mais pour Grâce, il sentait la victoire.Sa mère dormait paisiblement, reliée à quelques machines, mais elle respirait mieux.Son visage avait repris des couleurs, ses doigts étaient plus chauds.Le docteur Kamanda entra, un dossier à la main.— Mademoiselle Grâce…Il sourit largement.— L’opération a été un succès. Votre maman réagit très bien. Le rein s’adapte parfaitement.Grâce porta ses mains à sa bouche, les larmes jaillissant sans prévenir.— Merci docteur… merci infiniment… vous avez sauvé sa vie…— Non, répondit le docteur avec douceur.Remerciez plutôt Angélique… c’est grâce à elle.Grâce baissa la tête.— Oui… je sais…---Funérailles d’Angélique – Deux semaines après l’opérationLa petite chapelle du quartier Nord était remplie de fleurs blanches.Une photo d’Angélique trônait devant l’autel : un sourire doux, un regard fatigué mais lumineux.Le prêtre récita quelques mots.—
Chez Grâce et Alex – Le contrat de l’ombreLe salon d’Alex était silencieux, trop silencieux.Grâce avait entre les mains les feuilles du contrat qu’il lui avait donné.Son cœur battait à toute vitesse, mais elle resta concentrée, ligne par ligne.Alex, assis en face d’elle, la regardait avec un calme presque dérangeant.— Tu as bien tout lu ? demanda-t-il doucement.Grâce prit une dernière inspiration et posa le document.— Oui… j’ai tout lu.— Et tu acceptes ? insista Alex, les yeux rivés sur elle.Elle hésita, mais finit par hocher la tête.— Je signe.Elle prit le stylo, ses doigts tremblants, et apposa sa signature à la dernière page.Alex sourit, un sourire lent, satisfait.— Parfait.Il se leva, ouvrit un tiroir, sortit une enveloppe épaisse et la tendit à Grâce.— Voici l’argent. L’intégralité.Grâce prit l’enveloppe avec émotion.— Merci… Alex… tu n’imagines pas ce que ça signifie pour moi.— Je sais, répondit-il froidement.— Et n’oublie pas : dans deux semaines.Grâce rougi
Chez Jordan, l’atmosphère était simple mais chaleureuse.Pas de luxe, pas de grande cuisine moderne — juste une table en bois, deux tasses de thé fumant, et l’amour sincère de deux cœurs qui n’avaient jamais eu besoin de richesse pour exister.Anne s’assit, les mains autour de la tasse chaude.Jordan, assis en face d’elle, la regardait avec un mélange d’amour et d’inquiétude.— Anne…Sa voix avait changé.— J’ai… deux nouvelles à te dire. Une bonne… et une mauvaise.Anne posa la tasse, soudain nerveuse.— Commence par la mauvaise…Jordan soupira profondément.— J’ai perdu mon travail.Il joua avec ses doigts.— Ça fait un mois… et j’ai essayé de te cacher ça. Je ne voulais pas t’inquiéter… Mais je ne pouvais plus continuer à mentir.Anne sentit son cœur se serrer.— Mon Dieu, Jordan… et tu ne m’as rien dit ? Pourquoi ?— Parce que…Il leva les yeux vers elle.— Je ne voulais pas que tu penses que je ne pouvais plus t’offrir un avenir. Mais c’est une longue histoire… oublions ça pour l
La nuit était tombée depuis longtemps lorsque Grâce, incapable de dormir, se leva de sa chaise d’hôpital. Les lumières blanches du couloir lui faisaient mal aux yeux, mais elle n’avait pas le choix : elle devait parler au médecin tout de suite.Elle marcha jusqu’au bureau de garde et frappa doucement.— Entrez, répondit une voix fatiguée.Grâce poussa la porte. Le docteur, encore en blouse, révisait un dossier.— Docteur, excusez-moi… c’est urgent.Sa voix tremblait légèrement.— Mademoiselle Grâce ? Tout va bien ?— Écoutez… dit-elle en serrant ses doigts. Pour ma mère… le rein. Je vous demande de faire tout ce qu’il faut pour en trouver un. L’argent… sera disponible demain, à 11h.Le docteur fronça les sourcils.— Vous êtes sûre de pouvoir payer les deux millions ?Grâce hocha la tête avec assurance, même si son cœur battait trop vite.— Oui. Je vous en supplie, commencez les recherches. Et si possible… qu’elle soit opérée demain. Sa vie dépend de vous.Le docteur soupira, mais acce
Grâce passa près d’une heure à se préparer.Elle ouvrit son armoire, sortit une robe simple mais élégante, couleur bordeaux, qui mettait en valeur sa peau caramel. Ses mains tremblaient encore à cause des révélations de l’hôpital, mais elle se maquilla légèrement pour cacher ses yeux gonflés de larmes.Devant le miroir, elle inspira profondément.— C’est juste un dîner… calme-toi.Elle ne savait pas ce qu’Alex voulait lui dire, mais une partie d’elle espérait une aide… ou au moins une distraction après cette journée infernale.À 19 heures, elle arriva à l’adresse qu’il avait envoyée : un restaurant luxueux, feutré, éclairé par des chandelles, avec une musique douce flottant dans l’air.Alex l’attendait à l’entrée.Quand ses yeux se posèrent sur Grâce, son regard changea.— Waouh… Tu es magnifique, dit-il en souriant.Grâce sourit timidement.— Merci. Toi aussi tu es très élégant.Ils s’installèrent à une table dans un coin intime du restaurant. Ils échangèrent quelques banalités, parl







