Lahat ng Kabanata ng Les noces rouges: Kabanata 61 - Kabanata 70

AnnaLe froid s'infiltrait dans mes os, et mes jambes me faisaient souffrir après des heures de marche à travers la forêt sombre. Le chemin vers Valoria était accidenté, parsemé de racines tordues et de pierres instables. Pourtant, je ne lâchais pas la main d’Angel. Sa poigne ferme et chaude était la seule chose qui m’empêchait de sombrer dans la panique.Éthan marchait difficilement derrière nous, soutenu par Léo, dont le visage était tendu par l'effort. Angel ouvrait la marche, son regard sombre fouillant l'obscurité comme s'il s'attendait à voir surgir le Conseil d'un instant à l'autre.— On est presque arrivés, dit Angel d'une voix rauque.Je levai les yeux vers lui, cherchant une trace de réconfort dans son expression. Mais son visage était fermé, crispé par une tension silencieuse.— Qu’est-ce qui t’inquiète ? murmurai-je en pressant doucement sa main.Angel ne répondit pas immédiatement. Son regard glissa vers moi, sombre et brûlant.— Tout.Je frissonnai sous l’intensité de so

AnnaLe souffle court, je m’appuyai contre la paroi rugueuse de la grotte, mes doigts tremblants serrant la pierre froide. Le silence oppressant après la bataille était presque plus terrifiant que le bruit du combat.Angel se tenait devant moi, les épaules tendues, le dos rigide, prêt à repousser une nouvelle attaque. Léo et Éthan étaient adossés au mur opposé, essoufflés mais indemnes.— Tu es sûre que ça va ? murmura Angel en se retournant vers moi.Je hochai lentement la tête. Mais la vérité, c'est que j'étais loin d'aller bien. Quelque chose bouillonnait en moi. Une chaleur sourde et brûlante qui me rongeait de l’intérieur depuis des jours.— Anna…Angel s'approcha, posant une main sur ma joue. Le contact de sa peau contre la mienne me fit frémir.— Tu trembles, constata-t-il.— Ce n’est rien, murmurai-je.Mais c’était un mensonge. Ce n'était pas rien.Mon cœur battait trop vite. Mon souffle était trop court. Et cette chaleur… cette puissance… elle s’étendait, se propageait à chaq

AnnaLa nuit était tombée depuis longtemps lorsque nous avons quitté la grotte. L'air était chargé d'humidité, et le bruit des feuilles froissées sous nos pas résonnait dans le silence oppressant de la forêt. Angel marchait devant moi, son dos large et tendu comme une ombre protectrice. Léo et Éthan suivaient de près, silencieux, leurs regards sombres balayés par la lueur pâle de la lune.Mon cœur battait encore trop vite, la chaleur du pouvoir dans mes veines n’ayant pas complètement disparu. Ce que j'avais ressenti dans la grotte… cette lumière dorée… c'était comme si une partie cachée de moi venait de s’éveiller. Une partie qui n’attendait que d’être libérée.— On ne peut pas rester dehors trop longtemps, dit Angel en s'arrêtant net. Il y a d'autres ombres dans cette forêt.— Tu crois qu’elle va revenir ? demandai-je, la voix plus calme que je ne l’aurais cru.Angel se tourna vers moi, son regard sombre accrochant le mien.— Si elle ne revient pas, d'autres le feront.Éthan s’appro

Anna— Pas assez bien, répondis-je, le souffle court.— Ça viendra, murmura-t-il.Il s’approcha d’un pas, et je me figeai. Ses doigts glissèrent le long de mon poignet, un frisson de chaleur se propageant dans mes veines.— Angel…Il leva les yeux vers moi, et une ombre passa dans son regard. Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, une voix froide brisa le moment.— Alors c’est ça, votre petit jeu ?Je me retournai brusquement. Léo se tenait à l’entrée de la grotte, les bras croisés, une lueur glaciale dans le regard.— Léo… commençai-je.— Depuis quand tu lui fais confiance ?Il s’approcha lentement, ses yeux noirs brillants d'une colère sourde.— Depuis qu'il m'a aidée, répliquai-je.— Il t'a aidée ? ricana-t-il. Angel ne fait rien sans arrière-pensée.— Suffit, grogna Angel.Léo s’avança jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un souffle d’air entre eux.— Tu crois que je vais te laisser la manipuler ? Tu crois que je vais rester là à regarder pendant que tu lui glisses ton venin da

AngelJe me retournai brusquement. Anna se tenait à quelques mètres de moi, le souffle court, sa silhouette fine baignée par la lueur de la lune.— Qu’est-ce que tu fais ici ? demandai-je, la voix rauque.— Te chercher.Elle s’approcha lentement, et malgré moi, mon regard fut attiré par la courbe délicate de son cou, la lueur de ses yeux trop grands, trop brillants. Elle semblait fragile sous la lumière de la lune, mais je savais que c'était une illusion. Anna n'était pas fragile. Elle était forte. Bien plus forte que nous tous réunis.— Pourquoi ? soufflai-je.Elle s’arrêta à quelques pas de moi, et je sentis son parfum m’envelopper.— Tu es parti.— J’aurais dû rester ? demandai-je avec amertume.— Oui.Mon regard s'assombrit.— Pour quoi faire ? Te regarder choisir Éthan ? Ou peut-être Léo ?— Je n’ai rien choisi du tout ! protesta-t-elle.— Alors pourquoi est-ce que je ressens ça ? Pourquoi est-ce que chaque fois que je te vois avec eux, j’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur ?