Chapitre 46 — Là où le temps s’étireISISLe réveil ne vient pas d’un bruit, mais d’une lumière douce, ténue, presque timide, qui s’immisce dans la chambre comme un soupir. Elle s’étale sur mes paupières closes avec la délicatesse d’un secret murmuré.Je reste là, immobile, retenant mon souffle comme si le moindre mouvement pouvait briser cet instant. Il y a ce silence épais, presque sacré, et le poids rassurant de son bras enroulé autour de ma taille. Son souffle effleure ma nuque avec une régularité hypnotique. Un battement. Une présence. Une promesse.Je me sens ancrée. Pas piégée. Pas enfermée. Juste là, posée contre lui, comme si mon corps avait enfin trouvé le rivage après des mois de dérive.Quand mes yeux s’ouvrent, la pièce semble encore irréelle. La lumière filtre à travers les rideaux, dessinant des lignes floues sur les draps en désordre. Le monde semble avoir ralenti. Les secondes s’étirent, longues, soyeuses, chargées de cette suspension rare où rien ne presse.Je bouge
Last Updated : 2025-07-31 Read more