AYAJe finis par composer le numéro, les doigts un peu tremblants, le cœur trop rapide. La sonnerie résonne longtemps, et je me demande un instant si elle va décrocher, si elle m’en veut, si elle croit que je les ai oubliés. Puis une voix familière, un peu essoufflée, un peu tremblante, surgit :— Aya ? Aya, ma fille, c’est toi ?— Oui, maman… c’est moi.Un silence, puis un cri joyeux, presque un sanglot.— Ah Seigneur, elle est vivante ! Elle est là ! Dieu merci !Je ris malgré moi, émue, incapable de retenir les larmes qui montent.— Maman, je t’ai appelée, hein, tu vois, je suis pas morte.— Tu crois que c’est drôle ? Des mois que je prie pour avoir de tes nouvelles ! Même ton frère a failli pleurer. Ton oncle a dit : “Elle a oublié d’où elle vient, maintenant qu’elle boit le café des Blancs.”Je ris encore, entre deux sanglots.— Oh maman… tu exagères.— Je n’exagère rien du tout. Alors, dis-moi, là-bas, il fait froid ? Ils mangent vraiment du pain tous les matins ? Et le lait, c’
Terakhir Diperbarui : 2025-10-14 Baca selengkapnya